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20 juin 2025
L’AUTRE DÉFI DES LOCALES
L’absence de consensus des acteurs engagés dans le dialogue politique au sein de la Commission cellulaire pour l’instauration d’un système d’encadrement du mode d’élection pourrait ouvrir la voie à des élus sans légitimité
La nouveauté introduite dans le mode d’élection des maires et présidents de Conseils départementaux au suffrage universel direct, lors des prochaines élections locales, constitue un réel défi sur le mandat des futurs chefs d’exécutifs locaux. En effet, l’absence de consensus des acteurs engagés dans le dialogue politique au sein de la Commission cellulaire pour l’instauration d’un système d’encadrement de ce mode d’élection pourrait ouvrir la voie à des élus sans légitimité.
Décidément, les prochaines élections municipales et départementales sont parties pour rester gravées dans les annales politiques au Sénégal. En effet, alors qu’elles détiennent déjà un triste record en termes de report et de prolongation du mandat des élus, ces élections seront également le laboratoire d’expérimentation de plusieurs réformes politiques validées par la commission cellulaire du dialogue politique. Parmi celles-ci, on peut notamment citer l’élection des Conseillers municipaux et départementaux au suffrage universel direct de même que le maire et le président de Conseil départemental, tête de liste majoritaire.
Principe longtemps défendu par certains acteurs politiques, notamment ceux de l’opposition mais aussi de la société civile, l’élection au suffrage universel direct des maires et des présidents de Conseil départemental permettrait, selon ces derniers, de combattre le phénomène de détournement des voix des électeurs par les conseillers sur la base de combines qui n’ont rien à voir avec les intérêts des populations locales. Ainsi, lors de ces prochaines élections municipales et départementales, les électeurs des différentes localités auront donc la possibilité pour une première fois de voter directement pour le candidat de leur choix au poste de maire de leur commune. Et les candidats têtes de liste majoritaire et proportionnelle dont les listes remporteront le plus grand nombre de voix à l’issue de cette élection seront déclarés respectivement maire de commune et maire de la ville. Seulement, il faut dire que cette réforme nonobstant l’innovation qu’elle va apporter, notamment à travers la liberté donnée aux populations de choisir directement leur chef d’exécutif local sans passer par l’intermédiaire des conseillers, n’est pas sans conséquence sur la gestion des collectivités territoriales.
Et pour cause, l’absence de consensus des acteurs politiques sur l’instauration d’un système de vote à deux tours comme cela se fait dans cer tains pays comme en France où le scrutin est uninominal et non par liste suscite des grandes interrogations sur la légitimité des futurs maires. Et pour cause, avec le système «Raw gadu», un candidat pourrait facilement se retrouver à la tête d’une collectivité même s’il n’a pas recueilli la majorité absolue des suffrages des électeurs. Cette situation doit interpeller les acteurs politiques, en particulier le pouvoir en place dont les plénipotentiaires, au sein de la commission cellulaire du dialogue politique, avaient rejeté la proposition de l’opposition de fixer à 25% des voix le seuil pour être élu au premier tour.
A défaut, qu’un deuxième tour soit organisé pour départager les deux premières listes.
QUAND LE VETO PRÉSIDENTIEL FAVORISE L’IMPUNITÉ
L’Etat diligente souvent des évaluations sur la gestion des institutions du publiques. Mais le président de la République y met le coude dans le but de protéger certaines autorités politiques
Au Sénégal, dans le cadre de la bonne gouvernance, l’Etat diligente souvent des évaluations sur la gestion des institutions du publiques. Sauf que dans la plupart du temps, aucune finalité n’est réservée ces activités de reddition des comptes des missions d’évaluation auprès de certaines institutions ou structures de la République. Parce que tout simplement le président de la République y met le coude dans le but de protéger certaines autorités politiques. Cette impunité constitue une entrave à la bonne gouvernance de notre pays.
