Au moins 55 personnes sont mortes dans l'explosion d'un camion-citerne à quelques centaines de mètres de l'aéroport international de Niamey, a confirmé à Jeune Afrique le ministre de l'Intérieur nigérien, Mohamed Bazoum.
Le bilan est lourd après l’explosion d’un camion-citerne à Niamey, survenu dans la nuit de dimanche à lundi. Cinquante-cinq personnes ont été tuées par l’explosion de ce véhicule transportant de l’essence, à quelques centaines de mètres de l’aéroport international de Niamey.
Joint par Jeune Afrique, le ministre de l’Intérieur Mohamed Bazouma confirmé ce bilan provisoire, faisant également état de « 37 personnes brûlées évacuées vers les centres médicaux » et de « 5 véhicules et 25 motos calcinés » durant l’explosion. Le ministre de l’Intérieur s’est rendu sur place ce lundi matin.
Selon des témoins interrogés par un journaliste de l’AFP, le camion s’est renversé sur les voies de chemin de fer à la sortie de la ville. Des badauds tentaient de récupérer l’essence qui fuyait lorsque l’explosion s’est produite.
OUAKAM S’OFFRE LA COUPE ST-MICHEL
L’équipe de Ouakam n’a pas faibli une fois encore face à l’As Douanes, l’une des meilleures équipes de la saison.
Trois ans après avoir remporté la Coupe Saint-Michel, l’Us Ouakam a réédité l’exploit, ce samedi à Marius Ndiaye,face à l’As Douanes (51-59), détentrice du trophée et championne en titre. Plus engagés, les Ouakamois se sont imposés au mental face à une formation des Gabelous moins mordante.
L’équipe de Ouakam n’a pas faibli une fois encore face à l’As Douanes, l’une des meilleures équipes de la saison. Parmi les deux seules équipes avec l’Asfa, à avoir battu l’équipe championne en titre au cours de la saison, les Ouakamois ont réédité l’exploit, samedi lors de la finale de la Coupe Saint Michel, au stadium Marius Ndiaye. Auteurs d’un match parfait, malgré une mauvaise entame, les partenaires du pivot, Pape Moussa (13 pts), ont fait chuterla belle formation de l’As Douanes. C’est d’ailleurs dans le secteur intérieur (13/36 contre19/34) que les Ouakamois ont fait la différence. Malgré les 18 points du pivot Abdoul Ba, meilleur scoreur du match, les Gabelous n’ont pas su dérouler. La formation des Douanes n’aura existé que lors du premier quatre-temps (12-4).«On n’arrive pas à garder ce niveau de détermination et de concentration pendant 20 à 40minutes. Les 10 premières minutes, on a fait un excellent boulot, mais Ouakam nous a posé des problèmes que nous n’avons jamais su régler durant ces 30 minutes», regrette l’entraîneur de la Douanes, Mamadou Guèye «Pabi».
Le mental, l’une des clés du match
En effet, le reste de la partie aura été entièrement dominé parles Ouakamois, plus déterminés et engagés, et qui sauront trouver la bonne mesure pour revenir au score. Avec un seul point de retard à la pause (20-21), les Ouakamois continueront de dérouler pour prendre l’avantage dans le troisième quatre-temps(39-32) pour ne jamais lâcher. Malgré la réaction des Gabe -lous qui reviendront à trois points dans le dernier quatre-temps, l’Us Ouakam par viendra à contenir les assauts pour finalement s’imposer au mental (59-51).«L’aspect mental a fait la différence. On a battu l’As Douanes de 17 points en championnat, après avoir perdu le match aller. Cette équipe nous a battus à 7 reprises, l’année dernière.Les garçons étaient déterminé sà remporter ce match», souligne Chérif Aïdara, coach adjoint de Ouakam, qui n’a pas manqué de louer la qualité de l’adversaire.«Quand on rencontre une équipe comme l’As Douanes, on est obligé d’élever notre niveau de jeu», dira-t-il.
Comme en 2016, l’Uso remporte la Coupe Saint Michel et vise désormais le titre de champion et celui de la Coupe nationale. «Depuis le début de la saison, l’objectif est clair. On veut le championnat et la Coupe du Sénégal. On va continuer à travailler pour atteindre ces deux objectifs», promet le technicien de l’Uso dont l’équipe n’a jamais disputé les demi-finales des Play-offs, après six années en Première division.
