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26 juillet 2025
par l'éditorialiste de seneplus, Bacary Domingo Mané
LE JOOLA, LES RAISONS D'UNE FUITE EN AVANT
Et si l’épave «emprisonnait» dans son creux, beaucoup de secrets mettant en cause la mauvaise gestion du dossier ? Pour permettre aux familles «d’enterrer» définitivement leurs morts, le dossier judiciaire doit être réouvert
Bacary Domingo Mané de SenePlus |
Publication 27/09/2019
Comment si le «hasard» jouait toujours un «mauvais» tour, depuis 2012, au Président Macky Sall dont l’agenda condamne à «manquer» systématiquement le rendez-vous de l’anniversaire du naufrage du bateau Le Joola qui a sombré le 26 septembre 2002. Il est aux Etats-Unis depuis quelques temps pour prendre part aux travaux de la 742eSession de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Un «beau» prétexte pour ne pas assister à la journée de commémoration de la plus grande catastrophe maritime civile ? Pourtant, son Excellence a prononcé, depuis le lundi 23 septembre, son discours à la tribune des Nations-Unies, font remarquer certains observateurs. Comme pour dire qu’il a tout le temps de revenir au pays partager cette douleur avec les familles des victimes. Ces dernières, une fois de plus, n’auront pas cette chance, même si la presse a annoncé sa présence à l’inauguration de la mosquée Massalikoul Jinane, demain vendredi.
Le Président Sall semble suivre sa logique «d’enterrement» du bateau «Le Joola». Si l’on en juge par les instructions données en 2012, à l’occasion du dixième anniversaire de son naufrage, au chef du gouvernement d’alors (Abdoul Mbaye), lors de la réunion de Conseil des ministres, «de tout mettre en œuvre pour instituer, tous les ans, l’observation d’une minute de silence et une cérémonie de dépôt de gerbes aux monuments aux morts et à la place du Souvenir».
Nos interrogations !
Le Joola fait-il peur et pourquoi ? Les péripéties d’une nuit agitée, semant les graines d’une mort lente et douloureuse, ont-elles fait remonter à la surface des souvenirs synonymes de mauvaise conscience ? Les récits apocalyptiques qui s’échappent des «écailles» de l’épave d’un bateau «oublié » dans les profondeurs abyssales d’une mer transformée en sépulture, peuvent-ils ne pas résonner dans une mémoire que l’on veut désespérément vierge ? Pourquoi ce qui s’est passé le 26 septembre 2002 est-il advenu ? Et si l’épave «emprisonnait» dans son creux, beaucoup de secrets compromettants, mettant en cause la mauvaise gestion du dossier ? Entre le travail de deuil des familles des victimes qui aurait pu être facilité par le renflouement du bateau et la volonté affichée de creuser la tombe de l’oubli, le choix est-il possible ?
Pour permettre aux familles «d’enterrer» définitivement leurs morts, le dossier judiciaire du Joola doit être réouvert, dans le but de désigner les vrais responsables de cette catastrophe. La manifestation de la vérité va non seulement permettre le repos de l’âme des victimes, mais aussi prévenir d’éventuelles défaillances dans la gestion des dossiers publics.
Le Joola parle à notre conscience et rappelle le devoir de mémoire envers ceux et celles qui ont traversé la rive à cause, peut-être, d’une défaillance humaine.
LE LEADERSHIP DE SOBEL AZIZ NGOM RECONNU AUX NATIONS-UNIES
Les efforts fournis par le directeur de Social Change Factory dans le but d’atteindre les objectifs ont été salués par la direction de l’initiative mondiale “Génération Sans Limite, le 23 septembre dernier - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de Social Change Factory, daté du 27 septembre 2019, relatif à la prestation de son directeur général Sobel Aziz Ngom, à la 3ème réunion du Conseil d’administration de l’initiative mondiale “Génération Sans Limite.
« Ce lundi 23 septembre 2019 s’est tenu à New York, en marge de la 74ème session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies, la 3ème réunion du Conseil d’administration de l’initiative mondiale “Génération Sans Limite”.
Le jeune Sénégalais Sobel Aziz Ngom, directeur de Social Change Factory et, également, membre de du Conseil d'administration, a présenté son travail pendant la rencontre. Son leadership et les efforts fournis dans le but d’atteindre les objectifs ont été salués par la direction de l’initiative mondiale “Génération Sans Limite”.
