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9 juin 2025
AU SÉNÉGAL, L’ÉCRITURE AFFAME SON HOMME
Samba Oumar Fall livre un témoignage sur la réalité des écrivains au Sénégal. Journaliste, romancier prolifique, il incarne ce contraste frappant : un pays à la vie littéraire "intense" et "foisonnante", mais où les auteurs "flirtent avec la précarité"
La journée mondiale du Livre et du droit d’auteur a été célébrée partout à travers la planète. Cette occasion a été saisie par Samba Oumar Fall pour revenir largement sur la mission ainsi que le rôle de l’écrivain. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le journaliste du quotidien national «Le Soleil», qui a titillé l’écriture dès sa tendre enfance à SaintLouis, a lancé un appel vibrant à ceux qui veulent s’adonner à l’écriture avant d’inviter l’état à mobiliser des moyens substantiels pour accompagner ces «génies» de l’art afin de leur permettre d’éclore. Cependant, il a laissé entendre que des efforts doivent être consentis pour permettre à l’écrivain de se «nourrir de son art».
Comment vous est venue cette passion pour l’écriture ?
Entre l’écriture et moi, je crois que c’est une longue histoire qui a démarré depuis ma tendre enfance. Je lisais beaucoup quand j'étais jeune. Cet amour pour la lecture a démarré à Saint-Louis, à l’Institut français, et m'a toujours collé à la peau. Et je me suis dit que plus tard, je ferai comme tous ces auteurs en racontant des histoires. C'est ainsi que je me suis employé à écrire et cette passion pour l'écriture ne m’a jamais quitté. Ma conviction est que l’écriture ne s’improvise pas et ne s’apprend pas. C’est un don de Dieu et quand on a ce don, on écrit avec une facilité déconcertante. Et aujourd’hui, je crois que l’écriture est la chose que je fais le mieux. J'écris comme je bois de l'eau et je le fais à un rythme qui m'impressionne même parfois. Il m'arrive même de commencer plusieurs œuvres à la fois, parce que souvent, pour ne pas dire toujours, l'inspiration coule à flot, m’accule même. Actuellement, j’ai tellement de manuscrits que je me demande si je pourrai les terminer un jour, sans compter toutes ces idées qui foisonnent dans ma tête. En 1994 déjà, il écrit son premier roman, «La misère des temps», mais il n’a été publié qu'une décennie plus tard, en 2013 (édition Salamata), en même temps que «Un amour au fond de l'océan» (Harmattan) d’ailleurs. Plusieurs autres ouvrages suivront ensuite. Et aujourd’hui, j’ai neuf romans à mon actif.
Comment se porte le livre au Sénégal ?
Si on se base sur la production littéraire, on peut dire, sans risque de se tromper, que le livre se porte bien au Sénégal. La vie littéraire est intense et l’activité autour du livre, de la lecture et de l’écriture est particulièrement foisonnante. Ce foisonnement a eu comme résultat un renouveau littéraire extraordinaire. Nous avons de belles plumes qui jouent leur partition comme leurs illustres devanciers qui ont marqué l’histoire de la littérature du pays et ont permis l’éclosion et l’épanouissement de plusieurs genres littéraires.
Est-ce que le livre nourrit bien son homme au Sénégal ?
Peut-être qu’ailleurs, l’écriture nourrit son homme. Mais ici, au Sénégal, c’est loin d’être le cas. Durant toute ma carrière de journaliste, j’ai eu à rencontrer, à côtoyer une pléiade d’auteurs qui ont passé toute leur existence à écrire, mais qui n’ont malheureusement pas eu la chance de s’en sortir. Malgré le talent, la qualité de l’écriture, le thème qu’ils ont développé dans leurs écrits, beaucoup d’entre eux flirtent avec la précarité. Car, au Sénégal, il n’est pas facile de faire publier son livre et d’en vivre. Bien sûr, il existe quelques rares exceptions, des auteurs qui parviennent à bien négocier leurs prestations. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut que l’écrivain puisse vivre de sa plume, bénéficier d’une reconnaissance. Sous d’autres cieux, certains auteurs sont hébergés dans des résidences pour écrire en toute quiétude. Des fois, ils sont pris en charge, reçoivent un soutien logistique et même une allocation mensuelle. C’est vrai que la Direction du Livre et de la Lecture fait des efforts en soutenant chaque année des auteurs pour leur permettre d’éditer leurs livres, mais c’est infime si l’on considère le nombre impressionnant d’écrivains dont regorge notre pays. Bref, je crois que l’État doit davantage aider les écrivains, subventionner les projets d’écriture, répartis par genres (poésie, roman, bande dessinée, scénario, etc.). Si toutes ces doléances sont prises en compte, la littérature ne se portera que mieux et les auteurs vivraient enfin de leurs plumes.
Quelles sont les difficultés auxquelles font face les auteurs ?
