COMMENT LE JARAAF COMPTE FINANCER LE RETOUR DE LAMINE DIACK
Le club va vendre une partie de son patrimoine situé au quartier du Point E pour payer la caution de 500000 euros (327 millions de francs) fixée par la justice française pour que son ancien président puisse être autorisé à quitter la France
Le Jaraaf va vendre une partie de son patrimoine situé au quartier résidentiel du Point E pour payer la caution de 500000 euros (327 millions de francs) fixée par la justice française pour que son ancien président Lamine Diack puisse être autorisé à quitter le territoire français, a appris l’APS auprès du club de la Médina.
Le Jaraaf, fondé en 1969 de la fusion du Foyer France Sénégal et des Espoirs de Dakar, ’’a réussi à disposer d’un patrimoine immobilier (terrain du Point E, terrains Gaspard Camara et Yenne) conséquent qui en a fait sa fierté’’, a indiqué le Pr Abdoulaye Sakho, chargé des questions juridiques du club dans une note reçue à l’APS.
L’équipe de La Médina, l’un des clubs les plus titrés du Sénégal, a décidé ’’aujourd’hui, à la faveur de l’acte de solidarité en direction du président Diack décidé hier (samedi) en Assemblée générale extraordinaire’’ de procéder à l’aliénation d’une partie de ce patrimoine, selon le juriste.
L’enseignant de droit à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et vice-président chargé de la modernisation des textes et des affaires juridiques du club, a assuré que ’’la réalisation de cette idée a suivi tout le processus de prise de décision dans l’ASC avec, à la clé, un vote à l’unanimité de l’unique résolution, lue par un jeune du groupement des supporters, de l’unique point de l’ordre du jour de cette AG’’.
’’Faire une cession d’un élément d’actif du patrimoine de l’association pour, entre autres objectifs, réaliser un acte de solidarité, fait partie des missions d’une ASC. Le Jaraaf le démontre et affirme encore son leadership dans la gestion du sport au Sénégal’’, a-t-il insisté.
Selon lui, ’’la décision de payer la caution du président Lamine Diack est en droite ligne de ce que l’on attend d’une association sportive et culturelle comme Le Jaraaf’’.
’’L’entre aide et la solidarité, rappelle t-il, font partie des actes qui se posent au quotidien dans toutes les associations du monde’’.
Du point de vue de la légitimité, le Pr Sakho rappelle qu’au Sénégal ’’les sommes distribuées en aide lors des événements heureux (baptêmes, mariages) ou malheureux (décès, accident) relèvent de cette noble mission des associations’’.
’’Pour Lamine Diack, c’était un devoir et Le Jaraaf l’a fait. L’iidée est venue du Doyen Alioune Diaw et il y a ensuite eu le soutien immédiat de tous les anciens et sages du club qui ont d’ailleurs tenus à être présents lors de l’AG’’’, a expliqué le Pr Sakho présent à la rencontre.
’’Les observateurs devront retenir quand même, au-delà de l’acte de solidarité qui honore ce club et ses enfants, que les sommes engrangées suite à la cession serviront aussi à l’apurement d’une bonne partie du passif du club et surtout à poser les bases d’une gestion du club un peu moins dépendante de la poche personnelle des dirigeants’’, a-t-il souligné.
Le Jaraaf de Dakar s’est engagé samedi au cours d’une assemblée générale à payer la caution de 500.000 euros (327 millions de francs) fixée par la justice française pour que son ancien président Lamine Diack puisse être autorisé à quitter le territoire français et "retrouver ses proches".
"Nous avons décidé au cours de cette AG extraordinaire que nous ne devons pas attendre qu’une collecte soit faite au nom du président Diack, un digne fils de ce pays, un citoyen remarquable à tous points de vue", a expliqué l’actuel président du club dakarois Ceikh Seck.
Et c’est pourquoi, "nous avons décidé, dans les 15 jours à venir", de payer cette amende pour que "le président Diack puisse venir célébrer la Korité (fin du Ramadan) auprès de sa famille" à Dakar.
Lamine Diack, ancien président de l’IAAF de 1999 à 2015, a été condamné en septembre dernier à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et 500.000 euros d’amende pour corruption active et passive et abus de confiance.