Génération Sans Limite, ou Generation Unlimited (GenU), en anglais, est un des principaux plans d’actions des Nations-Unies pour la jeunesse. GenU est un partenariat mondial de haut niveau pour l'autonomisation des jeunes dans le monde. Il a été lancé il y'a un an, en septembre 2018 par le Secrétaire Général des Nations-Unies, le président de la Banque Mondiale et le Président de l'Union Africaine pour répondre aux défis liés à la mondialisation, aux nouvelles technologies, aux déplacements, au rétrécissement de l'espace civique, à l'évolution des marchés du travail, à l'impact du changement climatique entres autres problématiques auxquelles les jeunes du monde entier font face.
Son objectif principal est d’œuvrer à ce que tous les jeunes aient une éducation, une formation ou un emploi de qualité d'ici 2030.
Le Conseil d’administration de Génération Sans Limite est composé de 60 institutions et leaders parmi les plus influents au monde sur les questions relatives à l’éducation, l’inclusion et l’autonomisation des jeunes. Ils sont des dirigeants de gouvernements, d'agences des Nations-Unies, de firmes multinationales, de fondations privées, d'organisations non-gouvernementales, et d'organisations de jeunes. Ils apportent chacun une contribution technique ou financière à la construction d’un plan d'action unifié, cohérent, et ambitieux.
Le Sénégal est en train de prendre sa place dans le peloton des premiers pays à déployer le modèle Generation Unlimited. Les premiers pays étaient le Bangladesh, l'Inde et le Kenya. Le Sénégal et le Rwanda viennent d’être rajoutés à la liste.
Au Sénégal le programme appuiera la concertation et la co-création entre les principaux acteurs qui interviennent auprès des jeunes et les initiatives ou plateformes de jeunes, elles-mêmes, afin d’optimiser les résultats dans ce secteur prioritaire de développement. .
Sont présents parmi les membres du partenariat au Sénégal : L'Union Africaine, l'Union Européenne, la Banque Mondiale, UNICEF, UNFPA, UNDP, UNESCO, BIT, Microsoft, Mastercard, UBA, la Banque Islamic de Développement, Social Change Factory, Plan International, SOS Village d'Enfants, l'organisation mondiale du mouvement des scouts.
La diversité des ressources et le réseautage que peut offrir cette coalition pour appuyer les efforts des pays pour l'autonomisation de leur jeunesse représentent une opportunité à saisir pour le Sénégal. »
ON A DEUX FINALES A GAGNER
Les Lionnes du handball effectuent finalement leur première sortie dans le cadre du tournoi qualificatif pour les Jeux Olympiques 2020 aujourd’hui. Ce sera face à la RD Congo
C’est par un vrai faux départ que les Lionnes du handball ont attaqué le Tournoi de qualification pour les Jo 2020 (Tqo). Une situation liée au forfait de dernière minute du Cameroun et qui a été déplorée par le staff technique et les joueuses qui vont finalement jouer ce soir (18h Gmt). «Les heures qui nous séparent de l’entrée en compétition vont être longues. Mais on va essayer d’accompagner les joueuses du mieux possible pour qu’elles rentrent bien dans le match face à la Rdc», dira le manager des Lionnes, Frédéric Bougeant, à l’issue de la séance d’hier, venue meubler le match annulé contre le Cameroun.
«On sera prêts parce qu’on a vécu beaucoup de choses depuis 2016. De ce fait, il n’y a plus grand-chose qui peut nous perturber. C’est vrai qu’il y a la déception parce qu’on avait envie que ça démarre ce jeudi. Le fait de ne pas démarrer la compétition avec le pays hôte, c’est dramatique. Parce que c’est une fête où le handball africain doit se montrer à tout le reste du monde», dira le coach français qui s’interroge déjà sur l’avenir du handball camerounais avec les sanctions qui vont tomber. «Il y a de fortes chance que sur plusieurs années, vous n’allez pas voir une équipe camerounaise participer à une compétition internationale. On est sur une compétition du Comité olympique et de la Fédération internationale. C’est dommage», regrette-t-il.
