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22 juin 2025
MBAYE DIOUF, ÉTUDIANT FRAPPE DE SURDITÉ
Agé de 28 ans, atteint de surdité à cause d’une méningite cérébrospinale contractée 3 mois seulement après avoir décroché le Bac en 2013, l’étudiant Mbaye Diouf voit son merveilleux destin s’éloigner
Agé de 28 ans, atteint de surdité à cause d’une méningite cérébrospinale contractée 3 mois seulement après avoir décroché le Bac en 2013, l’étudiant Mbaye Diouf voit son merveilleux destin s’éloigner. En attendant de retrouver le cours de sa vie, il doit subir une intervention d’implantation cochléaire en Pologne d’un montant de 20 millions de francs Cfa. Depuis, le jeune homme, un surdoué, qui se démerde comme un beau diable dans un combat qu’il croit, hélas, fatalement perdu d’avance, cherche des moyens pour s’exfiltrer de l’étreinte d’une maladie qui a brisé tous ses rêves. Heureusement que l’orphelin de père et de mère, qui mène une vie très difficile, garde toujours foi en Dieu. Ce qui ne l’empêche pas d’espérer «aide et compréhension de la part de mon très cher Président Macky Sall».
C’est un surdoué atteint d’une surdité. «Je n’ai jamais imaginé de ma vie qu’un jour le destin en décidera autrement au point que les gens s’adresseront à moi par le langage des signes.» Cette pathétique phrase de Mbaye Diouf décrit la situation de désespoir qui étreint le jeune d’1m 71. L’étudiant a été diagnostiqué d’une surdité à 20 ans à la suite d’une méningite cérébrospinale, contractée seulement 3 mois après avoir obtenu son Baccalauréat au lycée de Khombole. C’était en 2013. Huit ans après, chez lui à Ndièyène Sirakh, une commune du département de Thiès, le choc est total. Le front un peu plissé, le vaillant Mbaye Diouf, âgé aujourd’hui de 28 ans, qui présente un profil de jeune homme fatigué, confie : «Je suis resté dans le coma pendant une semaine à l’hôpital Aristide Le Dantec, après avoir contracté la méningite. Après mon hospitalisation, les médecins m’ont conseillé de continuer le traitement à l’hôpital parce que j’avais déjà perdu mon audition à cause de la maladie. J’ai ensuite passé tous les examens avant qu’on ne me mette en rapport avec un spécialiste à Fann.» Il s’agit du Professeur Abdourahmane Tall du service Orl dudit établissement hospitalier.
Et le diagnostic du spécialiste est sans appel. «M. Mbaye Diouf présente une surdité profonde bilatérale inappareillable. Il a besoin d’un implant du tronc cérébral, technique non encore réalisable au Sénégal. Monsieur Mbaye Diouf est donc un candidat à l’évacuation sanitaire dans un pays où il pourrait bénéficier de cette technologie», explique-t-il. Une nouvelle qui va anéantir tous les rêves de ce jeune issu d’une famille modeste. Seulement, Mbaye Diouf refuse de baisser les bras. Il entreprit alors des démarches avec l’aide de son père pour son évacuation. C’est ainsi qu’il a déposé une demande d’aide dans beaucoup de structures gouvernementales. Nous sommes en 2017. Quelques mois plus tard, son cher papa, le seul soutien auprès de qui il trouvait soulagement, est rappelé à Dieu.
Après le temps du deuil, le jeune homme dut se sentir tristement seul, résigné qu’il est à devoir assumer seul sa nouvelle responsabilité de sa prise en charge sanitaire pour son avenir. Et en 4 ans, il a eu le temps de se mesurer et d’apprécier, à sa juste valeur, le poids de telles responsabilités. «Je devais continuer de me battre. Je devais tenir bon parce qu’étant orphelin de père et de mère. C’est très difficile, mais je garde toujours foi en Dieu.» Il reprend les recherches. Il dit : «Avec les conseils de spécialistes, nous avons trouvé un hôpital en Pologne qui nous a envoyé le devis de l’intervention qui s’élève à 29 mille 500 €, soit environ 20 millions de francs Cfa. Ce montant doit couvrir la chirurgie, le logement, la restauration et les frais de transport pour les rendez-vous médicaux. Les spécialistes nous ont indiqué que les médecins polonais sont les meilleurs dans ce domaine.»
Ainsi en l’absence de prise en charge étatique au Sénégal, un grand élan de solidarité s’est constitué autour de sa cause. Ce qui lui a permis de collecter déjà un montant de 4,1 millions sur les 20 millions de francs Cfa. «Les 2,5 millions m’ont été remis par la Première dame et le reste a été collecté par ma famille, les camarades et les internautes sur les réseaux sociaux. L’argent est versé dans un compte bancaire que nous avons créé. Nous avons eu deux fois la réponse de la présidence de la République. Elle nous a promis l’examen du dossier.
L’une des réponses a été signée par Mouhamadou Mokhtar Cissé, alors directeur de Cabinet du Président Macky Sall, l’autre par son successeur le ministre Dr Augustin Tine. Nous ne nous sommes pas découragés. Une troisième demande a été déposée. Mon frère a reçu un mail attestant que le courrier est bien arrivé. Le dossier est sous traitement. Mais jusqu’à présent, nous sommes dans l’attente.»