Comme je l’ai dit plus haut, les écrivains vivent dans une précarité chronique parce que les retombées escomptées ne suivent pas souvent. Passer l’écueil de l’édition ne signifie pas voir le bout du tunnel. Il y a ensuite la promotion et la vente qui ne sont pas souvent assurées par les maisons d’édition. L’auteur est souvent obligé de mouiller le maillot pour espérer écouler ses ouvrages. Et le hic au Sénégal est que nos compatriotes n’ont pas cette culture d’achat de livres pour soutenir l’effort des écrivains. Vous pouvez sortir dix livres d’un seul coup, les gens s’empressent de vous féliciter, mais rares sont ceux qui vous achèteront un ouvrage. C’est parce qu’ils n’ont pas cette culture-là. Et cela n’est guère encourageant. Être écrivain au Sénégal est très difficile. Si vous comptez sur vos œuvres pour vivre, vous risquez de mourir de faim.
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui veulent s’adonner à l’écriture ?
Si l’écriture pouvait nourrir son homme, je crois que je serai l’un des plus riches de ce pays. C’est dire que c’est difficile d’être un écrivain chez nous. Et je n’ai qu’un conseil à donner à ceux qui veulent s’adonner à l’écriture. S’ils espèrent écrire pour la gloire ou pour pouvoir vivre de leur plume, ils feraient mieux de trouver autre chose à faire, car au Sénégal, l’écriture affame son homme.
AÏSSATA TALL SALL ÉTRILLE LES DOCTEURS DIAFOIRUS DU DROIT
En réaction à la décision du Conseil constitutionnel sur la Loi d’amnistie, l’ex-ministre de la Justice et présidente du groupe Takku Wallu dénonce des interprétations juridiques qu’elle juge fantaisistes.
Réagissant à la décision du Conseil constitutionnel sur la Loi d’amnistie, Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu et ancienne ministre de la Justice, n’a pas mâché ses mots.
Dans une déclaration au ton tranchant, elle fustige ceux qu’elle appelle les « docteurs Diafoirus du droit » — en référence aux juristes et commentateurs qui ont tenté d’imposer une lecture personnelle de la loi.
Pour Aïssata Tall Sall, le droit est une science rigoureuse, et non un champ de manœuvres arbitraires. « La justice n’est pas un jeu de Lambi Golo ! » lance-t-elle, dénonçant les interprétations hasardeuses de la Loi d’amnistie récemment retoquées.
Saluant la décision du Conseil constitutionnel, qu’elle qualifie d’« historique », elle estime que celle-ci remet les pendules à l’heure et renvoie certains juristes à leurs fondamentaux.
« Au lieu de reconnaître leurs erreurs, ils s’obstinent à vouloir tordre encore le droit. Errare humanum est, perseverare diabolicum », conclut-elle, citant le célèbre adage latin.
GUY MARIUS SAGNA DEMANDE DES COMPTES AU MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION
Dans une question écrite adressée au gouvernement, le député dénonce des dépenses jugées excessives : mobilier remplacé malgré son bon état, tapis iranien à un million de FCFA, petit-déjeuner onéreux, marchés publics sans appel d’offres
Dans une question écrite adressée au gouvernement, le député Guy Marius Sagna soulève des interrogations quant à la gestion des deniers publics au sein du ministère de l’Éducation nationale. L’élu de la XVe législature demande des éclaircissements sur plusieurs dépenses jugées excessives, voire injustifiées, qui auraient été effectuées sous l’actuelle administration.
Parmi les points soulevés, l’état du mobilier trouvé à l’arrivée du ministre fait l’objet d’un premier questionnement : ce mobilier, décrit comme étant en excellent état, aurait pourtant été remplacé. Le député demande si, malgré cette situation, un nouveau salon de bureau a été acquis pour la somme de deux millions de FCFA. Il exige également que soit précisée la justification d’un tel achat.
Autre dépense épinglée : l’acquisition d’un tapis iranien pour un montant d’un million de FCFA. Guy Marius Sagna souhaite savoir si cet achat a bien été effectué avec les fonds du ministère et, le cas échéant, pour quelles raisons une telle dépense aurait été considérée comme nécessaire.
Le député attire également l’attention sur l’achat de matériel destiné au petit-déjeuner pour un montant de 650 000 FCFA. Là encore, il questionne la pertinence et la normalité d’une telle dépense, à un coût qu’il juge exorbitant.
Enfin, la pratique dite de « régularisation » est également pointée du doigt. Il s’agirait, selon Guy, d’un procédé consistant à évoquer une urgence pour attribuer un marché public sans appel à concurrence, puis à « régulariser » a posteriori avec de fausses justifications de mise en concurrence.
Par cette interpellation, Guy Marius Sagna met en lumière des pratiques qu’il qualifie de douteuses et appelle le ministre à apporter des réponses claires et documentées.
L’ÉTAT RESTERA ENGAGE AUX COTES DES JEUNES POUR UN TRAVAIL DECENT
Le président Bassirou Diomaye Faye a présidé ce jeudi la cérémonie d’ouverture de la conférence sociale sur l’emploi et l’employabilité, tenue au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) à Diamniadio.
Le président Bassirou Diomaye Faye a présidé ce jeudi la cérémonie d’ouverture de la conférence sociale sur l’emploi et l’employabilité, tenue au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) à Diamniadio. Dans une allocution, il a appelé à un sursaut collectif face au défi du chômage, insistant sur l’importance de l’innovation et du dialogue social.