Quant aux Gabelous, ils ont à cœur de terminer la saison sur une belle note. «J’espère que cette défaite nous apprendra à rester humbles. L’objectif est très clair, c’est le championnat. Notre équipe parait forte, mais elle l’est moins par rapport à celle de l’année dernière. On a perdu beaucoup de joueurs qu’on a jamais su remplacer», déplore le coach de l’As Douanes.
BETHIO ÉCOPE DE 10 ANS DE TRAVAUX FORCÉS
Le guide religieux des Thiantacounes, a été condamné ce lundi par la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Mbour pour « complicité de meurtre et non dénonciation de meurtre » dans l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam
Cheikh Béthio Thioune, 80 ans, a été jugé par contumace parce qu’étant en séjour médical en France d’après les éléments fournis par ses avocats. Quinze de ses disciples impliqués dans la mort d’Ababacar Diagne et de Bara Sow ont été condamnés à des peines de prison allant de 15 ans à six mois.
La Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Mbour a par ailleurs ordonné le paiement de 100 millions F CFA à chacune des victimes en guise de dommages et intérêts.
Le procès du double meurtre à Médinatoul Salam a été ouvert le 23 avril dernier, soit sept ans après le meurtre d’Ababacar Diagne et de Bara Sow commis le 22 avril 2012. Ces disciples de Cheikh Béthio Thioune s’étaient rendus dans son domaine de Médinatoul Salam afin de lui renouveler leur allégeance. Mais comme ils étaient des persona non grata à cause d’un différend avec le guide religieux, ils y ont subi un traitement fatal.
En octobre 2012, quand Cheikh Béthio Thioune a été incarcéré, ses disciples avaient causé de nombreux dégâts dans les rues de Dakar en signe de protestation. Par la suite, le guide des Thiantacounes a bénéficié d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire après dix mois de détention.
UN PATRIMOINE EN PERIL
Selon le directeur de la Cinématographie, Hughes Diaz, sur les 6 000 bobines de ces «Actualités sénégalaises» filmées entre 1960, 70 et dans les années 80, seules 600 bobines ont pu être sauvées.
Sur 6 000 bobines renfermant des archives des «Actualités sénégalaises», seules 600 ont pu être sauvées. Et encore, elles sont dans des conditions de conservation qui les mettent en péril. Pour le monde du cinéma, cette situation s’ajoute à celle des archives de l’Afrique occidentale française (Aof) encore aux mains de l’Institut national de l’audiovisuel de France (Ina). Devant le ministre de la Culture et de la communication Abdoulaye Diop, les acteurs du cinéma sénégalais ont invité l’Etat à agir.
Selon le directeur de la Cinématographie, Hughes Diaz, sur les 6 000 bobines de ces «Actualités sénégalaises» filmées entre 1960, 70 et dans les années 80, seules 600 bobines ont pu être sauvées. Mais la question est loin d’être réglée puisque ce patrimoine est toujours en péril. Ces bobines de 16 et 35 mm contiennent des images des activités politiques et socio-économiques du Sénégal dans ces années post indépendance. Avant les indépendances, durant la période coloniale également, le Sénégal a généré d’importantes archives sur les activités politiques dans la zone de l’Aof. Ces archives sont monnayées aujourd’hui à prix d’or par l’Ina. Une situation qui hérisse le monde du cinéma sénégalais. Ces acteurs n’ont pas manqué de le faire savoir ce vendredi au nouveau ministre de la Culture et de la communication Abdoulaye Diop qui a démarré ses visites de prise de contact par la Direction de la cinématographie (Dci). «Notre patrimoine dors en France. Il faut une décision de l’Etat pour que la France restitue cette mémoire», alerte le Pr Maguèye Kassé, enseignant et critique. Pour le journaliste et critique de cinéma Baba Diop, ces archives sont constituées de toute la mémoire des pays de l’ex Aof.
«Une minute d’archives peut coûter plus de 300 mille francs Cfa et ces actualités rapportent beaucoup d’argent à la France». Des pistes de coopération existent, souligne Baba Diop qui cite la Cinémathèque de Bologne qui a déjà réalisé de gros efforts de restauration d’œuvres cinématographiques africaines. Il cite également le réalisateur américain Martin Scorsese, très engagé dans ce combat. Pour le directeur de la Cinématographie Hughes Diaz, cette question de la préservation et de la valorisation du patrimoine audiovisuel sénégalais est au cœur des préoccupations de son département.
