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25 mai 2025
PLAIDOYER DU PROFESSEUR YOUNOUSSA KEITA POUR UN CENTRE DE DIALYSE PÉDIATRIQUE
Le professeur Younoussa Keita, pédiatre et néphrologue pédiatrique à la faculté de médecine de l’UCAD, était l’invité de l’émission Salam Sénégal. Lors de son intervention, il a abordé les maladies rénales qui touchent les enfants
Le professeur Younoussa Keita, pédiatre et néphrologue pédiatrique à la faculté de médecine de l’UCAD, était l’invité de l’émission Salam Sénégal. Lors de son intervention, il a abordé les maladies rénales qui touchent les enfants et a plaidé pour la mise en place d’un centre de dialyse spécialisé pour les plus jeunes, ainsi que pour le renforcement des effectifs médicaux dans ce domaine.
Selon le professeur Keita, plusieurs facteurs sont responsables des maladies rénales chez les enfants. Parmi eux, il cite : L’automédication et l’utilisation de médicaments de la rue. Les infections aiguës : des maladies telles que les angines mal soignées et les amygdalites peuvent entraîner des complications rénales. Les maladies de la peau : en saison des pluies, les enfants exposés à des conditions sanitaires dégradées peuvent contracter des infections dermatologiques qui affectent les reins. Les infections urinaires : particulièrement fréquentes chez les jeunes filles scolarisées en raison de toilettes insalubres. L’hydratation insuffisante, qui constitue un facteur de risque important. Certaines maladies chroniques comme la tuberculose, la bilharziose, le diabète et certains cancers. La drépanocytose, qui peut provoquer des complications rénales. La prématurité et le faible poids à la naissance, qui prédisposent certains enfants à des problèmes rénaux.
Le professeur Keita recommande aux parents d’être vigilants face à certains symptômes qui peuvent indiquer une atteinte rénale chez l’enfant. Parmi eux : Une prise de poids anormale, un gonflement du visage au réveil, une augmentation anormale de la fréquence urinaire, notamment la nuit, des infections urinaires répétitives, la présence de sang dans les urines.
Selon le professeur Keita, le Sénégal compte environ 20 nouveaux cas par mois d’enfants atteints de maladies rénales. « La moitié des enfants référés souffrent d’insuffisance rénale due à un diagnostic tardif. Heureusement, la plupart des enfants ayant des reins affaiblis peuvent récupérer, mais certains n’ont d’autre choix que la dialyse. »
Cependant, le manque de personnel qualifié est un véritable obstacle à une prise en charge efficace. « Nous ne sommes que deux néphropédiatres au Sénégal. C’est une spécialité récente et, même si le ministère de la Santé et les universités font des efforts, il faut augmenter le nombre de spécialistes pour mieux faire face à la progression de ces maladies », plaide-t-il.
L’autre défi majeur demeure l’insuffisance d’équipements spécifiques. « Nous ne disposons que d’une seule machine à l’hôpital Abass Ndao pour dialyser les enfants. Cette machine est constamment sollicitée, et nous devons parfois orienter les patients vers des centres de dialyse pour adultes, qui ne sont pas adaptés à leurs besoins. »
Le professeur Keita insiste sur la nécessité d’un centre de dialyse dédié aux enfants : « Ils n’ont pas la patience des adultes pour supporter des séances de plusieurs heures. Un centre adapté leur offrirait un environnement approprié, avec des espaces aménagés et des jouets pour les aider à mieux supporter ces traitements prolongés. »
INCINÉRATION D’UNE IMPORTANTE QUANTITÉ DE COCAÏNE SAISIE PAR LES DOUANES SÉNÉGALAISES
Les services des douanes sénégalaises procéderont, ce mercredi, à l’incinération d’une quantité significative de cocaïne saisie lors d’opérations menées en 2024. Cette destruction se fera par four à haute température dans les installations de Sococim...
Les services des douanes sénégalaises procéderont, ce mercredi, à l’incinération d’une quantité significative de cocaïne saisie lors d’opérations menées en 2024. Cette destruction se fera par four à haute température dans les installations de Sococim Industries, une cimenterie située à Rufisque, dans la région de Dakar.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants et vise à détruire de manière sûre et irréversible ces substances illicites. La cérémonie d’incinération se déroulera sous la supervision des autorités compétentes, notamment le gouverneur de la région de Dakar, le directeur des Opérations douanières et des représentants des différents services impliqués dans la régulation et la sécurisation du territoire.