« Il faut placer l’innovation au cœur des priorités. La lutte contre le chômage n’est pas que l’affaire de l’État. Il faut un sursaut commun », a-t-il lancé devant un parterre de jeunes, de partenaires sociaux et d’acteurs économiques.
S’adressant directement à la jeunesse sénégalaise, le chef de l’État a tenu à rassurer : « Le gouvernement est conscient de vos aspirations. Soyez assurés que, quelles que soient les difficultés, l’État restera engagé aux côtés des jeunes pour que chacun accède à un travail décent. »
Bassirou Diomaye Faye a également plaidé pour un dialogue social permanent, facteur, selon lui, de « productivité et de compétitivité ».
Il a par ailleurs souligné les nouveaux défis liés à l’employabilité dans un contexte de transformation numérique : « Trouver un emploi qualifié requiert des compétences et des aptitudes. C’est un défi permanent face aux enjeux de notre époque avec l’intelligence artificielle et les robots. »
La conférence sociale s’inscrit dans une série d’initiatives visant à renforcer l’employabilité des jeunes et à adapter le marché du travail aux mutations technologiques.
LES ANCIENS MINISTRES ISMAILA MADIOR FALL, SOPHIE GLADIMA, NDEYE SALY DIOP, MOUSTAPHA DIOP ET MANSOUR FAYE ATTENDUS
Plus de supputations sur les noms des anciens ministres qui seront traduits devant la Haute Cour de justice.
On connaît maintenant les anciens ministres qui seront traduits devant la Haute Cour de justice. L’Assemblée nationale a entamé hier la procédure de mise en accusation, après saisine du Garde des Sceaux. La conférence des présidents qui s’est réunie hier a statué sur la levée de l’immunité parlementaire des députés Moustapha Diop et Ndèye Saly Diop ainsi que sur la plénière de mise en accusation des anciens ministres à savoir Ismaila Madior Fall, Sophie Gladima, Mansour Faye, Moustapha Diop et Ndèye Saly Diop.
Plus de supputations sur les noms des anciens ministres qui seront traduits devant la Haute Cour de justice. Hier, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale a statué sur la levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop ainsi que sur la plénière de mise en accusation des anciens ministres à savoir Ismaila Madior Fall, Sophie Gladima,Ndèye SalyDiop et Mansour Faye. Le Parlement a été saisi à cet effet par le Garde des Sceaux. En effet, la Haute cour de justice installée le 28 décembre 2024 va recevoir ses premiers «clients» dans les jours à venir. Il s’agit des anciens ministres Moustapha Diop, Salimata Diop plus connue sous le nom de Ndèye Saly Diop Dieng, Aissatou Sophie Gladima, Ismaila Madior Fall et Mansour Faye.
UNE COMMISSION AD HOC POUR LA LEVEE DE L’IMMUNITE PARLEMENTAIRE DE MOUSTAPHA DIOP ET SALIMATA DIOP
Suite à la saisine du Garde des Sceaux, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale a examiné la demande de levée de l’immunité parlementaire des députés Moustapha Diop et Salimata Diop. Une commission ad hoc sera mise en place à cet effet demain pour entendre les députés suscités. S’ensuivra une séance plénière de ratification le lundi 28 avril et une plénière de levée de l’immunité parlementaire le vendredi 2 mai 2025. Cette procédure intervient alors que le député Moustapha Diop fait l’objet d’une autre procédure dans une affaire de détournement de fonds portant sur une somme de 700 millions de FCFA l’opposant à Tabaski Ngom.
Dans cette affaire, l’Assemblée nationale a déjà levé son immunité parlementaire en sa séance plénière du 14 mars dernier. Actuel Maire de Louga, Moustapha Diop a eu à occuper les fonctions de ministre délégué auprès du ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Chargé de la Microfinance et de l’Économie Solidaire en 2014. En 2017, il change de portefeuille et devient ministre de l’Industrie et de la Petite et Moyenne Industrie jusqu’à la chute du régime de Macky Sall en 2024. Pour ce qui est de sa collègue, Ndèye Saly Diop, elle a été nommée ministre de la Femme, de la Famille et du Genre le 6 septembre 2017. Une fonction qu’elle occupera jusqu’en 2022.
LE CAS SOPHIE GLADIMA
Une fois la levée de leur immunité parlementaire actée, les deux députés devront répondre avec trois autres anciens ministres devant la Haute cour de justice. La première visée par la lettre transmise par le ministre de la justice Ousmane Diagne est l’Ingénieure géologue Aïssatou Sophie Gladima, ancienne promotionnaire et amie d’enfance de Macky Sall qui l’a d'abord nommée Conseillère technique à la Primature, chargée des mines et de l’hydraulique, puis présidente du Conseil d’administration de l’Institut national de Pédologie, ministre des Postes, des Télécommunications et des TIC, ministre des Mines et de la Géologie, en septembre 2017 et ministre du Pétrole et des Énergies. Frappé par une interdiction de sortie du territoire, Mansour Faye est également sur la liste des cinq ministres qui ouvriront le défilé à la Haute cour de justice. Ancien ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, le maire de Saint-Louis est cité dans l’affaire des 1 000 milliards du fonds Force Covid-19, notamment sur une surfacturation portant sur une commande de 30 000 tonnes de riz pour un montant de plus de 2 milliards. Des accusations que le frère de l'ancienne première dame du Sénégal a balayées d’un revers de main, accusant son exDageAliou Sow qui a été déféré au parquet la semaine dernière.