Abdoulaye Diop à l’écoute
Devant ces acteurs, le ministre de la Culture et de la communication a adopté une posture d’écoute. Ainsi, Abdoulaye Diop a choisi d’écouter les pistes de solutions offertes par les acteurs du cinéma. «Je suis venu écouter et voir comment le cinéma peut aller de l’avant», a-t-il souligné. A cela, le réalisateur Alain Gomis recommande plus de pragmatisme. «Le Sénégal perd beaucoup de temps.» Il souligne ainsi la nécessité de travailler à structurer le secteur. «Le Sénégal est en position de faire ce grand pas qu’on attend»,souligne le double Etalon d’or du Fespaco. A ces questions, Baba Diop ajoute celle de la formation avec la fermeture du Master de réalisation documentaire de l’Université de Saint-Louis. Pour sa part, Maguette Diop de Cinéastes sénégalais associés (Cineceas) rajoute aux doléances la création d’un Centre national du cinéma(Cnc).
Il recommande également une réflexion autour des moyens à mettre en œuvre pour financer le cinéma sénégalais dans la mesure où les télévisions ne participent pas aux financements des productions. La Dci, dans ses actions stratégiques, envisage la création d’une Cité du cinéma au Lac Rose, informe le directeur Diaz. De même, une caravane nationale du cinéma est en projet, en alternance avec les Rencontres cinématographiques de Dakar (Recidak). Au terme de sa visite, Abdoulaye Diop a donné rendez-vous au monde de la culture pour des réflexions plus poussées.
LES MAUX DE L'ÉDUCATION
La qualité de l’éducation au Sénégal ne s’améliore pas parce qu’on ne «s’attaque pas aux causes», selon l'ancien ministre Mamadou Ndoye
Le recrutement des volontaires et des vacataires dans le système éducatif n’est pas la seule cause de la détérioration de la qualité des enseignements tant décriée. Selon Mamadou Ndoye qui était l’invité du «Grand jury» ce dimanche, il y a d’autres causes comme la langue, les conditions socioéconomiques, pédagogiques auxquelles on ne s’attaque pas.
La qualité de l’éducation au Sénégal ne s’améliore pas parce qu’on ne «s’attaque pas aux causes». C’est ce qu’a fait savoir hier Mamadou Ndoye, ancien ministre de l’Alphabétisation qui était l’invité du «Grand jury» sur la Rfm. D’après M. Ndoye, il y a plusieurs facteurs comme la question de la langue d’apprentissage, les conditions socio-économiques, celles pédagogiques et les qualités personnelles. Seulement d’après l’ancien ministre sous le régime du
Président Diouf, on ne s’attaque pas aux causes liées par exemple à la langue. «Dans tous les pays africains, les expériences ont montré très clairement qu’on a de meilleurs résultats scolaires lorsqu’on commence avec la langue que l’on parle. On ne le fait pas. C’est un premier handicap», a-t-il fait savoir. Pour -suivant son propos, M. Ndoye souligne que le deuxième handicap peut se voir dans la comparaison entre les résultats des écoles privées et celles publiques. Et M. Ndoye d’expliquer : «Vous prenez une école privée, vous prenez une école publique, et vous verrez que l’école privée fait mieux que l’école publique. Regardez le niveau de formation des enseignants dans les deuxécoles, vous verrez que le niveau de formation dans le public est plus élevé que dans le privé. Pourquoi dans le privé on fait de meilleurs résultats ? C’est le climat de l’établissement.» Analysant cette situation, Mamadou Ndoye trouve que «du point de vue du gouvernement qui a la responsabilité de l’éducation des enfants du pays, ce clivage est inacceptable».
Pour lui, il «conduit à des inégalités sociales». «C’est un renforcement des inégalités sociales existantes, ceux qui ont les moyens de payer une école de qualité vont se la payer. Ceux qui n’ont pas les moyens, ce sont les pauvres, leurs enfants auront une mauvaise éducation», a-t-il déploré. Se prononçant sur la voie à suivre pour rectifier ces déséquilibres, M. Ndoye estime que l’application des propositions issues des Assises de l’éducation et de la formation permettrait d’aller de l’avant. A ce sujet, il soutient que «le problème de fond que nous avons au Sénégal, c’est que nous concevons bien des réformes, mais nous ne les appliquons pas bien». Ce qui lui fait dire que «la question de l’application reste la problématique principale».