Selon un communiqué officiel des services douaniers, cette opération vise non seulement à éliminer les stupéfiants saisis mais également à envoyer un signal fort aux réseaux de trafiquants sur la détermination des autorités à enrayer le commerce illégal de drogues. La destruction des substances se fera selon des procédures strictes pour éviter tout impact environnemental négatif.
Le Sénégal, en tant que pays de transit et de destination de certains flux de drogues, intensifie ses efforts pour lutter contre le trafic de stupéfiants, notamment à travers des saisies régulières, des coopérations internationales et le renforcement des moyens opérationnels des forces de sécurité.
L’incinération de cette quantité importante de cocaïne marque une nouvelle étape dans l’engagement des autorités à réduire la présence de drogues illicites sur le territoire national et à garantir la sécurité des populations.
20 TAXIS AU GAZ MIS EN CIRCULATION POUR MODERNISER LE TRANSPORT URBAIN A SAINT LOUIS
La ville de Saint-Louis franchit une nouvelle étape dans la modernisation de son transport urbain avec la mise en circulation de 20 taxis de proximité roulant au gaz, dans le cadre d’un projet pilote initié par le Fonds de développement ...
La ville de Saint-Louis franchit une nouvelle étape dans la modernisation de son transport urbain avec la mise en circulation de 20 taxis de proximité roulant au gaz, dans le cadre d’un projet pilote initié par le Fonds de développement des transports terrestres (FDTT). Une station de ravitaillement en gaz a également été inaugurée le même jour pour accompagner cette initiative.
Ce programme vise à améliorer l’offre de transport en introduisant des véhicules plus écologiques et économiques. Il concerne l’exploitation de 20 taxis de proximité et 15 taxis urbains, selon l’administrateur du FDTT, Bara Sow.
S’exprimant en marge de la cérémonie de lancement, M. Sow a reconnu que le projet avait pris du retard en raison de la nécessité d’adapter ces véhicules aux normes réglementaires et environnementales. Il a salué le travail de la Direction régionale de l’environnement et des établissements classés de Saint-Louis (DREEC), qui a veillé à ce que toutes les études d’impact soient réalisées pour garantir une exploitation sécurisée du gaz.
“Désormais, toutes les conditions sont réunies pour permettre aux transporteurs de démarrer leur activité dans de bonnes conditions”, a-t-il assuré.
L’objectif de cette initiative est d’offrir aux habitants de Saint-Louis un transport moderne, sécurisé et respectueux de l’environnement, tout en réduisant la dépendance aux moyens de transport informels, comme les “clandos”.
Selon Bara Sow, le FDTT ambitionne d’étendre cette initiative à d’autres régions afin de renouveler le parc des transports urbains et interurbains au Sénégal. Il a également souligné l’avantage économique du gaz, qui est moins coûteux et moins polluant que le carburant, permettant ainsi aux transporteurs de rentabiliser leur activité tout en réduisant leur empreinte écologique.
Le projet, actuellement en phase test, repose sur un partenariat entre le FDTT, NSIA Banque et la Mutuelle d’épargne et de crédit des transporteurs (MECTRANS).
Le directeur général de MECTRANS, Mamadou Kanté, a précisé que ces 20 véhicules sont répartis entre deux Groupements d’intérêt économique (GIE), Goxu Mbaac et Hydrobase. Il a également assuré que ces taxis sont entièrement homologués, dotés d’une licence, d’une carte grise et d’une assurance “tous risques”.
Grâce à un financement conjoint de NSIA Banque et de MECTRANS, chaque véhicule a été acquis par les opérateurs à 8 480 000 francs CFA, facilitant ainsi leur accès à des moyens de transport modernes et conformes aux normes.
S’exprimant au nom des bénéficiaires, Ibrahima Fall, dit “Baye Fall”, a salué cette avancée qui permet aux transporteurs de disposer de véhicules neufs et mieux adaptés aux besoins des populations.
L’adjoint au préfet du département de Saint-Louis, Abdou Khadre Dieylani Bâ, a, quant à lui, exhorté les transporteurs à gérer ces véhicules de manière responsable et durable, afin d’assurer la pérennité du projet et d’améliorer le cadre de vie des habitants de la ville.
Par Rama YADE
ÊTRE UNE FEMME AFRICAINE EN 2025
Alors qu’on célèbre le Mois des Femmes, il faut avouer qu’à l’échelle des relations internationales, la femme africaine reste une singulière figure. En Afrique, le féminisme n’a jamais été en terre étrangère.
