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10 août 2025
SA THIÈS MINIMISE ZARCO
Le pensionnaire de Double Less, qui cherche à rebondir après sa défaite contre Eumeu Sène, estime que son adversaire "a attendu pratiquement la fin de sa carrière pour se faire un nom"
En préparation pour son combat contre Zarco, Sa Thiès n'a pas épargné le lutteur de Grand Yoff. Alors que leur opposition est prévue le 22 juin à l'arène nationale, le frère de Balla Gaye II a lancé des missiles à son adversaire. Conscient de l'enjeu de ce choc, il estime être la personne idéale pour corriger le tombeur de Gris Bordeaux.
Après sa défaite contre Eumeu Sène lors de sa dernière sortie, Sa Thiès va affronter Zarco, dans un duel concocté par la structure Albourakh Events. Cette affiche tant attendue par les férus du sport de chez nous est prévue le 22 juin à l'arène nationale. Pensionnaire de l'écurie Double Less, le frère de Balla Gaye II qui cherche à prouver à nouveau sa valeur dans cette discipline promet de remettre Zarco à sa place. « Zarco est en train de faire le show. C'est un beau parleur. Il n'a aucune chance devant moi. Mon souhait est de le corriger avant de le terrasser avec la manière », a déclaré Sa Thiès sur Albourtakh TV.
Malgré les doutes de certains observateurs sur la tenue de ce choc dans trois semaines, le lutteur de Guédiawaye a tenu à rassurer les férus de la lutte. « Je ne suis pas blessé. Même si c'était le cas, ce combat aura lieu le 22 juin à l'arène nationale, car mon adversaire ne peut rien me faire. Je vous rappelle que j'ai lutté avec une blessure lors de mes combats contre Boy Niang et Reug Reug », dit-il.
Conscient de l'importance de cette journée, le lutteur de Guédiawaye estime n'avoir rien laissé en rade sur le plan de sa préparation. « Je me suis bien préparé pour ce combat. Je respire la forme. S'il plaît à Dieu, Zarco va tomber le 22 juin, car on n'a pas les mêmes qualités. Je crois en moi et en mes qualités et j'ai eu un parcours éprouvant. Alors que lui a attendu pratiquement la fin de sa carrière pour se faire un nom », a souligné Sa Thiès.
Malgré les six victoires d'affilée de son adversaire, Sa Thiès déclare que Zarco n'a pas encore livré un combat choc. « Je n'ai livré que des combats chocs. Mon palmarès est beaucoup plus fourni comparé au sien. Il ne fait que parler, mais le jour J, il ne verra que du feu », a souligné le fils de Double Less. Ce dernier a également minimisé les qualités de son adversaire du 22 juin. « Zarco est le cadet de mes soucis. Il ne représente rien à mes yeux. Si vous regardez mon parcours, je me suis donné à fond dans tous mes combats. Nous n'avons pas la même trajectoire », a conclu Sa Thiès.
DIOMAYE ET SES CONTRADICTIONS
Treize mois que la presse attend sa subvention, pendant que l'État s'empresse d'organiser un dialogue sur le financement partisan. Cette inversion des priorités révèle-t-elle un "parti pris" du pouvoir ?
Le chef de l'État a appelé à un dialogue pour des concertations sur le système politique. Il s'agit entre autres de réfléchir sur le financement de la vie politique en vue de renforcer la démocratie sénégalaise. Pourtant, au même moment, la presse, un pilier important de la démocratie, est menacée avec des mesures jugées scélérates.
Eh bien ! Vous l'aurez constaté. Depuis qu'il est arrivé au pouvoir, les lendemains de la presse se sont assombris. Cela fait maintenant 13 mois que les acteurs de la Presse courent derrière une subvention de l'État. Mais elle tarde toujours à être versée. Conséquence : beaucoup de groupes de presse traînent des arriérés de salaires comme nos confrères d'E-Media et de Sud Quotidien s'ils ne mettent pas la clé sous le paillasson comme Stades et Sunu Lamb.
À cette situation financière difficile s'ajoutent des mesures injustes entérinées au forceps avec comme maître d'œuvre le ministre de la Communication. En effet, Alioune Sall a, dès sa prise de fonction, entamé une restructuration de la presse qu'il invoque, pour se justifier, comme un vœu ardent des acteurs de la presse.
Pour ce faire, il a dressé une liste de médias que ses services certifient conformes. Puis, pour l'exécuter, le ministre fait fermer, par le concours de son collègue de l'Intérieur, des médias au motif qu'ils ne sont pas conformes. Une violation manifeste de la Constitution qui, en son article 11, stipule que la création d'un organe de presse n'exige pas d'autorisation. Sous cet angle, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une restriction de la liberté d'expression garantie par la loi fondamentale du Sénégal.
Depuis un an, la presse suffoque et croule sous le poids des mesures de l'Exécutif sans que le Chef de l'État ne daigne prendre conscience de la gravité de l'affaissement d'un pan de la démocratie sénégalaise. Pourtant dans le narratif, le président de la République aime donner son régime comme un exemple de droiture et d'un État de droit. Mais dans le factuel, une dissonance se fait ressentir.
