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10 juin 2025
UN ENGAGEMENT POUR LE RETABLISSEMENT DE LA COHESION SOCIALE
A peine installés dans leurs fonctions, les quinze (15) ambassadeurs de la paix nommés par le COSCE ont procédé à la signature de la Charte des Acteurs de la Société Civile pour la Consolidation de la Paix
A peine installés dans leurs fonctions, les quinze (15) ambassadeurs de la paix nommés par le Collectif des organisations de la Société civile pour les élections (COSCE) ont procédé à la signature de la Charte des Acteurs de la Société Civile pour la Consolidation de la Paix. C’était hier, mercredi 23 avril 2025, à l’occasion du premier déjeuner de la paix organisé par le COSCE, avec le soutien de l'Union Européenne (UE) et l'Ambassade de Grande-Bretagne à Dakar. Les ambassadeurs ont pris l’engagement de travailler pour un rétablissement de la cohésion sociale.
Le Collectif des organisations de la Société civile pour les élections (COSCE) a organisé hier, mercredi 23 avril 2025, son premier déjeuner de la paix. Soutenu par l'Union Européenne (UE) et l'Ambassade de Grande-Bretagne à Dakar, cet évènement marque la première rencontre officielle des Ambassadeurs de la Paix et la signature de la Charte des Acteurs de la Société Civile pour la Consolidation de la Paix. «On a identifié, dans ce Sénégal, des personnalités pour leur intégrité et leur impartialité pour les mobiliser à côté de la société civile pour promouvoir la paix au Sénégal», a déclaré Moundiaye Cissé, président de l’ONG 3D, membre du COSCE.
Avec le concours de ces personnalités aux côtés de la société civile, qui a longtemps et toujours joué sa partition dans le champ de la médiation, dans le champ de la paix, indique le président de l’ONG 3D, «nous nous renforçons avec d’autres acteurs, d’autres personnalités des médias, de la culture, du monde religieux, pour faire un bloc et travailler à ce qu’on consolide notre vivre ensemble, qui est aujourd’hui très menacé. On est dans une sorte de bipolarisation : soit on est avec moi, ou on est contre moi». Il affirme qu’il ne s’agirait pas seulement de mettre en place cette entité des Ambassadeurs de la Paix.
Selon M. Cissé, «il faut leur donner une feuille de route. Identifier les zones de tensions, les secteurs conflictogènes parce que nous ne travaillons pas seulement dans le champ politique. Les questions de la violence dépassent le champ politique. Les questions de la violence, c’est un peu partout. Et ça commence à se généraliser et la violence commence aussi à être une violence structurelle.»
Rappelant pour sa part les moments de fortes turbulences socio-politiques, comparés à cette période de paix notée au Sénégal, Mamadou Lamine Dianté, président du Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS) estime que «cette paix-là ne peut pas être circonstancielle, ça doit être une paix structurelle. Et il est heureux aujourd’hui de voir que le COSCE s’emploie à maintenir ce climat de paix le plus durablement dans notre pays.». Car en tant que président d’une institution qui œuvre pour la paix et à la promotion du dialogue dans les relations professionnelles, il considère que «les nouvelles autorités de ce pays-là, qui doivent dérouler l’Agenda 2050, ont besoin de cette stabilité et de cette paix aussi bien dans la société donc dans les relations politiques mais également dans les relations professionnelles.» «C’est pourquoi, nous prenons l’engagement ici, devant l’opinion nationale et internationale, d’accompagner ce processus enclenché par les organisations de la société civile pour que la paix puisse régner de façon durable au Sénégal», assure le président du HCDS. Une des ambassadeurs désignés par le COSCE, Ndèye Marie Diédhiou, présidente de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance, estime qu’il s’agit de renouveler leur engagement pour un combat qu’ils ont commencé dans leurs domaines respectifs, dans leurs régions et pour le pays pour que la paix s’instaure définitivement. «C’est dans cette même mouvance que nous allons continuer le travail avec ces organisations de la société civile et toutes les autres organisations qui travaillent effectivement pour la paix dans notre pays, au Sénégal. Nous avons besoin de mettre ensemble nos forces, nos compétences, nos énergies, pour que nous puissions avoir une paix définitive, (parvenir) à un rétablissement de la cohésion sociale», a plaidé Ndèye Marie Diédhiou.
