La crise qui secoue le pays n’épargne manifestement aucun pan de la société. Elle a même fait tache dans la gendarmerie qui a connu en son sein une friction, avec la démission du capitaine Omar Touré qui était chargé d’apporter la première convocation au domicile d’Ousmane Sonko. A cela s’ajoute un communiqué qui avertit les casseurs sur d’éventuelles attaques de casernes.
La Gendarmerie nationale est en train d’être secouée par les violentes manifestations qui sévissent dans le pays. Après plusieurs jours d’âpres affrontements avec des jeunes manifestants, et des blessés notés, cette prestigieuse institution n’est pas encore au bout de ses peines. En effet, le capitaine Omar Touré dont le nom apparaît dans les procès-verbaux d’audition de l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr est sorti au vitriol sur sa page Facebook.
En effet, l’officier de gendarmerie qui était chargé d’apporter la première convocation du député accusé à son domicile soutient : ‘’Je m’appelle Oumar Touré. Mon nom ne vous est pas inconnu car il apparaît dans le procès-verbal de l’affaire opposant mademoiselle Adji SARR à l’honorable député Ousmane SONKO. Je ne suis qu’un capitaine de Gendarmerie, qui est dans l’obligation de parler au risque de ma vie, car à l’impossible nul n’est tenu. Depuis la fuite du procès-verbal concernant cette enquête, je suis suivi par des individus dont j’ignore la vraie motivation jusqu’à ce qu’on m’apprenne qu’il s’agissait des éléments de la Direction Nationale du Renseignement Sénégalais. Pour une affaire privée, j’ai été plutôt très surpris par cette mesure.’’ Capitaine Touré ajoute : ‘’J’ai ainsi saisi ma hiérarchie par correspondance en date du 03 mars 2021 de mes craintes pour ma sécurité et celle de ma famille. Depuis lors, aucune mesure n’a été prise et les individus continuent leur forfaiture en suivant tous mes déplacements, allant même jusqu’à mettre sous écoute mes communications en anticipant tous mes faits et gestes. Ce qui constitue une violation de mes droits constitutionnels.
Tout cela parce que je suis soupçonné à tort d’être à la solde d’un opposant que je n’ai rencontré que le jour de la remise de sa première convocation dont j’étais porteur, donc en faisant mon travail conformément aux ordres de mes chefs.‘’ A l’en croire, tout ce qui lui arrivera ou à un membre de sa famille sera de la responsabilité exclusive de l’Etat du Sénégal et de la Gendarmerie nationale qui n’a rien fait pour faire cesser la violation de ses droits. Qui ne dit mot consent, insiste-t-il. A l’en croire, personne ne peut apporter la preuve matérielle de son contact avec le député Ousmane SONKO hormis pour le motif qu’il a cité. ‘’Rien ne justifie qu’on me surveille comme un vulgaire criminel en tant qu’officier public. Si un officier de gendarmerie peut subir une telle discrimination, pour faire plaisir à un individu, je me demande comment le Sénégalais lamda sera traité.
Toutes ces personnes qui prennent la fonction comme un gagne-pain, en voulant coûte que coûte se maintenir même s’il faut magouiller pour faire plaisir au chef, doivent prendre exemple sur ce qui m’arrive aujourd’hui. Le jour où vous changerez de camp ou soupçonné d’être à la solde d’un opposant, vous subirez le même traitement’’, fulmine-t-il. Il signale qu’il préfère la faim avec la conscience tranquille que l’opulence en perdant son sommeil et sa sécurité’’. Par ailleurs, le désormais ex-capitaine de la gendarmerie demande les démissions du ministre de l’Intérieur, du ministre de la justice et du procureur de la République.
LE HAUT COMMANDANT MET EN GARDE LES CASSEURS
Par ailleurs, les saccages notés lors des violentes émeutes qui ont secoué le pays n’ont pas epargné les brigades de gendarmerie. C’est pourquoi, en perspective d’éventuelles manifestations, les autorités de cette Institution avertissent : ‘’A ce rythme, ces destructions annihileront sans nul doute les efforts fournis durant ces années pour relever le niveau de sécurité des personnes et des bien’’, a prévenu le Haut Commandant de la gendarmerie qui déplore notamment les saccages des brigades de Diaobé. Prêt visiblement à en découdre avec les casseurs, le Haut commandant se veut clair : ‘’Les commandants de caserne ont reçu des instructions pour prendre toutes les dispositions nécessaires à la sauvegarde de leurs cantonnements, conformément aux lois et règlements en vigueur’’, menace-t-il.