Il est en résidence surveillée depuis novembre 2015 en France.
L'OPPOSITION EST PRISE À SON PROPRE PRIÈGE
"S’il y a eu report sur le respect du calendrier, c’est en suivant les exigences de l’opposition qui n’acceptait pas d’aller aux élections sans audit du fichier et de tout le processus électoral", estime Alioune Ndoye
Le maire socialiste de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, a expliqué dimanche l’impossibilité de tenir les élections locales en décembre 2021, estimant que l’opposition sénégalaise, derrière cette exigence, « s’est retrouvée dans son propre piège ».
« Vous savez, l’opposition s’est retrouvée dans son propre piège. S’il y a eu report sur le respect du calendrier républicain, c’est en suivant les exigences de l’opposition qui disait qu’il n’accepte pas d’aller aux élections si on ne fait pas l’audit du fichier et de tout le processus électoral », a dit M. Ndoye sur la Rfm.
En ces termes, il a tenu à poser les responsabilités du report des élections locales. « Le premier report, l’État a accepté une demande de l’opposition. Aujourd’hui, on est en train de tirailler sur décembre et janvier. En décembre, c’est de marathon budgétaire, c’est beaucoup de choses qui font que c’est compliqué », ajoute le ministre des Pêches et de l’Economie maritime.
« Ce sont des choses techniques qui, parfois, n’ont rien de politique. Si les gens sont de bonne foi, ils se mettent d’accord autour d’une table. Après deux ans d’attente, on n’est pas à un mois près pour dire qu’on va bloquer les choses », a-t-il expliqué.
LA SÉRIE INSPIRÉE DE L'AFFAIRE ADJI SARR SERA RETIRÉE DE LA DIFFUSION
Le producteur et le scénariste en avaient déjà pris la décision et la rencontre de ce dimanche avec le CNRA a entériné la suspension de la diffusion de ce qui avait initialement été intitulé « Thiey Adji Sarr’’
La série télévisée « Baline Coumba, auparavant ‘intitulée « Thiey Adji Sarr », du nom de la jeune femme masseuse, va être retirée de la diffusion, bien que déjà objet d’une bande-annonce sur Walf Tv.
Selon un communiqué de presse, rendant compte de la réunion entre le CNRA et l’équipe du film, le producteur et le scénariste en avaient déjà pris la décision et la rencontre de ce dimanche avec le CNRA a entériné la suspension de la diffusion de ce qui avait initialement été intitulé « Thiey Adji SARR’’.
Déjà, note le texte du CNRA, les réactions indignées et les condamnations anticipées avaient déjà entraîné le changement de titre, ‘’Thiey Adji SARR’’ devenant Baline Coumba. Comme relevé d’ailleurs par le communiqué, à l’origine, ce titre mis en exergue renvoyait à une affaire pendante devant la Justice. « Les réactions multiformes dans l’espace public n’ont été ignorées, ni par les intervenants dans la série ni par le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel » lit-on dans le texte.
Ainsi, le président du CNRA, Babacar DIAGNE a convoqué, ce dimanche au siège de l’institution, une réunion d’explications impliquant le producteur de série, Serigne Modou Diop, le scénariste Aziz Niane par ailleurs membre de la Troupe théâtrale Soleil Levant de Thiès, en présence du directeur de la Cinématographie, Germain Coly et de Pape FAYE, président de l’ARCOTS, l’Association regroupant les Artistes et Comédiens du Sénégal dont ce dernier est le représentant au CNRA.
« Les principaux concernés par la production, en amont comme en aval n’ont pas mis du temps à s’entendre sur ce qu’il fallait faire de Baline Coumba. Le Scénario (provisoirement) retiré de la diffusion, sera revu par l’auteur avec l’accord du producteur, en collaboration avec la direction de la Cinématographie » informe le compte-rendu du CNRA.
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L'UNIVERSITÉ ET SES DÉFIS
Abdou Salam Sall, ancien recteur de l'Ucad, revient sur l'actualité autour de l'université de de Dakar, dans l'émission Objection de Baye Omar Guèye
Abdou Salam Sall, ancien recteur de l'Ucad, revient sur l'actualité autour de l'université de de Dakar, dans l'émission Objection de Baye Omar Guèye.