Aujourd’hui plus que jamais, l’étudiant Mbaye Diouf lance un appel pressant à toutes les bonnes volontés, en particulier à son cher président de la République qui est venu au chevet d’un de ses camarades, l’étudiant SOD. «Je ne parle même plus d’études, mais je veux juste retrouver l’ouïe, même si c’est pour une seule de mes oreilles», enchaîne Mbaye Diouf.
LES TRAVAUX DE L’UAM A L’ARRÊT
A Diamniadio, le rêve est toujours en cours. Deux ans après sa création, l’Université Amadou Makhtar Mbow (Uam) ne dispose toujours pas de texte régissant son organisation et son fonctionnement et d’un campus social pouvant abriter des cours
La section du Saes/Uam est toujours sur le pied de guerre, malgré la fin de la grève de 72 heures décrétée par le Saes national. Elle exige la disponibilité des textes portant organisation et fonctionnement de l’Uam et la reprise des chantiers de ladite université à Diamniadio. Pour les syndicalistes qui prônent une université d’excellence, on ne peut pas offrir un enseignement de qualité dans ces conditions.
A Diamniadio, le rêve est toujours en cours. Deux ans après sa création, l’Université Amadou Makhtar Mbow (Uam) ne dispose toujours pas de texte régissant son organisation et son fonctionnement et d’un campus social pouvant abriter des cours. Faisant hier face à la presse, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes/Uam) s’est indigné de cette situation qui n’honore pas cette université qui se veut d’excellence. Après leur Assemblée générale du 14 avril 2021 qui fait suite au mot d’ordre de grève de 72 heures décrétées par le Saes national, l’Uam «exige la disponibilité des textes portant organisation et fonctionnement de cette institution».
D’après l’enseignant-chercheur Richard Demba Diop, «depuis plusieurs mois, les textes de l’Uam, amendés, ont été envoyés à la tutelle pour signature sans retour. Or sans les textes, le bon fonctionnement de l’université reste grandement perturbé». «Et il n’est pas possible dans ces conditions de dispenser un enseignement de qualité», fait-il savoir. En outre, la coordination Saes de l’Uam ne s’est pas limitée à cette unique revendication. Elle a exigé dans le même sillage «la reprise immédiate des chantiers de l’université à Diamniadio et leur livraison avant la rentrée universitaire de 2021-2022». A en croire le coordonnateur de la section Saes/Uam qui lisait la déclaration, il y a une augmentation constante du nombre d’étudiants dans cette université alors que «l’immeuble qui l’abrite actuellement n’est plus en mesure d’accueillir convenablement ces étudiants».
Selon lui, le campus actuel à Dakar ne permet pas de répondre aux exigences d’une formation de qualité. Ainsi, Dr Richard Demba Diop indique que «ce point est d’autant plus crucial que sur le site de Diamniadio, qui abrite l’Université Amadou Makhtar Mbow, d’autres infrastructures telles que le Stade olympique et le Village olympique avancent à grands pas». Ce n’est pas normal, selon le Saes, que «la construction du campus pédagogique de l’Uam soit à l’arrêt», alors que les autres travaux ont démarré bien avant.
Il faut noter que le Saes avait organisé 72 h de grève pour protester contre le non-respect des accords signés avec l’Etat.
Les enseignants du supérieur ont ainsi informé «avoir fait preuve de bonne volonté et interpellé le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pendant plus d’une année à propos des textes de gouvernance des universités, de l’audit du processus d’orientation des bacheliers, de la finition et la livraison des infrastructures pédagogiques dans les universités publiques et de la valorisation des conditions de recherche».
«ON NE VA PLUS SE LAISSER FAIRE»
Attaquée par des représentants des populations de Dougar ainsi que des activistes, la société immobilière, par la voix de son directeur général, veut remettre les pendules à l’heure et exhibe les preuves de son bon droit
Attaquée par des représentants des populations de Dougar ainsi que des activistes, la société immobilière, par la voix de son directeur général, veut remettre les pendules à l’heure et exhibe les preuves de son bon droit. Forte d’un titre foncier et d’un décret présidentiel qui lui accordent les terres qu’elle exploite, la société assure qu’elle ne va plus laisser prospérer des contre-vérités sur son compte et se dit prête à ester en justice.
La société Peacock investments ne veut plus se laisser faire. En butte à des difficultés de toutes sortes pour entrer en possession des terres qu’elle estime avoir acquises en toute légalité entre Diamniadio et Dougar, l’entreprise sénégalo-maroco-américaine ne veut plus laisser dire des contre-vérités à son égard. Son directeur général, M. Adil Dbilij, a affirmé qu’ils n’hésiteraient plus à traîner en justice quiconque proférerait des faussetés à l’égard de l’entreprise.
Cette nouvelle posture, différente de l’attitude adoptée jusqu’ici et qui pouvait laisser croire que la société immobilière avait des choses à se reprocher ou à cacher, vient en fait de la certitude des dirigeants de la compagnie d’être dans leur bon droit. Et M. Dbilij l’a répété plusieurs fois : «Nous savons que le Sénégal est un pays de droit, qui respecte les libertés de chacun, et qui encourage les investisseurs.» Elle vient également à la suite de l’entrée dans le dossier de Dougar des mouvements activistes comme Y’en a marre et Frapp France dégage, qui déclarent vouloir défendre les populations de Dougar qui seraient, selon eux, spoliées.