Au Sénégal, l’Etat diligente des évaluations de grandes qualités sur la gestion des institutions publiques. Ainsi chaque année, les organes de contrôle comme la cour des comptes, l’office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), l’inspection générale d’Etat (Ige) et l’autorité de régulation des marchés publics (Armp), publient régulièrement des rapports d’audits. Malgré toutes ces dispositions prises dans le cadre de la bonne gouvernance, on ne donne jamais de suite à ces audits, ni du coté de l’administration, ni de la justice pour la bonne et simple raison que le chef de l’Etat met le coude sur les conclusions de ces rapports.
Par conséquence, le mode de gouvernance s’en trouve altéré face à ce véto du chef de l’Etat. Et pourtant dans ses textes, l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) a fait savoir qu’à la suite de rapport définitif, elle rend compte à l’autorité contractante concernée, au ministre chargé du secteur concerné et à son collègue des Finances, de la procédure suivie lors des contrôles et enquêtes. Elle relève des anomalies et propose, le cas échéant, les mesures correctives appropriées.
Le même document indique que l’Armp peut, par ailleurs, saisir, au niveau national ou communautaire, les autorités compétentes de toutes infractions ou irrégularités constatées au cours des enquêtes. A cet égard, il est possible de saisir le procureur de la République, en cas d’infractions présumées à la loi pénale ou le président de la Cour des comptes, en cas de fautes de gestion présumées. Ce qui démontre que ce ne sont pas les mécanismes de sanction qui manquent. Dès son accession au pouvoir Macky Sall avait pourtant pris l’engagement de faire une «gestion sobre et vertueuse». Aujourd’hui, le constat est tout autre car, à la place de cette «gestion sobre et vertueuse», la mal gouvernance et l’impunité ont pris le dessus.
Certaines autorités citées dans des rapports des corps de contrôle n’ont jamais été inquiétées. C’est comme si, il y a une volonté de protéger des personnes citées dans ces rapports. En effet l’impunité est érigée en règle au Sénégal du côté de certains membres du pouvoir. Par exemple l’ancien Directeur général du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), Cheikh Oumar Hanne a été épinglé par un rapport pour l’exercice 2014-2015 de l’Ofnac, publié en 2016 pour des charges relatives à des subventions irrégulières et au détournement de deniers publics, de faux et usage de faux qui avaient poussé l’Ofnac à formuler des recommandations sur ce cas précis. L’organe dirigé alors par Nafi Ngom Keita avait demandé que l’actuel Ministre de l’enseignement supérieure de la recherche et de l’innovation soit non seulement relevé de ses fonctions de directeur du Coud, mais que toutes les mesures soient prises pour qu’il ne soit plus nommé à la tête d’une institution publique. Mais contre toute attente, Cheikh Oumar Hann a été promu au poste de ministre de la République sans que la justice ne fasse son travail sur cette affaire.
Toujours selon le rapport de l’Ofnac publié en 2016, le frère du Chef de l’Etat, Alioune Sall a été impliqué dans l’affaire concernant la délivrance des permis d’exploitation pétrolière à la société Petro-Tim Limited. Un dossier qui dort toujours dans les tiroirs du procureur de la République. L’ancien Directeur général du Port autonome de Dakar (PAD), Cheikh Kanté, nommé lui aussi ministre de la République, est cité dans plusieurs rapports et la liste est loin d’être exhaustive. Selon les organisations de la société civile notamment le Forum Civil, le Président Macky Sall doit mettre fin à ce règne de l’impunité en transmettant les dossiers de tous les ministres et directeurs généraux à la justice. Cependant, on note que les rares cas où ces rapports sont transmis au procureur de la République, lorsqu’il y a une volonté manifeste de liquider un adversaire politique comme le cas avec Khalifa Sall dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. Du fait de l’impunité assurée par le Chef de l’Etat, le mode de gestion des affaires publiques induit toujours à la mal gouvernance.