Et pour preuve, le dialogue politique. En effet, avec célérité, le chef de l'État a appelé à un dialogue sur le système politique avec un objectif clair de bâtir des consensus forts pour renforcer durablement la démocratie sénégalaise et garantir pleinement l'exercice des droits et libertés fondamentaux.
Parmi les nombreuses thématiques, le financement des partis politiques. Il s'agit en effet d'une subvention de l'État accordée aux partis politiques. Sur ces 386 partis politiques, révèle Diomaye himself, seuls 14 sont en règle. C'est-à-dire : il n'y a que ces 14 partis qui sont légalement constitués, qui disposent d'un siège et déposent leurs états financiers etc.
Donc, en guise de financement, le chef de l'État a déjà la grille sur laquelle se baser pour tirer des fonds des caisses de l'État en vue de financer la vie politique nationale à travers le système partisan. En termes clairs, il lui suffisait juste de financer ces 14 partis en règle. Mais en lieu et place d'appliquer ce que lui offraient les dispositions réglementaires, il a fait le choix d'ouvrir des concertations.
Un choix qui appelle à des questions. Pourquoi même un dialogue sur le système politique et non pas un dialogue sur le mal de la presse ? L'empressement du chef de l'État de parler de financement des partis politiques pendant que la presse est privée de subvention et de publicité ne révèle-t-il pas un parti pris ? Il faut se rendre à l'évidence que les partis politiques aussi bien que la presse sont importants dans une démocratie. Ils sont, en effet, deux narines nécessaires à la respiration démocratique. Être démocrate, ce n'est pas uniquement un discours, c'est aussi un état d'esprit et une conscience.
FORMATION ANTI-PALUDISME À DAKAR
En partenariat avec l'université de Strathmore au Kenya, cette formation vise à renforcer les compétences des cadres supérieurs et intermédiaires dans la perspective d'éliminer le paludisme d'ici 2030
Dans le cadre de sa stratégie de renforcement des compétences des acteurs du système de santé, le ministère de la Santé à travers le PNLP, en partenariat avec l'Institut Pasteur de Dakar et l'université de Strathmore au Kenya, a organisé hier un cours national sur le leadership, la gestion et la gouvernance dans le domaine de la lutte contre le paludisme à l'intention des cadres supérieurs et intermédiaires.
L'élimination du paludisme en 2030 constitue un défi majeur pour les pays. C'est dans ce sens que le PNLP, à travers ses partenaires, a organisé un cours sur le paludisme. Venu présider la cérémonie, le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Dr Samba Cor Sarr estime que pour atteindre cet objectif d'élimination du paludisme, il faut prendre des initiatives qui permettent d'être beaucoup plus efficaces « et pour cela, nous avons la chance d'avoir l'action des universitaires qui, à travers des approches innovantes, nous aident à capaciter les acteurs qui sont engagés dans la lutte à avoir d'autres méthodes beaucoup plus adaptées face aux changements qui s'opèrent au niveau de l'ennemi, parce que plus nous développons des approches plus l'ennemi également cherche à contourner ces approches. Donc les universitaires arrivent à ce niveau pour nous aider à être beaucoup plus efficaces », explique-t-il.
À l'en croire, c'est le sens de cet atelier à l'Institut Pasteur de Dakar et qui voit la participation de plusieurs pays de la région africaine et qui devraient au terme de cette formation créer de nouvelles compétences en termes de leadership et de management, autrement dit faire en sorte que les responsabilités et les rôles soient mieux définis, compris et assumés par les acteurs qui sont engagés dans la lutte contre le paludisme. « Nous avons aujourd'hui comme ambition de faire en sorte que les programmes qui utilisent une approche verticale dans le cadre de la lutte contre le paludisme puissent travailler à ce que cette approche renforce les compétences au niveau horizontal pour qu'effectivement la problématique de la lutte contre la maladie soit l'affaire de tous, et qu'on ne soit plus toujours dans une attitude d'attente des recommandations provenant du niveau central, que l'initiative soit une affaire de la communauté », a-t-il dit.
Samba Cor Sarr : « le vaccin contre le palu a un niveau d'efficacité extrêmement faible »
Interpellé sur l'utilisation du vaccin au Sénégal, Dr Samba Cor Sarr affirme qu'il y a certains pays comme la Côte d'Ivoire qui ont eu à lancer l'utilisation du vaccin contre le paludisme. « Au Sénégal, le processus est enclenché mais il faut d'abord dire que ce vaccin a un niveau d'efficacité extrêmement faible. C'est pourquoi dans la dynamique de son utilisation, il est plus recommandé de faire ce que l'on appelle une approche intégrée ; c'est-à-dire en plus qu'on utilise ce vaccin qui ne devrait pas normalement être utilisé n'importe où sur le territoire national », souligne-t-il.
Pour sa part, le responsable principal de ce projet d'entraînement initié par la Fondation Gates, Dr Ben Goye, dit s'attendre à l'enclenchement d'un processus de transformation systémique devant impacter la lutte contre le paludisme et les maladies tropicales négligées en particulier.