Adil Dbilij et Mme Sy Seynabou Sylla, la directrice juridique de la société, ont fait la genèse du projet qui a débuté en 2009, quand le Président Abdoulaye Wade avait lancé le projet «Une famille un toit». Il devait à l’origine s’établir à Diamniadio, sur le site qui a fini par être occupé par la gendarmerie de Diamniadio, sur la Rn1. Mais cela ne répondait pas aux normes, pour différentes raisons. En fait, le chef de l’Etat avait accordé par décret un terrain de 80ha à la société Peacock dans la zone, à charge aux différents services, du Cadastre, des Domaines et de l’Urbanisme, de trouver à la société une assiette foncière correspondante.
Quand cela a fini par se faire, c’est deux lots qui ont été attribués à Peacock, à savoir l’un de 50ha et l’autre de 30ha. Mais en réalité, sur les 50ha, il n’y en avait que 42ha 74a qui étaient disponibles. Ce qui fait qu’en fait, au lieu de 80ha, c’est plutôt 72ha 74a que Peacock a reçus. Pour son terrain, Peacock investments a obtenu un bail emphytéotique sur le Tf 5596/R, et pour lequel il paie annuellement près de 97 millions de Cfa au Trésor.
Dans la mise en valeur du terrain qui lui a été attribué, Peacock a pu commercialiser sans difficulté les 30 premiers hectares. C’est en voulant prendre possession du reste que les difficultés ont commencé, avec des personnes prétendant parler au nom des populations de Dougar. M. Dbilij affirme que plusieurs sessions de négociations ont été tenues avec des représentants des populations. «Finalement, nous avons compris que c’est un petit groupe d’environ 7 ou 8 personnes qui s’agite et prétend parler au nom des populations» parce que ces individus sont mus par des intérêts personnels. Alors que Peacock a accepté de payer pour les impenses, pour des montants allant jusqu’à 11 millions, certains des protestataires ont avancé des prétentions que même le préfet aurait jugées «totalement irréalistes».
Pour faire montre de sa bonne volonté à trouver une solution tenant compte des intérêts des populations, Peacock investments a renoncé à prendre possession de 10 ha des terres qui lui ont été attribuées. «Nous sommes à jour de nos paiements concernant le bail. Depuis 2012, nous nous acquittons des 97 millions annuellement, alors que nous n’avons pas encore valorisé l’ensemble du site. Espérons qu’un jour l’Etat nous remboursera le trop-perçu», dit le Dg mi-figue mi-raisin. Ce remboursement devrait commencer par l’attribution de dix hectares de substitution sur un autre site.
Peacock investments est une société appartenant en majorité au groupe marocain Holma¬rcom, une entreprise familiale dont les intérêts vont de la Finance, l’agro-industrie, la logistique, la distribution et l’immobilier. L’autre partenaire minoritaire est la Sagef, appartenant à Magatte Diop, qui s’est fait un nom dans l’assurance au Sénégal, avant de se développer également dans l’immobilier. Les autres actionnaires sont des Sénégalais et des Américains.
L’entreprise a bénéficié d’une bonne publicité quand le Président Macky Sall et le Roi Mohammed VI ont présidé la cérémonie de remise des clés aux premiers attributaires des maisons sur le site de la Cité des fonctionnaires. Ce qui fait dire à Adil Dbilij : «Pensez-vous sérieusement que Sa Majesté le Roi du Maroc et Son Excellence le Président Macky Sall vont accepter de présider une cérémonie pour une société dont les documents ne seraient pas authentiques ?»
UCAD : ’’D’IMPORTANTS ACCORDS’’ ENTRE LE RECTORAT, LE COUD ET LES ÉTUDIANTS
Le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) s’est engagé à soumettre au Conseil restreint de l’Université la levée de la suspension des Amicales et la poursuite du processus de renouvellement de ces instances
Dakar, 17 avr (APS) – Le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) s’est engagé à soumettre au Conseil restreint de l’Université la levée de la suspension des Amicales et la poursuite du processus de renouvellement de ces instances ’’en contrepartie’’ des engagements pris par les étudiants, a appris l’APS.
Le Conseil restreint de l’Assemblée de l’UCAD avait décidé mercredi de suspendre toutes les amicales des étudiants ’’jusqu’à nouvel ordre’’ et invité le Directeur du COUD à ’’procéder à la fermeture totale du campus social jusqu’à la mise en place d’un nouveau système de gestion de la codification’’.
Ce Conseil restreint s’était réuni suite aux scènes de violence survenues au campus social dans la nuit du jeudi 25 au 26 mars et qui s’étaient soldées par le décès du nommé Ismaïla Gaoussou Diémé le dimanche 11 avril 2021 des suites de ses blessures.
Toutefois, le Conseil d’administration du Centre des œuvres universitaires (COUD) avait retenu, ’’après analyse’’ qu’il n’était ’’pas compétent’’ pour la fermeture du Campus, que contestent également par les étudiants.
Le Recteur de l’Ucad, le Directeur du Coud et les représentants des étudiants se sont rencontrés, vendredi.
Selon un communiqué dont l’APS a eu connaissance, ’’il est ressorti des discussions d’importants accords aux termes desquels les parties ont convenu de la mise en place d’une plateforme numérique pour la codification avec des critères essentiellement basés sur l’excellence et le mérite’’.
Les étudiants se sont engagés à ’’accompagner le Coud dans le processus d’assainissement du campus social, à identifier et expulser toute personne n’ayant pas le statu d’étudiant de l’Ucad, à combattre toute forme de violence, de port ou de possession d’armes au sein de l’espace universitaire et, le cas échéant, à terminer le processus de renouvellement des bureaux des amicales dans la paix’’.