JOTNA APPELLE LA POPULATION À UTILISER SON DROIT CONSTITUTIONNEL À MANIFESTER
«Inopportune». C’est ainsi que la coalition Jotna/Pour l’alternative qualifie la sortie du ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome sur l’affaire «Sweet Beauté».
Au lendemain des affrontements entre les forces de l’ordre et les jeunes qui ont occasionné quatre morts, des dégâts matériels et plusieurs blessés, le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome a fait une sortie jugée scandaleuse par une bonne partie de l’opinion. Selon Bruno D’Erneville et ses alliés de la coalition Jotna, Antoine Félix Diome n’avait pas à se prononcer sur cette affaire d’autant que le Président Macky Sall a l’obligation de s’adresser à la nation. Par ailleurs, les membres de la coalition Jotna appellent les Sénégalais à utiliser leur droit constitutionnel à exercer leur mécontentement.
«Inopportune». C’est ainsi que la coalition Jotna/Pour l’alternative qualifie la sortie du ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome sur l’affaire «Sweet Beauté». D’autant que Bruno D’Erneville et ses amis estiment que les Sénégalais s’attendaient à la sortie du Président Macky Sall. Vu la gravité de la situation marquée par quatre morts, des blessures sur des personnes, de nombreux dégâts matériels portant sur des biens publics et privés, soutiennent les responsables deb Jotna, «il appartenait au chef de l’Etat de s’adresser à la Nation conformément à l’article 48 de la Constitution et non à son ministre de l’intérieur de faire une déclaration».
Pour Bruno d’Erneville et ses camarades, l’Etat semble être dépassé et débordé par la situation au point que Antoine Félix Diome a fait des affirmations graves tendant à incriminer Ousmane Sonko. En effet, lors de sa déclaration face à la presse, le ministre de l’Intérieur a soutenu que le leader du Pastef a manifesté d’une part son refus public et ostentatoire à répondre devant la justice, mais il a d’autre part, par des messages répétés, lancé des appels à la violence, à l’insurrection et l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat. Un message qui a occasionné, selon le premier flic du pays, des manifestations violentes dans plusieurs quartiers de la capitale et dans d’autres localités du pays. Ces accusations révoltent les membres de la coalition Jotna qui reprochent à Antoine Félix Diome de remettre en cause la présomption d’innocence de Ousmane Sonko et de faire constater aux populations son incapacité à incarner des valeurs d’homme d’Etat. Aussi, estiment-ils que l’invalidité de la levée de l’immunité du député décidée par le juge aurait dû être une raison suffisante pour lui rendre sa liberté de mouvement afin qu’il rentre à son domicile.
De l’avis de Bruno d’Erneville et ses amis, la première inculpation du leader du Pasteef est caduque, d’autant que les députés de l’opposition ont introduit un recours devant le Conseil Constitutionnel qui suspend momentanément la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko. Se disant meurtries par les dérives actuelles en matière judiciaire ainsi que les nombreux reculs démocratiques et des droits de l’homme, les membres de Jotna appellent l’Etat à plus de retenue et de responsabilité dans la gestion de cette affaire. Ils ont invité les populations à utiliser leur droit constitutionnel à exercer leur mécontentement, mais dans les limites permises par les lois et règlements. Souhaitant que l’opposition se retrouve au niveau d’une plateforme pour défendre avec plus de vigueur les nombreux droits élémentaires du citoyen bafoués, ils appellent de tous leurs vœux un retour rapide au calme et à la sérénité pour une paix des cœurs et des esprits.
LE M2D MAINTIENT LA PRESSION SUR MACKY SALL
On assiste à un vrai dialogue de sourds. Malgré un contexte marqué par des violences inouïes dans le pays à cause de l’arrestation du député Ousmane Sonko, aucun des protagonistes ne veut lâcher du lest.
Malgré les violentes manifestations qui sévissent dans le pays ces derniers jours, la plateforme Mouvement de Défense de la Démocratie (M2D) appelle à réitérer les rassemblements ces trois jours à venir. En effet, selon ce groupement de plusieurs membres de l’opposition et de la société civile, le chef l’Etat a mis en exergue son incapacité à écouter les aspirations du peuple.
On assiste à un vrai dialogue de sourds. Malgré un contexte marqué par des violences inouïes dans le pays à cause de l’arrestation du député Ousmane Sonko, aucun des protagonistes ne veut lâcher du lest. Ainsi, si la voix du président de la République Macky Sall est très attendue dans ce qui ce passe dans le pays, les membres de l’opposition regroupés dans la plateforme M2D quant à eux maintiennent la pression à 100 degrés. «Le M2D appelle le peuple sénégalais à descendre massivement dans les rues de Dakar et dans les régions, départements, communes et villages pendant 3 jours à compter du lundi 8 mars, jour de lutte et d’affirmation des droits des femmes, qui seront invitées à sortir et à marcher aux côtés de leurs petits-enfants et enfants pour les aider dans leur quête d’un avenir meilleur», a soutenu la plateforme dans une déclaration rendue publique. Donnant les causes de cette insistance, les camarades du député Ousmane Sonko, Dr Cheikh Tidiane Dièye, Y en a marre et autres politiques pensent qu’une immense contestation a déferlé sur toute l’entendue du territoire sénégalais, désavouant publiquement Macky Sall et son gouvernement devenus condescendants devant le peuple.