PR ISMAILA MADIOR FALL DANS LE VISEUR
Appelé par l’opposition d’alors le «tailleur de la constitution», le Constitutionnaliste Ismaila Madior Fall est aussi dans le viseur de la justice. Conseiller juridique de Macky Sall de 2012 à 2017, il a rédigé la réforme constitutionnelle de 2016. Nommé ministre de la Justice de juillet 2017 à avril 2019, il instaure le parrainage des candidatures avant de signer son retour au Palais comme ministre d'État, conseiller (2019 -2020) et finaliser le nouveau Code pétrolier. Il dirige par la suite le cabinet politique du président (2020 septembre 2022) et pilote la task-force Covid-19. Rappelé à la Justice de septembre 2022 à octobre 2023, il fait adopter la réforme du statut des magistrats avant d’être nommé ministre des Affaires Étrangères d’octobre 2023 à avril 2024.
L'ACCUSATION FANTÔME CONTRE MACKY SALL
Le Pastef veut juger l'ex-président pour "haute trahison", une infraction invisible dans les codes. Sans définition légale, sans jurisprudence, sans précédent au Sénégal : jamais procédure judiciaire n'aura reposé sur des fondations aussi fragiles
(SenePlus) - La confrontation entre le nouveau pouvoir et Macky Sall a pris un tournant judiciaire inédit. L'ex-président est visé par une procédure pour "haute trahison", une première dans le pays. Mais cette accusation, qui repose sur de présumées manipulations des chiffres de la dette publique, navigue en eaux troubles : aucun texte au Sénégal ne définit ce crime constitutionnel.
La proposition s'appuie sur un rapport explosif de la Cour des comptes qui a "mis le pays en émoi", comme le rapporte Jeune Afrique. Ce document accuse l'administration précédente d'avoir "minoré frauduleusement le montant de la dette publique" et, inversement, d'avoir "surévalué celui du PIB".
Pour Guy Marius Sagna, député de la majorité présidentielle qui a déposé la résolution le 11 avril dernier, ces manœuvres constituent "une politique de dissimulation systématique, de manipulation des chiffres publics et de mise en péril de la souveraineté financière de l'État", ce qu'il qualifie de "manquement d'une exceptionnelle gravité pouvant être qualifié de haute trahison au sens de l'article 101 de la Constitution", comme le cite JA.
Cette initiative n'a rien de surprenant. Selon le magazine panafricain, "plusieurs semaines" avant le dépôt de cette résolution, "le porte-parole du gouvernement, Moustapha Njëkk Sarré, n'avait-il pas prophétisé qu'« inévitablement, Macky Sall fera face à la justice » ?"
Des obstacles juridiques majeurs
Si l'adoption de la résolution semble acquise d'avance, compte tenu de la "majorité écrasante" dont dispose le parti Pastef à l'Assemblée nationale, son application se heurterait à plusieurs difficultés juridiques majeures, souligne Jeune Afrique.
Premier écueil, et non des moindres : "ni la Constitution, ni la loi organique sur la Haute Cour de justice, ni le code pénal ne fournissent la moindre définition de la 'haute trahison'". Cette absence de définition contrevient au principe fondamental de légalité des délits et des peines, selon lequel nul ne peut être condamné pour un crime qui n'aurait pas été préalablement défini par la loi.
Autre difficulté relevée par Jeune Afrique : dans les 56 pages du rapport de la Cour des comptes, "ce corps de contrôle ne mentionne nulle part le nom de l'ex-chef de l'État", ce qui fragilise considérablement la procédure.
Un concept rarissime sur le continent africain
L'infraction de "haute trahison" reste exceptionnelle dans la jurisprudence internationale, particulièrement en Afrique. Historiquement, ce chef d'accusation a plutôt été utilisé dans des contextes de collaboration avec l'ennemi, comme lors de la condamnation du maréchal Pétain en France en 1945, ou plus récemment celle de l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch en 2019, rappelle le magazine.
Dans un article de 2022 sur "le statut judiciaire de l'ancien président de la République" dans les pays francophones d'Afrique subsaharienne, Jean-Michel Olaka, enseignant-chercheur à l'Université Marien-Ngouabi de Brazzaville, cité par Jeune Afrique, précise que seulement une poignée de pays du continent définit cette infraction dans leur Constitution.
Au Tchad, elle inclut "tout acte portant atteinte à la forme républicaine, à l'unicité et à la laïcité de l'État", tandis qu'au Bénin, la définition reste "partiellement vague", englobant la violation du serment présidentiel ou "d'acte attentatoire au maintien d'un environnement sain".
Selon l'analyse de Jeune Afrique, la situation au Sénégal s'apparenterait davantage au cas brésilien de Dilma Rousseff, destituée en 2016 pour "maquillage des comptes publics". Toutefois, contrairement à l'affaire brésilienne, Macky Sall n'est plus en fonction, et la procédure d'impeachment n'avait pas débouché sur une condamnation pénale de l'ex-présidente.