La Sodav va redistribuer « 179 105 228 FCFA » aux ayants-droit lyriques. Elle a informé via un communiqué du démarrage prochain des paiements des répartitions relatives aux droits lyriques, audiovisuels et radiophoniques, à compter de ce mercredi 4 juin 2025. Les services de la présidente du Conseil d'administration, Ngoné Ndour, indiquent que ces répartitions couvrent un montant total de « cent soixante-dix-neuf millions cent cinq mille deux cent vingt-huit francs ». Le montant est réparti entre les secteurs de la musique, l'audiovisuel et radiophonique. Le secteur de la musique pour le premier semestre de 2024 recouvre, selon le document, « 81 841 446 FCFA ». La chaîne du bouquet Canal Sunu Yeuf, pour la période 2020-2024, bénéficie de « 85 263 782 FCFA », signale la note du directeur-gérant, Aly Bathily. S'agissant de la radiophonie, le coût du premier semestre 2025 est de « 12 000 000 FCFA ». Les guichets seront ouverts de 09 heures à 15 heures pour accueillir les ayants droits lyriques.
Le message de Sonko à Conakry
Le Premier ministre Ousmane Sonko réchauffe les relations entre le Sénégal et la Guinée. Sonko a déclaré devant son homologue que s'il est venu, c'est pour ensemble catapulter la relation entre les deux pays. Sonko promet de hisser les relations entre les deux pays à des niveaux jamais atteints. En clôture de sa visite de travail en République de Guinée, le Premier ministre Sonko et son homologue Amadou Oury Bah ont réaffirmé leur volonté commune de renforcer les liens de fraternité qui unissent les pays et d'ouvrir une nouvelle ère de coopération bilatérale suivant les orientations stratégiques des président Bassirou Diomaye Faye et le Général Mamadi Doumbouya. Le Premier ministre Amadou Oury Bah a souligné que la visite de deux jours du Premier ministre Ousmane Sonko va apporter des réponses concrètes aux attentes des populations surtout jeunes. Il y a une nécessité de mutualisation des politiques publiques et des ressources.
Sonko en Sierra Leone
Restons avec le Premier ministre pour dire que dans le cadre de sa tournée panafricaine, il est arrivé hier, à Freetown, capitale de la Sierra Leone. Sonko a été accueilli, à son arrivée, par le vice-Président Mouhamed Jouldé Jallow. Un dîner de bienvenue a été offert en son honneur pour démarrer cette visite de 24h axée sur le renforcement des liens bilatéraux.
Major Aliou Kandji consigne 13 millions pour sa liberté
Incarcéré depuis vendredi dernier à la prison centrale de Kaolack, Alioune Badara Kandji a été placé hier sous contrôle judiciaire par le juge d'instruction du premier cabinet près le tribunal éponyme. L'adjudant-major de la gendarmerie à la retraite a consigné 13 millions de francs CFA, selon des informations exclusives de Seneweb. Il s'agit d'un règlement partiel dans cette affaire, car le magistrat instructeur Issa Thiaw va poursuivre l'enquête. Lors de son audition de ce lundi, Aliou Kandji a nié tout refus de déférer à la convocation du tribunal et qu'il reste à la disposition de la justice comme tout citoyen. Il ressort de son interrogatoire que l'ancien enquêteur se considère comme une victime dans cette affaire. Les autres chefs d'accusation mentionnés dans le mandat d'arrêt n'ont pas été retenus contre lui, d'après notre source. En 2018, Major Kandji avait été traîné en justice par un commerçant pour escroquerie foncière portant sur 28 millions de francs CFA. Mais une quinzaine de millions ont été remboursés par un individu dont l'identité n'a pas été dévoilée. Ainsi, le plaignant réclamait le reste de l'argent.
Les clients se font désirer
C'est l'inquiétude chez les vendeurs de moutons et les commerçants dans certains marchés avec l'approche de la Tabaski. Pour cause, les clients se font rares. Au foirail des petits ruminants de Dalifort communément « Seras », les vendeurs attendent toujours les clients. Selon l'éleveur Abdou Ba, le marché de bétail est assez fourni. À l'en croire, les clients viennent juste pour tâter le marché. Pour le président du foirail des petits ruminants de Dalifort, Mamadou Talla, le foirail des petits ruminants de Dalifort est l'un des plus grands centres d'approvisionnement en moutons de la région de Dakar avec en moyenne 100 mille moutons. Les éleveurs se sont très tôt mobilisés pour convoyer des camions de moutons. Maintenant, la balle est dans le camp des clients. C'est le même constat au foirail des grands ruminants de Diamaguène Sicap Mbao. Une faible affluence est enregistrée au marché des légumes de Gueule Tapée de Golf Sud. Selon Aïda Sakho, vendeuse, il y a beaucoup de légumes, elles ne voient pas de clients.
Décès d'un pèlerin
Le pèlerin Youssoupha Soumaré, âgé de 71 ans, est décédé hier dans l'après-midi à la Mecque, suite à un malaise, selon un communiqué du Délégué général au Pèlerinage aux Lieux saints de l'islam. D'après le texte, le défunt a été inhumé en début de soirée à La Mecque.