Alors qu’on célèbre le Mois des Femmes, il faut avouer qu’à l’échelle des relations internationales, la femme africaine reste une singulière figure. D’un côté, elle est perçue comme le symbole démographique d’une Afrique qui se reproduit à une vitesse qu’il convient absolument de contenir. De l’autre, elle est celle qui soude les communautés et, hors de la maison, se révèle la championne du monde de l’entrepreneuriat. Entre les deux, elle est cette victime directe des conflits africains. A l’instar d’un Jean Racine, elle pourrait pourtant dire n’avoir ni mérité cet excès d’honneur ni cette indignité. Car la femme africaine porte en elle à la fois un imaginaire universel qui fait d’elle une femme comme une autre et une singularité qui la rend à la fois spéciale et exemplaire.
La femme africaine, ce héros
Universelle, la vie de la femme africaine, comme de nombreuses femmes dans le monde, tourne autour de la famille, du couple, du travail et de la santé. Au regard des données internationales néanmoins, chaque dimension de son existence semble être une épreuve. C’est elle la cible statistique privilégiée des organisations multilatérales.
D’abord, le mariage
Alors que seulement 2% de la population mondiale vivent dans des foyers polygames selon une étude de 2019 du Pew Research Center, c’est en Afrique subsaharienne que la polygamie est le plus pratiquée (11% de la population), avec toutes les rivalités et souffrances que peuvent charrier les familles composées de plusieurs coépouses, amenant la Commission onusienne des droits de l’Homme à considérer la polygamie comme une discrimination à l’encontre des femmes
Ensuite, la grossesse.
Toujours selon les analyses internationales à l’image du rapport d’avril 2024 de l’Agence des Nations unies pour la santé sexuelle et reproductive, les femmes africaines sont 130 fois plus susceptibles de mourir de complications liées à la grossesse que les femmes d’Europe et d’Amérique du Nord. Quand elles survivent à l’accouchement, c’est leur enfant qui entre dans la zone de risque : pour l’Organisation mondiale de la santé, le taux de mortalité infantile indique 72 décès pour 1000 naissances vivantes en Afrique, le taux le plus élevé du monde.
Puis, il y a le travail
Quand elles travaillent, c’est, selon un rapport 2018 d’Onu-Femmes, majoritairement (89%) dans l’emploi informel. Ces données éprouvantes ont conduit, à un moment donné, à louer la résilience des Africaines tant il est difficile d’imaginer de telles épreuves pour les femmes mieux loties d’autres régions, toujours selon les mêmes statistiques. Pourtant, cette réalité perdure quand il s’agit des femmes africaines. Pour l’écrasante majorité d’entre elles, ni cours de yoga, ni interrogations sur leur charge mentale, ni psychiatre. La célébration de la résilience des femmes africaines a été assez commode pour les laisser face à leur épuisant quotidien en vertu de cette vieille croyance ancrée dans les imaginaires selon laquelle les femmes noires sont plus résistantes à la souffrance. Dans le milieu médical, ces préjugés sont à l’origine de déclenchements précoces de l’accouchement et davantage par voie césarienne. Parmi les Américaines, les femmes noires décèdent trois fois plus en couches que les femmes blanches. Leur niveau de vie n’est d’aucun secours. Même avec de bons revenus, un rapport de 2023 de l’Unfpa révèle que les décès maternels parmi les diplômées universitaires afro-américaines demeurent 1, 6 fois plus élevés que parmi les femmes blanches sans diplôme.
Enfin, face à la mort
Malgré tout cela, au soir de leur vie, les femmes africaines vivent plus longtemps que les hommes. Toutefois, de toutes les femmes dans le monde, elles affichent l’espérance de vie la plus faible (65 contre 81 ans en Europe) selon des données de 2023. Dans les zones de conflits comme l’Est de la Republique du Congo ou le Soudan, elles sont des cibles privilégiées du viol utilisé comme arme de guerre. Elles sont aussi les actrices les plus efficaces lorsqu’il s’agit de reconstruire les communautés brisées par la guerre, au point d’inspirer la Résolution historique 1325 de l’Onu sur la participation des femmes aux processus de paix.