De son côté, Juliette John, ambassadrice du Royaume-Uni au Sénégal, a fait part de la fierté du Royaume-Uni d'accompagner depuis plusieurs mois cette charte des acteurs de la société civile pour la consolidation de la paix. Christophe Casas, représentant de l’Union Européenne, a, quant à lui, loué les bonnes initiatives du Sénégal en faveur de la paix et le rôle et l'implication de la société civile mais aussi des acteurs étatiques pour consolider la paix et pour faire du Sénégal un havre de la paix.
LES DIRECTIVES DE DIOMAYE AU GOUVERNEMENT
Le président a demandé au ministre chargé de la Recherche et de l’Innovation de finaliser, avant fin juin 2025, la cartographie de la recherche et de l’innovation en indiquant les infrastructures et les équipements disponibles
En conseil des ministres hier, mercredi 23 avril, le Président de la République Bassirou Diomaye Faye a demandé au Ministre chargé de la Recherche et de l’Innovation de finaliser, avant fin juin 2025, la cartographie de la recherche et de l’innovation en indiquant les infrastructures et les équipements disponibles. Il a aussi indiqué au gouvernement la nécessité de travailler à la validation, avant fin août 2025, d’un document de politique nationale de recherche et d’innovation impliquant les acteurs publics et privés, les universitaires, les chercheurs, les industriels et toute autre partie prenante.
Le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a présidé, hier mercredi 23 avril 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République. Au cours de cette réunion, il a abordé la problématique du développement de la recherche et de l’innovation dans l’agenda national de transformation. L’ambition pour un Sénégal souverain, juste et prospère, place la recherche et développement et l’innovation au cœur de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques publiques. A ce titre, il a demandé au Ministre chargé de la Recherche et de l’Innovation de finaliser, avant fin juin 2025, la cartographie de la recherche et de l’innovation en indiquant les infrastructures et les équipements disponibles, mais également le capital humain national mobilisé dans la sphère publique et le secteur privé.
Le Président de la République a indiqué au Premier Ministre et au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et aux Ministres en charge de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique en particulier, la nécessité de travailler à la validation, avant fin août 2025, d’un document de politique nationale de recherche et d’innovation impliquant les acteurs publics et privés, les universitaires, les chercheurs, les industriels et toute autre partie prenante. Il a aussi demandé au Premier Ministre d’assurer la mise en cohérence, la supervision des programmes ministériels d’investissement dans la recherche, la promotion de l’innovation et de veiller à leur convergence avec les besoins sectoriels du pays. Le Chef de l’Etat a souligné le caractère fondamental de la valorisation des résultats de la recherche et de nos capacités d’innovation dans les lettres de politique sectorielle, les stratégies industrielles, numériques et technologiques définies, les programmes et projets déployés. Il a indiqué, en outre, l’importance du soutien de l’Etat à la création d’entreprises technologiques et de laboratoires de recherche, au renforcement adéquat des écoles d’ingénieurs et des instituts de recherches mais aussi au financement et à l’accompagnement adaptés au développement de la recherche et de l’innovation. A cet effet, le Président de la République a demandé au Premier Ministre, au Ministre en charge de la Recherche et au Ministre des Finances et du Budget de rationnaliser toutes les aides et l’essentiel des fonds publics destinés à la recherche, dans le cadre d’un Fonds national pour le Développement de la Recherche et de l’Innovation, avec de nouveaux mécanismes de mobilisation et d’allocation de ressources à travers des contrats de performance intégrant des objectifs de résultats bien ciblés.
Dans ce sillage, il a demandé au Premier ministre, de mettre en place un Conseil national de la Recherche et de l’Innovation pour matérialiser la nouvelle politique de recherche et d’innovation endogène et arrimée aux meilleurs standards internationaux. Pour clore ce chapitre, il a magnifié la participation remarquable de la délégation sénégalaise au 50ème Salon international des Inventions de Genève tenu du 09 au 13 avril 2025 et adresse ses vives félicitations aux lauréats. Le Président de la République est revenu sur la question de l’amélioration et de l’attractivité du Sénégal et de l’optimisation des procédures dans la transparence en vue d’accélérer la mise en œuvre des programmes et projets. En effet, l’attractivité et la compétitivité de l’économie nationale s’érigent en priorités. A cet égard, il a indiqué au Gouvernement que le déploiement performant de l’Agenda national de Transformation exige une maitrise parfaite des procédures administratives et de passation des marchés mais également de toutes les actions visant la réalisation, dans les délais, des infrastructures, programmes et projets financés dans le cadre du budget de l’Etat et du partenariat public-privé. Il a aussi demandé au Premier Ministre de veiller à la finalisation de la réforme relative au Code des Investissements ainsi qu’à la célérité requise des structures publiques dans l’instruction optimale et transparente des dossiers d’investissements privés crédibles et conformes aux priorités de la Vision Sénégal 2050. Dans le même élan, il a appelé le Premier Ministre à travailler à la certification des procédures notamment au sein de l’Autorité de Régulation de la Commande publique (ARCOP) et de la Direction centrale des Marchés publics (DCMP) pour plus de célérité dans le traitement des dossiers tout en garantissant la transparence.