«Une maladresse»
Interpellé sur la polémique sur l’interdiction du voile à l’Institution Jeanne d’Arc, l’ancien ministre de l’Alphabétisation soutient que «c’est une maladresse». Répondant sur la question du voile imposé aux filles dans les écoles franco-arabes, il estime qu’on ne doit «pas imposer non plus». «Comme on ne doit pas interdire, on ne doit pas imposer. Les deux doivent être traités de la même manière», a-t-il déclaré.
LA GESTION DU MAIRE ALIOU SALL DÉCRIÉE
Insécurité, obscurité, banditisme, bradage du littoral, manque d’infrastructures éducatives, sanitaires, culturelles et sportives : voilà autant de maux que rencontre la ville de Guédiawaye
Le comité d’initiative des forces vives de la ville de Guédiawaye a organisé samedi les Assises sur le développement de la ville. Cette rencontre, qui a réuni tous les acteurs de la localité, avait pour objectif de réfléchir sur le devenir de Guédiawaye qui rencontre d’énormes obstacles pour son développement.
Insécurité, obscurité, banditisme, bradage du littoral, manque d’infrastructures éducatives, sanitaires, culturelles et sportives : voilà autant de maux que rencontre la ville de Guédiawaye. C’est pour remédier à ces problèmes que le comité d’initiative des forces de Guédiawaye a organisé samedi les Assises sur le développement local de Guédiawaye.
Il est composé pour le moment de plus d’une vingtaine de partis politiques, mouvement citoyens et personnalités indépendantes, connus et reconnus pour leur engagement au service des populations. Le président de la commission scientifique chargé de l’organisation des Assises, Mamadou Dieng, estime que cette activité est extrêmement importante pour la ville de Guédiawaye. « Comme vous l’avez vu aujourd’hui, nous avons rassemblé tous les acteurs et les forces vives de la ville de Guédiawaye pour réfléchir sur le devenir de notre localité.
C’est important puisque les gens le font dans une dynamique de mieux préparer les élections locales », affirme-t-il. Poursuivant son propos, il indique qu’aujourd’hui, « nous avons rompu avec cette tradition de vouloir diriger les collectivités locales sans pour autant connaitre leurs problèmes ; ensuite pour pouvoir en sortir les solutions essentielles, dans une dynamique participative ».
« Rien ne pourrait se faire désormais sans l’implication de tous les segments de la société de Guédiawaye. C’est ce qui nous a valu de regrouper une plateforme composée de plus d’une vingtaine de partis politiques, de mouvements citoyens, de personnes ressources et d’acteurs qui sont engagés pour le développement de la ville de Guédiawaye », soutient-il.
A en croire le président de la commission scientifique, c’est l’esprit qui a conduit à vouloir organiser ces Assises. Selon lui, au finish, ils vont sortir des conclusions très pertinentes qui pourront aider Guédiawaye à aller de l’avant et avoir un meilleur avenir. « Il est évident que si l’on décide de se mettre ensemble, c’est parce que l’on n’est pas satisfait de la gestion de l’équipe municipale ; cela est très évident.
Cela saute à l’œil nu ; promenez-vous la nuit dans les rues de Guédiawaye, nous baignons dans une obscurité totale. Regardez le problème du littoral de Guédiawaye, ce qui se passe là-bas est déplorable. Les gens sont en train de saccager ce littoral, et l’on se dit même que si ces gens-là habitaient Guédiawaye, ils n’allaient pas faire cela », regrette-t-il.
Cependant Mamadou Dieng soutient que tous les secteurs de la ville rencontrent des problèmes. Et cela de la santé à l’éducation, en passant par la jeunesse, la culture, le sport. « Si nous nous mettons à lister les maux de Guédiawaye, on pourrait y passer la journée sans en finir.
Voilà, entre autres, les raisons qui nous motivent à nous donner la main et à nous dire que demain, nous voulons foncièrement que l’orientation change par rapport à la manière dont on gère notre collectivité territoriale », dit-il. Et Mamadou Dieng d’ajouter : « nous sommes dans un monde de la décentralisation ; mais si nous ne parvenons pas à développer le Sénégal à partir des collectivités territoriales, il est clair que l’on pourra toujours rêver, mais le Sénégal ne va jamais émerger », clame-t-il.