Ils se sont engagés ’’à ne pas céder une chambre à une personne n’ayant pas le statut d’étudiant ni à héberger sous peine de sanction disciplinaire et d’expulsion du campus social, à accompagner le Coud dans la mise en place d’un système d’identification et de contrôle au niveau des accès et des résidences universitaires’’.
Le communiqué souligne qu’en ’’contrepartie’’, le Recteur de l’UCAD s’est engagé à ’’soumettre’’ au Conseil restreint de l’Université la levée de la suspension des Amicales et la poursuite du processus de renouvellement de ces instances.
OID
AKILEE COURT-CIRCUITÉE
C’est une belle victoire que vient d’enregistrer la société dirigée par le Dg Papa Demba Bitèye dans son conflit avec Akilee. Le Tribunal de commerce de Dakar vient de rejeter la saisie conservatoire de ses comptes bancaires et condamne Akilee aux dépens
C’est une belle victoire que vient d’enregistrer la société dirigée par le Dg Papa Demba Bitèye dans son conflit avec Akilee. Le Tribunal de commerce de Dakar vient de rejeter la saisie conservatoire de ses comptes bancaires et condamne Akilee aux dépens.
Le conflit entre Senelec et Akilee était passé au second plan, mais il ne s’est pas éteint pour autant. La preuve, le Tribunal de commerce hors classe de Dakar vient en rajouter une couche, en rejetant la saisie conservatoire des comptes de Senelec que la compagnie Akilee avait demandée au juge des référés. C’était le lundi 12 avril dernier.
C’est en août de l’année dernière que la société Akilee, dirigée par M. Amadou Ly, avait demandé la saisie conservatoire des comptes de Sene-lec, en exécution d’un contrat d’exclusivité de fournitures de compteurs intelligents. Le prestataire, dont Senelec est également actionnaire minoritaire, demandait le paiement de montants arrivés à échéance, à hauteur de 2,6 milliards de francs Cfa. Akilee avait attendu 7 mois, après plusieurs relances et de nombreuses médiations, avant de finir par recourir à la justice.
Il faut rappeler que les relations entre les deux partenaires se sont dégradées avec le départ à la tête de Senelec de l’ancien directeur général Mouhamadou Makhtar Cissé, et son remplacement par Papa Demba Bitèye. Ce dernier, avec l’appui de certains syndicats maison, avait entrepris de dénoncer le contrat d’exclusivité de prestations et de fourniture des services, liant Senelec à sa filiale Akilee.
Le contrat était jugé léonin au détriment de la société de distribution de l’électricité. Ce qu’Akilee a contesté par tous les moyens, allant même jusqu’à faire dire que M. Bitèye chercherait plutôt à les remplacer par une entreprise israélienne.
Dans ce conflit, certains avaient vu une volonté politique de faire tomber Makhtar Cissé à qui étaient prêtées des ambitions politiques de haut niveau. Il est néanmoins notable que l’intéressé ne s’est jamais lui-même prononcé sur ce conflit qui était tout de même le résultat de sa gestion passée.
Quoi qu’il en soit, le Tribunal de commerce, dans sa décision 403/2021 déboutant Akilee de sa demande, l’a également condamnée aux dépens. Il serait surprenant que les choses en restent là.
GASTON DECROCHE LE COMBAT BALLA GAYE ET BOY NIANG
C’est maintenant officiel ! La structure Gaston Production a décroché le combat entre Boy Niang (pensionnaire de l’école de lutte De gaulle) et balla gaye ii de l’école de lutte Balla Gaye.
C’est maintenant officiel ! La structure Gaston Production a décroché le combat entre Boy Niang (pensionnaire de l’école de lutte De gaulle) et balla gaye ii de l’école de lutte Balla Gaye. Ce duel tant attendu par les férus de la lutte aura lieu au mois de janvier prochain. Cette nouvelle a été annoncée hier par le promoteur Gaston Mbengue après la signature du contrat.
Après les combats Balla Gaye/Bombardier, Tapha Tine/Boy Niang et Sa Thiès/Moussa Ndoye, une autre affiche voit le jour. Gaston Mbengue a encore frappé fort en concrétisant le rêve des amateurs de la lutte avec frappe. Le Don King de l’arène a ficelé le combat qui était sur toutes les lèvres depuis l'année dernière. Il s’agit de l’affiche Boy Niang - Balla Gaye.
Une première confrontation entre le chef de fils de l’école de lutte De Gaulle et le lion de Guédiawaye qui s'annonce déjà palpitante pour les férus de la lutte sénégalaise. Hier, les managers des deux protagonistes ont signé leur contrat. Le combat aura lieu en janvier 2022, a indiqué le promoteur au moment de la signature du contrat de cette belle affiche entre les lutteurs de Guédiawaye et de Pikine. Le promoteur a essayé de matérialiser le combat entre Balla Gaye 2 et Eumeu Sène ou Gris Bordeaux, mais il a été découragé par les cachets énormes que réclament ces derniers. Mais avant de s'affronter, Balla Gaye II et Boy Niang II devront d'abord défier respectivement, cette année, Bombardier et Tapha Tine.