Aspirer à la normalité
La femme africaine ne devrait pourtant pas à être ce héros à chaque instant de sa vie. La guerrière a droit au repos et surtout, loin des oripeaux de la résilience ou des préjugés, d’être une femme comme une autre, forte à certains moments, vulnérable à d’autres. Elle aussi devrait avoir accès au mixeur, à la machine à laver, à la voiture, à des enfants scolarisés, à des modes de garde pour ses bébés, à des cours de pilates, à une formation professionnelle. Et, sans doute, comprendra-t-on alors que la femme africaine n’existe pas. Il y a des femmes africaines, aussi diverses que leurs envies et les cultures qui coexistent sur le continent. En particulier, les jeunes générations, aux destins plus divers, ne sauraient être réduites à une figure uniforme et essentialisée. Etre une femme africaine en 2025, c’est aspirer à la normalité.
Du féminisme africain
Comment être normale sur un continent d’héroïnes ? Les statistiques internationales précitées ne rendent pas justice au féminisme africain et à ses accomplissements.
Selon l’Index des femmes de pouvoir de 2024 établi par le Council on Foreign Relations, si les pays occidentaux dominent la moitié du classement féminin des femmes chefs d’Etat et de gouvernement dans le monde, c’est dans le Sud de l’hémisphère que se trouvent la plupart des parlementaires femmes, le Rwanda se trouvant en tête du palmarès avec 61% de femmes au sein de son Parlement. Parmi les dirigeantes d’organisations multilatérales, on trouve la Nigériane Ngozi Okonjo Iweala (Organisation mondiale du commerce), la Rwandaise Louise Mushikiwabo (la Francophonie) ou encore l’Ougandaise Winnie Byanyima (Onusida). Sur le front des inégalités sur le marché du travail, la Namibie (8e) fait mieux que l’Espagne (10e), la Belgique (12e) ou encore la Grande-Bretagne (14e) et l’Afrique du Sud (18e), mieux que la Suisse (20e), la France (22e) et les Etats-Unis (43e), selon le Global Gender Gap Index 2024.
Ces éléments encourageants ne sont pas une surprise quand on sait le rôle exceptionnel des femmes dans la marche africaine vers le progrès. Comme je le rappelle dans mon récent livre Les Leçons de l’Amérique. Nation et Puissance (L’Harmattan, 2024), l’ordination des femmes n’était-elle pas autorisée dans l’Egypte ancienne alors que le reste du monde en débat encore ? En Nubie, les Candaces, qui maniaient l’épée et se faisaient inhumer dans les pyramides, n’ont elles pas, en 700 ans, construit plus de pyramides que les pharaons en trois millénaires de civilisation, comme le rappelle l’historien Joseph Ki-Zerbo dans son Histoire de l’Afrique noire, d’hier à demain (Hatier, 1972) ? Ces mêmes Nubiennes n’avaient-elles pas le droit de choisir leur mari et même le moment de se marier ? Les Amazones du royaume du Dahomey ne constituaient-elles pas un corps essentiel des armées de Béhanzin, dès le XVIIe siècle ? Les sociétés matrilinéaires n’ont-elles pas essaimé partout, chez les Akans, les Zandés, les Baïnouks, les Bochimans, etc. ? Les vaillantes de Nder n’ont-elles pas incarné bravement la résistance à l’esclavage maure au XIXe siècle ? De Aline Sitoé Diatta à la reine nigérienne Sarraounia Mangou, en passant par Kimpa Vita du Kongo, on ne compte plus les héroïnes -étrangement oubliées- qui ont accompagné le continent sur le chemin des indépendances et de la liberté. En Afrique, le féminisme n’a jamais été en terre étrangère.
Rama YADE
Directrice Afrique Atlantic Council
TOUT AXE LIBÉRÉ RESTERA LIBERE DÉFINITIVEMENT
Serigne Kosso SENE Dg du cadre de vie et de l’hygiène publique évalue le désencombrement de l'axe Sips – Poste Thiaroye, sur la route nationale
Sous l'impulsion du ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement des territoires, et en accord avec la vision du président de la République et du Premier ministre, les opérations de désencombrement de l'axe Sips-Poste Thiaroye, sur la route nationale N°1 (RN1), se sont intensifiées. Le Directeur général du Cadre de Vie et de l'Hygiène publique, Serigne Kosso Sène, s'est rendu sur place pour évaluer les résultats de ces opérations menées en synergie avec les autorités locales, notamment les maires des communes concernées, le ministère de l'Intérieur et le ministère des Infrastructures à travers l Ageroute.