Un seul match avant l’Angola
Du coup, avec le forfait du Cameroun, les Lionnes n’auront que deux «finales» à jouer. Un match en mons sur le plan physique mais qui pourrait handicaper le staff technique avant le choc face à l’Angola ce dimanche. «C’est une bonne chose sur le plan physique parce que l’Angola est une équipe très forte physiquement. Donc, il faut essayer d’arriver dimanche avec le maximum de fraicheur. C’est un match en moins sur le plan énergétique. Cependant, sur le plan tactique, on aurait pu se servir des deux premiers matchs pour corriger les erreurs. Mais ce sera la même chose pour l’Angola aussi.»
Avant de jouer l’équipe championne d’Afrique en titre, les Lionnes devront d’abord effectuer leur première sortie face à la Rd Congo. Un match que le staff technique prend également au sérieux, même si, reconnait le manager de l’Equipe nationale, «on parle beaucoup de l’Angola parce que c’est la première équipe d’Afrique. Ce sera aussi très difficile contre la Rdc. On a joué une demi-finale très compliquée à Brazzaville. On sait maintenant qu’on a deux finales à gagner». Notons qu’hier l’Angola, championne d’Afrique, a dominé (29-21) la Rdc, adversaire des Lionnes cet après-midi
L’ONP LANCE UN PROJET D’APPUI AUX PRODUCTEURS ET UTILISATEURS DE STATISTIQUES DE GENRE
Dans le but de mieux contribuer à l’efficacité de la stratégie nationale d’équité et d’égalité de genre au Sénégal, l’Onp a mis en place un projet intitulé Programme d’Appui aux Producteurs et utilisateurs de Statistiques de Genre (Papusg)
D’un coût de plus de 518 millions Fcfa, ce projet a été lancé hier par le ministre de la Femme, Ndèye Saly Diop Dieng.
«L’Observatoire National de la Parité est une institution rattachée à la présidence de la République qui contribue à travers le suivi, l’évaluation et les études, à promouvoir la parité entre les hommes et les femmes dans les politiques publiques. Il formule au besoin des propositions de réformes ou des programmes pour renseigner sur les inégalités entre les sexes dans les domaines économique, social et politique». Toutefois, selon la présidente de l’Onp Fatou Kiné Diop, ce travail reste difficile à cause de la faible couverture sectorielle en données désagrégées selon les sexes. «Cette situation est liée d’une part à l’insuffisance de la mesure des enjeux par plusieurs acteurs, et d’autre part à la faible capacité de plusieurs secteurs à produire des données désagrégées (lorsqu’elles peuvent l’être).
À terme, l’intégration du genre dans les documents nationaux d’orientation, de programmation ou de bilan demeure largement insuffisante, et partant, freine l’utilisation optimale du potentiel des femmes aux plans politique, économique et social», souligne t-elle. Cette situation justifie d’ailleurs la formulation du Programme d’Appui aux Producteurs et Utilisateurs de Statistiques de Genre (Papusg) qui va «contribuer à l’efficacité de la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent et de la Stratégie nationale d’équité et d’égalité de genre, à la sensibilisation sur les enjeux et les défis des statistiques de genre, au renforcement des capacités techniques des cibles en vue de la production de statistiques désagrégées selon les sexes et leur utilisation adéquate dans le cadre de leurs missions respectives.
La finalité de ce programme consiste à appuyer l’intégration du genre dans les documents nationaux de bilan et de programmation», a indiqué Mme Diop. D’un cout global de 518.550.000 Fcfa, le Papusg s’étalera sur 3 ans à compter de 2019 et couvrira 5 régions du Sénégal.
L’exécution de ce programme financé par l’Aecid est placée sous la responsabilité de l’Onp. Le ministre de la Femme Ndèye Saly Diop Dieng considère ce programme comme une grosse opportunité. «Le Papsug s’inscrit dans la perspective de la Stratégie nationale de Développement de la Statistique couvrant la période 2014-2019. Non seulement, c’est une contribution à la promotion de la culture statistique, mais il se positionne aussi comme la réponse aux défis qui avaient été identifiés dans l’étude-diagnostic de base de ladite stratégie. Il s’agit en particulier de l’inadaptation des ressources humaines et de la faible couverture des besoins.
Dès lors, ce nouveau programme va poser les bases d’une réponse nationale à notre adhésion aux objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 dont l’ODD 17 souligne l’importance de la mesure statistique comme outil pour évaluer les politiques en place et identifier les cibles spécifiques que l’action politique doit viser», déclare le ministre Ndèye Saly Diop Dieng.