A les en croire, malgré cette répression aveugle et disproportionnée qui a occasionné la mort de plusieurs sénégalais froidement abattus, incapable de sentir et comprendre les pulsions profondes de cette jeunesse désemparée, parce que trahie par son gouvernement corrompu et inapte, Macky Sall s’est caché derrière son ministre de l’Intérieur Antoine Diome. Pour, insistent-ils, insulter tout le peuple sénégalais en taxant cette vaillante jeunesse de terroristes pour faire plaisir à certains de ses parrains étrangers. «Le propos belliqueux, le ton martial et la rhétorique guerrière employés par ce ministre cachent pourtant mal son profond désarroi et sa peur panique qui transparaissaient, à vue d’œil, sur son visage, sa gestuelle et son langage corporel», fulminent-ils dans le communiqué.
Revenant en outre sur les actes de pillages notés durant ces manifestations, la plateforme affirme : «Le M2D voudrait attirer l’attention des sénégalais et de la communauté internationale sur le fait que les actes de pillage et de saccage de biens publics et privés, quoique condamnables et regrettables, sont la résultante de deux facteurs : d’une part, c’est un réflexe de survie d’une population affamée, humiliée et frustrée de voir les richesses de la Nation confisquées par une minorité. En second lieu, une partie des pilleurs pourrait parfaitement être des éléments des nervis et des casseurs recrutés et payés par le régime de Macky Sall et ses alliés pour commettre des forfaits afin de les attribuer aux défenseurs de la démocratie, dans le but de ternir leur image et discréditer la lutte. Mais c’est peine perdue car nul ne se trompe plus sur le véritable visage de Macky Sall». Dans la foulée, elle invite le Haut Commandement de la Gendarmerie nationale à refuser que cette institution prestigieuse et respectée, qui fait la fierté de tout le peuple sénégalais, ne soit manipulée et utilisée contre le peuple.
Faisant part par ailleurs de leurs exigences, les membres de la plateforme déclarent : «La libération immédiate de tous les prisonniers politiques illégalement et arbitrairement détenus dans les prisons de Macky Sall, le rétablissement immédiat des signaux des télévisions Walf et SenTV, la reconnaissance et le respect du droits des citoyens à la manifestation pacifique conformément à la Constitution.» Elle demande aussi l’ouverture d’une enquête pour identifier, juger et condamner tous les individus mêlés de près ou de loin au complot sordide ayant conduit notre pays dans cette crise grave et dangereuse.
IL EST URGENT QUE LE DESESPOIR DE CETTE JEUNESSE... SOIT ENTENDU
Dans sa déclaration parvenue à Emedia, l’ex-Premier ministre, Aminata Touré a réagi en tant que mère. Ce, pour plaider en faveur de la jeunesse. “
Le 8 mars, journée internationale des droits de la Femme, est célébrée, cette année, dans un contexte tendu au Sénégal avec des actes de saccages et de pillages, perpétrés dans plusieurs localités du pays par des bandes jeunes, cassant tout sur leur passage. Sept victimes ont été déjà dénombrées lors des affrontements entre forces de l’ordre et jeunes. Au moment où un appel a été lancé pour 72 heures de manifestations à compter de demain lundi, 8 mars.
Dans sa déclaration parvenue à Emedia, l’ex-Premier ministre, Aminata Touré a réagi en tant que mère. Ce, pour plaider en faveur de la jeunesse. “En cette veille de 8 mars, Journée Internationale de la Femme se célébrant dans un contexte difficile pour notre pays, je voudrais tout d’abord m’incliner devant la mémoire de ceux qui ont malheureusement perdu la vie durant les évènements douloureux qui secouent notre pays depuis quelques jours. En tant que mère, je partage la douleur de celles qui les ont mis au monde. Aucune mère ne souhaite enterrer son enfant, ce n’est pas dans l’ordre naturel de la vie. Notre pays admiré pour sa stabilité devrait très rapidement retrouver la sérénité et la cohésion qui lui sont reconnues dans le monde entier. Tout doit être mis en œuvre pour y arriver car la stabilité et la paix n’ont pas de prix”, a-t-elle déclaré.