MACKY SERT LE MENU DU DIALOGUE
On ne connaît pas encore la date du dialogue national, mais le président de la République a d’ores et déjà fixé les règles du jeu.
La date des Locales, le parrainage, le statut du chef de l’opposition, le mode d’élection dumaire, l’application de la suppression du poste de Premier ministre…seront au menu du dialogue politique. C’est la décision du président de la République qui en a informé ses alliés hier.
On ne connaît pas encore la date du dialogue national, mais le président de la République a d’ores et déjà fixé les règles du jeu. Dans le cadre d’un séminaire organisé à huis clos durant toute la journée d’hier au King Fahd Palace, Macky Sall a réuni ses alliés de Benno bokk yaakaar et de la majorité présidentielle élargie pour les informer des points de discussion. Etaient sur place Mahammed Boun Abdallah Dionne, Moustapha Niasse, Souleymane Ndéné Ndiaye, Ousmane Ngom, Papa Samba Mboup, Me El Hadji Diouf, Me Aïssata Tall Sall, Landing Savané, Cheikh Tidiane Gadio, Mamour Cissé, Cheikh Sadibou Fall, Serigne Mbacké Ndiaye, Farba Senghor, Oumar Sarr (ex-Rewmi), entre autres. Dans le document des termes de référence présenté à ses soutiens, Macky Sall mentionne en première place la date des élections locales. Cette question sera un des points centraux des concertations en vue. Jusqu’ici, l’idée d’un report fait son bonhomme de chemin. Cependant, à moins de 7 mois de l’échéance, l’on approche des délais édictés par le Protocole additionnel de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance. L’article 2 de cette charte dispose : «Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les 6 mois précédant les élections, sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques.» Par conséquent, la révision de la loi électorale ne devrait pas dépasser le mois de juin à moins d’un consensus.
Dans cette perspective, Macky Sall demande aux uns et aux autres d’«accorder la priorité au dialogue politique au regard de la date des élections», puisqu’il y a aussi des questions sociales et économiques. Ensuite, le système de parrainage, ses modalités d’organisation et la caution pour les élections locales seront également au menu du dialogue. Ce, «à la lumière de l’expérience de la Présidentielle du 24 février2019», précise la note. Au lendemain de sa réélection, le chefde Bby avait reconnu que le parrainage a été expérimenté avec des «avantages et des faiblesses». Les acteurs politiques vont ainsi définir les modalités du parrainage pour les élections locales jusqu’ici fixées au 1er
décembre.
Consacré depuis le Référendum du 20 mars 2016, le statut du chef de l’opposition fera enfin l’objet d’un dialogue. Selon les Tdr, il sera procédé à des «modifications de la loi électorale à partir d’accords éventuels sur des points d’amélioration du système de vote aux élections territoriales (modalité d’élection du maire)». L’Acte 3 de la décentralisation qui a enfanté le Code général des collectivités territoriales va figurer dans le menu des concertations. Enfin, «les réformes institutionnelles et administratives» comme «la suppression du poste de Premier ministre» adoptée par l’Assemblée nationale samedi feront aussi l’objet de concertations. Au-delà du dialogue politique va également se tenir un dialogue économique et social, paix et sécurité. «Le dialogue politique peut se tenir concomitamment avec le dialogue économique et social, paix et sécurité», souligne-t-on.
MACKY RENCONTRE SES ALLIÉS
Les alliés se sont montrés très dithyrambiques à l’égard du président en le félicitant pour la suppression du poste de Premier ministre, mais aussi et surtout sur le langage de vérité qu’il a tenu aux syndicats le 1er mai
Auparavant les alliés se sont montrés très dithyrambiques à l’égard du président Macky Sall en le félicitant pour la suppression du poste de Premier ministre, mais aussi et surtout sur le langage de vérité qu’il a tenu aux syndicats le 1er mai dernier.
Mais le chef de l’Etat est resté dans les généralités tout en rappelant que le dialogue permettra de trancher ce débat. Il a également abordé la question de l’insécurité ambiante dans la sous-région avec notamment la menace terroriste. Quid du respect du calendrier républicain ? Beaucoup d’orateurs ont abondé dans le même sens que le Premier ministre qui a réitéré sa volonté de voir toutes les élections regroupées en une année.