Hausse des tarifs du transport
Malgré les mesures prises par le ministre des Transports terrestres et aériens Yankhoba Diémé pour le maintien des prix des billets, les usagers en partance sur la Casamance pour y passer la fête de Tabaski en famille sont dans le désarroi, surtout ceux qui ont choisi d'acheter leurs billets au garage Bignona de Grand Yoff. Et pour cause, ces derniers vont débourser 12 mille pour se rendre dans le département de Bignona plus précisément dans le Boulouf, alors qu'en temps normal, le billet est à 8 mille, soit une différence de 4 mille F CFA. En faisant la sourde oreille face aux injonctions du ministre, les chauffeurs de la gare routière Bignona semblent dire que rien ne les fera reculer. Les usagers interpellent directement la tutelle afin que des mesures soient appliquées conformément aux directives. On signale que cette augmentation de 4 mille F CFA a débuté entre le 02 juin et le 04 juin. Ce qui veut dire qu'on peut s'attendre à une autre hausse d'ici le jour de la Tabaski.
La ministre de la famille calme le jeu
Le ministère de la Famille et des Solidarités (MFS) a réagi à la sortie virulente du Collectif des ex-détenus politiques et autres victimes des événements politiques préélectoraux. Dans un communiqué parvenu à « L'As », Maimouna Dièye et son département ministériel portent à la connaissance de la population que l'assistance au profit des ex-détenus et autres victimes de la période préélectorale de mars 2024 a concerné, à la date du 30 mai 2025, 1 482 personnes. Ledit ministère a également rappelé que les opérations d'assistance se poursuivent dans le sens de l'identification des ex-détenus et autres victimes ayant des dossiers complets. Selon le texte, lors du dépouillement de la base de données, les services du ministère ont identifié une liste de 400 potentiels bénéficiaires injoignables ou dont les numéros de téléphone sont erronés.
La ministre de la famille calme le jeu (bis)
S'agissant de la prise en charge médicale des cas déclarés, Maimouna Dièye et Cie déclarent qu'elle se poursuit, conformément aux missions du ministère de la Famille et des Solidarités et aux dispositions de l'arrêté du 31 juillet 2024 portant création et fixant les règles d'organisation et de fonctionnement du comité chargé de proposer une assistance aux ex-détenus et autres victimes de la période préélectorale allant du 1er février 2021 au 25 février 2024. Le ministère rappelle que 123 victimes ayant des dossiers médicaux approuvés par le Comité ont été accompagnées par la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale pour une enveloppe de 142 869 000 FCFA. À cette liste, selon le ministère, s'ajoutent 83 malades accompagnés par le Service des Actions sociales du ministère de la Famille et des Solidarités, pour un montant de 32 916 880 FCFA.
4 500 morts par an au Sénégal de maladies liées au tabac
La coordinatrice intérimaire du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT), Dr Marième Dia Ndiaye, a déclaré mercredi dernier que, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 4 500 morts sont dénombrés chaque année de maladies liées au tabac au Sénégal. Elle a ainsi appelé à l'action pour préserver les jeunes des ravages du tabagisme et des tactiques manipulatrices de l'industrie du tabac. Selon docteur Marième Dia Ndiaye, cela passe par le renforcement de la loi 2014-14 du 28 mars 2014, relative à la fabrication, au conditionnement, à l'étiquetage, à la vente et à l'usage du tabac. Selon Dr Marième Dia Ndiaye, les « conséquences sanitaires du tabagisme coûtent 122 milliards annuellement du fait des maladies dues au tabac contre 24 milliards de recettes fiscales ». Elle a aussi indiqué que « l'âge d'initiation au tabac est passé de 10 ans en 2013 à 7 ans en 2020 selon Global Youth Tobacco (GYTS) 2013-2020 ».
Le SG du CNP, Hamidou Diop, élu
Le Secrétaire général du Conseil national du patronat du Sénégal (CNP), Hamidou Diop, a été élu Vice-Président de la 113e Conférence Internationale du Travail du Bureau International du Travail (BIT) qui se tient actuellement à Genève du 2 au 15 juin 2025. Selon un communiqué du CNP, la Conférence Internationale du Travail est l'instance décisionnelle suprême du Bureau International du Travail (BIT) et elle se tient en présence des gouvernements des 187 États membres, et de plus de 5 000 délégués des syndicats de travailleurs et des organisations patronales du monde. D'après le texte, d'importantes questions seront traitées au cours de cette 113e session, notamment celles portant sur les contributions budgétaires des États au regard des nouvelles priorités des gouvernements et régions du monde, mais également celles très sensibles sur le Myanmar et le statut de la Palestine.
Sénégalais établis au Maroc
Le Consulat général du Sénégal à Casablanca s'est fendu d'un communiqué hier pour inviter la communauté sénégalaise établie au Maroc à se conformer strictement à l'interdiction d'accomplir le sacrifice du mouton à l'occasion de l'Aïd al-Adha 2025 formulée par le roi Mouhamed VI. Selon le texte, cette mesure fondée sur les principes de la jurisprudence islamique, vise à préserver l'équité sociale dans un contexte économique particulièrement tendu. Il convient de rappeler, ajoute le texte, que notre intégration passe par le respect des lois et règlements du pays d'accueil.