Poursuivant, elle a souligné que “70% des sénégalais ont moins de 35 ans. Le Sénégal est un pays jeune et la Jeunesse doit être au cœur des préoccupations quotidiennes de nos décideurs. La Jeunesse c’est notre présent, c’est notre avenir immédiat. La crise de la Covid 19 qui sévit depuis plus d’un an a eu un impact économique terrible sur toutes les catégories sociales et tout particulièrement sur notre Jeunesse qui s’active essentiellement dans le secteur informel mais aussi sur les nombreux jeunes en quête d’emploi.” Par conséquent, a-t-elle tranché : “il est urgent que le désespoir de cette Jeunesse qui s’est exprimé y compris par des actes de violence regrettables soit entendu par le Président de la République, le Père de la Nation.”
MACKY DETIENT LES CLES DE LA DESESCALADE
Aussi, elle a recommandé au chef de l’État, Macky Sall, “de s’adresser à la Jeunesse de son pays afin que celle-ci comprenne qu’il les a compris. Je suggère aussi au Président de la République d’opérer dans l’urgence toutes les économies budgétaires possibles pour mettre en place un programme spécial d’urgence pour la Jeunesse avec la participation effective et transparence des organisations de jeunes et la société civile en veillant à son exécution effective au niveau le plus décentralisé que sont les quartiers.”
Par ailleurs, “la commande publique de plus de 1000 milliards doit être le levier pour redynamiser le secteur informel où s’activent de nombreux jeunes. Il faut que cette crise Covid 19 qui a charrié tant de désespoir soit transformée en une opportunité pour notre pays afin de produire des emplois pour notre Jeunesse. Pour cela, il faut d’abord que la Paix revienne et rapidement”, a-t-elle souligné.
Enfin, “au Président de la République qui détient les clés de la désescalade, nous demandons solennellement d’exercer son statut de Père de la Nation afin de renouer les fils d’un dialogue direct et franc avec sa Jeunesse et tous les segments de la Nation en vue de dépasser rapidement cette situation grosse de tous les dangers pour notre pays respecté jusqu’ici monde comme un modèle de paix et de stabilité en Afrique. A toutes les femmes du Sénégal, je souhaite une journée du 8 mars de Paix”, a-t-elle lancé.
PRESIDENCE DE LA CAF, NOUAKCHOTT CONFIRME RABAT
Ce vendredi 12 mars à Rabat, le milliardaire sud-africain, Patrice Motsepe sera élu par acclamation président de la Confédération africaine de football (CAF).
Ce vendredi 12 mars à Rabat, le milliardaire sud-africain, Patrice Motsepe sera élu par acclamation président de la Confédération africaine de football (CAF). Ces trois challengers qui ont trouvé un accord de principe à Rabat devant débouchant sur le retrait de leur candidature l’ont matérialisé par des communiqués avant de se retrouver tous ensemble à Nouakchott pour l’officialisation de l’attente.
«Game over !», s’exclamait Sud Quotidien dans un article paru dans sa livraison du 1er mars 2020, repris par la presse africaine voire internationale. Ce qui est déjà convenu d’appeler le protocole de Rabat a été entériné ce week-end à Nouakchott en présence du futur président de la CAF, Patrice Motsepe ; ses anciens adversaires (Augustin Senghor, Jacques Anouma et Ahmed Yahya).
Après les retraits de ces derniers, le milliardaire sud-africain sera donc élu par acclamation ce vendredi 12 mars 2020 à Rabat. Ainsi après la capitale administrative marocaine, celle de la Mauritanie était le rendez-vous des dirigeants du football africain et du président de la Fifa où la validation du protocole de Rabat avait fini par prendre le dessus sur la finale de la Can U-2020. D’ailleurs, Jacques Anouma, le dernier à avoir retiré sa candidature a failli perturber la fête des juniors. Attendu au Palais du Congrès pour la cérémonie officielle, l’ancien président de la Fédération ivoirienne va accuser un très long retard qui rendra les choses expéditives.
Selon certaines indiscrétions, l’Ivoirien aurait refusé le jet privé que le Maroc avait décidé de mettre à sa disposition. «C’est tout à son honneur. Il a préféré venir par ses propres moyens», confie un président de la Fédération ouest-africain, dont le pays est souteneur de Jacques Anouma. Sauf que l’Ivoirien ne sera le seul à se faire désirer au rendez-vous de Nouakchott. La veille, lors d’un diner offert par Ahmed Yahya à ses hôtes, c’est le président de la Fifa qui va refroidir les plats. Même si son staff l’avait déjà devancé.