Amacoudou Diouf PRESIDENT DE L’ONG AHDIS : «Quand il y a des mesures, il faut les appliquer et personne ne devrait s’y opposer»
L’Etat commandite des missions d’évaluations auprès de certaines institutions et structures publiques dans le cadre de la reddition des comptes au Sénégal. Une fois que les rapports d’audit ont été remis au procureur de la République, aucune suite ne leur est réservée. Interpelé sur la question, le président de l’Ong Action Humaine pour le développement intégré au Sénégal Amacodou Diouf pense qu’il faut appliquer les mesures correctives. Selon lui, rien, ni personne ne devrait s’y opposer car souligne-t-il, à force de créer des situations d’impunité, on va à la dérive.
«Il y a des rapports d’audits qui peuvent mener carrément à des saisines auprès du juge. A partir de ce moment, il faut rechercher une sanction, soit administrative, soit pénale. Dans la majeure partie des cas au niveau du pays, il y a des dossiers qui aboutissent et d’autres qui sont latents au niveau du juge. Les gens disent souvent que ces dossiers protègent d’éminentes personnalités du pays. Dans ce cas de figure, cela suppose que la mission d’évaluation qui a été commanditée est nulle et non avenue. Donc, cela n’a pas servi à grande chose du fait que la finalité qui devait être donnée à cela n’a pas abouti». Ces explications sont de Amacodou Diouf, président de l’Ong Action Humaine pour le Développement intégré au Sénégal (Ahdis).
Pour lui, il est extrêmement important, à chaque fois que le gouvernement ou les décideurs qui ont commandité ces évaluations, sachent que les Sénégalais attendent à ce que ce pays ait une administration transparente et un mode gestion qui est basée sur des principes de transparence et de bonne gouvernance. Pour lutter contre cette imputé qui conduit à la mal gouvernance au Sénégal, M. Diouf préconise un certain nombre de solutions. «Ce qui est recommandé, c’est qu’à chaque fois, s’il y a des mesures correctives à apporter de prendre toutes les dispositions idoines pour pouvoir exécuter ces corrections. Je pense que cela ne fait que crédibiliser le système de gestion publique. Maintenant, toute autre attitude contraire à cela, ne fera que décrédibiliser ce même système.
Par voie de conséquence, ce que les Sénégalais veulent, c’est un système de gestion des affaires publiques qui soit transparent avec des méthodes et des pratiques transparentes, qui puissent permettre qu’il y ait l’équité et la justice dans la gestion», a-t-il soutenu. De son point de vue, s’il y a des mesures, il faut les appliquer et rien et personne ne devrait s’y opposer. «A force de créer des situations d’impunité, on va à la dérive dans le cadre de la gestion des affaires publiques. Et cela ne peut pas rimer avec un développement. Quand il y a malversations, il faut prendre les mesures disciplinaires nécessaires sans parti pris», a indiqué le président de l’Ahdis. Il propose aussi ce qu’il y ait une dénonciation et que les gens permettent que cette dénonciation porte des résultats.
Par Abdoulaye THIAM
FSF, L’HEURE DU CONSENSUS A SONNÉ
Le football sénégalais qui est à la croisée des chemins, en a besoin pour qu’on puisse toucher enfin le graal après plusieurs symphonies inachevées depuis 1965
Imaginons un comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football (FSF) au sein duquel siègent Louis Lamotte, Mbaye Diouf Dia, Mady Touré, Saer Seck, Cheikh Seck, Amadou Kane, Me Augustin Senghor, Abdoulaye Saïdou Sow, Djibril Wade,… Nous pouvons le faire parce qu’il est loin de relever des douze travaux d’Hercule. Il suffit qu’on taise pour une fois nos querelles et/ou autres rancœurs pour y arriver.
Le football sénégalais qui est à la croisée des chemins, en a d’ailleurs besoin pour qu’on puisse toucher enfin le graal après plusieurs symphonies inachevées depuis 1965. Cette récompense suprême qui pourrait arriver au soir de 6 février 2022 au stade Amadou Ahidjo de Yaoundé, vous nous le devez. Pour atteindre cet objectif suprême derrière lequel, tout un peuple court depuis 56 ans pour 15 phases finales (1965, 1968, 1986, 1990, 1992, 1994, 2000, 2002, 2004, 2006, 2008, 2012, 2015, 2017, 2019), le football sénégalais a besoin de sérénité et surtout d’unité. Une telle unité est possible d’autant plus que ce unit les adversaires est plus fort que ce qui les divise.