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GENÈVE, PARADIS DES DICTATEURS
Ces potentats bénéficient d’une quasi-impunité totale. Ils étalent leur luxe, leurs voitures hors de prix, consomment dans les palaces sans être inquiétés par les autorités locales. Tandis que leurs peuples croupissent dans la misère
Il existe à côté de l’aéroport de Genève toute sorte de passionnés d’aviation qui scrutent le ciel et relève scrupuleusement les atterrissages et décollages, les immatriculations et toutes informations utiles. On les appelle « les spotters » ce sont des sources très utiles des journalistes.
Certains même sont des petits génies de l’informatique et capables d’analyser avec une grande précision le trafic aérien. L’un d’entre eux rencontré par le journaliste François Pilet, qui signe ce reportage, est un chasseur de dictateurs. C’est grâce à son travail méticuleux que nous sommes en mesure de vous révéler ce soir le nom de quelques-uns des dictateurs du monde entier qui viennent impunément se royaumer à Genève, déposer leurs économies, faire leurs affaires tandis que leurs peuples croupissent dans la misère.
C’est le cas par exemple de Paul Biya, président a vie du Cameroun, dont l’épouse utilise le jet présidentiel pour venir se faire coiffer à grands frais à Genève
Ces potentats bénéficient d’une quasi-impunité totale. Ils étalent leur luxe, leurs voitures hors de prix, consomment dans les palaces sans ne jamais être inquiétés par les autorités locales, ou si peu. Ce sujet est un document, il met le doigt sur une situation embarrassante pour la Suisse. À vous de juger.
Le président camerounais a donc passé 4 ans et demi à l’étranger en voyages privés en 35 ans de règne dont une grosse partie en suisse sur le dos d’un peuple de 23 millions de citoyens dont ¼ vit avec moins de 2$ par jours. Pour ceux qui douteraient encore de l’intérêt qu’il y a à s’interroger sur la responsabilité de Genève et de la Suisse dans une telle situation, rappelons que de nombreux camerounais démunis font partie des cohortes de migrants qui tentent de traverser la méditerranée et gagner l’Europe pour survivre.
par Alain Foka
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LA DIPLOMATIE DU VACCIN EN AFRIQUE
Dans le climat de psychose née de la Covid, l'Afrique ne s'est-elle pas trompée de priorité ? 113 000 morts de Covid 19 contre 450 000 pour le paludisme en un an ; et plus d'un million pour la malnutrition. Où devons-nous concentrer nos efforts ?
Dans le climat de psychose née de la Covid 19, l'Afrique ne s'est elle pas trompée de priorité ? 113 000 morts de Covid 19 en 1 an contre 450 000 pour le paludisme dans la même période ; et plus de d'un million et demi pour la malnutrition et la famine. Où devons-nous concentrer nos efforts ?
Bien que relativement épargné par la virus de la Covid, les victimes collatérales dues aux restrictions et fermetures de frontières ne risquent elles pas d'être plus nombreuses ? Quelle politique l'Afrique doit-elle adopter face à la diplomatie du vaccin qui se déploie ?
UNE BAGARRE ÉCLATE À DIOHINE APRÈS LES PRÊCHES ANTI-CHRÉTIENS D'UN MARABOUT
Le guide religieux qui s’est installé récemment dans ce village à majorité chrétienne, est accusé de saper la bonne cohabitation qui existe entre les différentes communautés religieuses, à travers des prêches incendiaires et son exubérance
A Diohine, un village situé dans la sous-préfecture de Tattaguine, à 140 km de Dakar, la parade d’un marabout local s’est terminée en bagarre entre les disciples de ce dernier et plusieurs jeunes, comme en témoignent deux vidéos tournées le 12 avril et publiées ensuite sur Twitter. Le guide religieux qui s’est installé récemment dans ce village à majorité chrétienne, est accusé de saper la bonne cohabitation qui existe entre les différentes communautés religieuses, à travers des prêches incendiaires et son exubérance.
Dans une première vidéo qui a été vue plus de 59 000 fois, on voit le marabout Serigne Bara Sene, debout sur le toit d'une voiture de type limousine, dans un cortège de plusieurs voitures, escorté par une dizaine de personnes.
