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15 août 2025
LE GRAND PARTI REJOINT LE COMBAT
Le Bureau politique du Grand parti a réaffirmé l’impérieuse nécessité d’une gestion transparente et efficiente des ressources naturelles au service exclusif des intérêts supérieurs du peuple sénégalais
En réunion de bureau politique hier, le Grand parti s’est désolé de la manière dont nos ressources pétrolières et gazières sont gérées. Pis, Malick Gakou et ses camarades se sont également offusqués de la volonté de l’actuel régime consistant à vouloir coûte que coûte museler l’opinion. La preuve, disent-ils, le gouvernement interdit systématiquement les manifestations et autres rassemblements de protestation. Ainsi, ils ont décidé de rejoindre le combat et se tiennent prêts pour les prochains rassemblements.
Dans un communiqué parvenu à «L’As», le Bureau politique du Grand parti a réaffirmé l’impérieuse nécessité d’une gestion transparente et efficiente des ressources naturelles au service exclusif des intérêts supérieurs du peuple sénégalais. A cet égard, il en appelle à la responsabilité du gouvernement de prendre les dispositions idoines afin de faire bénéficier à notre pays des meilleurs avantages comparatifs d’une utilisation judicieuse des contrats gaziers et pétroliers pour son développement harmonieux et en l’engageant dans la voie de son industrialisation. Avant de déplorer avec la dernière énergie l’interdiction et la répression de la marche organisée par le mouvement « Aar li ñu bokk ». Le Grand parti demeure convaincu que la liberté de marche est un principe garanti par notre Constitution.
De ce fait, le bureau politique du Grand parti (BP/GP) a appelé, hier, les militants à participer massivement à toutes les manifestations de nature à garantir à notre pays les gages d’une démocratie moderne avec une vive expression des libertés. Toujours dans cette rencontre du bureau politique, il a été fait état de la situation économique «inquiétante» du pays marquée par le poids de la dette qui s’alourdit de jour en jour et qui constitue une sérieuse menace pour l’équilibre des finances publiques mais aussi une entrave à la mise en exergue d’une croissance inclusive, seul gage de développement humain durable. Cela appelle une réduction du train de vie de l’Etat et une gestion optimale des finances publiques, a laissé entrevoir le GP. Par ailleurs, en ce qui concerne le dialogue national lancé par le Président de la République, M. Macky SALL, le BP/GP a réaffirmé sa volonté d’y participer avec les principales forces de l’opposition réunies dans le cadre du FRN, afin de discuter des questions d’intérêt national ayant trait au développement économique et social, au renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit, à l’indépendance de la justice, à la gestion efficiente de nos ressources naturelles, etc.
Abordant en outre la vie du parti, le BP/GP s’est réjoui du regain de mobilisation des militants à la base qui s’activent au quotidien pour la massification en vue de porter haut le flambeau du Grand Parti lors des échéances politiques à venir. Non sans informer qu’une tournée nationale dirigée par le Président Malick GAKOU sera organisée après le démarrage de la nouvelle vente des cartes prévu le 01er juillet 2019.
Dans cette perspective, le BP/GP a instruit le député Malick GUEYE de proposer, dans les meilleurs délais, un planning à cet effet. Le BP/GP a aussi rappelé l’organisation, à l’occasion de la célébration du quatrième anniversaire du Parti, de l’Université d’été du Grand Parti les 16, 17 et 18 août 2019 afin de mener, avec les Forces vives de la Nation, une large réflexion sur les grandes orientations économiques, sociales, culturelles et environnementales de notre pays autour de deux thèmes centraux : « Société, développement et progrès social» ; «Gestion des ressources naturelles et croissance inclusive.»
DEUX PÊCHEURS DÉFÉRÉS ET LES DOIGTS DE L’INSPECTEUR BRISÉS
Le bilan de cet accrochage qui est intervenu en haute mer a été lourd.
Le bilan de cet accrochage qui est intervenu en haute mer a été lourd. Deux individus, dont l’inspecteur ont été blessés ; la pirogue des pêcheurs a été fracassée et leur machine a disparu. En effet l’un des pêcheurs pointe un doigt accusateur à l’endroit des gardes. A l’en croire, ces derniers ont aperçu les pêcheurs qui traversaient la zone interdite. «Ils ont donc suivi la pirogue pour nous sommer de nous arrêter, mais nous avons refusé d’obtempérer parce que nous n’avions rien à nous reprocher».
Cette version est confortée par un autre témoin qui soutient mordicus que l’équipage avait dans la pirogue les filets et tout le matériel. A cause de ce refus de suivre les ordres des éléments de la garde de la zone marine protégée, des propos aigres-doux ont été échangés de part et d’autre, poussant les hommes de tenue à passer à la vitesse supérieure. Poursuivant sa narration, l’un des pêcheurs, témoin de l’incident, raconte: «Les gardes marines ont lancé des pierres sur nous et une bagarre a éclaté ». Deux individus seront blessés, dont l’inspecteur Ndao qui a eu les deux doigts cassés ; et le capitaine répondant du nom d’Issa kha aura quant à lui le bras cassé. Par ailleurs les gardes- marines sont accusés d’avoir fracassé la pirogue des pêcheurs, en arrêtant ainsi deux parmi eux, en l’occurrence le capitaine et son lieutenant du nom de Mandir.
Cependant même si du côté des pêcheurs on brandit des photos montrant une pirogue fracassée, la réalité serait tout autre. Les gardes ont trouvé les pêcheurs la main dans le sac. Les autres photos détenues par l’autre camp prouvent que les pêcheurs étaient en train de chercher du poisson avec leurs filets dans ladite zone. Un fait qui y est habituel depuis que cette espace a été classée parmi les zones marines protégées. Ils soutiennent que ce sont les pêcheurs qui, en plus de violer sciemment le code de la pêche, se sont montrés téméraires en attaquant les gardes pour se sauver. C’est pour cette raison que les gardes ont mis leur vatout pour les stopper et les arrêter.