Le plus important à notre avis, ce n’est pas le poste de Président de la Fédération sénégalaise de football, mais c’est que chacun puisse y mettre du sien selon ses compétences et son savoir-faire. Le plus important, ce n’est pas non plus les différentes autres stations à occuper dans l’attelage de la Fédération sénégalaise de football. Si les acteurs ne sont animés que par une seule volonté : servir le football sénégalais et non se servir, alors convenez-en avec nous qu’il y aura de la place pour tout le monde. Inutile de se bousculer au portillon.
CONSOLIDER LES ACQUIS
Le football sénégalais n’a pas été créé en 2000. Il ne s’arrêtera pas en 2021. Il a existé bien avant l’accession de notre pays à la souveraineté internationale. Il nous a fait vivre plusieurs émotions. De bonnes, de moins bonnes et de mauvaises. De la cooptation qui avait le mérite d’envoyer des personnes ressources pétries de compétences au sein de l’instance fédérale ; au suffrage universel direct avec ses avantages (stabilité par exemple) et ses impairs (six vice-présidents qui s’imposent d’office au président de la Fsf). Ce, après la première expérimentation par la Fifa d’un Comité de normalisation (CNF) présidé par Mamadou Diagna Ndiaye. Ainsi depuis 2009, le Sénégal dispose d’une Fédération dont les membres sont choisis par la population du football.
Exceptés les douloureux événements d’octobre 2012, à la suite desquels, la sélection nationale a été condamnée à l’errance (matches à domicile joués à Marrakech, à Conakry et à Casablanca), l’équipe fédérale assure l’essentiel. Les centres Jules François Bocandé et Guereo permettent aujourd’hui à nos sélections de rentrer en regroupement sans bourse délier. Ce qui a certainement favorisé une présence plus ou moins régulière de nos sélections des petites catégories dans les compétitions U-17, U-20. Aussi bien au niveau continental qu’international.
La sélection A trône sur le toit de l’Afrique puis plus de deux ans avec un retour à la coupe du monde en 2018, après 16 ans d’absence. La même performance sera aussi notée avec une finale à la CAN 2019 mais perdue face à l’ogre algérien. Même le football féminin n’est pas en reste avec une première qualification dans une phase finale de Coupe d’Afrique en 2012. Last but not least, la Fifa a pris la décision de réhabiliter le temple du football sénégalais : le stade Demba Diop. Pendant ce temps, l’Etat, en plus du «Stade du Sénégal» de 50.000 places dont l’inauguration est prévue en 2022, envisage aussi de réhabiliter le stade Léopold Sédar Senghor, mais aussi ceux établis dans les régions. On peut donc penser que le Sénégal pourrait rattraper son retard et devenir même un hub sportif ; et que le but victorieux n’est plus loin.
SENGHOR 1ER VICE-PRÉSIDENT DE LA CAF
Parti pour briguer la présidence de la Conférence africaine de football (CAF), Me Augustin Senghor devrait se contenter du poste de numéro 2, suite au protocole de Rabat. Cette position semble changer totalement la donne quant à ses ambitions au niveau de l’instance fédérale qu’il a promis de quitter. La parole donnée a une valeur. Mais convenons-en toute de suite : la probité intellectuelle et morale de Senghor ne peut souffrir d’aucune ambiguïté. D’ici ou d’ailleurs. L’homme force même le respect. Toutefois, il reste un mortel et très loin d’être indispensable encore moins irremplaçable. Ce serait insulter l’intelligence des Sénégalais que de considérer «qu’après Senghor, c’est le désert». Ce n’est pas là où gît le problème. Le risque c’est plutôt de le voir «fragilisé» au sein d’un Comité exécutif de la CAF où la plupart des membres élus y siègent en tant que président de leur Fédération nationale. «Kou amoul werou waay, bougn la boumakhé nga danou», dit-t-on en langue nationale wolof (sans appui, tu risques de tomber quand on te bouscule).