Signature d'accords entre la Mauritanie et le Sénégal
À l'occasion de la visite officielle de la ministre de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères en terre mauritanienne, plusieurs accords ont été signés entre la Mauritanie et le Sénégal. Selon un communiqué, l'un des volets majeurs de cette visite concerne l'amélioration des conditions de séjour et d'établissement des ressortissants sénégalais en Mauritanie. À cet égard, explique le document, les deux parties ont entériné un projet d'accord révisé visant à simplifier la délivrance de la carte de séjour pour les Sénégalais vivant sur le territoire mauritanien. D'après le texte, cette avancée reflète une volonté commune de favoriser une meilleure intégration des populations et de renforcer les liens humains entre les deux pays. Elle s'accompagne, indique le communiqué, d'un engagement partagé à faire face aux défis sécuritaires, à travers la mise en place d'un cadre opérationnel de coopération contre la migration irrégulière et la criminalité transfrontalière organisée.
PAR MAMADOU NDIAYE
DÉMONCRATIE
La démocratie s’épuise. À mesure qu’elle s’affaiblit, émergent des forces sans visage, sans nom. Celles qui l’usent et l’abusent profitent bien de sa faiblesse réelle pour prospérer sur son dos. Plus personne ne se revendique démocrate.
La démocratie s’épuise. À mesure qu’elle s’affaiblit, émergent des forces sans visage, sans nom. Celles qui l’usent et l’abusent profitent bien de sa faiblesse réelle pour prospérer sur son dos. Plus personne ne se revendique démocrate.
Vidé de sa substance, le concept se dresse comme un arbre desséché face aux assauts des vents contraires. Faute de défenseurs qui rasent les murs, la démocratie s’enlise dans le sable mouvant. Les peuples et les institutions s’exposent. Il en résulte pour les uns une précarité envahissante et pour les autres, une affligeante pauvreté.
Autrefois, les démocrates rayonnaient en tant que « citoyens de Genève », tolérants et ouverts, favorables à la diversité des opinions et adeptes de l’expression plurielle des opinions. De nos jours pour ce qu’il en reste, les penchants autoritaires et les discours unilatéralistes se propagent et foisonnent.
Autant dire que le paysage politique a cessé d’être riant. Il devient triste. L’indifférence paralyse l’échiquier politique truffé d’acteurs dont la présence ne se justifie ni ne s’explique.
Quelques trois cent quatre-vingt partis politiques squattent un espace rabougri qui laisse aisément deviner les combines, les ententes astucieuses plutôt que cordiales, le mélange des genres. Bref, une situation embrouillée masque d’inéluctables chocs d’ambitions propices au chaos.
À lui seul, ce spectacle suffit pour alerter sur le danger qui guette la démocratie sénégalaise. D’ailleurs, elle a nettement reculé. Les débats contradictoires ne sont plus de saison. En lieu et place surgissent des monologues relayés par des médias eux-mêmes gagnés par la paresse.
Devant des réalités enfouies, on a recours à l’esquive pour échapper à l’action. Or les ressorts de l’engagement politique étoffaient les fortes motivations d’alors. Hier on réussissait en équipe. Aujourd’hui, les échappées solitaires et les escapades dominent.
Les gesticulations tiennent lieu de conviction quand les « mains invisibles » se cachent tout en appelant le grand nombre à la rescousse. Cette terrible régression de l’action politique, remplacée par des coups d’éclat, fragilise la nation comme un socle de valeurs résiduelles de solidarité et surtout, déconstruit le sentiment des sacrifices à consentir collectivement.
On réussit en équipe, pas seul. Or le contraire prévaut. Avec le règne de l’opinion, l’égoïsme s’exacerbe. L’individualisme s’accentue. Conséquence immédiate de ce délitement : une perte prononcée du lien social sur fond de narcissisme. « La démocratie, dira Tocqueville, a été abandonnée à tous les instincts. »
En progressant, les forces obscures ne croisent presque rien sur leur passage. Elles développent des réseaux constitués d’éléments éparpillés qui étouffent la compétence et soumettent plus d’un à l’apparat comme seule voie d’épanouissement. Les intellectuels rallient la « bonne cause » ou s’écartent des aires de jeu pour être moins visibles.
Pour eux, « vivre cachés c’est déjà vivre heureux…! » Très peu de plumes rament à contre-courant. Audace ou témérité ? Après tout, la démocratie requiert une exigence morale de tous les instants. À quoi assistons-nous ? Les petits calculs et les petits intérêts prolifèrent et priment sur les intérêts supérieurs de la nation, la pauvre.
Les scandales à répétition sont la preuve vivante du dévoiement qui horripile les citoyens, au demeurant très remontés contre les classes dirigeantes. La noblesse d’âme est la chose la moins bien partagée au sein des élites. Leur discrédit provient du rejet dont elles sont l’objet par les classes populaires qui les délégitiment de fait. Le divorce est prononcé.