Une "distraction massive" selon les proches de Macky Sall
Les partisans de l'ancien président dénoncent une manœuvre politique. Yoro Dia, ancien porte-parole de la présidence sous Macky Sall, fustige "une nouvelle tentative de distraction massive de Pastef, dont le Projet a pour moteur le 'détestisme'", selon ses propos recueillis par JA.
Il ironise en comparant la situation à celle d'autres pays : "Si Macky Sall devait être poursuivi pour haute trahison, que dire de la France où l'endettement public atteignait 113% du PIB à la fin de 2024, ou aux États-Unis où il était de 125% ? Emmanuel Macron va-t-il être condamné à la prison à perpétuité et Joe Biden à la chaise électrique ?"
LE SYSTÈME BRETTON WOODS À L'ÉPREUVE DE TRUMP
Après avoir claqué la porte de plusieurs organisations internationales, le président américain fait retenir son souffle au FMI et à la Banque mondiale. Premier contributeur, Washington pourrait bouleverser ces piliers de la stabilité financière mondiale
(SenePlus) - Dans un contexte économique mondial tendu, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale tiennent cette semaine à Washington leurs premières réunions depuis le retour de Donald Trump à la présidence américaine. Ces deux piliers du système économique international, nés des accords de Bretton Woods en 1944, font face à des remises en question sans précédent de la part de l'administration Trump, comme le rapporte Le Monde.
"Nous vivons dans un monde de revirements soudains et radicaux", a déclaré Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, le 17 avril dernier, précisant que cette situation "nous impose de réagir avec sagesse". Une déclaration qui intervient alors que Donald Trump a demandé une revue complète, d'ici le mois d'août, de toutes les participations américaines dans les organisations internationales.
Cette remise en question intervient dans un contexte où le FMI vient de revoir à la baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2025, à 2,8%, soit une réduction de 0,5 point de pourcentage par rapport à janvier. Cette révision est directement liée à l'offensive protectionniste de l'administration Trump.
Le FMI, qui a traditionnellement évité d'aborder frontalement la question des déséquilibres commerciaux, semble désormais prendre en compte les préoccupations de Donald Trump. L'institution pointe du doigt "une consommation trop faible en Chine, qui pousse cette dernière à écouler sa production vers le reste du monde et, a contrario, d'une demande américaine si élevée qu'elle creuse son déficit commercial et augmente sa dette", comme le souligne Le Monde.
Cette nouvelle approche paraît être une réponse au "principal grief de Donald Trump, à savoir que les Etats-Unis financent les excédents commerciaux du reste du monde en creusant leurs propres déficits."
Premier contributeur du FMI avec 16,1% des droits de vote (contre 6,1% pour la Chine), les États-Unis disposent d'un droit de veto sur les décisions importantes de l'institution. Si un retrait complet des États-Unis semble peu probable, certains analystes envisagent des scénarios où "les États-Unis pourraient contraindre le FMI à restreindre ses prêts en direction de certains pays rivaux ou alignés sur la Chine", selon William Jackson, économiste chez Capital Economics, cité par le quotidien français.
Elizabeth Shortino, ancienne directrice exécutive du FMI, souligne dans une note publiée mi-avril par l'Atlantic Council que "le coût de sa participation est faible alors que son rôle dans la lutte contre les crises financières est inestimable pour l'économie américaine". Elle ajoute qu'un retrait américain permettrait à la Chine, qui "se pose en nouvelle gardienne d'un ordre économique mondial fondé sur des règles, de jouer un rôle de premier plan dans l'institution."
Le FMI, dont la mission principale est d'assurer la stabilité du système financier international, dispose de réserves s'élevant à 1 000 milliards de dollars (environ 872 milliards d'euros) pour venir en aide aux pays en difficulté comme l'Égypte, le Pakistan ou l'Argentine. L'institution joue également un rôle central dans la restructuration de la dette des pays pauvres.
Dans ce contexte de tensions géopolitiques accrues et de guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, les discussions qui se tiennent cette semaine à Washington revêtent une importance particulière pour l'avenir du système économique mondial tel que nous le connaissons depuis près de 80 ans.
LE SECTEUR PRIVE NATIONAL POUR LA MISE EN PLACE D’UN CONSORTIUM
Le directeur général de la Construction et de l’Habitat, Moussa Tine, a réaffirmé l’engagement de l’État aux côtés du secteur privé, pour réaliser « un développement territorial équilibré et inclusif » dans le projet des 500.000 logements.
Le directeur général de la Construction et de l’Habitat, Moussa Tine, a réaffirmé l’engagement de l’État aux côtés du secteur privé, pour réaliser « un développement territorial équilibré et inclusif » dans le projet des 500.000 logements. Pour cela, le secteur privé national a plaidé la mise en place d’un consortium pour « mieux se positionner ».