L 'objectif affiché est clair : «Tout axe libéré restera libéré définitivement», a affirmé Serigne Kosso Sène. Pour garantir la pérennité de cette initiative, un programme d'aménagement et d'embellissement sera mis en place, impliquant les Collectivités territoriales ainsi que les entreprises environnantes, dans le cadre de leur Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). L'ambition du projet ne se limite pas à la libération de l'emprise routière. «L'occupation irrégulière de nos espaces publics n'est pas une fatalité. Avec de la rigueur et de l'engagement, nous pouvons rendre ces espaces plus sains et fonctionnels», a souligné le Directeur général du Cadre de Vie. Des aménagements sont prévus, incluant des espaces verts et des pavages pour limiter l'accumulation de sable. Les entreprises bordant la route nationale seront sollicitées pour participer à cette transformation, en contribuant financièrement ou logistiquement aux travaux d'aménagement.
Le préfet de Pikine, Hamdy Mbengue, a tenu à rassurer les populations sur la volonté des autorités de maintenir ces acquis. Des conventions seront signées entre les différentes parties prenantes afin d'assurer un suivi rigoureux et d'éviter toute réoccupation anarchique des espaces libérés. Par ailleurs, l'installation de passerelles est également envisagée pour renforcer la sécurité des piétons. «Nous avons discuté avec Ageroute qui va reprendre les 6 passerelles perdues sur la RN pour renforcer la sécurité et une bonne mobilité des personnes afin de limiter les cas d’accidents récurrents sur la nationale. Il y a aussi une absence de signalisation horizontale et verticale notée sur l’axe qui fait deux fois cinq voies ; on va le corriger avec des passages cloutés» a indiqué le Préfet de Pikine
L'aspect de l'affichage publicitaire sur l'espace public a été également abordé. «Le ministère des Télécommunications organise actuellement des séminaires et ateliers pour revoir la régulation des panneaux publicitaires. Une harmonisation est nécessaire pour garantir un cadre de vie plus agréable», a expliqué Serigne Kosso Sène. El Mamadou Ndiaye, maire de la commune de Thiaroye sur Mer, a fait état des efforts conjugués des autorités locales, de l’Ageroute et du Cadre de Vie. «Nous avons identifié ensemble des points à aménager et allons rapidement poser les premiers actes pour transformer radicalement l'axe Sips - Poste Thiaroye», a-t-il déclaré. Les maires, souvent accusés de laxisme face à l'occupation illégale de la voie publique, rappellent que la gestion de la route nationale ne relève pas directement de leur compétence. Toutefois, ils s'engagent à jouer pleinement leur rôle en veillant au respect des mesures de désencombrement et en collaborant avec les services de l'État. La mise en application de la circulaire n°15 du 13 décembre 2024 a permis de libérer l'emprise de la route nationale grâce à des opérations de déguerpissement menées fin février. Depuis, une première réunion de bilan a eu lieu, confirmant que les populations apprécient les avancées. «Le suivi est primordial. Nous avons prévu des stratégies et des conventions entre différents services pour garantir la durabilité des actions engagées», a conclu le Préfet Hamdy Mbengue.
PARADOXE D’UNE HAUSSE ENTRETENUE PAR LA SPÉCULATION
Mardi 11 mars, au marché de Grand-Dakar, l’augmentation du prix de l’oignon local suscite de vives réactions. Celle de la pomme de terre aussi, même si elle est plus abordable
Hier, mardi 11 Mars, au marché de Grand-Dakar, l’augmentation du prix de l’oignon local suscite de vives réactions. Celle de la pomme de terre aussi, même si elle est plus abordable. Consommateurs et commerçants détaillants sont inquiets. Depuis le gel des importations, décidé par les autorités pour soutenir la production nationale, les consommateurs se retrouvent face à des prix en hausse, alors même que le produit est cultivé localement et que plusieurs tonnes sont en souffrance dans les zones de production.
Au Sénégal, alors que l’Agence de régulation des marchés (ARM) a décidé de suspendre les importations d’oignons depuis le 25 janvier dernier, pour permettre aux producteurs locaux d’écouler leurs récoltes, l’approvisionnement du marché n’est toujours pas des meilleurs. L’oignon local peine encore à inonder le marché local, au moment où des acteurs de la filière attendent toujours des grossistes acheteurs de leurs produits bord-champ. Une situation qui alimente les spéculations sur fond de hausse des prix de la quantité disponible sur le marché.