La fracture se creuse, rendant plus complexes les relations entre les hommes politiques et les gens. À cet égard, il n’est pas exclu qu’une démocratie de combat se fraye un chemin. Elle pourrait revêtir des formes variables suivant les contextes et le degré de chahut de la démocratie. Le risque est grand de saper les fondements de l’État de droit.
Car la souffrance épuise. Et la baisse de confiance ainsi que le déclin lancinant des mœurs placent les autorités devant leurs responsabilités. Entre urgences, impératifs et nécessité, le réalisme s’offre comme un marqueur fort de gouvernance alors que les impatiences s’accumulent.
Dans le rapport des forces qui se construit, ce même réalisme dicte une vive intelligence des situations quand le malaise prend de l’ampleur. Autre facteur de perception : nos compatriotes ne jugent plus les actes mais les personnes, sur lesquelles ils épiloguent à longueur de journée.
La permanence de l’endettement et de l’inflation hypothèquent la solidité de notre économie dotée pourtant de puissants leviers susceptibles de relancer (et de maintenir) sa croissance. Un pressant besoin d’introspection se fait sentir… C’est le prix à payer en modulant des temporalités qui s’influencent mutuellement.
UN ANCIEN DE L’UGB RÉCOMPENSÉ POUR SON APPLICATION CONTRE LE CANCER DE LA PEAU
Lauréat du prix « Coup de Cœur » lors de l’Hackathon D4GEN, Mouhamadou Soukhouna a séduit le jury avec SkinScan-AI, une application mobile qui utilise l’intelligence artificielle pour détecter précocement le cancer de la peau.
Mouhamadou Soukhouna, ancien étudiant de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, a remporté le prix « Coup de Cœur » lors de l’Hackathon D4GEN, organisé par AWS et Siemens. Il a été récompensé pour SkinScan-AI, une application mobile qui utilise l’intelligence artificielle pour détecter le cancer de la peau à partir d’une simple photo.
L’outil va plus loin qu’un simple scan. Il analyse l’image, détecte des cellules suspectes, propose une assistance via chatbot et affiche une carte des dermatologues disponibles. L’application, en open source, vise à rendre le diagnostic précoce plus accessible dans un pays où le cancer de la peau progresse et où les spécialistes sont rares : 18 000 cas de mélanome en 2023 pour seulement 3 000 dermatologues recensés.
« La santé ne devrait jamais être un luxe », affirme Mouhamadou Soukhouna. Avec SkinScan-AI, il mise sur la technologie pour combler une partie du vide laissé par le manque de moyens médicaux.
Formé au Master 2 GDIL à l’UFR SAT de l’UGB, il incarne cette génération d’innovateurs qui entendent répondre aux défis locaux avec des solutions concrètes et immédiatement utiles.
SIT-IN INTERDIT, LA COALITION SÉNÉGAL-PALESTINE CRIE À L’INJUSTICE
La Coalition a critiqué, mardi, la décision du préfet de Dakar d’interdire un sit-in qu’elle comptait organiser devant l’ambassade d’Israël. Elle estime que cette mesure viole la Constitution sénégalaise.
La Coalition Sénégal-Palestine, plateforme regroupant divers associations et mouvements défendant la cause palestinienne, s’est élevée mardi contre l’interdiction par le préfet de Dakar d’un sit-in qu’elle projetait de tenir le même jour devant les locaux de l’ambassade d’Israël au Sénégal, estimant que la mesure, en plus d’être anticonstitutionnelle, viole le droit communautaire ouest-africaine.
Le préfet de Dakar, Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye, a notifié à la Coalition Sénégal-Palestine, un arrêté interdisant le sit-in en s’appuyant sur l’arrêté Ousmane Ngom interdisant les manifestations à caractère politique au centre-ville de Dakar, dans l’espace compris entre l’avenue Malick Sy et le Cap Manuel.
‘’Nous tenons à rappeler que cet arrêté est non seulement anticonstitutionnel, mais également en violation du droit communautaire ouest-africain’’ ont affirmé les organisateurs en invoquant l’ordonnance d’abrogation de cet arrêté par la cour de justice de la CEDEAO en mars 2022 pour motif d’atteinte au droit fondamental de manifester.
‘’En guise d’apaisement, il nous a été proposé de choisir un autre lieu en moins de 24 heures avant l’évènement. Une proposition irréaliste eu égard au temps de préparation nécessaire d’un sit-in ou d’une marche de manière sérieuse et sécurisée’’ ont-ils indiqué dans une déclaration rendue publique lors d’un point de presse.
La Coalition Sénégal-Palestine regrette que le Sénégal soit ‘’l’un des rares pays au monde où des citoyens, profondément meurtris dans leur humanité par un génocide, soient interdits de manifester leur solidarité devant l’ambassade d’un état criminel’’.
Ils n’ont pas manqué de demander l’expulsion de l’ambassadeur d’Israël récemment accrédité au Sénégal, tout en réaffirmant leur soutien au peuple palestinien.