Le président du Syndicat professionnel des entrepreneurs de bâtiment et travaux publics du Sénégal (Spebtps) a plaidé pour la mise en place d’un consortium avec l’appui de l’État. Oumar Ndir a indiqué que ce mécanisme pourra, avec la garantie de l’État, lever 10 millions de dollars pour la construction de 300.000 logements sur les 500.000 prévus par le gouvernement d’ici à 2029. Il intervenait, avant-hier, au « Mardi du Btp » du mois d’avril, organisé par son syndicat et dont le thème est axé sur : « La place du secteur privé national dans la stratégie de mise en œuvre des huit pôles territoires ». Le directeur général de la Construction et de l’Habitat, Moussa Tine, a, à cet effet, indiqué que l’État est dans la phase d’urgence qui doit se réaliser cette année. « Les programmes de logement qui se sont succédé n’ont pas obtenu les résultats escomptés à cause de la déconstruction et de la désorganisation de l’écosystème de la construction », a-t-il réagi.
M. Tine est d’avis que ce consortium permettra « d’avoir une force, une dynamique » pour permettre au secteur privé national de se positionner à côté des établissements étrangers ». À cet effet, il a déclaré que les promoteurs trouveront un « consensus » pour apporter une « offre structurée » du programme des 500.000 logements. « Le secteur privé pourra fédérer son savoir-faire, ses acteurs et surtout mobiliser les capitaux pour apporter ses contributions à ce programme qui est un véhicule d’investissements », a ajouté M. Tine. À travers la mise en place des huit pôles territoriaux, les pouvoirs publics ouvrent, selon lui, « la voie à une véritable transformation régionale ». L’objectif, à ses yeux, c’est de « connecter, viabiliser et moderniser chaque région afin qu’elle devienne un acteur clé du développement national et international ».
Relativement au programme des 100.000 logements, il a déploré que celui-ci n’ait pas atteint les résultats escomptés à cause du défaut de mobilisation de l’assiette foncière et du modèle économique basé sur l’appui de l’État et les exonérations fiscales. Il a fait savoir que l’État a mis en place un nouveau projet qui va, d’après lui, développer des volets comme la location-vente, le locatif social, les terrains viabilisés pour l’autoconstruction encadrée, etc. Rappelant que ce projet est une réponse au déficit de 500.000 logements, M. Tine a réitéré l’engagement de l’État, aux côtés du secteur privé, pour réaliser « un développement territorial équilibré et inclusif ». « Chaque pôle territorial a un rôle stratégique à jouer, et l’ensemble des acteurs, privés comme publics, doivent s’unir pour transformer cette vision en réalités concrètes », a-t-il rappelé.
Pour le président du Spebtps, le projet de 500.000 logements est «plus qu’une ambition gouvernementale, mais plutôt une mission nationale». Pour mettre en œuvre cette vision, Oumar Ndir a réaffirmé l’engagement des secteurs du Btp sénégalais, de l’immobilier et de l’industrie de la construction qui sont, dit-il, à la fois « le bras armé et le cœur battant de cette transformation ». « En misant sur notre savoir-faire, en construisant sur nos territoires, en logeant dignement nos citoyens, nous bâtissons ensemble le Sénégal de demain. Un Sénégal équilibré, solidaire et prospère », a-t-il indiqué.
LE FIASCO JURIDIQUE DE PASTEF
"Un comble de narcissisme et de bêtise populiste" : c'est en ces termes que la République des valeurs dénonce la communication du régime suite à la décision du Conseil constitutionnel. Il fustige le parti au pouvoir pour sa "déraison"
Dans un communiqué acerbe, la République des valeurs/Réewum Ngor fustige le régime Pastef pour sa "déraison" et son "incompétence", pointant notamment le considérant 31 de la décision qui interdit explicitement l'amnistie de crimes graves comme l'assassinat, le meurtre ou la torture, même lorsqu'ils sont liés à l'exercice d'une liberté publique.
"La décision du Conseil constitutionnel n° 1/C/2025, déclarant contraire à la Constitution la loi portant interprétation de l’amnistie, constitue un camouflet pour le régime Pastef et ses juristes autoproclamés. Il est pour le moins curieux de constater qu’ils persistent dans la manipulation, tentant de faire passer une décision censurant leur loi pour une décision qui leur donnerait raison. Le comble du narcissisme et de la bêtise populiste.
Voici ce qu’il convient de retenir de cette décision du Conseil constitutionnel :
1. Les arguments soulevés dans les mémoires de l’Agent judiciaire de l’État et du Président de l’Assemblée nationale pour faire déclarer irrecevable la requête des députés de l’opposition n’ont pas convaincu le juge constitutionnel.
2. La loi dite interprétative modifie en réalité substantiellement la loi portant amnistie. À ce titre, elle doit être considérée, au regard de son contenu, comme une loi pénale plus sévère, insusceptible de rétroactivité. Contrairement au discours tenu par Pastef, cette loi n’était interprétative que dans son intitulé : sur le fond, elle constituait une modification de la loi d’amnistie.
3. L’article 1er, alinéa 2, de cette loi prétendument interprétative, qui permettait l’amnistie de crimes imprescriptibles (assassinat, meurtre, torture, actes de barbarie, etc.) dès lors qu’ils sont liés à l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique, viole la Constitution (voir considérant 31).