«LE PORT EN CHIFFRES, C’EST 3 MILLIARDS D’IMPOTS AU FISC ET 2 MILLIARDS DE DIVIDENDES EN DEUX ANS DE GESTION»
Ababacar Sadikh Bèye fait le bilan de ses deux ans à la tête de l"institution portuaire
Selon lui, le Port autonome de Dakar en chiffres, c’est 3 milliards d’impôts au fisc et 2 milliards de dividendes en deux ans de gestion. De même, le patron du Port de Dakar a souligné que lui et son équipe ont hérité en 2017 d’une situation de trésorerie négative de 7,8 milliards, qui est aujourd’hui positive de 8 milliards, soit 15 milliards de plus. Il a également indiqué que le résultat net est ramené à 6,4 milliards alors qu’il n’était qu’à 1,4 milliard en 2017.
Monsieur le Directeur, cela fait 2 ans jour pour jour que vous êtes à la tête de la Direction Générale du Port. Pensez-vous avoir accompli votre mission ?
Oui, nous avons beaucoup de satisfaction par rapport à ce que nous avons accompli depuis 2 ans. Quand on est arrivé, notre situation de trésorerie était négative de 7,8 Milliards et aujourd’hui elle est positive de 8 milliards. C’est pratiquement 15 milliards de plus. Nous avons aussi trouvé un résultat net de 1,4 milliards en 2017 et nous l’avons amené à 6,4 milliards, ce qui fait 341% de hausse. Le motif de satisfaction que j’ai le plus, c’est qu’il y a juste une semaine, le Pad a signé un chèque de 2 milliards de Fcfa au titre des dividendes dus à l’Etat du Sénégal. Après 3 milliards d’impôts sur les sociétés, je dois rappeler que les 3 milliards que nous avons payés en 2018, c’est beaucoup plus que si vous cumulez les impôts de 2015, 2016, 2017. Le Pad a payé entre 2015 et 2017, 1.6 milliards. En une seule année, nous avons fait 3 milliards, en 2018, et nous avons fait 2 milliards de dividendes. Je lance un appel aux historiens de l’économie du Sénégal pour qu’on nous dise s’il y a une autre société nationale 100 % détenue par l’Etat du Sénégal qui a eu à verser 2 milliards de dividendes au Trésor ; peut-être la Sonatel ! Le Port s’inscrit dans une dynamique de verser annuellement des dividendes et je pense que l’année prochaine nous allons faire mieux.
Qu’est-ce qui a été déterminant dans votre façon de gérer au niveau du Port ?
Le port est un potentiel énorme qui est exploité à 25% au maximum. Donc ce qui reste à faire, la position géographique du pays, la qualité des ressources humaines du pays, le fait que les investisseurs veulent travailler avec le Sénégal, la stabilité du pays, tout concourt à faire du Sénégal un Hub logistique et industriel. Quand on a une bonne vision, petit à petit, on se rend compte qu’on peut sauter plus haut avec la bonne stratégie. Parce que, quand on utilise une mauvaise stratégie, les résultats ne sont pas là. À notre niveau, on a eu à mettre très tôt la stratégie en place. Mais surtout, on a eu le courage de prendre certaine décision. Quand je suis arrivé, j’ai demandé à tout le monde de se serrer la ceinture. Que nous en avons pour 3 ans de turbulences et après cette période ça ira beaucoup mieux pour tout le monde. Pour les syndicalistes par exemple, ça fait partie de la défense de l’outil de travail. Donc on a eu à prendre des décisions que tout le monde n’a pas aimées. Mais on a pu dépasser cette période de turbulences en moins de 2 ans. Nous avons rétabli les grands déséquilibres financiers. Pour le personnel, nous avons distribué 1 milliard en primes. Sans compter les avantages sociaux. Nous avons construit 200 logements distribués au personnel gratuitement, et cela se poursuit dans le cadre du programme : «un portier, un toit ». Depuis que je suis ici, on n’a supprimé aucun emploi. C’est vrai que j’ai trouvé certains Contrats à Durée Indéterminés qui ont été signés avant la passation, et j’ai décidé de ne pas les valider. Mais les Cdd ont été reconduits et nous avons arrêté les reconductions de 6 mois. Et avec les partenaires sociaux, nous avons demandé la régularisation de 201 Cdd. J’ai décidé que j’en ferai 300 pour cette année. Au moment où je vous parle, nous en avons régularisé 230 et d’ici la fin de l’année, nous allons compléter les 70 qui restent. Pour les personnes intérimaires aussi, on a décidé de les régulariser d’abord en Cdd. Et en 2021, nous allons finir de tout régulariser. Je crois que le Port se porte mieux.