Du côté du service des pêches, on a préféré garder le silence sous prétexte que l’action est pendante devant la justice. De plus, c’est la même position qu’a adoptée la gendarmerie qui ne veut pas se prononcer sur cette affaire.
D’ailleurs, ce phénomène de spoliation des ressources est récurrent dans la zone. Pour la plupart, le « modus opérande » consiste à organiser un déplacement de 10 pirogues, au moins chacune ayant à son bord un équipage de 10 personnes armées de pierres, de bâtons et de couteaux. Nuitamment ou à l’aube, ils s’introduisent dans la zone pour pêcher et repartir tranquillement, s’ils ne rencontrent pas de gardes, sinon c’est la bataille. Cet incident est donc le énième qui vient d’éclater à Ngaparou.
D'OÙ VIENNENT LES SURNOMS DES SÉLECTIONS AFRICAINES ?
Si les sélections européennes et sud-américaines se raccrochent pour beaucoup aux couleurs de leur drapeau, comme la Roja (Espagne), l’Albiceleste (Argentine), les formations africaines puisent surtout leur inspiration dans le règne animal
La 32e édition de la Coupe d'Afrique des Nations débute ce vendredi en Egypte. Avant le match d'ouverture opposant le pays-hôte au Zimbabwe (22h), RMC Sport vous propose de comprendre d'où viennent les surnoms des équipes africaines.
Il existe plusieurs façons de surnommer une équipe. Si les sélections européennes et sud-américaines se raccrochent pour beaucoup aux couleurs de leur drapeau, comme la Roja (Espagne), l’Albiceleste (Argentine) ou encore la Celeste (Uruguay), les formations africaines puisent surtout leur inspiration dans le règne animal. Des vingt-quatre équipes engagées dans la 32e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), qui se déroulera du 21 juin au 19 juillet en Egypte, seules huit d’entre elles n’ont pas un surnom faisant référence à un animal: l’Afrique du Sud (les Bafana Bafana), l’Egypte (les Pharaons), le Ghana (les Black Stars), le Kenya (les Etoiles de l’Harambee), la Mauritanie (les Mourabitounes), la Namibie (les Guerriers braves), la Tanzanie (les Etoiles du pays) et le Zimbabwe (les Guerriers).
Lors de cette CAN, on retrouvera les Fennecs (Algérie), les Antilopes (Angola), les Ecureuils (Bénin), les Hirondelles (Burundi), les Eléphants (Côté d’Ivoire), les Lions Indomptables (Cameroun), le Syli national (la Guinée, car le syli signifie "éléphant" en langue soussou), les Lycaons (Guinée-Bissau), les Barea (Madagascar, barea signifiant "zébu" en dialecte local), les Aigles (Mali), les Lions de l’Atlas (Maroc), les Super Eagles (Nigeria), les Grues (Ouganda), les Léopards (RD Congo), les Lions de la Teranga (Sénégal) et les Aigles de Carthage (Tunisie). Mais d’où viennent ces surnoms ? Pour le Cameroun, par exemple, le surnom de Lions Indomptables a été adopté de manière très officielle en 1972.
Une symbolique rattachée à la nature
Sur son site, la Fifa explique que l’idée d’identifier la sélection à des lions vient du ministère des sports de l’époque, qui aurait ensuite décidé d’ajouter l’adjectif "indomptable" pour permettre au Cameroun de se différencier des autres équipes s’identifiant également au lion. Pour l’Algérie, le fennec s’est naturellement imposé, car ce petit renard de la famille des canidés est très répandu et protégé par la loi dans le pays. Avec l’éléphant comme symbole, la Côte d’Ivoire et la Guinée se sont également tournés vers un animal emblématique de leur territoire. Même logique pour la République démocratique du Congo, qui a un léopard sur son emblème, et la Guinée-Bissau, où le lycaon, également appelé chien sauvage d’Afrique, est implanté. L’aigle est lui à l’honneur sur les armoiries du Nigeria, d’où le surnom de "Super Eagles" pour les coéquipiers de John Obi Mikel.
On peut aussi distinguer un vautour sur l’emblème du Mali, dont les joueurs sont sobrement surnommés "les Aigles". "En Europe, les équipes nationales de football sont nées à une époque où les pays développaient leur identité et unité nationales, c’est pourquoi les couleurs sont si importantes. En Afrique, c’est davantage une symbolique rattachée à la nature qui dicte les surnoms des sélections", expliquait en 2010 à la Fifa le sociologue et chercheur français Patrick Mignon. Cela explique aussi pourquoi de nombreuses sélections ont décidé d’être assimilées au lion, considéré comme "le roi des animaux". C’est justement pour inspirer la puissance et la crainte que le Bénin se cherche un nouveau symbole.
Le Bénin ne veut plus de ses "Ecureuils"
En octobre 2018, la fédération béninoise a annoncé son intention de changer le nom de son équipe nationale, dont les joueurs se font appeler "les Ecureuils" depuis les années 1960. "Le surnom donné à l'équipe nationale doit faire écho auprès de la population et refléter nos fortes ambitions dans le monde du sport", avait fait savoir la fédération, qui avait lancé une enquête en ligne pour permettre aux internautes de soumettre leurs propositions. Pour l’instant, aucun nouveau surnom n’a été adopté par le Bénin. L’Afrique du Sud est de son côté très attachée à ses "Bafana Bafana" (comprendre "garçons garçons"). Selon la Fifa, c’est un journaliste de Soweto, un township proche de Johannesburg, qui a trouvé ce surnom en 1992.