Contrairement à la communication de PAstef, fondée sur la manipulation, le considérant 31 de la décision du Conseil constitutionnel rejette fermement cette tentative de contournement juridique. Le juge constitutionnel rappelle clairement que ces crimes imprescriptibles ne peuvent faire l’objet d’une amnistie, même lorsqu’ils sont liés à l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique.
C’est à se demander s’il ne règne pas au sein de Pastef une épidémie de déraison entretenue par un gourou comme dans certaines sectes apocalyptiques. Après avoir trouvé matière à interpréter une loi d’amnistie d’une clarté manifeste, les voilà récidiver en se glorifiant d’une décision qui étale toute leur incompétence."
Moustapha Ndiaye, Ryan Hachem et Moustapha Dieng cautionnent plus de 2,6 milliards
Sans tambour ni trompette le parquet poursuit ses investigations dans l’affaire des fonds Force-Covid-19. Les mis en cause ont cassé leurs tirelires pour échapper à la prison. Hier, le magnat du riz Moustapha Ndiaye, son poulain Moustapha Dieng et Ryan Hachem ont été déférés devant le juge d’instruction. Après une après-midi à la cave, Ryan Hachem a cautionné 1,825 milliard de FCFA. Quant à l’homme d’affaires, Moustapha Ndiaye, il a versé une caution de 750 millions de FCFA. Moustapha Dieng, lui, a été sauvé par Moustapha Ndiaye qui lui a cautionné 125 millions. Le trio a bénéficié d’un contrôle judiciaire. Hier dejà L’As se posait des questions le cas Moustapha Ndiaye. Dire qu’avec cette décision des sages, il y a de quoi être fier de nos juges.
Réplique salée de la jeunesse de Pastef à TAS
La jeunesse patriotique du Sénégal (Jps) n’a pas tardé à réagir suite à la sortie du député Thierno Alassane Sall. De l'avis du directeur de l'Aser, Jean Michel Sène, le tandem DiomayeSonko n’a aucune leçon à recevoir du président de laRépublique des valeurs qu’il considère comme une figure importante dans le régime de Macky Sall. Il se dit déçu de la gestion de TAS. A l’en croire, TAS a été une calamité dans la gestion des finances publiques Abondant dans le même sens, Ngagne Demba Touré accuse l’ancien ministre d’avoir fait perdre au Sénégal plusieurs milliards pendant ses deux ans à la tête du ministère de l’Energie. Il avait approuvé lorsque Cosmos vendait ses parts à BP. Mais il a refusé d’approuver pour Frank Timis. A cause de cela, dit-il, jusqu'en 2045, le Sénégal va perdre 1 455 milliards empochés par Cosmos et zéro franc pour Petrosen pour 645 milliards dépensés. Avec cette levée de bouclier des pastefians, Tas est en train de se positionner comme l’opposant le plus redoutable de Diomaye-Sonko.
Le Haut-commandement sévit
Trois gendarmes sont dans le viseur du Haut-commandement de la Gendarmerie nationale qui leur reproche un comportement aux antipodes des règles d'éthique et de déontologie professionnelle. En fait, leHaut-commandement a pris connaissance d'une vidéo devenue virale sur un incident opposant des gendarmes en police de la circulation à des automobilistes étrangers dans le département de Saint-Louis. Il a identifié les trois gendarmes impliqués dans cet incident et ouvert une enquête de commandement pour situer les responsabilités. Déjà, indique le communiqué, le comportement et les paroles des mis en cause sont d'ores et déjà répréhensibles. Ils sont aux antipodes des règles d'éthique et de déontologie professionnelle qui guident l'action de la Gendarmerie et les principes d'exécution du service, rapporte la même source. Selon le Haut commandement, la mission des unités de police de la circulation routière est la prévention des désordres, la régulation de la circulation, la sensibilisation des usagers, la surveillance active du réseau routier et, seulement en dernier ressort, la répression des infractions. Toute dérogation à ces principes d'action, notamment lorsqu'elle porte atteinte aux droits humains, est une déviance qui ternit l'image de la Gendarmerie nationale et appelle, par conséquent, des sanctions sévères et exemplaires si les faits sont avérés, prévient-il. Pourtant dans cette vidéo, c’est plutôt un étranger qui filmait les gendarmes à leur insu. Pire, le gus qui parlait anglais a accusé les gendarmes. Sur les réseaux sociaux beaucoup ont apporté leur soutien aux pandores. Prudence mon général, le gus n’est pas exempt de reproche…
L’aéroport de Cap Skirring obtient sa certification
Le secteur de l’aviation civile au Sénégal connaît un nouvel essor avec l’obtention d’une deuxième certification. Hier, lors de la cérémonie de remise de la certification de l’aéroport de Cap Skirring, le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), Ndiaga Bass, a affirmé que grâce à ce document, le Sénégal reste le seul pays d’Afrique de l’Ouest à disposer de deux aéroports certifiés. Cette nouvelle distinction marque une étape importante dans le développement du secteur aéronautique sénégalais. La certification atteste que l’aéroport respecte les normes internationales tant en matière d’infrastructures que de sécurité. Le Sénégal obtient ainsi sa deuxième certification après celle de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) à Diass. Le directeur général de l’AIBD, Cheikh Bamba Dièye, a reconnu les difficultés rencontrées par sa direction, mais s’est montré confiant. Il promet la poursuite de cette dynamique et de nouvelles infrastructures vont être déployées. M. Dièye a souligné que cette certification n’est qu’un début. Pour renforcer davantage le secteur aéronautique, plusieurs projets sont à l’étude, parmi lesquels la reconstruction du bloc administratif, de la tour de contrôle, l’installation de grandes enseignes comme Carrefour ou Auchan, la construction d’hôtels etla création d’une zone d’attractivité. Pour la prochaine étape, le Sénégal veut la certification des aéroports de Ziguinchor et de Saint-Louis.