En fin de matinée d’hier mardi, au marché de Grand Dakar, l’ambiance est à la fois bruyante et rythmée ; un mélange de marchandages animés et de mouvements incessants. D’autres, plus silencieux, sont assis derrière leurs sacs de 24 ou 25 kg d’oignon, balayant l’allée du regard, espérant attirer un client. Mais, beaucoup s’arrêtent pour acheter de l’oignon déjà découpé pour ou discuter les prix, avant d’acheter ceux qui sont entiers.
Dans les boutiques, les prix varient en fonction des vendeurs. Chez Abdoulaye, le sac de 25 kg d’oignons est vendu à 11.500 FCFA, tandis que le demi-sac coûte 6500 FCFA, parfois même pour un poids inférieur à 12 kg. Chez Issa, un autre commerçant du marché, le même sac est échangé à 12.500 FCFA, avec un demi sac à 6250 FCFA.
Quant à la pomme de terre, son prix atteint 8.500 FCFA le sac. Par endroit, il est de 9000 FCFA. Ces prix ont flambé en l’espace de quelques jours, durant le mois de Ramadan et Carême, période de forte consommation de ce produit. Pourtant, avant la période du jeûne, le sac d’oignon s’échangeait autour de 8000 à 8500 FCFA et celui de la pomme de terre tournait entre 6. 000 et 7 .000 FCFA.
« C’EST DE LA PRODUCTION LOCALE, MAIS RIEN NE BOUGE»
Face à cette flambée des prix, les clients expriment leur incompréhension. Devant la boutique d’Issa, Bineta, une habituée du marché, déplore la situation : « C’est de la production locale, il devait y avoir un peu d’allègement pour les populations. Mais les choses ne bougent pas». Selon elle, produire sur place devrait permettre d’offrir des prix plus accessibles aux ménages. Cependant, la réalité est tout autre. Trouvée chez elle, tenant un sachet de pommes de terre dans les mains, Madame Diallo partage le même sentiment. « Les choses deviennent compliquées. On importe, c’est cher. On n’importe pas, c’est la même chose. À quoi bon cultiver chez nous si nous tournons en rond ? Déjà qu’ily a certains consommateurs qui se battent pour survivre ».
DES COMMERÇANTS PRIS EN ETAU
Si les consommateurs dénoncent une hausse injustifiée des prix, les commerçants expliquent avoir peu de marge de manœuvre. « Nous achetons le sac de 45 kg entre 16000 et 16500 FCFA», auprès des fournisseurs et grossistes, affirme Abdoulaye, soulignant que ces coûts élevés à l’achat les obligent à répercuter les augmentations sur leurs prix de vente (en détail)
Aussi, un autre facteur entre en jeu : le transport. « Aujourd’hui, les commerçants accusent les producteurs locaux d’augmenter les frais de déplacement », explique Madame Diallo. Pour elle, ce problème revient chaque année, surtout à l’approche du Ramadan et du Carême. «Nous rencontrons ce genre problème toujours pendant ces périodes (Ramadan ou Carême). Que pouvons-nous faire ? Ou se plaindre ? On fait avec ‘’rek’’ ! Si nous n’achetons pas, comment allons-nous préparer le dîner pour la rupture, le soir ?», déplore-t-elle.
Par Baba DIOP
SUR LA TÊTE DE L’IMAM
Dans sa jeunesse, Ton’s fut un redoutable ailier gauche. Il avait la vélocité d’une autruche. Ses dribbles étaient un festin pour l’œil surtout, quand il faisait un « yaali » au gardien de but.
Dans sa jeunesse, Ton’s fut un redoutable ailier gauche. Il avait la vélocité d’une autruche. Ses dribbles étaient un festin pour l’œil surtout, quand il faisait un « yaali » au gardien de but.
Ton’s fut un grand sportif même si, dans les annales, on n’a jamais croisé son nom sur les registres des professionnels ayant défendu le drapeau tricolore frappé de l’étoile verte. Les raisons de l’absence de Tons sur les annales sont à chercher dans son carnet de santé, mais secret médical oblige, on a jamais réellement rien su. Cependant, la passion du foot ne l’a jamais quitté. Ton’s raterait la prière du vendredi pour le foot. C’est à un « khobé » comme Ton’s à qui, on devrait confier l’équipe nationale, soutiennent ses amis.
Hier, en partant à la mosquée, un ballon lui est tombé sur les pieds et Tons de faire du « teul balle », un amorti de la poitrine et vlan ! D’un puissant coup de pied, le ballon atterrit sur la tête de l’imam, qui sortait de chez lui. Il vacilla et hurla « kouma mbeuk » avant de s’écrouler par terre.