Toutefois, certaines ont indiqué que la démocratie a besoin de respirer et les élections contribuent au renforcement de la démocratie. « s’il n ‘y a pas d’élection pendant des années, il n’y aura pas d’espace d’expression de la démocratie. Les gilets jaunes vont s’inviter », a indiqué un orateur.
Toujours est-il que le chef de l’Etat n’a pas tranché. Il a demandé que les différentes propositions soient confinées dans un rapport qui devra faire l’objet de débat lors d’un prochain séminaire élargi à tous les alliés de la grande Coalition. D’après Macky Sall, c’est au terme de cette rencontre que Benno dégagera une position commune à défendre lors de la journée du dialogue national du 28 mai prochain.
ENCORE DEUX APPARITIONS POUR LE MEME CROISSANT
Aussi bien dans les pays dont les autorités ont fixé la nuit du doute pour samedi 4 mai que dans nombre de ceux dont cette nuit est calée pour le dimanche 5 mai, le Ramadan 2019, mois du jeûne musulman, débute ce lundi 6 mai.
Cependant, au Sénégal qui est dans ce dernier cas, l’on assistera à un démarrage à deux vitesses du Ramadan puisqu’une partie de la communauté musulmane nationale observe le jeûne dès ce lundi, alors que l’autre appelle à jeûner demain, mardi 7 mai.
«Nous avons reçu des informations, et nous avons vérifié, faisant état de l’apparition du croissant lunaire dans plusieurs localités. Le croissant a été aperçu à Tamba, à Kolda et aussi à Dakar, dans le quartier d’Ouest Foire». Donc, «en nous basant sur les recommandations de l’Islam et les enseignements du Prophète (PSL), demain (aujourd’hui, ndlr) lundi sera le premier jour du Ramadan». C’est imam Mame Gor Ndiaye, président de la Coordination des musulmans du Sénégal, une commission d’observation du croissant lunaire dont le siège est à Pikine, qui annonce ainsi le début du Ramadan 2019 pour une partie de la communauté musulmane sénégalaise. Il s’exprimait hier, dimanche 5 mai au soir, lors d’un point de presse organisé à l’issue de la séance d’observation de la nouvelle lune. Iman Ndiaye de poursuivre qu’à l’étranger, le croissant a été aperçu en Algérie, en Guinée (Conakry), en Mauritanie, en Gambie, au Niger, au Nigéria, en Arabie Saoudite.
Dans la même soirée, de l’autre côté, la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONACOC), avec à sa tête son président, Mourchid Ahmed Iyane Thiam, a observé la nouvelle lune à partir de la RTS où elle siège chaque fin du mois, pour déterminer la date du début du Ramadan. Ne l’ayant pas aperçu et n’ayant reçu aucune information relative à son apparition, hier dimanche soir, sur le territoire national, la CONACOC a annoncé le démarrage du mois béni pour demain, mardi 7 mai.
Déjà, le dimanche 28 avril dernier, l’Association Sénégalaise pour la Promotion de l’Astronomie (ASPA), en prévision du démarrage du Ramadan 2019, avait expliqué, à travers un communiqué, que le «dimanche 5 mai: la lune se couchera à 20h07, soit 40mn après le soleil qui se couche à 19h27. Le Sénégal fait partie de la zone où le croissant peut être observé, si le ciel est bien dégagé et clair.»
Et de préciser: « (...) Bien qu’étant assez faible, le croissant peut bien être observé dans ces conditions. La lune sera alors âgée de 21h depuis la conjonction». Non sans rappeler «que les critères d’observabilité sont réunies ce jour et par conséquent, de ne pas négliger une observation en provenance de zones avec un ciel plus dégagé. La lune du lundi 6 mai sera presque âgée de 48h et restera trop longtemps dans le ciel pour être considéré comme un premier croissant».
ARABIE SAOUDITE, GAMBIE, MAURITANIE, GUINEE, France… JEUNENT, CE LUNDI
Alors qu’on aura deux apparitions pour le même croissant au Sénégal, plusieurs autres pays du reste du monde démarrent le mois béni en même temps, ce lundi. C’est le cas, entre autres, de la France (le Conseil français du culte musulman - CFCM), de l’Arabie Saoudite qui a officialisé la date de début du jeûne, hier dimanche, pour lundi 6 mai. Après avoir scruté le croissant, à travers ses observateurs postés à travers le pays, la veille samedi 4 mai en vain, la Cour suprême saoudienne annoncé la date du lundi auprès de l’Agence saoudienne de presse.