Le Suédois Mattias Grafström (son principal assistant) et son homme de mains en Afrique, Véron Mosengo-Omba (directeur de la division Associations membres de la Fifa) veillaient au grain. Il est 23 heures passées, le Suisso-Italien fait son entrée au siège de la Ffrim sous les crépitements des flashes. Accolades par ci. Tapes par là. Le désordre bouscule l’ordre. LE tEMPS ESt cOMPté Samedi matin, Ahmed Yahya convie ses hôtes au Bahamas, un gros camping à quelques kilomètres de Nouakchott ; quelque part dans le désert mauritanien. La campagne étant terminée, il fallait alors livrer un match d’exhibition. D’un côté, une équipe composée de Infantino, Yahya, Senghor, Motsepe, Pinnik s’oppose celle du «médiateur» marocain, Fouzi Lekja. Résultat final (13-12) pour la bande à Infantino.
A 18 heures, les hôtes rejoignent le Palais du Congrès. Le temps file. Ahmed Yahya intime l’ordre à ses hôtes d’être bref. La Finale de la CAN oblige ! Il ouvre le bal en justifiant le retrait de sa candidature. «J’ai été clair dès le début. Mon objectif, c’est de travailler ensemble pour un football africain. C’était plus qu’on slogan pour moi. Pour ce, ce n’est pas forcément que je suis président. Je n’avais pas de problème de trouver un consensus», déclare le président de la Ffrim.
Et d’ajouter : «On ne nous a rien imposé. Ni le médiateur principal, Fouzi Lekja de la Frmf, ni la FIFA. On est autonomes. Pour nous, c’était la solution pour un avenir meilleur pour le football africain. On aura un programme commun qui va rendre le football africain meilleur». Quant à Jacques Anouma, il commence d’abord par s’excuser auprès de personnalités parce que dit-il, «j’ai accusé un retard». «Je suis heureux d’être parmi vous. Nous avons pris une décision discutée entre quatre candidats. L’option était d’aller vers l’unité pour cette élection. Cette unité c’est fait sur le programme commun».
Et l’ancien président de la Fif d’ajouter, «le plus important ce n’est pas des postes. A mon âge, je ne marchande pas de postes. Il fallait trouver un consensus sur un objectif pour que tout le monde y adhère. Il reste maintenant à le présenter aux électeurs qui auront le dernier mot. En tout moi je partage cette idée, cette initiative d’aller vers l’essentiel». Il revenait alors à Me Augustin Senghor de décliner le nouveau programme tant attendu. Mais le temps presse. Le président de la FSF, avance qu’il fallait continuer à œuvrer pour le développement du football africain. «On a pris la pleine mesure de la situation de la CAF. Ça dépasse nos quatre personnes. Il y a eu certes trop de bruits. Mais, nous avons pris la décision à quatre et sommes prêts à la défendre. On m’a chargé de faire la synthèse de tous les programmes que je ne peux pas décliner ici parce que le temps ne nous le permet pas. Mais, nous savons notre maladie et comment la soigner». Faisant dans la confidence, Me Senghor dira que «Patrice (Motsepe) est venu spontanément vers moi. Je suis le jeune frère de Jacques et le grand-frère de Ahmed (Yahya). Je vous remercie d’avoir accepté que je fasse partie de vous. Je remercie aussi deux personnalités Gianni et Fouzi. Je salue leur implication».
Prenant à son tour la parole, Patrice Motsepe salue le leadership de ses trois ex-adversaires et s’est dit «confiant pour l’avenir» du football africain. Le président de la Fifa, visiblement heureux va boucler la boucle en annonçant un avenir radieux pour le football continental. Rendez-vous alors en 2025. A l’heure du bilan.
FATOU SARR SOW INVITE LE CHEF DE L’ETAT A SIFFLER LA FIN DE LA RECREATION
Le président de la République est l’unique détenteur des clés de la sortie de crise que traverse actuellement le Sénégal.
Le président de la République est l’unique détenteur des clés de la sortie de crise que traverse actuellement le Sénégal. La déclaration est de la Directrice de l’Institut du genre et de la femme, Fatou Sow Sarr. Invitée du jour de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 7 mars, la Sociologue, pour une sortie de cette situation de la tension marquée par des violentes manifestations un peu à travers le pays, a ainsi invité le chef de l’Etat, Macky Sall a sortir de son silence et aux partisans de Ousmane Sonko de ne pas anticiper sur la décision que prendra le juge.