D’ailleurs, c’est l’argument défendu pour les pro-Senghor. Mieux à quelques semaines du premier match des Lions pour les éliminatoires pour la coupe du monde Qatar 2022 face aux Eperviers du Togo le 5 juin prochain, suivi d’un déplacement, une semaine plus tard à Brazzaville, les acteurs du football sénégalais gagneraient à trouver un consensus fort allant dans le sens d’élargir le Comité exécutif qui n’est actuellement composé que de 23 membres, au lieu de rentrer dans une campagne électorale où ils risqueraient d’y laisser des plumes. Alors, il leur appartient de nous montrer qu’impossible n’est pas Sénégalais. Une vingtaine de stars américaines les unes plus capricieuses que les autres ont pourtant réalisé la plus belle chanson caritative «We are the world» en 1985. Un vrai chef d’œuvre avec Lionel Richie, Micheal Jackson, Stevie Wonder, Bruce Springsteen, Bob Dylan, Ray Charles, Michael McDonald, Cyndi Lauper entre autres.
Grève des transporteurs des hydrocarbures
La grève des transporteurs des hydrocarbures a eu les résultats escomptés. Ces transporteurs qui réclament une augmentation de certaines indemnités en décrétant une grève de 72h, ont réussi à créer une pénurie de carburant à Dakar. Ce, malgré la suspension du mot d’ordre depuis vendredi. Les automobilistes se bousculaient aux stations pour se procurer du carburant. Cette situation a occasionné une inflation au grand dam des automobilistes. Cependant, certains ont préféré garer leurs véhicules en attendant que la situation revienne à la normale. Il faut signaler par ailleurs que des transporteurs du syndicat national des travailleurs des travailleurs du pétrole et du gaz ont décidé de quitter la Cnts/Fc pour rejoindre le syndicat de Gora Khouma. Ils se disent reconnaissant à Gora Khouma qui a contribué à la libération de leurs 19 camarades arrêtés, suite à leur audience avec le ministre des Transports Mansour Faye.
Perturbations dans la collecte des déchets
Restons sur la grève des transporteurs des hydrocarbures pour dire qu’elle a eu des conséquences insoupçonnées. Le système de ramassage des ordures a été fortement impacté par la pénurie de carburant. Ce qui a occasionné des perturbations dans la collecte et l’évacuation des déchets. Selon l’Union de gestion des ordures (UCG), plusieurs camions bennes à ordures sont immobilisés à cause du manque de carburant.
Rencontre des transporteurs du GIE Darou Salam et du Cetud
Les transporteurs du GIE Darou Salam de l’Aftu ont tenu une assemblée générale samedi dernier pour renouveler leur confiance à leur président sortant Ndongo Fall. Ce dernier était l’un des premiers transporteurs à croire à ce projet du renouvellement du transport urbain sous le magistère du Président d’Abdoulaye Wade, en collaboration avec la Banque mondiale. Ils ont étalé leurs difficultés devant le président de l’Aftu Mbaye Amar et le Directeur général du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), Thierno Birahim Aw dont ils ont magnifié la disponibilité. Le directeur du Cetud Thierno Birahim Aw s’est réjoui de l’esprit de la rencontre et a promis d’accompagner les opérateurs de transport. Il demande à ces derniers de signer des contrats à leurs travailleurs.
Condé -Macky
Le président de l’alliance pour la citoyenneté et le travail(Act) est très préoccupé par les relations froides entre le Président Macky Sall et son homologue de la Guinée, Alpha Condé. Abdoul Mbaye souhaite une médiation pour raffermir les relations entre les deux pays. L’ancien Premier ministre qui regrette la dégradation manifeste des relations entre les Présidents de la Guinée et du Sénégal exhorte les parties prenantes à engager des discussions avant que cette querelle ne contribue à accroître la souffrance des populations des deux pays, en cette période de crise économique et sanitaire. Aussi, le conseil national de l’Act rappelle la nécessité de la construction d’une intégration africaine par la promotion de la coopération Sud-Sud et par les peuples, afin de la rendre résiliente aux humeurs de leurs dirigeants.