Le Président Macky Sall a son Pse qui s’étend jusqu’à 2035, mais Aboubacar Sadikh Bèye également a sa vision 2019- 2023. Alors d’où est venue l’idée d’une telle vision ?
Cette vision est tirée de celle du Président de la République dans le cadre du Pse. C’est dans le Pse que nous avons tiré la vision de faire du Port le moteur de l’émergence. Mais ça, on ne le dit pas de façon fortuite, il y a tout une théorie autour de la vision stratégique du Port. On ne peut pas être un pays émergent si on continue à importer trois fois plus qu’on exporte. On importe pour 3000 milliards et on n’exporte que pour 1000 milliards. C’est cela qui nous a inspiré à vouloir être moteur. Et pour être moteur, il faut un changement de paradigmes. Cela commence par la vision d’un nouveau port. Un port où les aspects de débarquements et embarquements ne sont que des produits d’appels. Mais en réalité le vrai port, c’est la zone économique portuaire, derrière ce port-là qui peut créer de la valeur ajoutée. Ça veut dire que dans le port de Ndayane que nous voulons construire, il y a 600 hectares qui sont prévus pour êtres une zone économique spéciale. C’est un peu à la Singapour où les produits qui sont destinés à l’Afrique peuvent venir semi-fabriqués, et toute la chaine de montage devrait se faire dans ce port. Nous y travaillons avec nos partenaires. Mais notre vison est un port de 4ème génération, un smart port. Et ça, c’est l’inspiration que nous avons tirée du Pse pour qu’on soit un Hub régional. Dans la nouvelle vision, nous voulons changer même de paradigmes dans la considération du client et de la marchandise. La gestion des flux de camions aussi sera prise en compte.
Des chiffres, vous en avez certes eu, mais parlons de la sécurité et de la sureté du port. Depuis quelques temps des produits illicites prohibés n’arrivent plus à franchir le Pad. Est-ce que cela est dû à un dispositif qui est en train d’être déroulé ou bien qui est déjà mis en place ?
Il faut se féliciter de ce dispositif qui marche et qui produit des résultats. C’est le lieu de remercier toutes les forces de sécurité qui sont dans le Port. Tout cela prouve qu’il y a une synergie. Le port se porte de mieux en mieux, le résultat financier l’atteste, mais le résultat de ces saisies montre aussi qu’il y a un cordon qui commence à bien marcher ; et nous sommes sûrs que ça va continuer de plus belle. Pour nous, c’est un élément de compétitivité. Le Sénégal a cet avantage d’être un Hub, mais l’aspect sécuritaire est un élément compétitif, donc c’est un élément qui prouve la différence. Parce que quand un port a cet aspect là, il est plus attractif.
Face à la concurrence sous régionale, quelles perspectives prévoyez-vous ?
Pour un port, il y a au moins deux éléments extrêmement importants, c’est l’investissement dans les infrastructures. Il faut aussi que le service client soit de qualité. Aujourd’hui, vous avez un port comme celui de Lomé qui fait 1.200.000 conteneurs par an, et ça se fait très rapidement. Nous sommes en train de créer le repositionnement stratégique du Port pour le rendre beaucoup plus compétitif. Au moment où nous parlons, nous sommes en train de faire du dragage sur le Molle 8 et le Molle 9 ; ce qui va nous permettre pour la 1ère fois d’être à moins de 12 mètres sur ces quais. Et le poste 81 qui n’était pas disponible depuis 15 ans sera ouvert pour permettre de juguler tous ces problèmes de congestion de navires.
Où en êtes-vous avec le chantier de Ndayane ?