Mais son origine reste assez floue. "On dit que ce surnom vient du fait que la très jeune équipe était alors dirigée par des entraîneurs assez âgés ou encore qu’il vient du fait que l’équipe avait à l’époque perdu cinq de ses six premiers matchs internationaux en raison de son manque d’expérience", raconte l’instance internationale sur son site. Concernant le Ghana, l’explication est bien plus simple. Le surnom "Black Stars" fait référence à l’étoile noire présente sur le drapeau ghanéen. "Dans le football, nous sommes considérés comme des étoiles brillantes. Quand tu mets ce maillot avec cette étoile, tu veux juste mourir pour ton pays. Ce surnom, c’est une fierté et une inspiration", confiait en 2015 à Al Jazeera l’international ghanéen Asamoah Gyan, passé par le Stade Rennais.
La preuve que ces surnoms permettent de caractériser et d’identifier les équipes, mais également de théâtraliser et romancer la bataille que se livreront sur le rectangle vert éléphants, fennecs, aigles, lions, léopards ou encore pharaons.
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YAKHAM MBAYE TAPE SUR EL HADJ KASSÉ
Le patron du Soleil, par ailleurs membre de l'APR, accuse le conseiller à la communication de la présidence de trahison envers le chef de l'Etat après ses propos dans l'affaire Petrotim au journal international de TV5 Monde, ce mercredi
Les propos tenus par El Hadj Hamidou Kassé, ministre conseiller du président Macky Sall, au journal international de TV5 Monde, a suscité de vives réactions dans le cercle des proches du président Macky Sall. Quelques heures après la diffusion de l’entretien qu’il a accordé à la chaine de télévision française, le Ministre Yakham Mbaye, membre du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (Sen/Apr) est monté au créneau pour le démentir de manière formelle. ‘’Ce qu’a dit El Hadj Kassé n’est pas conforme à la réalité. Ce qu’il a dit est faux et c’est une trahison à l’insu du président de la République. (…). Macky Sall n’est pas au courant de cette sortie médiatique. Et c’est maintenant qu’on voit des conseillers du président parler à tout bout de champ’’.
Yakham Mbaye, dans cet entretien accordé à Dakaractu, a estimé que le parquet doit le convoquer pour qu’il apporte son témoignage dans cette affaire présumée de corruption. Une affaire qui, à ses yeux, vise uniquement le président Macky Sall. ‘’C’est pour le mettre en difficulté. La plus simple expression de la loyauté, c’est pour nous de le protéger. Donc ce qu’il a fait a semé le doute à tous les niveaux.
Ce qui préoccupe les gens qui s’agitent c’est l’après Macky Sall. Donc, ce qu’a fait El Hadj Kassé, c’est à condamner avec la dernière énergie. Ce qu’il a dit est une grave erreur’’, a dit M. Mbaye qui a aussi parlé de l’invite faite par Aliou Sall de démissionner de la direction générale de la Caisse de dépôt et de consignation (Cdc).
COMMENT «JOHNY BA» ET OUSMANE YARA ONT TENTE DE RABIBOCHER WADE ET MACKY
Pour donner le plus de chances de réussite à leur médiation, Yara a convaincu des chefs d’état d’appeler Wade et Macky pour les pousser à se parler.
Dimanche dernier, Dioni Ba alias « Johny Ba » baptisait sa dernière-née. Laquelle porte désormais le nom de la femme d’affaires et politicienne Oumou Salama tall. La particularité de ce baptême, c’est que tout ce que le pays compte comme personnalités, du parti au pouvoir surtout, s’y est bousculé. Normal puisque Dioni Ba, en plus d’être un « jet-setteur », est aussi et avant tout un homme de réseaux et de relations. Doté d’un carnet d’adresses impressionnant, ayant le contact facile, il s’est fait des amis partout. Surtout dans le monde politique. avant de faire son apparition au Sénégal dans les années 2000 pour créer un mouvement de soutien à l’ancien ministre de l’intérieur Me ousmane Ngom, « Dioni » s’était fait un nom et des amitiés haut placées au Gabon où il avait réussi à intégrer la famille présidentielle, celle des Bongo. Au Sénégal, il a évolué un moment dans le giron du président Wade avant de faire la connaissance d’un certain… Macky Sall, alors ministre puis Premier ministre et président de l’assemblée nationale. après l’accession de ce dernier à la magistrature suprême, bien qu’il ait roulé pour les Wade en 2012, il ne s’est pas retrouvé loin des cercles du pouvoir. Jusqu’à ce fameux texto « de chantage » envoyé à la Première dame et qui lui a valu son emprisonnement à Rebeuss où était alors détenu un certain… Karim Meïssa Wade. l’épreuve à contribué à rapprocher les deux hommes si bien qu’à sa sortie de prison, « Dioni Ba » ne jurait plus que par Karim Wade qu’il défendait en tous temps et en tous lieux…
Jusqu’à la veille de dernière présidentielle où, par l’intermédiaire du journaliste mauritanien Abdallah, patron de l’agence Sahara Médias, il s’est réconcilié avec le président Macky Sall. Sans relâche, il a battu campagne pour ce dernier parvenant à rallier à sa cause beaucoup de « karimistes » qui, le 24 février dernier, malgré la consigne officielle de boycott du Pds, ont voté pour le président sortant. C’est « Dioni Ba » qui a vendu à Abdallah, très introduit au Palais où il entre comme dans un moulin — et très lié aux Marocains aussi — l’idée de réconcilier Wade et Macky Sall. Il fut retenu de solliciter le président guinéen alpha Condé en ce sens. Ce dernier, au cours d’une audience accordée à Abdallah, aurait exigé avant de s’engager un mandat écrit de son homologue sénégalais. Informé, Macky Sall a refusé catégoriquement de rédiger un quelconque document en ce sens. « Ce n’est pas dans la tradition du Sénégal de faire ce genre de choses » aurait-il dit. Devant cette fin de non-recevoir, Abdallah se retire.