En décrochant ce derby de la banlieue dakaroise, le Dong King de l'arène confirme son retour en force après avoir offert aux amateurs le combat entre Eumeu Sène et Lac 2 remporté par le fils de Guédiawaye
L'AMÉRIQUE FACE À SON PASSÉ ESCLAVAGISTE
L'historien Mohamed Mbodj, le consultant Athanase Karayenga et l'analyste politique René Lake commentent la perspective d'une compensation des États-Unis en guise de réparation pour les préjudices causés par l'esclavage
La commission des affaires judiciaires de la Chambre des représentants a adopté, mercredi 14 avril, un projet de loi portant le principe d’une compensation financière pour réparer les méfaits de l’esclavage aux Etats-Unis. Le texte a été adopté par 25 voix contre 17, les démocrates votant tous pour et les républicains tous contre. Ce vote historique s’inscrit dans un climat de tension causé par la mort dimanche de Daute Wright, 20 ans, à Brooklyn Center, banlieue de Minneapolis où se déroule actuellement le procès de Derek Chauvin, accusé du meurtre en mai 2020 de George Floyd.
La chambre basse du Congrès, où les démocrates sont majoritaires, devra ensuite approuver en séance plénière à une date indéterminée ce texte, appelé H.R.40, en référence à la promesse, non tenue, aux esclaves afro-américains libérés après la guerre de Sécession de donner aux anciens esclaves « 40 acres [de terre à cultiver] et une mule [pour tirer une charrue] » (« 40 acres and a mule »). Mais le sort du texte est incertain au Sénat, où les démocrates devront obtenir les voix d’au moins dix républicains pour qu’il soit finalement adopté.
Propositions d’indemnisation, opposition républicaine
Le projet de loi prévoit la création d’une commission d’experts qui serait chargée de faire des propositions sur l’indemnisation par le gouvernement des descendants des quelque quatre millions d’Africains amenés de force aux Etats-Unis entre 1619 et 1865, date de l’abolition de l’esclavage.
Il s’attaque à « l’injustice, la cruauté, la brutalité et l’inhumanité fondamentale de l’esclavage » et aux disparités dont souffre encore aujourd’hui la minorité noire américaine.
Ce vote « historique » est destiné à « poursuivre un débat national sur la façon de combattre les mauvais traitements subis par les Afro-Américains pendant l’esclavage, la ségrégation et le racisme structurel qui reste aujourd’hui endémique dans notre société », a déclaré avant le vote le président de la commission des affaires judiciaires, le démocrate Jerry Nadler.
La démocrate afro-américaine Sheila Jackson Lee a imploré ses pairs de ne pas « ignorer la douleur, l’histoire, et la sagesse de cette commission ».
Le président Joe Biden, lui aussi démocrate et qui a rencontré mardi des élus afro-américains au Congrès, s’est « engagé » à soutenir ce texte, a-t-elle dit.
Mais les membres républicains de la commission, tout en reconnaissant la brutalité de l’esclavage, s’opposent à cette législation. « Elle nous éloigne de l’important rêve de juger quelqu’un sur le contenu de sa personnalité et non la couleur de sa peau », a déclaré un représentant républicain, Chip Roy.
Au regard des derniers développements de l’actualité marqués par des événements survenus à l’Université de Dakar. Je suis aujourd’hui dans l’obligation de prendre ma plume pour dire ceci : je suis Sénégalaise
Au regard des derniers développements de l’actualité marqués par des événements survenus à l’Université de Dakar. Je suis aujourd’hui dans l’obligation de prendre ma plume pour dire ceci: Je suis Sénégalaise ! Un point. Un trait!!!! .
Le débat tronqué qui faitla Une de l’actualité depuis quelques temps - appelle de ma part une réaction. Je ne suis pas née en Casamance et je n’y ai pas grandi non plus, je ne suis ni « Diola » ni « mandingue» ni Baynouck non plus! Malgré tout, je suis une fille de la Casamance et pour une Casamance émergente je m’engage Je continuerai toujours à m’engager pour le développement de mon terroir auprès du Président de la République, Son Excellence Macky Sall comme je l’ai fait lors des dernières élections présidentielles sans calcul ni prétention démesurée. Oui mon engagement est le fruit de mûres réflexions.
Je suis certes fière de faire partie des personnes auxquelles Monsieur le Chef de l’État a accordé sa confiance en me confiant une Direction nationale hautement stratégique dans le domaine de la Santé mais rien ne m’obligeait à m’engager en politique à ses côtés. Mon père est né à Inor en plein cœur du Fogny, aujourd’hui une des communes du département de Bounkiling. Feu Professeur Assane Seck a grandi à Marsassoum où il a fait ses humanités auprès de son frère Maguette Seck .
À sa mort en 2012 il a été enterré conformément à ses dernières volontés à Marsassoum. Je fais mienne cet héritage moral que je porte fièrement surtout quand je traverse cette belle région du nord au sud , de l’est à l’ouest et particulièrement du Diassing au Pakao et du Sonkodou au Boudhié : terre d'honneur, de loyauté et de vertu qui garde encore profondément ancré les marques du passage de mon défunt père. Ainsi, mon grand-père Birahim et mon arrière-grand-père Alassane SECK étaient des lébous appartenant à la lignée de Wassour SECK « l’Elephant de Mbao » comme on le surnommait. Tous deux sont enterrés à Adéane dans le département de Ziguinchor. Ma grand-mère paternelle Adam Sarr était une Sérère « Niominka » comme on les surnomme et de mère Diola du Casa qui s’appelait Yandé Diatta, repose à Bona. Je suis donc légitimement une fille de la Casamance et fière de l’être. Mais je suis le fruit d’un métissage quitraduitle brassage ethnique entre le nord et le sud du Sénégal. Sans renoncer pour autant à mes origines lébous dont je suis une digne héritière, je demeure profondément attachée à la Casamance : terre d’accueil de mes aïeuls. Je me suis attachée à la Casamance et particulièrement à Marsassoum. Je participe activement au développement de mon terroir de cœur et de sang , Je travaille à l’autonomisation des femmes et des jeunes et j’apporte ma contribution dans la lutte contre la pauvreté et l’équité sociale.