Bref, et sauf surprise, le Ramadan devrait débuter ce lundi 6 mai, du moins dans les pays dont les autorités ont fixé la nuit du doute (29 chaabane) pour samedi 4 mai (un mois islamique ne pouvant durer plus de 30 jours). Aussi pour nombre de pays qui ont fixé la nuit du doute pour dimanche 5 mai, comme le Sénégal qui démarre le Ramadan à deux vitesses, le mois du jeûne devrait également débute lundi 6 mai.
10 MORTS ET 40 BLESSES DANS 65 ACCIDENTS, EN 4 MOIS
Le mauvais comportement sur l’autoroute Ilaa Touba a occasionné 65 accidents qui sont à l’origine de 10 pertes en vies humaines et 40 blessés.
Ce bilan qui ne concerne que la période après le démarrage officiel du tronçon, le 1er février 2019, est fait par le chef de contrôle de la gare de Thiès, Abdou Karim Diagne. Il a pris part hier, dimanche 5 mai, à la visite qu’a effectuée le ministre chargé des Infrastructures et des Transports, Oumar Youm, au poste de contrôle de Thiès.
65 accidents dont les 36 ont eu lieu en avril dernier, avec à la clé 10 morts et 40 blessés. C’est le bilan des accidents enregistrés sur l’autoroute Ilaa Touba, en 4 mois. Ces chiffres recensés ne concernent que la durée officielle de fonctionnement de l’ouvrage ouvert le 1er février 2019. L’excès de vitesse, le défaut de maîtrise et l’éclatement de pneus sont les trois principales causes des accidents l’autoroute Ilaa Touba, informe le chef de contrôle de la gare de Thiès, Abdou Karim Diagne qui s’exprimait hier, lors d’une visite du ministre en charge des Infrastructures et des Transports, Oumar Youm. Depuis le début de la mise en service de l’autoroute Ilaa Touba, 2260 véhicules y sont tombés en panne. Pour le mois d’avril 272 véhicules ont été remorqués dont les 732 ont été mis en fourrière.
A signaler que pour sécuriser l’autoroute Ilaa Touba, 116 caméras sont installées et suivies à partir du centre de surveillance à Thiès. Elles diffusent en continue le flux sur tous les axes. Pour cela, 26 caméras se déplacent en permanence le long du trajet autoroutier pour surveiller d’éventuels troubles, 45 autres caméras sont mises sur chaque voie pour enregistrer les plaques d’immatriculations des voitures qui empruntent l’infrastructure. 45 caméras sont également installées dans les cabines pour contrôler les opérations de payement tout le long de l’autoroute qui va de Thiès à Touba.
ABSENCE D’UN POSTE DE DOUANE, INSUFFISANCE DES MOYENS ET D’EFFECTIF DE LA GENDARMERIE : LES FAILLES DE LA SECURISATION
L’autoroute Ilaa Touba ne dispose pas encore d’un poste de contrôle douanier, ce qui risque d’en fait un boulevard pour les contrebandiers. Les autorités en charge de l’exploitation de l’ouvrage informent toutefois que le processus est engagé pour que les soldats de l’économie puissent s’installer sur l’axe. L’autre problème de sécurité, informe le Commandant de l’Escadron autoroutier de la Gendarmerie nationale, est lié au fait que les hommes en bleu, n’ont pas encore les moyens matériels nécessaires pour mener à bien leur travail.
Pour le moment, les éléments en service sur l’autoroute Ilaa Touba sont seulement au nombre de 50. Le service journalier est assuré par un gendarme tandis que pour la nuit deux éléments sont en service. Le nombre de 50 éléments s’avère donc minimum pour la sécurité du tronçon car, selon Abdou Karim Diagne, le flux journalier est de 3500 véhicules par jour. Les gendarmes disposent de 3 véhicules et de 3 motos acquis par l’Ageroute pour accomplir leur travail. Face à ces difficultés, le Commandant de l’Escadron autoroutier de la Gendarmerie, le Lieutenant Ahmeth Fall, a plaidé, devant le ministre Oumar Youm, le renforcement des moyens mis à la disposition de ses hommes.