Le chantier avance. C’est un dossier qui est difficile, les négociations nous les menons depuis un an et demi, et c’est difficile. Parce qu’on travaille sur des choses qui vont impacter la vie des populations, notamment les jeunes dans 25 ans. Il faut donc s’assurer que nous avons bien négocié. C’est un problème néanmoins, parce que tout ce temps, les autres pays le mettent en profit pour avancer vite. C’est le seul dilemme que nous avons, mais le dossier est presque abouti. On espère pouvoir signer quelque chose avant la fin de cette année, pour démarrer cet instrument qui va changer la face de ce pays. Ce port permettra à notre pays de capter sur ces propres potentiels. Mais aussi il sera bénéfique pour les populations de Ndayane, de Popenguine, de Toubab Dialaw. Ce sera le début de la plus grande ville du Sénégal. Parce que toutes les grandes villes du monde sont adossées à de grands ports. Un grand port crée de grandes villes. Maintenant, il faut qu’on discute davantage avec les populations de Ndayane et Popenguine, entre autres.
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LE 20H DE LA RTS JEUDI 26 SEPTEMBRE 2019
université de yall : le cour magistral du président sall - massalikoul djinane: la mobilisation des talibes - le joola: 17 ans après
université de yall : le cour magistral du président sall - massalikoul djinane: la mobilisation des talibes - le joola: 17 ans après
UNE FINALE AVANT L’ANGOLA
L’équipe nationale de handball (Filles) du Sénégal affronte ce soir la RDC, pour son premier match dans le tournoi qualificatif pour les Jeux Olympiques de Tokyo.
L’équipe nationale de handball (Filles) du Sénégal affronte ce soir la RDC, pour son premier match dans le tournoi qualificatif pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Un match qu’il faudra gagner, avant de retrouver l’Angola pour la grande finale.
Après le forfait du Cameroun, le tournoi qualificatif de Dakar a vu son programme remanié. Ainsi le Sénégal joue cet après midi contre la RDC, pour ce qui est son premier match dans la compétition. Les protégées de Frédéric Bougeant qui jouent à domicile ont presque l’obligation de faire la différence. Un match qui s’annonce difficile, face à une belle formation de la RDC. Habituée de la scène africaine, la RDC dispose de bonnes joueuses, capables de rivaliser avec les « Lionnes ».
Vice-champion d’Afrique, le Sénégal profitera de son public pour remporter le gain du match. Mais ce n’est pas gagné d’avance. «Il faut croire en nos capacités. Nous devons jouer avec beaucoup de concentration pour pouvoir tenir durant tout le match», a indiqué le technicien français, lors de sa rencontre avec la presse.
Une victoire permettrait à la bande à Doungou Camara d’aborder la suite de la compétition avec beaucoup de tranquillité. Pour son dernier match, le Sénégal fera face à l’Angola. Annoncée comme favorite du tournoi, l’équipe d’Angola a débuté hier par une victoire sur la RDC (29-21).
PAR MAMADOU OMAR NDIAYE
SUEZ CHERCHER À SE… RENFLOUER EN VENDANT DES ACTIFS
La multinationale française aura-t-elle les moyens de financer les investissements dont a besoin la distribution de l’eau au sénégal ?
Question : quel est le comble pour un vendeur d’eau ? Ne pas être liquide !
C’est pourtant dans cette situation paradoxale que se trouve le groupe français Suez, un des géants mondiaux du secteur, qui va en principe, sauf décision improbable de notre très indépendante Cour suprême, prendre en charge la gestion de l’eau potable dans nos grands centres urbains à partir du 1er janvier prochain.
Attendu comme le Messie, voire le Crésus qui va remettre… à flot la distribution de l’eau dans nos villes — en tout cas présenté comme tel par l’Etat qui nous fait miroiter des investissements mirobolants —, le groupe Suez est en réalité très endetté. Selon la presse française de cette semaine, non seulement ses résultats des deux derniers exercices sont médiocres, non seulement son cours pique du nez en Bourse mais encore il traîne comme un boulet une lourde dette de 9 milliards d’euros (5895 milliards de francs CFA !).
La santé financière du groupe spécialisé, outre l’eau, dans le traitement des déchets, est si mauvaise que certains de ses actionnaires, comme le fonds activiste Amber, qui détient 1,9 % de son capital, souhaitent que la dette soit réduite immédiatement de 1,5 milliard d’euros au moins. Soit quelque 1000 milliards de nos francs. C’est que les actionnaires commencent à s’énerver devant les mauvais résultats de Suez et voudraient que le groupe leur distribue, en guise d’amuse-bouche, l’équivalent de un milliard d’euros cash en guise de dividendes.