À Marsassoum on m’appelle affectueusement Souroua Mousso (la femme ouolof) et je ne m’en offusque pas, je m'en glorifie même. C'est une marque de sympathie, d'hospitalité et d'ouverture. Pour preuve un quartier est même baptisé sourouwa kunda (chez les ouolof) : symbole d'une parfaite cohésion sociale et d'une symbiose interethnique, ethnoculturelle et même inter-religieuse. C’est ça aussi le charme de la Casamance; sa multiethnicité qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Je suis une Lébou de Casamance et alors ?
Chaque année j’invite la collectivité Lébou à venir assister aux cérémonies de prières à l’honneur de mon défunt père et ainsi je retrace l’histoire des ethnies du nord qui sont venues s’installer en Casamance et dont la descendance est née et a grandi en Casamance. Nous vivons en parfaite harmonie. De grâce que personne ne soulève inutilement la poussière, le Sénégal est indivisible, nous sommes tous cousins .C’est ce qui fait le charme et la beauté de notre Nation.
Par ailleurs, nous sommes en démocratie les choix politiques ne dérangent personne mais ne profitons pas d’une situation particulière pour généraliser. La Casamance fera son choix le moment venu sans tenir compte des actes de naissance de qui que ce soit mais de la capacité des candidats à gouverner un État, une région, un département ou une commune. Comme elle l'a toujours fait d'ailleurs ! C’est pourquoi je tiens solennellement à m’adresser à mes fils et filles étudiants et élèves de la Casamance, instruisez-vous et ne sciez pas la branche sur laquelle vous êtes assises !!!
Vous risquez de vous retrouver par terre sans comprendre pourquoi. Ne vous trompez pas de combat, il y a un temps pour tout : le vôtre est celui de la recherche du savoir de l’apprentissage et du savoir-faire à l’image de vos illustres parrains Le temps est précieux chaque minute compte pour vous et votre pays. Alors attaquez-vous aux maux au lieu de vous servir des mots et marchons ensemble pour le développement de notre nation : le Sénégal !
«QUAND ON REGARDE LES 20 DERNIERES ANNEES, ON N’A JAMAIS CONNU UNE TELLE CAMPAGNE»
Le Pr Moussa Baldé a, en outre, fait le bilan de la présente campagne et se projette déjà sur la prochaine avec le démarrage du processus de la mise en place des semences arachides depuis le 15 avril dernier.
Propos recueillis par Ousseynou BALDE et Abou SY |
Publication 17/04/2021
N’eut été l’agriculture, le Sénégal allait connaître une récession économique à cause de la covid-19. Fort heureusement, la saison a été pluvieuse et le département a été bien généré par le gouvernement. Conséquence, le taux de croissance avoisine 2%. La prochaine campagne arachidière d’annonce déjà sois de bons auspices. L’état a décidé de remettre 70 000 tonnes de semences aux producteurs dont au moins 60 000 certifiées. C’est le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural qui l’annonce dans cet entretien accordé à «L’As». Le Pr Moussa Baldé a, en outre, fait le bilan de la présente campagne et se projette déjà sur la prochaine avec le démarrage du processus de la mise en place des semences arachides depuis le 15 avril dernier. En perspectives des locales, le Coordonnateur du réseau des Universitaires républicains (RUR) s’est posé comme un fédérateur de la coalition Benno Bokk Yaakaar de la région de Kolda.
Monsieur le ministre, où en êtes-vous avec la campagne de commercialisation de l’arachide ?
La campagne de commercialisation de l’arachide a démarré fin novembre 2020. Aujourd’hui, nous sommes à 133 jours de campagne etle volume total de la collecte officielle est de 674 566 tonnes, soit 200 000 tonnes de plus que toute la collecte de la campagne précédente. On peut dire sans risque de se tromper que cette campagne de commercialisation est probablement la plus enrichissante depuis des décennies au Sénégal. En effet, quand on regarde les 20 dernières années, on n’a jamais connu une campagne comme celle-ci. Jusqu’en 2014, les collectes dépassaient rarement les 300 000 tonnes. On a même eu une collecte de 35 000 tonnes en 2012. Même en 2018 qui est l’une des dernières années où on a eu une très bonne production de l’arachide, au mois d’avril, on était à moins de 600 000 tonnes. Aujourd’hui, nous sommes à plus 674 000 tonnes. Si on valorise 674 000 par rapport au prix moyen, c’est environ 200 milliards francs CFA qui sont allés directement entre les mains des producteurs du monde rural. Rappelons également que cette année, les exportations ont été taxées. Dans ces 674 000 tonnes, en réalité, nous avons 105 933 tonnes pour les semences dont 79 989 de semences à certifier. Nous avons 96 023 tonnes pour l’huilerie dont 67 221 pour la SONACOS. Il faut reconnaître que l’année dernière, la SONACOS n’avait collecté que 26 343 tonnes et les autres huiliers n’avaient rien collecté. Donc même pour les huiliers, c’est probablement trois fois plus de collectes que l’année dernière. Le volume des exportations qui sont déjà certifiées par laDPV au port de Dakar est de 290 000 tonnes de graines décortiquées. Ce qui représente, avec le taux de correction de 62% fixé par l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA) pour cette campagne, 473 892 tonnes. Donc, on peut dire qu’avec les taxes sur les exportations de graines d’arachides, c’est plus de 8,7 milliards que le trésor sénégalais a engrangé.