Mais la parade s'est terminée dans de vives tensions, avec jets de pierre entre les disciples du marabout et plusieurs jeunes du village, comme on peut le voir dans une seconde vidéo également postée sur Twitter.
Les scènes se sont déroulées dans l'après-midi du lundi 12 avril. Mais les tensions entre les jeunes étaient palpables déjà la veille, alors que le marabout prêchait sur la place publique du village.
"Village de Diohine où la communauté catholique, l'église ainsi que les prêtres sont menacés par un marabout et ses talibés venus s'y implanter dans le but d'islamiser tous les habitants…" affirme ainsi la légende qui accompagne les deux vidéos. Plusieurs internautes l'accusent de vouloir convertir tout le village à l'islam.
"Il se vante de sa richesse et de ses nombreuses femmes"
Contactée par la rédaction des Observateurs de France 24, un proche du chef de village de Diohine, Édouard Diène, explique :
"Tout a commencé dimanche soir [11 avril]. Le marabout Serigne Bara Sène donnait des enseignements sur la place publique du village. Mais à côté, il y avait d'autres jeunes aussi sur cette même place publique qui discutaient et buvaient comme d'habitude. Et tout d'un coup, le marabout a demandé à ses disciples de les attaquer. Il y a eu un premier affrontement ce soir-là.
Le lendemain, le marabout a porté plainte au poste de gendarmerie de Fatick, le chef-lieu de la région pour faire arrêter les jeunes. Et c'est au retour du commissariat qu'il a fait cette procession où on le voit sur une voiture. Il jubilait, affirmant avoir fait arrêter les jeunes. Ce qui est faux. Ils ont juste été écoutés par les gendarmes et ont été relâchés.
Arrivé devant la demeure du chef village, une bagarre rangée a éclaté entre ses disciples et d'autres jeunes du village. Le comportement du marabout avait exacerbé la tension."
"À Diohine, il y des chrétiens, des musulmans et même des animistes. Et nous vivons dans une parfaite harmonie"
"C'est un problème très ancien. Mais ce n'est pas une question de guerre entre les religions. Parce qu'à Diohine, il y des chrétiens, des musulmans et même des animistes. Et nous vivons dans une parfaite harmonie.
Mais depuis que ce marabout s'est installé dans le village, il y a environ quatre mois, il insulte les populations lors de ses prêches publics. Il se vante de sa richesse et de ses nombreuses femmes.
À chaque fois qu'il doit sortir du village, c'est toujours avec un cortège d'au moins dix voitures avec gyrophare. Des fois, même tôt le matin à 3 h, il tient des propos incendiaires. Il dit qu'il va convertir tout le village à l'islam tant qu'il sera là pour réduire l'église à néant. Il sème un peu le trouble."
Excuses
Au Sénégal, pays majoritairement musulman, les marabouts sont des guides religieux de l'islam très respectés. Regroupés en confréries, ils ont une influence certaine. "Au Sénégal, la cohabitation entre les religions se passe très bien. Et c'est d'ailleurs la première fois que j'entends parler d'un marabout dont la présence dérange", explique à notre rédaction l'abbé Jacques Seck, fervent défenseur du dialogue interreligieux au Sénégal.
Selon plusieurs médias, le village semble avoir retrouvé à nouveau son calme. Grâce à une médiation des autorités locales et de la gendarmerie de Fatick, dont dépend Diohine, le marabout Serigne Bara Sène a présenté, jeudi 15 avril, ses excuses aux populations du village, surtout aux chrétiens qui se sont sentis offensés par ses agissements. "Les abbés et chrétiens du village de Diohine et moi ne formons qu'une seule et même communauté. Je prie Dieu qu'il éloigne Satan de nos relations. Je présente mes excuses à tout le monde" a-t-il déclaré, selon le média en ligne PressAfrik.
"À cet instant, le calme est revenu au niveau du village mais nous, en tant qu'autorités, nous allons continuer le dialogue entre les deux parties à travers le comité villageois pour que le calme s'installe définitivement", a déclaré Aliou Wade, le sous-préfet de Tattaguine, au cours d'un point de presse.