LES LIONCEAUX ENTAMENT LA CAN FACE À LA GAMBIE
La Confédération Africaine de Football (CAF) a dévoilé le programme de la Coupe d’Afrique des Nations U17, qui se tiendra du 30 mars au 19 avril 2025 au Maroc.
La Confédération Africaine de Football (CAF) a dévoilé le programme de la Coupe d’Afrique des Nations U17, qui se tiendra du 30 mars au 19 avril 2025 au Maroc. Tenant du titre après son sacre en 2023 en Algérie, le Sénégal évoluera dans le groupe C et débutera la compétition face à un adversaire bien connu, la Gambie.
Les Lionceaux avaient déjà croisé la route des jeunes Scorpions lors du tournoi qualificatif de la zone UFOA A, une confrontation remportée par le Sénégal en demi-finale sur le score de 3-1. Un remake donc pour les protégés de Pape Ibrahima Faye, qui auront à cœur de confirmer leur supériorité dès leur entrée en lice.
Après cette première opposition face à la Gambie, le Sénégal affrontera la Tunisie pour la deuxième journée avant de conclure la phase de groupes contre la Somalie, une sélection battue 3-0 en match d’ouverture de la dernière CAN par les partenaires d’Amara Diouf.
Dans un tournoi élargi à 16 équipes, l’enjeu sera double : défendre son titre et décrocher l’un des dix billets qualificatifs pour la Coupe du Monde U17 de la FIFA, prévue au Qatar du 5 au 27 novembre 2025.
La délégation sénégalaise quittera le pays une semaine avant le début de la compétition afin de finaliser sa préparation et s’acclimater aux conditions marocaines. Le sélectionneur dévoilera prochainement la liste des 21 joueurs retenus pour cette nouvelle campagne africaine.
PROGRAMME DU SÉNÉGAL À LA CAN U17 2025
• 1ᵉʳ avril – 16h GMT: Sénégal vs Gambie (Stade El Abdi)
• 4 avril – 17h GMT: Tunisie vs Sénégal (Stade El Abdi)
• 7 avril : Sénégal vs Somalie (Stade El Abdi)
TOURNANT HISTORIQUE POUR AUGUSTIN SENGHOR
Le président de la fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor, va tenter d'entrer dans l'histoire en briguant, ce mercredi 12 mars au Caire en Egypte, l’un des six sièges en lice de la Confédération africaine de football pour le conseil de FIFA
Le président de la fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor, va tenter d'entrer dans l'histoire en briguant, ce mercredi 12 mars au Caire en Egypte, l’un des six sièges en lice de la Confédération africaine de football pour le conseil de la FIFA. Ce sera à l’issue du vote qui sera effectué par les 54 associations membres qui composent l’instance confédérale.
Le comité exécutif de la Confédération africaine de football va procéder ce mercredi 12 mars au Caire en Egypte au renouvellement de ses membres au conseil de la FIFA. Les 54 associations membres de la CAF vont voter pour élire six représentants parmi les 13 candidats déclarés pour cette instance du football mondial. Le président de la fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor sera en premier ligne et bringuera l’un des six sièges en lice de la Confédération africaine de football pour le conseil de la FIFA. Le patron du football sénégalais a affiché l’ambition d’apporter son « expérience”, ses ”compétences” et son ”vécu à l’œuvre de consolidation ”du football africain, fin de ”contribuer au renforcement de l’essor du football mondial”. Il a également dans une récente sortie dans le quotidien Le Soleil soutenu que sa candidature paraît logique au regard de ce que représente le Sénégal dans le giron du football continental.
”C’est même étonnant que, dans l’histoire du football, notre pays n’ait jamais eu à siéger au sein de cette instance de la FIFA, avec tout son apport pour le football africain et mondial(… ) Et je pense que le Sénégal, en tant que pays de football, mérite aujourd’hui de siéger à la FIFA, dans cette instance de décision pour apporter sa touche, sa contribution”, a souligné Augustin Senghor. Pour le compte de la Confédération africaine de football, outre le sud-africain Patrice Motsepe, en qualité de président de la CAF et vice-président de la FIFA, six postes reviennent à l'Afrique, dont un siège réservé à une femme. Le conseil de la FIFA, ancien comité exécutif, est le principal organe de décision de l'instance dirigeante du football mondial. Cette instance prend les décisions dans les intervalles du Congrès qui reste l'organe suprême et législatif de la FIFA. Elle est aussi un organe de supervision qui définit la vision de la FIFA et du football mondial.