Pour desserrer l’étau financier et souffler un peu, mais surtout payer ses créanciers, le vendeur d’eau français va donc devoir se débarrasser de quelques-uns de ses actifs. Il devra donc se résoudre à mettre en vente sa filiale américaine dont la cession de 80 % du capital — les 20 % avaient déjà été cédés l’année dernière — devrait rapporter 2,4 milliards d’euros. Deuxième bijou de famille à brader : la filiale espagnole Agbar. Entre 2,5 et 3 milliards d’euros sont attendus de cette transaction.
Last but not least, les activités de déchets en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas vont être mises sur le marché. Si tout se passe bien, un milliard d’euros pourraient tomber dans l’escarcelle de Suez après la vente de ces filiales spécialisées dans le traitement des déchets. On peut évidemment s’interroger sur la logique économique qui sous-tend la décision de ce groupe de se lancer dans l’aventure de la gestion de l’eau au Sénégal, par exemple, au moment où sa nouvelle orientation stratégique tend justement à réduire la voilure partout à travers le monde.
Au-delà, il convient surtout de se demander si, endetté comme il l’est, Suez aura les moyens de réaliser les investissements colossaux dont a besoin la distribution de l’eau non seulement à Dakar mais aussi dans les grands centres urbains de notre pays. Surtout qu’il lui faudra bien racheter à la SDE (Sénégalaise des Eaux) — qui a géré cette distribution de l’eau avec un rare bonheur depuis 1996 au point d’être citée en exemple partout sur le continent et même ailleurs — racheter donc à la SDE tous les actifs qu’elle possède dans notre pays.
Pour dire que le Gouvernement, notamment Mansour Faye, l’ancien ministre de l’Hydraulique, pourrait bien nous mettre, encore une fois, en eaux troubles ! Ah, si Mansour Faye n’avait pas accepté les bennes-tasseuses que lui avait offertes Suez pour sa bonne ville de Saint-Louis.
En toute amitié, bien sûr !
UN VENDREDI HISTORIQUE !
Pour un investissement de près de 25 milliards de nos francs, la grande mosquée Massalikoul Jinaane sera officiellement inaugurée ce vendredi juste avant la prière hebdomadaire.
L’inauguration se fera sous la présidence de Serigne Mouhamadou Mountakha Mbacké ayant à ses cotés le président de la République Macky Sall et l’ancien Chef d’Etat Me Abdoulaye Wade. Au delà du caractère religieux pour toute la communauté musulmane nationale, au-delà des Mourides, c’est un vendredi historique, assurément, que vivront les Sénégalais !
Serigne Touba Khadim Rassoul avait rêvé voire prédit une gigantesque Mosquée ultramoderne au cœur de Dakar, l’ex-capitale de l’Afrique occidentale française (Aof). La communauté mouride l’a réalisée avec foi, ferveur et engagement spirituel. Cette œuvre démesurée d’un coût de près de 25 milliards de francs sera inaugurée aujourd’hui lors de la grande prière du vendredi.
Un vendredi d’inauguration historique pour l’ensemble du monde musulman et particulièrement la communauté mouride sous le khalifat de Serigne Mouhamadou Mountakha Mbacké. Il aura à ses cotés le président de la République Macky Sall. D’ailleurs hier, tard dans la nuit, le ministre de l’Intérieur, le gouverneur de Dakar, le directeur général de la police et le gouverneur du Palais étaient en visite de reconnaissance des lieux en vue de prendre toutes les dispositions sécuritaires et protocolaires requises pour l’arrivée du président de la République dans cette merveille des merveilles qu’est Massalikul Djinane.
Des dispositions ont également été prises pour l’arrivée de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, à la cérémonie d’inauguration suivie de la prière de ce vendredi. En effet, « Le Témoin » quotidien a appris que Me Wade a reçu, hier, El Hadj Ahmadou Mbackiou Faye, représentant du Khalife général des mourides à Dakar et bâtisseur délégué de la grande mosquée Massalikoul Jinaane pour lui confirmer sa présence à cette cérémonie.