Et Ousmane Yara entra en action
Nullement découragé, « Dioni Ba » se tourne vers son ami Ousmane Yara, homme d’affaires malien proche de plusieurs chefs d’état africains dont Alpha Condé. C’est Yara et Dioni Ba qui convainquent l’ancien président de la république, Me Abdoulaye Wade, d’effectuer le voyage de Conakry. il faut dire que Wade et Yara sont de vieilles connaissances puisque, au début de la première alternance, en 2000, ils se voyaient régulièrement. en effet, le malien travaillait avec un grand groupe allemand qui négociait un important contrat d’infrastructures. torpillé dans des conditions scandaleuses, le groupe avait décidé de se retirer en jurant de ne plus jamais essayer de travailler en Afrique. les relations entre Wade et Yara s’étaient refroidies après cet épisode…
Contrairement à ce qui a été écrit au moment des faits, l’avion ayant transporté l’ancien président de la république en Guinée n’a pas été affrété par Ousmane Yara lui-même mais, plutôt, par un homme d’affaires malien, un certain M. Diarra, établi en Côte d’ivoire et ami de M. Séméga, le haut commissaire de l’Omvs. Pour donner le plus de chances de réussite à leur médiation, Yara a convaincu des chefs d’état d’appeler Wade et Macky pour les pousser à se parler. De ce qu’on en sait, il n’y a pas eu de négociations à proprement parler mais Wade aurait été convaincu de renoncer à son idée de « brûler les bureaux de vote » voire le pays le 24 février. en échange de quoi, le président Sall pourrait faire un geste en faveur de son fils Karim en cas de réélection. une perspective qui a eu pour effet de ramener Wade à de meilleurs sentiments. et de l’empêcher d’appeler à voter pour Idrissa Seck. il paraît qu’au cours du dernier séjour du président à Paris, les « médiateurs » lui auraient rappelé sa promesse à Wade. « Promesse ? Quelle promesse ? Mais je ne me suis jamais engagé à rien et je ne suis redevable de rien du tout vis-à-vis de Wade ! » les aurait-il rembarrés. Mais on raconte tellement de choses dans ce pays…
SALIF SADIO AVERTIT ET MENACE LES EXPLOITANTS…
Dimanche dernier, un ressortissant chinois et son chauffeur ont été enlevés dans le village de Bouyal, en Basse-Casamance, alors qu’ils exploitaient une carrière de sable.
Conduits devant la « Cour martiale » du Mfdc, Salif Sadio les a fait libérer tout les enjoignant de ne plus recommencer sinon…
Le village de Bouyal est situé dans la commune de Bignona. C’est là qu’un ressortissant chinois et son chauffeur de camion sénégalais avaient été enlevés par les membres du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Cela s’est passé le dimanche 16 juin dernier dans une carrière de sable céramique où les employés du Chinois extraient de la matière première destinée à la fabrication de carreaux. C’est là que le Chinois et son chauffeur ont été capturés et conduits auprès de Salif Sadio, le chef des combattants du Mfdc.
Selon les informations obtenues par « le témoin » quotidien, l’industriel chinois dont l’usine de carreaux se trouve à Mbour (Thiès) a été conduit manu militari devant l’« état major » de la branche armée du Mfdc réuni pour l’occasion en une sorte de « cour martiale ». une fois auprès de Salif Sadio, l’otage asiatique s’est excusé tout en soutenant qu’il détient un permis d’exploitation de carrière. « Je m’en fous de ton permis ! Peut-être que tu ignores qu’il existe des accords visant à lutter contre l’expropriation des ressources naturelles de la Casamance. et je tiens à faire respecter ces accords dans ce sens. la prochaine fois, tu paieras de ta vie pour avoir violé les accords... » a menacé Salif Sadio dont les propos nous ont été rapportés par un médiateur ayant eu à intervenir dans cette affaire. Laquelle a finalement connu une issue heureuse puisque le Chinois et son camionneur ont été relâchés par le Mfdc.
Rappelons-le, les derniers agissements de Salif Sadio remontent à Thionck Essyl et Koudiounghor où il avait envoyé des émissaires pour des campagnes d’information auprès des villageois. en effet, le chef « combattant » du Mfdc appelait les populations de Casamance ainsi que les sympathisants du Mfdc à le soutenir dans sa lutte pour…l’indépendance de cette région naturelle. et pour tenter de convaincre les populations à leur cause, Salif Sadio et ses lieutenants revisitaient ce qu’ils appellent la « vraie » histoire de la Casamance. ainsi, ils avaient retracé les pas des premiers habitants jusqu’à la l’invasion coloniale par les portugais, les anglais et enfin les français. ils avaient également évoqué les traités signés avec les différents colonisateurs qui se sont succédé en Casamance etc. aujourd’hui, Salif Sadio et ses éléments s’engagent dans la lutte contre l’exploitation des ressources naturelles de la Casamance qui est pourtant une région naturelle du Sénégal comme Fatick, Thiès, Saint-Louis, Tamba etc.. Dommage que l’état du Sénégal semble laisser les éléments du Mfdc se substituer aux agents d’etat des eaux et forêts.