Le Grand Prix Senico 2021 à Médina Baye
La sixième édition du Grand Prix Senico de Récital de Coran a été remportée hier par Mouhamadou Mahi Touré qui était le candidat de la région de Kaolack, plus particulièrement de Médina Baye. Ainsi, il remporte cette édition dont le parrain n’est personne d’autre que le fondateur de cette cité religieuse, Cheikh Ibrahim Baye Niasse. Il faut rappeler que le vainqueur, qui empoche plus de 20 millions et plein d’autres cadeaux dont des billets pour la Mecque, est un habitué des podiums. Il a été le lauréat du prix International Cheikh Ibrahima Niasse pour le Récital du Saint Coran en 2017. La rencontre a été présidée hier par le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla.
Affrontements à Ndiarème Limamoulaye
Le projet d’implantation d’un château d’eau par l’État, dans le cadre du projet km 03, à Ndiarème Limamoulaye pour régler les problèmes d’approvisionnement en eau à Guédiawaye, a installé la tension. En effet, il y a eu de violents affrontements dans la nuit de samedi entre forces policières et jeunes du quartier Darou Nahim de Ndiarème Limamoulaye. Ils s’opposent à la spoliation de leur unique aire de jeu. Dominés par les forces policières, ils sont allés s’attaquer à la mairie. Les agents de sécurité de la mairie ont riposté. Ils ont réussi à attraper un des manifestants avant de le blesser à coups de machette. Le blessé est évacué dans une structure sanitaire de Guédiawaye par sa famille qui a décidé de porter plainte. Les jeunes du quartier Darou Nahim dans tous leurs états réclament le départ du préfet de Guédiawaye, Cherif Blondin Ndiaye accusé d’être derrière ce projet, de connivence avec le maire Mamadou Baïdy Sèye.
Twyford renvoie les 18 délégués du personnel
Les relations entre travailleurs de l’usine de fabrication de carreaux, Twyford et la direction sont exécrables. Elles ont atteint leur paroxysme ce dimanche. La direction a licencié les 18 délégués du personnel qui tenaient tête aux entrepreneurs chinois pour faire respecter les droits des travailleurs. La direction qui a toujours utilisé des moyens de pression sans jamais y réussir a tout simplement renvoyé les contestataires en résiliant leurs contrats. Dans un communiqué parvenu à «L’As», les délégués imputent la responsabilité au président de la République qu’ils ont alerté depuis longtemps sur les conditions inhumaines de travail. Pour les travailleurs, les entrepreneurs chinois ont le soutien de nos autorités qui, au lieu de défendre la législation sénégalaise et la jeunesse, sont corrompus. Pour briser les chaînes de l’esclavage, les délégués du personnel sollicitent le soutien des populations. Désormais, ce n’est plus un combat de travailleurs mais plutôt de la jeunesse sénégalaise. Les travailleurs entament ainsi une grève illimité jusqu’au renouvellement des contrats de leurs délégués.
Le PAD remet 50 millions au Khalife général des Tidianes
Le Port Autonome de Dakar apporte sa contribution à la construction de la Grande Mosquée de Tivaouane. A la tête d’une forte délégation, le Directeur Général du Port Autonome de Dakar (PAD), Aboubacar Sédikh Bèye, a remis ce samedi à la Gueule Tapée, au Khalife général des Tidianes, une enveloppe de 50 millions de FCFA. En sus des 5 millions de FCA du Dahira Tidiane du Port. Ce soutien entre dans le cadre de la responsabilité sociétale d’entreprise du Port autonome de Dakar. Le Khalife général des Tidianes Babacar Sy Mansour a salué le geste. Le guide religieux a demandé aux travailleurs du Port de soutenir leur Directeur Général dans la mise en œuvre de sa politique de développement et de modernisation du port de Dakar.