Puisque, souligne-t-elle, « rien ne nous dit que le juge ne va pas libérer Sonko ». « Ce qui est en train de se jouer aujourd’hui, c’est le destin du Sénégal, tout autre discours n’a pas de sens, de pertinence. Essayons de sauvegarder ce qui est encore possible et je crois que cela est encore bien possible, essayons de rentrer dans une nouvelle semaine où on va aller vers l’apaisement mais je crois que les clés sont entre les mains du président de la République. Les partisans d’Ousmane Sonko doivent aussi accepter de laisser la justice faire son travail jusqu’à ce que les gens constatent que le juge a fait le contraire de ce que le droit a dit. Et, en ce moment, les gens auront le droit de ne pas l’accepter.», a expliqué l’enseignante chercheur à l’ l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) de l’Université Cheikh Anta-Diop (Ucad) de Dakar.
Poursuivant son analyse, la Directrice de l’Institut du genre et de la femme, insistant sur la nécessité de la prise de parole du chef de l’état, Macky Sall pour calmer la tension assure. « Je crois que la négociation c’est ça, que le président de la République sort d’abord et parle et ensuite, on demande aux gens d’attendre pour voir ce que le juge va dire puisque rien ne nous dit que le juge ne va pas libérer Sonko, on en sait absolument rien. L’autre juge s’est dessaisi, je crois qu’avec toute la tension et la situation actuelle, aucun juge ne prendra le risque à mon avis de dire autre chose que le droit».
Auparavant Mme Fatou Sow Sarr a invité les acteurs politiques a bien décoder le message des événements en cours avec cette «affaire de Sonko » qui en quelque sorte a été le déclic du processus de la concrétisation du slogan «Le Sénégal ne sera plus jamais comme avant» «rien ne se passera plus comme le passé». «Quelque chose de très profond est en train de se jouer aujourd’hui et espérons que nous en sortirons grandis pour revenir à ce pays tant admiré qu’on nous a légué puisque malgré tout, les Sénégalais ont toujours su jusqu’où s’arrêter. Ce passé dont nous avons l’héritage, nous saurons le sauvegarder mais, il faudrait que les acteurs politiques, jouent leur rôle de même que la société civile qui doit être non partisane, que l’opposition fasse son boulot ainsi que la majorité au pouvoir se mette au travail mais aussi qu’on donne aux régulateurs toute la place qu’ils méritent parce que quand nous ne saurons plus ou aller, c’est vers eux que nous allons nous retourner, je veux dire les guides religieux. Je pense que c’est le message qu’il faut porter. »
Par GU ZHONGYANG ET YU JINGXIAN
COMMENT LA TECHNOLOGIE CHINOISE JUNCAO AIDE L'AFRIQUE A SORTIR DE LA PAUVRETE
La coopération dans la lutte contre la pauvreté entre le Fujian et la région autonome Hui du Ningxia a permis à la technologie mycorhizienne de contribuer à la réduction de la pauvreté mise en œuvre avec succès dans le Ningxia
GU ZHONGYANG ET YU JINGXIAN |
Publication 08/03/2021
Je suis né dans la campagne pauvre du comté de Liancheng, dans la province du Fujian (sud-est de la Chine). J'ai donc une profonde compréhension de la vie difficile des agriculteurs. Je souhaite depuis longtemps changer le visage de la pauvreté rurale. Aux yeux des gens ordinaires, l'herbe est ordinaire, voire insignifiante. Cependant, la puissance de la technologie chinoise Juncao (littéralement « champignon et herbe ») est énorme. Elle peut non seulement faire pousser des champignons que l’on vend pour se débarrasser de la pauvreté, et contrôler les tempêtes de sable, mais aussi produire de l'électricité et du papier. Elle est devenue une « merveille » mondiale de lutte contre la pauvreté apportant l'espoir d'un développement durable à un grand nombre de pays en développement.
La coopération dans la lutte contre la pauvreté entre le Fujian et la région autonome Hui du Ningxia a permis à la technologie mycorhizienne de contribuer à la réduction de la pauvreté mise en œuvre avec succès dans le Ningxia. À cette époque, le camarade Xi Jinping, alors secrétaire adjoint du comité provincial du Parti du Fujian, était le chef du groupe dirigeant pour la lutte contre la pauvreté conjointe entre le Fujian et le Ningxia. Il a éclairé la direction et le ‑l de la pensée pour soutenir le Ningxia par la technologie Juncao, ce qui nous a beaucoup inspirés. Le désert aride du Gobi du Ningxia ne peut même pas retenir la pluie, sans parler des cultures. En revanche, la technologie Juncao peut non seulement remplace les arbres pour cultiver toutes sortes de champignons comestibles, mais permet également de développer des racines, qui sont capables de freiner le vent et fixer le sable, et devenir le meilleur choix pour la lutte contre la pauvreté.