LE CENTRE DE DOCUMENTATION DE L’OMVS ACCUEILLE CHAQUE ANNEE DES MILLIERS DE VISITEURS
Créé en 1971 à Saint-Louis, le centre de documentation et des archives de l’Omvs, fut réhabilité et modernisé en 2012, a rappelé, récemment, le Directeur de ce centre, Babacar Diongue.
Mbagnick Kharachi Diagne Correspondant permanent à st-Louis |
Publication 20/06/2019
Créé en 1971 à Saint-Louis, le centre de documentation et des archives de l’Omvs, fut réhabilité et modernisé en 2012, a rappelé, récemment, le Directeur de ce centre, Babacar Diongue. Il s’exprimait à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des archives.
En présence du chef du service régional de la documentation et des archives de la Gouvernance de Saint-Louis, Mouhamed Kâne, de la responsable des archives et de la documentation du centre de recherches agricoles de l’Isra de Saint-Louis, Mme Fota Dièye, de nombreux élèves de la capitale du nord et des étudiants de l’Ugb, M. Diongue a précisé que les premiers documents datent de 1851. le fonds documentaire porte essentiellement sur la gestion de l’eau et les conditions physiques et socio-économiques du bassin du fleuve Sénégal. a en croire Babacar Diongue, le centre de documentation de l’Omvs, aménagé à Santhiaba, à quelques encablures du stade de basket « Joseph Gaye » de la capitale du Nord, offre plus de 14.000 documents divers (ouvrages, rapports d’études, compte-rendu, articles, discours, conférences, etc), plus de 4000 fichiers numériques directement téléchargeables à partir du portail, plus de 337 mètres linéaires d’archives, plus de 8000 documents microfilmés, des centaines de cartes ou de plans des ouvrages communs de l’omvs (bâtiments, barrages, digues, routes, aménagements hydro agricoles structurants), des documents iconographiques (photos et films). il a aussi précisé que ce centre accueille régulièrement des milliers de visiteurs dans son bâtiment, plus de 15.000 visiteurs virtuels sur son portail, dispose de plus de 500 documents téléchargés à partir de son portail, de plus de 600 documents consultés sur place. il a également à son actif, au moins une activité organisée (journée des archives, journée de sensibilisation, portes ouvertes), etc. Ce centre est riche de plateformes d’information accessibles sur le web.
S’adressant à la presse, en marge de cette célébration, M. Diongue s’est réjoui de cette manifestation qui est «destinée à tous les publics et qui cible essentiellement le public scolaire» (élèves de 3ème secondaire). en effet, cette Journée a été un prétexte pour «présenter deux nouveaux produits d’informations élaborés et mis en œuvre cette année par l’Omvs». Ces nouveaux produits de l’Omvs consistent en un film intitulé «le fleuve Sénégal, un bien commun à préserver» et une nouvelle plateforme en ligne dédiée aux «Collections digitales de l’Omvs», sans compter une exposition déjà présentée lors de l’anniversaire de l’Omvs célébré le 11 mars dernier à Dakar. Selon M. Diongue, la commémoration de cette journée vise à entretenir les jeunes des missions, programmes et réalisations de l’Omvs, mais aussi de les pousser à faire usage de ces nouveaux supports (dessin animé, fichiers numériques et produits multimédia). Babacar Diongue a bien apprécié la promptitude des élèves de 3e es Cem (collèges d’enseignement moyen général) de Bango, de Ngallèle, des professionnels de la documentation et des archives, en poste dans la région Nord, à participer à la célébration de cette Journée.
Un film sur la création de l’Omvs
le public a suivi attentivement ce film d’animation de 8 minutes intitulé « le fleuve Sénégal, un bien commun à partager », qui raconte l’histoire d’un cours d’eau qui traverse quatre pays : la Guinée (Conakry), le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. vers les années 70, il a subi des aléas climatiques défavorables (pluviométrie irrégulière) qui ont entraîné divers problèmes, relatifs notamment à une sécheresse sévère et une salinisation des terres qui ont affecté l’agriculture, à la navigation devenue impossible à cause du déficit hydrique, à la dégradation de l’environnement, avec comme lot de conséquences, la disparition du couvert végétal, la déforestation, la mort du cheptel. D’après le vieillard qui raconte l’histoire, les états partageant le cours d’eau, ont décidé de contre ces phénomènes, en mobilisant toutes les énergies pour créer d’un commun accord, dès 1972, l’Omvs, en vue de mettre en place des programmes communs de développement. ainsi, ce film retrace la conception et la mise en œuvre de ces programmes qui ont permis une meilleure maîtrise de l’eau et la satisfaction de nombreux usages relatifs à l’agriculture irriguée, à l’énergie hydro-électrique, l’approvisionnement en eau potable, à la navigation, etc.
Par Mamadou Moustapha FALL,
HARO SUR LE DUO MALÉFIQUE
Ce qu’il faut d’abord comprendre c’est que la journaliste de BBC a sciemment choisi de nuire en interrogeant seulement les adversaires du régime en place, ignorant royalement Monsieur Aliou Sall qu’elle accuse à tort
Crions haro sur le duo maléfique BBC – opposition radicale ! Avec la polémique suscitée ces derniers temps par l’article de la BBC sur les hydrocarbures, deux constats se dégagent : 1. le caractère très léger et tendancieux du reportage nous révèle la sournoiserie des forces maléfiques qui ont déstabilisé tant de pays africains, semant le chaos et apportant un lot de malheurs ; 2. le peuple sénégalais montre son degré de responsabilité vis-à-vis de l’opposition qui veut semer le doute dans les têtes.