Me Wade lui aurait tenu à peu près ce langage : « Non seulement je vais venir en ma qualité de talibé de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul mais, si j’étais à ce moment président de la République, j’allais prendre en charge tous les frais liés à ces festivités jusqu’à la restauration de masse des talibés » a confié, sur un air de regret, l’ancien président de la République connu pour sa générosité légendaire et son engagement inébranlable dans le mouridisme. Aujourd’hui, ce joyau de l’islam sera le minaret de convergence de dizaines milliers de talibés mourides et fidèles musulmans.
Et à quatorze heures (14h) lorsque le tout nouvel imam ratib prononcera la formule « Allahou Akbar !!! » marquant le début de la prière du premier vendredi à Massalikoul Jinaane, on imagine la fierté spirituelle de ces milliers de fidèles s’auto-glorifiant d’avoir effectué la première pierre hebdomadaire dans l’histoire de cette belle maison de Dieu.
Une mosquée qui constitue sans doute la plus grande d’Afrique de l’Ouest et qui donne non seulement le tournis de la foi et de la croyance, mais qui atteste et prouve également l’élan de solidarité et la générosité légendaire des guides et talibés mourides.
Toujours est-il qu’au delà de l’œuvre portant la signature religieuse de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, elle (mosquée) contribue au rayonnement et au succès de l’Islam.
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MASSALIKUL JINAAN, UN JOYAU AU COEUR DE DAKAR
Située dans la capitale, précisément au quartier Bopp (Colobane), la mosquée inaugurée ce vendredi, compte parmi les plus grandes du monde. Présentation en quelques chiffres de cet édifice estimé à plus de 20 milliards de francs CFA
Dakar, capitale du mouridisme. Des milliers de fidèles de la confrérie de Cheikh Ahmadou Bamba viendront des quatre coins du Sénégal pour assister à l’inauguration de la grande mosquée de Massalikul Jinaan. Située en plein coeur de la capitale du Sénégal plus précisément au quartier Bopp (Colobane), cette mosquée fait partie des huit grandes mosquées du monde. Emedia vous présente, en chiffres, ce chef d’œuvre qui a été réalisé par une entreprise sénégalaise.
Deux locaux techniques dont chacun est composé de 82,23 m2, 2 salles de régie où se trouvent la télévision Massalick Tv, deux salles coraniques. La mosquée est dotée également d’un salon d’honneur de 58,35 m2 et d’une salle de réunion de 43,99m2
Trois grandes salles de prières dont 2 grandes et une petite. La petite salle est de 207 m2 pour la prière quotidienne. La grande salle est de 4000m2 qui peut contenir 5000 hommes. Elle est composée de mihrab en or, un balcon, quatre petites coupoles, 4 diaphanes. Un grand espace est réservé aux femmes.
Cinq minarets. La durée de réalisation des minarets est de deux mois. Le plus grand minaret a 108 micros-pieds de 22 m de profondeur. Ce minaret est de 26 m de profondeur et 75 m de hauteur. Les autres minarets ont 22 m de profondeur et 45 m de hauteur. Massalikul Jinaan fait partie des 5 mosquées que Serigne Touba avait demandé lors de son exil au Gabon.
La superficie de la grande mosquée de Massalikoul Jinaan est de 6 hectares. Elle est divisée en trois grandes parties que sont : la mosquée, l’esplanade et l’institut islamique dont les travaux n’ont pas encore démarré.
La construction de la mosquée a duré 7 ans. Les travaux lancés le 15 février 2012 par le septième khalife général des mourides en l’occurrence le défunt Khalife Serigne Sidy Mokhtar Mbacké ont pris fin en 2019. Ce dernier avait, pour le lancement des travaux, débloqué la rondelette somme de 7 milliards de francs CFA en guise de participation.
Le coût de la construction de la mosquée est estimé à plus de 20 milliards de francs CFA dont une grande partie provient des fidèles mourides.
Vingt-deux : c’est le nombre de jets d’eau qui existe dans cette mosquée.
Quarante : C’est le nombre de toilettes construites dans cet endroit. 20 sont réservées aux hommes et 20 autres aux femmes, plus un bloc sanitaire.
Sept-cent cinquante trois (753) : C’est le nombre de micro-pieds qui ont été construits. Ces micro-pieds permettent au bâtiment de tenir pendant très longtemps.
La grande mosquée dispose de 30 000 places. Il y a 8 mille places dans la grande salle de prière, 20000 à l’esplanade et plus de 2000, à l’extérieur.