Grâce à la promotion du camarade Xi Jinping, la technologie Juncao est continuellement sortie de la Chine et a été mise en pratique dans de nombreux pays et régions sous-développées. Avec l'aide de l'expérience réussie de la coopération FujianNingxia, nous envoyons des experts chinois aux pays en développement dont la population pauvre est prioritaire dans le service d’aide. En Afrique du Sud, au Lesotho et dans d'autres pays, nous avons également créé un modèle de « champignonnière de 10 mètres carrés » pour les petits agriculteurs. Avec seulement 10 mètres carrés de terrain, nous pouvons produire 1,2 tonne de champignons frais par an. Les agriculteurs sans terre et les citadins pauvres ont également la possibilité de participer à la production. La technologie Juncao a construit des ponts d'amitié entre la Chine et les pays étrangers dans la coopération pour la lutte contre la pauvreté, avec les programmes chinois et la sagesse chinoise apportant ainsi leur contribution à la réduction de la pauvreté dans le monde.
La lutte contre la pauvreté grâce aux sciences et technologies a permis de passer de la réduction de la pauvreté par « transfusion sanguine » à la réduction de la pauvreté par « fabrication de sang », stimulant de manière efficace la force endogène de la lutte contre la pauvreté des ménages pauvres et minimisant le phénomène du retour à la pauvreté. La technologie Juncao est étroitement liée à la « lutte ciblée contre la pauvreté par l'industrie » et est devenue la « source d'eau » de la lutte contre la pauvreté. Si nous considérons la technologie Juncao comme du « poisson », nous fournissons non seulement du « poisson » dans le cadre de l'aide étrangère, mais également toute l'industrie de l'élevage du « poisson », de la capture du « poisson » à la transformation du « poisson ». En Afrique du Sud, nous avons mis en place la filière de l'industrie des pleurotes pour permettre aux femmes locales de « comprendre, apprendre et réussir dès qu'elles essaient de faire ». Ainsi, de nombreuses femmes peuvent produire des champignons en sept jours et les vendre. Avec leurs propres eorts, elles gagnent non seulement de l'argent, mais créent également une belle vie à sa famille. Lorsque les femmes locales ont récolté des champignons pour la première fois, elles ont chanté et dansé. Ce genre de bonheur sincère nous a rendus profondément conscients de l’importance de la réduction de la pauvreté.
La promotion réussie de la technologie Juncao dans les zones pauvres aide les gens à se débarrasser de la pauvreté, également ouvre une nouvelle voie pour la protection de l'environnement et le développement durable. L’utilisation de la technologie Juncao dans la culture peut fournir suffisamment de matières premières pour la culture des champignons, mais aussi atténuer efficacement le problème du manque de fourrage en saison sèche, favoriser le développement de l'élevage et faire une démonstration pour le contrôle de l'érosion des sols au niveau local. Au Rwanda, un pays aux milliers de collines, où la végétation forestière diminue fortement et où l'érosion des sols est grave, la technologie Juncao est intercalée avec des arbres fruitiers, du maïs et du soja pour conserver le sol et l'eau, ce qui a été vigoureusement encouragé par la Commission agricole rwandaise à travers le pays.
Au cours des 20 dernières années, la technologie Juncao chinoise s'est diusée à l'étranger, répandant les graines de la richesse dans plus de 100 pays et régions du monde, aidant à résoudre les problèmes de survie et de développement humains grâce aux sciences et technologies, qui est devenue pour la Chine, une pratique vivante dans la construction d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité.
GU ZHONGYANG ET YU JINGXIAN journalistes au Quotidien du Peuple
(L'auteur est Lin Zhanxi, inventeur de la technologie Juncao et scientique en chef du Centre national chinois de recherche sur la technologie Juncao)
ABC DEMANDE A MACKY DE «PARLER A SON PEUPLE»
« C’est votre parole que le Peuple veut entendre», voilà le résume de la sortie du médiateur de la République sur les manifestations vécues au Sénégal de jeudi à samedi, ayant fait près de 08 morts.
« C’est votre parole que le Peuple veut entendre», voilà le résume de la sortie du médiateur de la République sur les manifestations vécues au Sénégal de jeudi à samedi, ayant fait près de 08 morts.
Face à la presse hier, dimanche 07 mars, Alioune Badara Cissé a lancé à l’instar de certaines autorités religieuses, un appel solennel au Président Macky Sall de briser enfin le silence et de s’adresser à son peuple qui, sans doute, lui « tendra une oreille attentive afin que la paix revienne au Sénégal ». Dans la même dynamique, il a invité la jeunesse sénégalaise à l’apaisement.