Face à ces desseins dangereux de forces tapies hors de nos frontières aidées par des ennemis de la république qui ne souhaitent que le désordre dans le pays, le peuple sénégalais doit redoubler de vigilance et de discernement. Ce qu’il faut d’abord comprendre c’est que la journaliste de BBC a sciemment choisi de nuire en interrogeant seulement les adversaires du régime en place, ignorant royalement Monsieur Aliou Sall qu’elle accuse à tort et oubliant aussi dans ses enquêtes de recueillir les versions de BP, de Kosmos Energy et de l’Itie.
En plus aucune preuve de ces accusations n’est à ce jour révélée. Quand dans un article, on cherche à sélectionner les personnes à interroger sur la base d’une orientation prédéfinie pour semer la zizanie, on est obligé de masquer toute idée contradictoire et de passer totalement à côté. Plus grave, la journaliste de la BBC a insulté la conscience des Sénégalais en les dépeignant comme des misérables qui pourraient sortir de la dèche avec les milliards - imaginaires - donnés à Franck Timis. Me revient en mémoire un proverbe sénégalais qui dit que « les mauvaises langues se noient toujours dans leurs crachats. »
Des affirmations fallacieuses et ridicules qui ne sont corroborés par aucune preuve. D’ailleurs, à ce jour, le Sénégal n’a pas encore vendu un seul litre d’un pétrole qui est encore sous la terre. Le but de la BBC, dans ce cas précis, ce n’est pas d’informer mais c’est plutôt de monter le peuple contre les gouvernants et de créer une lourde atmosphère de suspicion et d’inimitié. Ne pouvant pas s’attaquer au Gouvernement ou plus largement au régime directement, cette entreprise de presse maléfique, pistonnée par des fossoyeurs à l’affût, a voulu dérouler son plan indirectement, en passant par M. Aliou Sall, le frère du Président de la république. Malheureusement, une partie de notre presse nationale, qui ne fait jamais l’effort d’aller faire des investigations, a tout simplement servi honteusement de relais à cette BBC, amplifiant des affirmations graves et dangereuses pour notre cohésion nationale. Et, d’un autre côté, n’ayant rien à apporter à leur pays de positif, certains opposants, en panne d’idées, sautent sur l’occasion pour envenimer les choses. Mal leur en a pris car, au lieu de réussir à jeter le discrédit sur M. Aliou Sall, ils ont reçu… encore un camouflet des populations qui les laissent piailler à longueur de journée dans le vide comme des oiseaux granivores à la recherche de champs hypothétiques à dévaster.
Dans ce groupe d’ennemis de la république, on trouve, last but not least, un ancien Premier ministre aigri et incapable, un ancien ministre de l’énergie qui ne réalise pas encore que le cadeau de l’indiscipline c’est le mépris de tous, un politicien professionnel grand looser éternel qui risque de mourir looser et de battre un triste record de défaites digne de celui du lutteur « Guerrier » dans l’arène. a ces gens animés de la folie du déclin, nous disons tout simplement que qui s’y frotte s’y pique. Comme on dit, ce ne sont pas des coassements de corbeaux égarés qui peuvent perturber la quiétude d’un lion. Ces conspirateurs ne réussiront pas leur sale besogne car le peuple sénégalais est mature, averti et patient pour distinguer le menteur du véridique. « Un seul mensonge fait plus de bruit que cent vérités », disait Georges Bernanos dans Chemin de la Croix-des-Âmes. Mais, la folle tentative de manipulation de l’opinion sera tout simplement comme un coup d’épée dans l’océan. Au Gouvernement d’être ferme et continuer son combat pour l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens. Au peuple sénégalais de ne pas accepter d’être diverti par ces abonnés au « banc jaaxle», oisifs, revanchards et foncièrement antirépublicains. Elle ne passera pas, cette tentative de déstabilisation orchestrée par des lobbies extérieurs qui veulent humer l’odeur de notre pétrole et s’appuyer, dans ce sinistre dessein, sur des affamés de pouvoirs qui préfèrent hypothéquer les chances d’émergence d’un pays qui leur a tout donné. le peuple sénégalais, conscient, ne se laissera pas duper par ces gens mus par des intérêts bassement égoïstes. un fait est évident : le Sénégal se construira avec les hommes dignes et soucieux de l’avenir du peuple.
Hélas, la dignité est une force qui n’est pas donnée à tout le monde.
Mamadou Moustapha Fall est Coordonnateur de la CRiC
GREENPEACE TIRE LA SONNETTE D’ALARME
La sardinelle ronde et l’ethmalose d'Afrique, très prisées dans l’industrie de la farine et de l’huile de poisson, sont menacées de disparaitre de nos plats.
Les ressources halieutiques des pays de l’Afrique de l’Ouest nourrissent l’élevage occidental et asiatique au détriment de la population locale. Ainsi, la sardinelle ronde et l’ethmalose d'Afrique, très prisées dans l’industrie de la farine et de l’huile de poisson, sont menacées de disparaitre de nos plats.
L’ industrie de la farine de poisson est devenue une véritable menace pour les réserves halieutiques de l’Afrique de l’Ouest, notamment pour le Sénégal, la Mauritanie et la Gambie. C’est ce qui sort d’un rapport de l’Ong Greenpeace intitulé “Poisson détourné’’, publié ce mercredi 19juin. Selon ce document, l’industrie de la farine et de l'huile de poisson menace sérieusement les réserves halieutiques de la région. En effet, il démontre que les trois espèces de poisson utilisées pour la fabrication d’huile et de farine, à savoir la sardinelle ronde et plate, et l’ethmalose d'Afrique, indispensables à la sécurité alimentaire de ces pays, sont déjà surexploitées. “Des centaines de milliers de tonnes de poisson sont transformées en farine ou en huile pour l’exportation, au détriment d’environ 40 millions d’Africaines et d’Africains. Les gouvernements des pays d’Afrique de l’Ouest doivent protéger les stocks halieutiques de la région. Leur priorité doit être de défendre le droit à la sécurité alimentaire de leurs citoyens, en réduisant rapidement les volumes de poissons destinés à la production d’huile et de farine”, déclare Ibrahima Cissé, responsable de la campagne “Océans’’ de Greenpeace Afrique.