Le conseil de la FIFA, on le rappelle, est composé de 37 membres, un président élu par le Congrès, 8 vice-présidents et 28 membres élus par les associations affiliées à la FIFA. Chaque membre est élu pour quatre ans et une place est réservée aux femmes pour chaque confédération. Aucun membre ne peut siéger au conseil pour plus de trois mandats consécutifs ou non.
Les membres et les vice-présidents qui ne sont pas présidents de confédérations reçoivent une rémunération annuelle nette de 250.000 dollars, soit environ 150 millions de francs CFA, sans compter les frais d'admission pour une dizaine de réunions par an.
CONSENSUS PRESQUE IMPOSSIBLE POUR LE RENOUVELLEMENT DU CONSEIL DE LA FIFA
Au Caire, l'atmosphère est électrique alors que treize candidats, représentant diverses sensibilités et zones d'influence, se livrent une bataille sans merci pour les six fauteuils africains
La bataille du Caire aura lieu. 13 candidats sont en lice pour seulement six postes au conseil de la Fifa. Parmi eux, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, non moins 1er vice-président de la CAF. A noter que Patrice Motsepe, candidat unique à sa propre succession sera réélu par acclamation et deviendra de facto vice-président de la FIFA.
La nuit a été longue. Très longue même pour l’ensemble des délégués des 54 associations de football qui compose la Confédération africaine de football. Et pour cause, contrairement à l’élection de Patrice Motsepe en 2021 qui a pu bénéficier du retrait presque forcé de Me Augustin Senghor, son principal challenger, d’alors, au détours d’un protocole signé à Rabat, cette fois, les différents candidats pour représenter la CAF au sein du conseil de la Fifa refusent catégoriquement de céder à la pression.
Ni la présence du président de la Fifa, Gianni Infantino et son staff encore des discours diplomatiques de Patrice Motsepe lors des réunions des six zones que compte la CAF, n’ont pu fléchir les positions des eux et des autres. Au contraire, tout le monde s’est braqué à cause d’un supposé hold-up orchestré à Addis-Abeba avec la suppression des barrières linguistiques, zonales et autre limite d’âge, taillées sur mesure pour récompenser les autres et virer les autres.
«Il est hors de question que je retire ma candidature. Ca n’arrivera jamais ! Et pour quelle raison devrais-je le faire d’ailleurs », nous a balancé un président d’une fédération ouest africain. Un autre ne dira pas le contraire. « Personne n’ose me le demander. C’est une insulte à mon égard », tonne-t-il entouré de tout son staff, composé de vice-président, au secrétaire général et des influenceurs, tous mobilisés pour sa cause.
Ces deux présidents qui ont accepté de parler sous le couvert de l’anonymat constituent juste l’arbre qui cache la forêt. Cette fois, tous les présidents en Afrique au Sud du Sahara semblent vouloir retrouver leur dignité. «Enough is enough !», s’exclame un d’entre eux. « La Fifa ne peut pas nous dicter la conduite à tenir comme si nous étions des gamins. Je m’oppose à tout consensus. Même si je dois récolter une seule voix, j’irai aux élections. Je serai battu mais dignement. C’est fini ces petits arrangements », confie un président d’un pays anglophone qui est passé par toutes les émotions avant de rejoindre la capitale égyptienne. La bataille du Caire aura donc belle et bien lieu. Au moins certains qui s’étaient promus des postes au conseil de la Fifa acceptent de revoir leurs ambitions à la baisse en restant membres du Comité Exécutif de la CAF. C’est que si la nuit a été longue, voire très longue, la journée d’aujourd’hui, reste d’être interminable.
Voici la liste des candidats
UNE PLACE POUR 3 FEMMES
-Isha Johansen (Sierra Leone)
- Lydia Nsekera (Burundi)
- Kanizat Ibrahim (Comores)
CINQ PLACES POUR 10 HOMMES
- Yacine Idriss Diallo (Côte d’Ivoire)
- Djibrilla Hima Hamidou (Niger)
- Mathurin De Chacus (Bénin)
- Souleiman Hassan Waberi (Djibouti)
- Fouzi Lekjaa (Maroc)
- AmajuMelvin Pinnick (Nigeria)
- Hany Abourida(Egypte)
- Me Augustin Senghor (Sénégal)
- AhmedYahya (Mauritanie)