«Excellence, Monsieur le président de la République, il est extrêmement important que nous renonçons à cette ferveur qui semble nous habiter, lorsqu’en des moments comme celui-ci, nous sommes beaucoup plus poussés par la chicotte que par l’écoute. Nous avons l’obligation de marquer cette pause parce que nous sommes à votre disposition pour vous écouter et tendre votre parole », a-t- il lancé au chef de l’Etat. Mais, ajoute-t-il, « c’est la vôtre que le peuple attend ! C’est la vôtre que le peuple veut entendre Ces Sénégalais d’ici, dans tous les coins et recoins de ce pays, les Sénégalais de Rome, de Milan et de partout ailleurs veulent vous entendre. Pourquoi diable ne leur parlerait-on pas ! ».
Et ABC d’interpeller le chef de l’Etat : « nous ne sommes pas meilleurs qu’eux. Ils nous ont confié leur destin. Nous avons obligation de rendre compte…Non pas seulement en période électorale pour être gracieux avec de larges sourires, avec des embrassades et de larges poignées de mains pour obtenir leur suffrage ». Dans la foulée, le médiateur de la République dira : « Oui, la litanie de vos réalisations est énorme, elle ne finit pas. Mais un seul grain dans la machine pourrait faire dérailler celle-ci. Et nous n’en sommes pas loin. Vous avez cette capacité, moi qui vous ai pratiqué, de pouvoir vous faire entendre et vous faire écouter. Faites-le avant que cela ne soit trop tard ! ».
VIDEO
UNE MARÉE HUMAINE POUR LA LIBÉRATION DE ZIGUINCHOR
Ils sont venus de tous les coins et recoins de la capitale du Sud pour réclamer la libération du leader du Pastef
Dakar, 8 mars (APS) - Les quotidiens dakarois de ce lundi consacrent l’essentiel de leurs colonnes aux derbiers développements de l’affaire Ousmane Sonko, le leader du PASTEF/les patriotes dont la garde à vue pour trouble à l’ordre public vient d’être levée par la justice.
Arrivée troisième lors de la présidentielle de 2019, M. Sonko avait été arrêté mercredi dernier pour trouble à l’ordre public alors qu’il se rendait à une convocation du juge, à la suite d’une plainte d’une masseuse pour viols et menaces de mort.
Son arrestation mercredi dernier a entrainé de nombreuses manifestations émaillées de violences et de pillages à Dakar et dans d’autres villes du pays.
Alors qu’il doit être présenté au doyen des juges ce lundi, jour où doivent débuter de nouvelles manifestatioins à l’appel de partis d’opposition et de mouvements de la société civile, L’Observateur indique que ’’le procureur décrispe la situation en levant’’ sa garde à vue, de son garde du corps et de son caméraman. D’après ce quotidien, il pourrait être placé sous contrôle judiciaire.
Dans le même sillage, Sud Quotidien écrit qu’un "vent d’apaisement souffle’’ désormais sur l’affaire Sweet Beauty, du nom de ce salon de massage dakarois dont une employée accuse M. Sonko de viols et de menaces de mort. Le journal semble flairer que le leader de PASTEF devrait être placé sous contrôle judiciaire.
Si l’on en croit Vox Populi, les médiations entreprises par de bonnes volontés ont permis de détendre la situation. ’’Situation de violences au Sénégal : les médiations décrispent les relations Sonko-pouvoir’’, titre le journal. Il explique pourquoi il a passé la nuit à la section de recherche, malgré la levée de sa garde à vue.
Vox Populi estime que ce lundi est celui de tous les dangers, avec un nouvel appel à manifester lancé par des partis d’opposition et des mouvements de la société. Il signale l’arrivée d’un ’’’impressionnant renfort à Dakar’’.
Le quotidien Enquête révèle que "le capitaine Oumar Touré, qui était en charge de l’enquête dans l’affaire opposant Adji Sarr à Ousmane Sonko, a annoncé, hier, sa démission. “Je transmets, aujourd’hui, ma démission au président de la République du Sénégal, par voie hiérarchique, en renonçant volontairement et
d’une manière absolue aux prérogatives attachées à mon grade’’, écrit-il.
Selon le journal, "cet officier de la gendarmerie déclare que c’est dans le souci de préserver sa sécurité et celle de sa famille qu’il a pris cette décision’’.
WalfQuotidien parle d’une "ligne haute tension", avec l’appel à manifester des partis d’opposition et l’audition d’Ousmane Sonko, ce lundi.
"La tension est toujours vive. Et le pire est à craindre demain et durant toute la semaine. En effet, l’audition de Sonko est prévue ce lundi, alors que l’opposition et la société civile ont décrété trois jours de manifestation sur l’étendue du pays’’, alerte le journal.
Le journal ajoute que "les autorités sénégalaises, analysant les violentes manifestations qui ont abouti à la mort d’au moins quatre personnes et à des dégâts matériels sans pareil, ont indexé des forces extérieures’’.