La farine et l’huile de poisson sont exportées principalement dans des pays d’Asie et de l’Union européenne pour servir dans l’élevage des porcs ou des bovins. Au Sénégal, environ 80 % des débarquements de poisson vers l’étranger proviennent du secteur artisanal, tandis que la Gambie est à 50 %. Ce détournement des captures de la consommation humaine vers la production de farine et d’huile de poisson pour l’exportation est devenu une vraie menace aux moyens de subsistance des populations locales et pèse lourdement sur le panier de la ménagère. Et parmi les pays victimes par cette industrie, la Mauritanie reste la plus vulnérable. En effet, selon le rapport de Green peace, les exportations mauritaniennes ont doublé entre 2014 et 2018, faisant de ce pays le principal exportateur de farine et d’huile de poisson de la région ouest-africaine. En 2017, on estime que près de 550 000 tonnes de poissons pélagiques ont été pêchées pour approvisionner les usines de transformation mauritaniennes. Et la majeure partie de sa production en 2018 est exportée vers la Chine, l’Union européenne (Ue), la Turquie et le Vietnam. Tandis que le Sénégal exporte vers d’autres pays africains et l’Ue. La Tunisie et l’Ue reçoivent une grande partie de la production gambienne, qui est nettement moins importante. Par ailleurs, Greenpeace a recensé 50 usines de transformation de farine et d’huile de poisson dont 40 étaient en activité, en mars 2019.
Surpêche et incurie gouvernementale
“Des décennies de surpêche et d’incurie gouvernementale ont entraîné la dégradation des réserves halieutiques régionales. Aujourd’hui, avec le développement de l’industrie de la farine et de l’huile de poisson, le problème atteint un seuil critique : le poisson est détourné de l’assiette des populations au profit de fermes piscicoles, porcines ou avicoles dans des marchés lointains. Les produits de la pêche qui, autrefois, bénéficiaient aux pêcheurs artisans et aux femmes transformatrices, permettaient de nourrir les familles les plus démunies. Ils sont désormais exportés pour alimenter des exploitations d’animaux d’élevage. Cela n’a pas de sens”, regrette Ibrahima Cissé.
En outre, l’Ong canadienne demande aux gouvernements des pays de l’Afrique de l’Ouest et aux entreprises de faire face à leurs responsabilités, en protégeant les précieuses réserves halieutiques de la région et d’accorder la priorité au respect des droits fondamentaux, à la sécurité alimentaire et à une vie décente pour les pêcheurs artisanaux et les femmes transformatrices. “L’assiette des Africaines et des Africains doit passer avant les intérêts des élevages industriels”, estime le responsable de la campagne “Océans’’ de Green peace Afrique.
« CETTE SOMME A ÉTÉ VIRÉE... »
El Hadj Hamidou Kassé confirme le paiement le paiement des 146 millions FCFA (250.000 $) à Agritrans.
Le ministre-conseiller en charge de la communication, El Hadj Hamidou Kassé, s’est exprimé dans une vidéo postée hier par le service numérique de Tv5, en début d’après-midi. S'il a maintenu la ligne de défense du gouvernement sur les accusations de corruption présumée dans la signature de contrats pétrolier et gazier, il a par contre confirmé le paiement le paiement des 146 millions FCFA (250.000 $) à Agritrans.
El Hadj Hamidou Kassé était l’invité du Journal international de Tv5. Une interview de 10 minutes postée par la chaîne YouTube de TV5Monde Info qu”’EnQuête” a pu consulter en ligne. Le ministre conseiller a été interpellé sur les sommes perçues par le frère du président de la République via Agritrans ainsi que son salaire. Le moins qu'on puisse dire c'est que les deux versions ne convergent point. “Je n'ai jamais reçu directement ou indirectement un quelconque paiement de Timis Corp., à travers AgriTrans”, avait lancé Aliou Sall en conférence de presse. C'était d'ailleurs le 6e et dernier point d'une série de démentis que M. Sall avait apporté au documentaire de la Bbc, au lendemain de la diffusion de l'élément. Sur le plateau de TV5, El Hadji Kassé a quant à lui a confirmé ce paiement. “Je crois qu’il y a de l’amalgame. D’après les informations que j’ai, cette somme a été virée dans une société AgiTrans (sic) de M. Sall, pour le paiement d’une mission de consultation dans le secteur agricole. Donc, ça c’est de l’amalgame. Ça n’a strictement rien à voir”, a-t-il répondu à la question de la journaliste de savoir si cet argent ne devait pas être versé au Trésor public sénégalais. “Alors ça, c’est votre explication ?”, a-t-elle relancé. “Non, ce n’est pas une explication, c’est de l’information ! C’est de l’information. Comme je disais, c’est d’ailleurs une question tout à fait de l’ordre du privé. M. Sall s’est défendu et on doit prendre en compte les arguments qu’il a développés. Il a montré que c’est une somme virée dans ce compte, suite à une mission de consultation et qui n’a rien à voir avec des taxes ou des impôts”, a renchéri le chargé de communication. Quant au salaire de 25 000 dollars mensuels que percevait Aliou Sall chez Timis Corp., M. Kassé ne s’est pas avancé et a invoqué “un contrat entre son employeur et son employé”. Il a également demandé qu’on laisse le temps à la justice de dérouler pour éclaircir le fait que M. Sall qui, en 2012, était un haut fonctionnaire de l’Etat (conseiller technique ambassade Sénégal en Chine), ait créé une entreprise privée. Ce qui est interdit par la loi. “Il faut prendre acte de la décision du président de la République de laisser libre cours à la justice (...) Dans cette perspective-là, toutes les personnes concernées par cette affaire, de près ou de loin, directement ou indirectement, répondront devant la justice, apporteront des témoignages et ensuite...”