Mais à un moment donné, les exportations ont été arrêtées…
On ne les avait pas arrêtées. En réalité, ce qui s’est passé, c’est qu’au début, nous avions retardé le démarrage des exportations. Quand la campagne a démarré, on n’a pas tout de suite autorisé les exportations pour deux choses : d’abord on voulait donner un peu plus de chance à nos huileries et ensuite, on voulait être sûr que le capital semencier serait reconstitué. Lorsqu’au 31 décembre, nous avons constaté que ces conditions étaient plus ou moins réunies et que le président de la République, dans son discours à la nation, a donné des orientations claires à tous les acteurs, nous avons décidé d’autoriser les exportations. Ce qui fait que les exportations ont commencé cette année réellement à partir du 14 janvier 2021.
Les huiliers ont-ils atteint leur objectif ?
Je ne peux pas dire qu’ils ont atteint leur objectif, parce que la SONACOS avait pour objectif de collecter le maximum de graines possibles pour deux raisons : triturer une partie et exporter une autre partie. Je pense qu’avec 67 000 tonnes, elle a de quoi faire de l’huile.
Est-ce un problème de moyen qui se pose ?
En fait, quand on a démarré la campagne, c’est la SONACOS qui avait elle-même dit qu’elle pouvait éventuellement acheter à 250 francs. Au-delà de ce prix, elle pense qu’elle n’est pas rentable dans l’huilerie. Il se trouve que malgré la taxe sur les exportations, dès que la campagne a démarré, les exportateurs se sont mis à acheter au moins à 300 francs le kg. Donc, la SONACOS a dû se réadapter pour se mettre à niveau. C’est pour cela très certainement qu’elle n’a pas autant de graines qu’elle aurait voulues.
Est-ce qu’il n’y a pas une politique pour limiter les exportations ?
Je suis à ma deuxième campagne de commercialisation. Lors de la campagne de commercialisation de l’année dernière, presque 95 % de la collecte sont allés aux exportateurs. La seule huilerie qui avait pu collecter, c’était la SONACOS. Elle n’avait obtenu alors que 26 000 tonnes. Cette année, nous avons essayé de corriger. Parce que le Président nous a instruit de faire en sorte que tous les acteurs soient contents de la campagne de commercialisation. L’année dernière, les producteurs étaient contents. Cependant, les huiliers ne l’étaient pas. Nous avons réfléchi et avons mis en place cette taxe de 30 francs par kg décortiqué. Nous pensions qu’avec le truchement de cette taxe, les exportateurs n’auraient pas pu élever les prix très haut et au-delà du prix plancher de 250 francs. Mais la réalité du marché a fait que malgré la taxe, les exportateurs sont quand même parvenus à acheter 50 francs au-dessus du prix plancher. Néanmoins, la part des huiliers est passée de 5% à 14%. Je pense que c’est une progression appréciable que nous comptons accentuer l’année prochaine.
La SONACOS doit peut-être s’adapter ?
Evidemment ! Le Président même l’a annoncé lors de son discours en demandant à la SONACOS de s’adapter à la compétition et de se moderniser. Je pense que la SONACOS est justement en train de travailler là-dessus. Nous allons les accompagner avec le ministère des Finances et le ministère de l’Economie pour que notre pays se dote d’une société qui puisse répondre à la situation imposée par un environnement de compétition.
Quand est-ce que la campagne va s’arrêter ?
Le démarrage du processus de mise en place des semences d’arachide étant fixé au 15 avril, cela implique la suspension des opérations de collectes et en particulier des exportations.
A Touba, des huiliers contestent les chiffres de la campagne et soutiennent que s’ils n’ont pas assez de graines, c’est parce que la production n’a pas été bonne.
Je viens de dire qu’à cette date, cette campagne est sans doute la plus importante jamais réalisée au Sénégal, car elle avoisine les 700 000 tonnes. Si les huiliers n’ont pas eu assez de graines, c’est parce que les producteurs ont trouvé plus offrants qu’eux. Avant, ils étaient seuls sur le marché et l’Etat a dû casquer des milliards pour financer les campagnes de commercialisation. L’arrivée des Chinois a bouleversé la chaîne de valeur au grand bonheur des producteurs. Les statistiques de la collecte de cette année sont conformes à celles des 10 dernières années et tout le monde peut vérifier cela.
Maintenant, vous prévoyez combien de tonnes de semences pour la prochaine campagne agricole ?
La campagne agricole 2020- 2021 a été exceptionnelle à tout point de vue. D’abord par son niveau de financement exceptionnel avec une allocation de 60 milliards Fcfa autorisée par le Président Macky Sall au mois de mai 2020. C’est une campagne qui a eu beaucoup de «baraka» avec une excellente saison des pluies et des rendements records. Nous avons une production céréalière qui est estimée à 3 800 000 tonnes contre 2 700 000 l’année dernière. Une production arachidière estimée à 1 800 000 tonnes contre 1 400 000 l’année dernière. Toutes les spéculations ont quasiment augmenté. Même le coton qui a connu des baisses régulières ces dernières années a connu une croissance de 5 000 tonnes cette année. C’est un peu plus de 20 000 tonnes. Pour la campagne à venir, compte tenu de la pandémie et du fait que celle de cette année s’est déroulée dans d’excellentes conditions, le président de la République a décidé à nouveau de valider le budget de notre campagne agricole 2021-2022 à 60 milliards Fcfa. C’est 120 milliards Fcfa en deux ans. Cette année, nous avons deux mois d’avance pour la mise en place des intrants. Pour l’arachide, nous avons décidé de remettre la même quantité que l’année dernière, soit environ 70 000 tonnes dont au moins 60 000 seront des semences certifiées. Je précise encore que le gouvernement du Sénégal n’a pas pour prétention de donner des semences à tous les producteurs. Mais les 70 000 tonnes constituent un accompagnement, surtout envers les producteurs les plus faibles, c’est-à-dire les petites exploitations familiales. En revoyant certaines lignes budgétaires, nous avons pu dégager une enveloppe de 5 milliards Fcfa pour renforcer la dotation en engrais.