Habib Niang déjà «maire» Thiès nord
La confusion sur la date des prochaines élections locales et l’appartenance d’Idrissa Seck à la mouvance présidentielle n’ont pas enlevé à Habib Niang sa volonté de briguer la mairie de la commune de Thiès nord. Il a réitéré sa candidature ce week-end lors de la traditionnelle remise de dons qu’il organise durant chaque mois de Ramadan dans la capitale du Rail. S’exprimant devant des milliers de femmes et d’hommes acquis à sa cause, venus lui témoigner leur soutien, il a affirmé qu’il a constaté que rien n’a évolué dans leur localité. Et ce sur tous les plans. Il a indiqué que depuis 2017 où il est sur le terrain avec ses partisans, leur commune tarde à décoller. C’est pourquoi, même s’il précise qu’il a rejoint le patron de l’Alliance pour la République (APR) dans sa formation politique, il persiste et signe que son ambition de devenir le prochain maire de Thiès nord reste toujours d’actualité. Car, fait-il savoir, ce sont les populations qui ont décidé de porter sa candidature. Poursuivant, il appelle ces derniers à la vigilance Parce que, selon lui, beaucoup de politiciens sont sur le terrain pour la conquête de l’hôtel de ville.
Plus de 350 groupements de femmes en renfort
Dans sa conquête pour devenir le prochain maire de la commune de Thiès nord, Habib Niang pourra compter sur plus de 350 groupements de femmes. Ces derniers ont répondu présent à l’appel du jeune responsable apériste de Thiès qui tenait la quatrième édition de sa remise de dons pendant le mois de Ramadan, au stade municipal de Madina Fall, ce samedi. Lors des prises de parole, la présidente des femmes, Seynabou Dieng, a demandé à ses camarades de porter Habib Niang à la tête de la mairie de Thiès nord. Leur demandant de redoubler d’efforts mais surtout de ne pas se laisser divertir, elle pense dur comme fer qu’elles vont porter leur leader à la tête de la mairie le moment venu. Affirmant que Habib Niang joue déjà le rôle d’un maire modèle à travers les actions qu’il ne cesse de poser pour accompagner les couches vulnérables à Thiès, Seynabou Dieng invite les femmes à faire attention aux vendeurs d’illusions.
Faly Seck vole au secours de Ross-Béthio
Faly Seck, président de l’Alliance pour le Développement de la Vallée (ADEV) a effectué une tournée de quelques jours dans le Walo. Son périple a été fructueux pour le centre de santé de Ross-Béthio et pour les populations de la capitale du riz. Les bénéficiaires signalent que l’acte du Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du ministère des Collectivités territoriales, du Désenclavement et de l’Aménagement des Territoires est venu à son heure. Pour M. Seck, l’objectif de l’ADEV, c’est de participer au développement de la localité. Faly Seck a entamé une tournée citoyenne, depuis vendredi dernier, dans la commune de Ross Béthio, qui s’est terminée hier. Au menu, il y a eu des visites de courtoisie chez les chefs religieux à l’instar de Thierno Alpha Sow de Hore Seno et Thierno Amadou, Imam de la mosquée de Santhiaba. Les guides religieux ont magnifié les efforts consentis par le fils du terroir avant de formuler des prières à son égard. Il a par la suite fait un détour au stade de Ross-Béthio pour constater l’état d’avancement des travaux.
Le M2D rejette la date proposée par le pouvoir pour la tenue des Locales
Le Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) veut que les prochaines élections locales se tiennent avant 2022, contrairement à la volonté du pouvoir. A l’issue d’une réunion tenue samedi, le mouvement déclare qu’il appuie fortement la position du Front de Résistance National (FRN) et confirme que l’audit du fichier, l’évaluation du processus, la révision des listes et les autres étapes du processus peuvent tenir sur un délai de 8 mois environ. Selon ses membres, la proposition de l’opposition est techniquement faisable et permet d’organiser les élections en décembre 2021. Le M2D promet de faire face à la presse, dans les prochains jours, pour présenter son mémorandum sur les événements de février-mars dernier ainsi que la forme et la date de ses prochaines activités. Dans le même sillage, le M2D considère la sortie du Président comme un traumatisme.