“Ce fameux rapport de l'Ige, le président ne l'a jamais reçu”
Auparavant, M. Kassé a précisé que les chiffres avancés dans l’enquête de l’émission “Panorama” de la Bbc n’étaient jusque-là pas confirmés. “D’abord, je dois souligner que les seuls chiffres dûment établis sont les 250 millions découlant de la transaction entre Timis et Bp”, a-t-il déclaré d’emblée, pour reprendre la présentatrice qui, dans sa présentation liminaire, a parlé des 9 à 12 milliards que Bp va donner à Frank Timis sur les 40 ans de concession. “Deuxième chiffre dûment établi, c’est la part du Sénégal dans le brut, dans la phase d’exploitation, entre 40 et 56 %. Tous les autres chiffres relèvent, jusqu’ici, de spéculations. D’autant plus que ni Bp ni Timis n’ont confirmé les chiffres astronomiques de 9 à 12 milliards de dollars”, s’est-il défendu. En ce qui concerne le rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige) que le président a commandité à son arrivée au pouvoir en 2012, M. Kassé a été plus péremptoire qu’il ne l’a été jusque-là. Il a clairement nié la réception d’un tel document par le président Macky Sall. “D’abord, ce fameux rapport de l’Ige, le président de la République ne l’a jamais reçu. Aujourd’hui encore, au moment où je vous parle”. “Comment est-ce possible ?”, relance la présentatrice. “C’est ce que je suis en train d’expliquer. Comment ça se passe, comment ça s’est passé ? L’enquête va nous le dire de façon précise. Nous avons découvert ce rapport de l’Ige dans les réseaux sociaux. Comment il a fuité ? Ça, c’est une question sur laquelle nous aurons des informations précises avec l’enquête. Ensuite, les rapports sont une source d’informations, entre autres sources d’informations. Même si, par ailleurs, l’Ige est une institution très prestigieuse en matière de contrôle des finances publiques dans notre pays. Mais le président peut avoir d’autres sources d’infos qui lui permettent de prendre des décisions”, a-t-il avancé. En tout cas, tout laisse croire que le pays ne va pas revenir sur ce qui a déjà été signé. En effet, le chargé de la communication du palais a fait savoir que des précédents en matière de rupture de contrats ont eu des conséquences négatives pour le Sénégal. “Je rappelle qu’en matière de contrats, le Sénégal a été victime de résiliations qui lui ont coûté excessivement cher, avec deux compagnies que je ne nommerais pas pour leur faire de la publicité. Et donc nous sommes partis, le président est parti de ces expériences désastreuses pour ne pas se précipiter dans la résiliation d’un contrat qui nous aurait coûté excessivement cher”.
Démission Aliou Sall : “C’est à lui de décider de ce qu’il devrait faire.
Après la vague de contestations provoquée par le documentaire et impliquant le frère du président de la République dans cette affaire de corruption présumée, la démission de M. Sall a été exigée par une partie de l’opinion. El Hadj Kassé “pense qu’on est en train d’instruire un débat très, très vicieux. Il n’est jamais dit, dans une constitution au monde, qu’un proche du président de la République, que ce soit au Sénégal, en France ou ailleurs, ne peut pas occuper de fonctions publiques”. Le ministre-conseiller estime que, même pour des raisons pratiques, c’est une décision qui est du ressort exclusif du principal intéressé. “M. Sall est un responsable politique. C’est à lui de décider de ce qu’il devrait faire. Encore une fois, je ne peux pas intervenir sur des questions d’ordre privé, dans ce débat. Toujours est-il que, chez nous, il y a eu des proches des présidents de la République dans le gouvernement. Sous Abdou Diouf, il y avait Magatte Diouf...”. La présentatrice de relancer sur les postes de responsabilité occupés par la famille présidentielle. D’après M. Kassé, cela ne trahit pas le principe de bonne gouvernance sur lequel s’est inscrit Macky Sall. “L’essentiel, c’est que, depuis 2012, nous œuvrons à ce que la famille ne s’implique pas directement dans les processus de prise de décision. Ce qui s’est passé avant l’avènement du président Macky Sall au pouvoir, c’est vrai que c’est un traumatisme que les Sénégalais ont vécu et donc nous avons mis des garde-fous”.
Interdiction marche
Vendredi dernier, la plateforme Aar Li Nu Bokk s’est vue interdire un rassemblement pacifique à la place de la Nation, pour risque de troubles à l’ordre public. M. Kassé est d’avis que le Sénégal est une “vieille démocratie” et que cette interdiction répondait plus à des exigences sécuritaires qu’à un désir de restreindre les libertés. “C’est banal justement, car nous sommes une très vieille démocratie. Mais, elle doit être forcément encadrée, car le chaos remet en cause les libertés. Si des manifestants proclament ouvertement des troubles à l’ordre public (...) Lorsqu’il y a risque de troubles à l’ordre public, c’est du devoir de l’autorité de prendre les devants pour que le chaos ne n’installe pas. Sinon, la liberté d’expression n’a jamais été aussi intense chez nous”, a-t-il défendu.