Le sit-in que la Coalition Sénégal-Palestine voulait tenir ce mardi entre dans le cadre d’un plan d’action de soutien à la cause palestinienne. Ses membres ont notamment été à l’origine d’une marche organisée le 13 avril dernier pour protester contre les raids et bombardements de l’armée israélienne dans la bande de Gaza.
Près de 55 000 Palestiniens ont perdu la vie, des femmes et des enfants en majorité, depuis le déclenchement en octobre 2023 d’une intervention de l’armée israélienne dans l’enclave palestinienne de Gaza. Un nouveau développement de ce conflit vieux de 77 ans exacerbé par une attaque meurtrière (plus de 1200 morts) perpétrée par le mouvement palestinien de résistance à l’occupation israélienne, le Hamas.
Les bombardements et raids ont engendré des destructions massives dans l’enclave palestinien alors que ce territoire palestinien est soumis à un blocus limitant au strict minimum l’entrée de l’aide humanitaire. Un fait régulièrement dénoncé par des agences onusiennes qui ne cessent d’alerter sur l’installation d’une famine généralisée dans la bande de Gaza.
La distribution limitée de l’aide humanitaire entraine des bousculades pouvant prendre un tour dramatique avec l’usage d’armes à feu. Au moins, 27 Palestiniens ont péri à la suite de tirs israéliennes près d’un centre de distribution de l’aide. Il s’agit du troisième incident du genre en à peine trois jours, a dénoncé l’ONU non sans évoquer un ‘’crime de guerre’’.
LES EXAMENS MENACÉS DE BOYCOTT
Le Collectif des enseignants décisionnaires, dirigé par Fatou Ngom, lance un "avertissement solennel" à l'État et menace d'un boycott total si les décrets 74-347 et 2006-392 ne sont pas enfin signés
«Depuis le mois de janvier dernier, l’Etat du Sénégal s’est engagé publiquement à signer les deux décrets essentiels, le 74 – 347 et le 2006 – 392, qui concernent les enseignants décisionnaires. Ceci devait permettre de corriger une injustice qui n’a que trop duré. Malheureusement, depuis 5 mois, rien n’est fait. Aucune information, aucune notification, aucune explication, rien qu’un silence total.» C’est le cri de détresse accompagné de menaces de Mme Fatou Ngom, Coordinatrice nationale du Collectif des enseignants décisionnaires du Sénégal (Ceds), et ses camarades.
Ils rappellent une urgente situation à quelques semaines des examens de fin d’année : «Nous sommes des acteurs à part entière du système, nous sommes des hommes, des femmes, qui ont accepté de servir l’école publique sénégalaise au prix de nombreux sacrifices personnels.» Aujourd’hui, ces enseignants disent haut et fort que «nous ne resterons plus silencieux». Aussi d’alerter : «Si l’Etat persiste dans son refus de respecter ses engagements, nous prendrons nos responsabilités.»
Mme Fatou Ngom et ses camarades disent, avec la plus grande clarté, que «si d’ici peu les deux décrets ne sont pas signés, nous passerons à l’action, nous envisageons et préparons, déjà, un boycott total des examens de fin d’année. Nous irons jusque-là».
La Coordinatrice nationale du Collectif des enseignants décisionnaires du Sénégal appelle «tous nos collègues concernés, toutes les organisations syndicales, tous les parents d’élèves, à se tenir debout avec nous». Ceci, dit-elle, est «un cri de dignité, un cri du cœur aussi, un avertissement solennel que nous lançons. Que chacun prenne ses responsabilités, nous, en tant qu’enseignants décisionnaires, nous avons pris les nôtres».
LES CONCESSIONNAIRES SÉNÉGALAIS EN COLÈRE
L'affaire des véhicules de l'Assemblée, avec les révélations embarrassantes de Malick Ndiaye sur l'inclusion tardive de concessionnaires étrangers, "enfonce le clou sur le cercueil de la crédibilité" des déclarations officielles sur la bonne gouvernance
Le président de l’Assemblée a reconnu avoir plaidé pour l’inclusion de deux concessionnaires dans un processus déjà bouclé. Les concurrents se plaignent ainsi d’une violation du principe d’équité, au détriment des compétences nationales.
La décision du président de l’Assemblée nationale, M. Malick Ndiaye, de doter les députés de véhicules de luxe, ne cesse de soulever des débats. On a entendu, bien avant que l’information soit rendue publique, des membres de l’opposition dénoncer la manœuvre. Après plusieurs tergiversations, la Seconde Personnalité de l’Etat a un jour pris sa résolution pour affirmer qu’il assumait la décision «de mettre les députés dans des conditions confortables», en les dotant de moyens de locomotion dignes de ce qu’il considère comme leur rang.