Et sur l’introduction de l’engrais biologique ?
Cette année, nous avons deux innovations. La première, c’est que nous allons introduire de l’engrais organique biologique. Ce ne sera pas en grande quantité. Mais c’est un essai qui, s’il s’avère concluant, nous permettra d’aller progressivement vers une transition plus écologique. Nous avons aussi mis en place une ligne budgétaire pour l’acquisition d’aflasafe qui est un produit utilisé un peu comme de l’engrais pour permettre de diminuer le taux d’aflatoxine de l’arachide. Ce sont donc deux innovations que nous tentons d’apporter cette année.
Aujourd’hui, comment se porte la filière coton au Sénégal ?
Cette année, nous avons remarqué un grand bond du coton. Il faut le dire aussi, on le doit un peu à la pluviométrie. Nous avons été il n’y a pas longtemps dans le village de Wadiyatoulaye dans le Vélingara, où des producteurs ont fait plus de 3 tonnes à l’hectare. Nous souhaitons que la SODEFITEX fasse un encadrement plus rapproché pour homogénéiser les rendements. Comme nous n’avons pas des superficies aussi importantes que notre voisin le Mali, on doit travailler sur les rendements. Si tous les producteurs de coton arrivaient à faire ne serait-ce que 3 tonnes à l’hectare, on va multiplier notre production par trois. Je sais que la SODEFITEX est en train d’y travailler. Nous espérons que cette année, ils pourront atteindre, pourquoi pas, 30 000 tonnes.
Comment expliquer cette baisse ?
Cela s’expliquait par le fait que d’abord, nous avions une pluviométrie assez capricieuse ces dernières années. Le coton est très sensible aux changements climatiques. Ensuite, il y a une compétition de plus en plus rude avec l’arachide et même le riz de plateau. La compétitivité du coton était basée sur le fait que le rapport entre le prix du coton et celui de l’arachide devrait être supérieur à 1. Elle devrait être même à 1,3%. Cela veut dire que quand l’arachide était à 200 francs, le coton devrait être à 300 francs. Il se trouve que l’arachide est subitement à 300 francs et le coton est resté toujours à 300 francs.Donc, dans ce cas, le coton ne peut pas être compétitif avec l’arachide. Nous allons retravailler pour voir comment encourager les producteurs de coton et leur permettre de continuer à faire du coton avec des revenus convenables.
Pour les perspectives, quels sont les objectifs de production pour l’année prochaine ?
Pour les céréales, comme cette année nous avons atteint la barre des 3 800 000 tonnes, nous voudrions absolument atteindre la barre des 4 000 000 de tonnes de céréales l’année prochaine. Cela permettra, dans une certaine mesure, à notre pays d’atteindre la sécurité alimentaire. En ce qui concerne les cultures industrielles, l’arachide, le coton et le sésame, nous sommes cette année à environ 1 900 000.Nous voulons passer cette année à 2 000 000 de tonnes. Grosso modo, voilà les objectifs de production pour l’année prochaine. Pour le riz qui fait partie des céréales, nous étions à peu près à 1 400 000 tonnes. Et l’idée, c’est de booster notre production de riz pour la pousser vers les 2 000 000 de tonnes.
On s’achemine vers les prochaines élections locales. A Kolda, ça bouge déjà avec la marche de Mame Boye Diao et autres. Quelle lecture faites-vous des coalitions qui se nouent de part et d’autre dans la région.
Nous avons un horizon clair, car la date limite pour l’organisation des élections locales est fixée au 31 janvier 2022. Effectivement, cela bouge à Kolda. Des gens se positionnent et des candidatures sont même déjà déclarées. Le ministre de la République que je suis a pour objectif de fédérer au maximum la majorité présidentielle élargie. Ma position est que nous devons mettre à l’aise le président du parti en l’occurrence le Président Macky Sall. En ce qui me concerne, je suis un militant de l’émergence du Fouladou et je suis à l’écoute du président de la République et des populations. Je travaille pour que BBY gagne haut la main les 43 collectivités locales de la région de Kolda.
À DAKAR, UN RAMADAN DANS LE PARTAGE
Des centaines de fidèles se retrouvent tous les soirs à la mosquée Massalikul Jinaan pour la rupture du jeûne. Sur place, des repas sont distribues par des "baye fall"
Le ramadan rime avec solidarité et partage. Au Sénégal, des centaines de fidèles se retrouvent tous les soirs à la mosquée Massalikul Jinaan, l’une des plus grandes d’Afrique de l’Ouest, pour la rupture du jeûne. Sur place, des repas sont distribues par des "baye fall", une branche de la confrérie des Mourides dont les membres se distinguent par leurs coiffures "dreadlocks", leurs accoutrements colorés et leur dévotion.