Un étranger interpellé avec 151 cornets de «Kush»
Les limiers de Yeumbeul ont mis la main sur un individu de nationalité étrangère pour offre et cession de la drogue dénommée «Kush». Ils avaient reçu une information faisant état de l’existence, au quartier Yeumbeul «Tally Bou Khonkh» d'une maison occupée par des individus de nationalités étrangères qui s'adonneraient au trafic de drogue. La fouille par palpation effectuée sur le mis en cause, a permis de retrouver dans sa poche, un sachet en plastique contenant 57 cornets de «Krush». Un autre sachet contenant 94 cornets de ladite drogue a été découvert dans la chambre. Il a été déféré au parquet du tribunal de Pikine Guédiawaye.
Un trafiquant interpellé avec 119 kg de chanvre
Restons avec les limiers qui traquent sans relâche les trafiquants de drogue. Les éléments de la Brigade régionale des stupéfiants (BRS) de Kaolack de l’OCRTIS ont interpellé un individu au village de Nioro Keur Alassane, dans la zone de Karang, en possession de 119 kg de chanvre indien.
Mimi Touré exulte
L’Envoyée spéciale du chef de l’Etat, Aminata Touré, a commenté la décision du Conseil constitutionnel relative à la loi interprétative. Comme dit le proverbe chinois, écrit-elle, peu importe que le chat soit gris ou noir, l’essentiel, c’est qu’il sache attraper les souris. Selon l’ancien Premier ministre, le Conseil constitutionnel indique clairement que les auteurs et commanditaires des tueries, tortures et autres actes dégradants portant atteinte à la dignité humaine ne peuvent faire l’objet d’aucune amnistie. C’est tout ce que les victimes et les militants de la lutte contre l’immunité voulaient entendre, se félicite Mimi Touré. Maintenant soutient-elle, que sans délai, justice soit rendue aux victimes.
Diomaye veut dialoguer
Restons avec Diomaye qui a reíteŕ é au Gouvernement, aux Centrales syndicales, au Patronat et à toutes les forces vives de la Nation son attachement constant au dialogue et à la concertation comme méthode de gouvernance. Dans ce contexte de renforcement conséquent du dialogue social tripartite (Etat, Patronat, Syndicats), il a demandé́ au ministre en charge du Travail de faire le point sur le processus de conclusion du Pacte national de stabilité́ sociale, l’état de prise en charge des cahiers de doléances des centrales syndicales en perspective de la fête du travail, le 1er mai 2025, et les enseignements et recommandations du rapport 2024 sur les statistiques du marché́ du Travail.
L’armée démantèle des sites clandestins
Les soldats de la zone militaire n°4 poursuivent les patrouilles dans la lutte contre l'orpaillage clandestin et le grand banditisme. Ils déroulent depuis mercredi passé une opération de sécurisation. A cet effet, les militaires ont démantelé quatre sites d'orpaillage clandestins dans le secteur de la Falémé. Ils ont saisi six groupes électrogènes, 13 motopompes, 5 motos, 7 machines broyeuses et divers autres matériels. Un individu a été interpellé. En marge des patrouilles, les soldats ont distribué des fournitures scolaires aux écoliers.
Thiénaba célèbre son 2e Khalife
La cité religieuse de Thiénaba s'apprête à célébrer le deuxième khalife du fondateur Amary Ndack Sy. Il s'agit du Gamou dédié à Serigne Ibrahima Seck. Dans le cadre des préparatifs, la famille mise sur les pouvoirs publics pour la prise en charge des questions relatives à l'accès à l'eau potable, à la santé, à la problématique de la sécurité, pour que l'événement se déroule dans les meilleures conditions. Serigne Ibrahima Seck est le deuxième Khalife du patriarche Amary Ndack Seck, juste après Momar Talla Seck. Son magistère dura de 1946 à 1973, c'est dire qu'il était en fonction dans la période post deuxième guerre mondiale et postindépendance. Un des piliers de l'Islam du Sénégal de l'époque, il a su rassembler toutes les familles religieuses autour de la construction du pays, politiquement en difficulté à cette période. D'ailleurs, il avait assumé et affiché son alliance avec Mamadou Dia. Doté d'un leadership bien ancré, il a joué un grand rôle dans les concertations qui ont abouti au code de la famille, en défendant l'intégration des valeurs de l'Islam. Il se raconte également qu'il a été déterminant dans l'implantation de l'étoile dans le drapeau national, pour symboliser l'Islam.