Le débat vient d’être relancé, avec la protestation de deux concessionnaires automobiles, la Ccbm et les Etablissements Emg. Dirigées l’une et l’autre par deux chefs d’entreprises sénégalais, MM. Serigne Mboup pour le Comptoir commercial Bara Mboup (Ccbm) et Mbaye Guèye, pour Emg, ces deux sociétés se sentent lésées dans cette affaire. Elles l’ont fait savoir dans un courrier adressé au président du Club des Investisseurs Sénégalais (Cis), l’architecte Pierre Goudiaby Atepa. Revendiquant leur titre de membres actifs dudit club, ces concessionnaires expriment leur incompréhension «face à certaines pratiques observées récemment dans le cadre de marchés publics, notamment celui relatif à l’acquisition de véhicules par l’Assemblée nationale. Depuis 2007, aucune entreprise sénégalaise n’a remporté ce type de marché, malgré notre expertise avérée et notre engagement constant».
Ce qui indigne les dirigeants de ces deux entreprises, c’est le fait que «dans les récents appels d’offres restreints, nos entreprises n’ont même pas été consultées, tandis que d’autres sociétés multinationales, telles que Cfao ou Kaytano (Sic !), auraient été intégrées de manière anticipée, selon les propos publics du président de l’Assemblée nationale, pour crédibiliser l’opération. Ces déclarations ont semé le trouble et laissé entendre une préférence systématique pour des entreprises étrangères, ou des acteurs occasionnelle dans ce métier au détriment d’acteurs professionnels nationaux». C’est au cours d’un entretien à la Télé Wal Fadjri que le président El Malick Ndiaye a affirmé que, une fois tout le processus de sélection opéré, il a demandé à sa cellule de passation des marchés d’inclure les sociétés Cfa et Caetano, «pour plus de crédibilité».
Mbaye Guèye et Serigne Mboup déclarent solliciter Goudiaby Atepa, qui clame partout sa proximité avec les nouveaux tenants du pouvoir pour, entre autres, «intercéder auprès des autorités compétentes afin que les sociétés nationales soient pleinement associées aux appels d’offres publics, encourager une transparence totale des procédures d’achat de véhicules publics, avec publication systématique des avis dans la presse, favoriser une politique d’achat public plus patriotique, en cohérence avec les discours et les engagements de l’Etat».
Le problème est que leur sortie vient une nouvelle fois d’enfoncer le clou sur le cercueil de la crédibilité des déclarations des autorités étatiques, quand elles prétendent faire montre de transparence dans leur gestion des affaires publiques.
SONKO AGACE SES HÔTES IVOIRIENS
La visite du Premier ministre sénégalais à Laurent Gbagbo, décidée "de son propre chef", est perçue par les autorités ivoiriennes comme une prise de position en faveur d'un opposant "écarté des listes électorales"
Le Premier minkistre sénégalais a tenu à rendre visite à Gbagbo dont il se sent sans doute proche politiquement. Mais cette rencontre n’est pas bien passée dans les sphères officielles d’Abidjan.
Le Premier ministre poursuit sa tournée ouest-africaine dans les pays de la Cedeao. Arrivé le jeudi dernier 29 mai à Abidjan en Côte d’Ivoire, le chef du gouvernement sénégalais a clôturé son fructueux séjour sur les bords de la Lagune Ebrié le 1er juin, en direction de Conakry. Le séjour de Sonko en Côte d’Ivoire et l’accueil qui lui a été réservé ne sont pas très éloignés de ce qui est habituellement réservé à un chef d’Etat en exercice.
En effet, il n’était pas évident que le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara daigne le recevoir, alors que, sur le plan protocolaire, c’est juste le Premier ministre Beugré Mambé qui a dû conduire toutes les discussions côté ivoirien. Il faut croire que le doyen des dirigeants de l’Uemoa a tenu à dissiper d’éventuels malaises après le soutien de son gouvernement au Mauritanien Sidi Ould Tah à la présidence de la Bad, au détriment de Amadou Hott.
Beaucoup à Dakar avaient interprété ce geste comme une défiance envers les dirigeants du pays de la Teranga. Les échanges Sonko-Ouattara tombaient donc à pic pour se rassurer de part et d’autre.
Comme on dit à Dakar, si cela s’était limité à cela, tout aurait été parfait. Il a fallu que Ousmane Sonko décide, de son propre chef, à rendre visite à Laurent Gbagbo. Entre souverainistes, rien de plus naturel, dirait-on.
Mais du côté ADO, la pilule a été dure à avaler. Interpellé par son chef, le Premier ministre Robert Beugré Mambé a été contraint d’avouer son ignorance de cette entorse au programme officiel. De même, le ministère des Affaires étrangères ivoirien n’était pas informé. Les oreilles des officiels ivoiriens ont donc vibré. Il leur a été fait remarquer par le Président que ce hiatus dans les renseignements aurait pu avoir des conséquences tragiques, avec des incidents diplomatiques incalculables.
Aucune remarque n’a été faite ouvertement à Ousmane Sonko, surtout quand il s’est avéré que cette escapade chez Gbagbo a été pilotée par le Consulat du Sénégal à Abidjan. Mais la mauvaise humeur des Ivoiriens n’est pas cachée, car tout le monde sait qu’à cette période, tout ce qui touche à Laurent Gbagbo et à son parti est une question des plus sensibles en Côte d’Ivoire. La sortie de Sonko est assimilée, dans les milieux officiels, à une prise de position en faveur d’un candidat écarté à ce jour, des listes électorales…