La junte militaire au pouvoir au Tchad a refusé, dimanche, d'entamer des négociations avec les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde (FACT). Ce groupe mène depuis deux semaines une offensive contre le régime et est accusé d'être responsables de la mort du maréchal Idriss Déby.
La junte militaire au pouvoir au Tchad a annoncé, dimanche 25 avril, son refus de négocier avec les rebelles qui mènent depuis deux semaines une offensive contre le régime et sont accusés par l'armée d'avoir tué le chef de l'État Idriss Déby Itno.
"L'heure n'est ni à la médiation, ni à la négociation avec des hors-la-loi", a déclaré le porte-parole du Conseil militaire de transition (CMT), Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à la télévision nationale.
Appel au Niger à "coopérer"
Dans ce même communiqué, la junte a par ailleurs appelé le Niger à "coopérer" pour capturer le chef du FACT, Mahamat Mahadi Ali.
"Le Tchad en appelle à la coopération et à la solidarité du Niger (...) en vue de faciliter la capture et la mise à disposition de la justice de ces criminels de guerre", a poursuivi Azem Bermandoa Agouna, accusant Mahamat Mahadi Ali d'avoir fui au Niger, ce que ce dernier dément.
Ces insurgés du FACT, un groupe formé en 2016 par des officiers militaires dissidents, ont pénétré le 11 avril dans le nord du Tchad depuis leur base en Libye et avancé vers le Sud. Ils se trouvaient la semaine dernière à 200-300 kilomètres au nord de N'Djamena, avant d'être repoussés par les forces tchadiennes et de déclarer une trêve pour les funérailles.
Lundi 19 avril, l'armée tchadienne avait assuré avoir "détruit" la colonne de rebelles et tué 300 combattants. Le lendemain, le porte-parole de l'armée annonçait qu'Idriss Déby, qui menait le troisième pays le moins développé du monde d'une main de fer depuis 30 ans, était mort des suites de blessures au front dans le nord contre des rebelles.
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À BORD DE L'OCEAN VIKING
Seul navire de secours aux migrants en Méditerranée centrale, le bateau de l'organisation humanitaire française SOS Méditerranée n'a pu intervenir à temps et n'a reçu aucune aide des autorités
Quelque 130 migrants ont disparu cette semaine lors du naufrage d’un canot pneumatique au large de la Libye. Le bateau "Ocean Viking" de l'organisation humanitaire française SOS Méditerranée n'a pu intervenir à temps et n'a reçu aucune aide des autorités. Reportage de notre envoyée spéciale à bord, Emmanuelle Chaze.
Dix corps ont été retrouvés au large de la Libye près d'un canot pneumatique qui a fait naufrage cette semaine et aurait transporté 130 migrants, a annoncé l'organisation humanitaire française SOS Méditerranée, dont le bateau de secours "Ocean Viking" est le seul actuellement dans la zone.
Embarqué dans une course désespérée contre la montre, le bateau de l’ONG n’a pu intervenir à temps, après avoir reçu un appel de détresse à dix heures de sa position.
Aucune assistance des autorités
Malgré des demandes répétées d'assistance de la part de l'"Ocean Viking" et des trois navires marchands qui participaient à la mission de secours, aucune des autorités responsables ne s'est manifestée.
"Il n'y avait aucune aide, les gardes-côtes libyens n'étaient pas en mesure de nous indiquer quoi que ce soit", a déploré Luisa Albera, coordinatrice des opérations de recherche et de sauvetage à bord de l'Ocean Viking. "Le MRCC (centre de coordination des secours maritimes) ne répondait pas, la seule aide a été les deux messages Mayday."
Une autre embarcation en bois avec une quarantaine de migrants à bord était toujours portée disparue vendredi, a déclaré un porte-parole de l'ONG.
Depuis le début de l'année, plus de 480 personnes ont perdu la vie en Méditerranée centrale