PRISE EN CHARGE DES ENFANTS DE LA RUE - Vers l’organisation des Assises de la Petite Enfance
Concernant la prise en charge des enfants de la rue, le Premier ministre a marqué la forte préoccupation du Gouvernement face à ce phénomène de violation grave des droits de l’enfant garantis par le Constitution du Sénégal et les divers textes internationaux. Il a rappelé les différentes initiatives prises par le Sénégal, notamment la «Stratégie de protection de l’enfant», le Projet «Zéro enfant en situation de rue » et le «Programme de Modernisation des Daara», qui n’ont pas produit les impacts attendus. Un nouveau paradigme s’impose donc dans le contexte de la Vision Sénégal 2050 qui place l’avenir de l’enfant au cœur de la promotion d’un capital humain de qualité et de la promotion de l’équité sociale. Il s’agira de parvenir, une fois pour toutes, au retrait des enfants en situation de rue et à leur réinsertion socio-économique
Dans cette perspective, le Premier ministre a soumis au Président de la République la proposition faite par le Ministre de la Famille et des Solidarités, relative à l’organisation des Assises de la petite enfance destinées notamment à proposer des solutions concrètes, durables et adaptées au contexte sénégalais, en synergie avec l’ensemble des parties impliquées, sur la base de l’identification précise des obstacles qui entravent l’éradication du phénomène des enfants en situation de rue.
Sur la base des directives arrêtées par le Chef de l’Etat, il a invité le Ministre de la Famille et des Solidarités à prendre les dispositions appropriées pour la bonne organisation de ces Assises, en relation avec les Ministres chargés de la Justice, de la Santé et de l’Action sociale, de l’Education nationale ainsi que de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Abordant le phénomène relatif à la lutte contre la mendicité publique et le vagabondage, le Premier ministre a déploré son accentuation malgré un arsenal légal dissuasif et la mise en place d’organes dédiés. Il a rappelé les dispositions légales pertinentes relatives à l’incrimination de la mendicité, du vagabondage et de l’exploitation de la mendicité d’autrui ainsi qu’à la protection des victimes d’exploitation de la mendicité et à la protection de l’enfant en danger.
Sur cette base, il a engagé les Ministres chargés de la Justice, de la Famille, de l’Intérieur et de la Sécurité publique, des Forces armées ainsi que des Affaires étrangères de lui soumettre, au plus tard fin octobre 2025, une stratégie de riposte à présenter à l’approbation de Monsieur le Président de la République. Cette stratégie devra couvrir, entre autres, les axes suivants : - la mendicité des mineurs, par des mesures d’opérationnalisation de la Brigade spéciale de protection des mineurs, devant permettre l’identification des parents de tout mineur trouvé dans la rue et éventuellement des personnes chargées de sa garde afin que des poursuites puissent être engagées à leur encontre ; - la mendicité des étrangers, par des mécanismes de concertation avec les pays d’origine pour le retour organisé de leurs ressortissants et par l’application des mesures d’éloignement dès la prise des décisions de condamnation à leur égard.
REDDITION DE COMPTES- Le gouverne- ment présentera un plan structuré de relance dans les prochains jours
Prenant la parole en conseil des ministres hier, mercredi 23 avril, le Premier ministre a souligné que les opérations de reddition de comptes en cours, conformes aux engagements électoraux de M. le Président de la République, sont une exigence dans une démocratie. Il a relevé qu’un tel exercice doit aller de pair avec la mise en œuvre des actions requises pour bâtir une patrie forte souveraine et prospère portée par un sursaut national face aux nombreux défis à surmonter dans le contexte de la situation critique des finances publiques. À cet égard, il a informé le Conseil que le Gouvernement présentera, dans les prochains jours, au peuple sénégalais et aux partenaires techniques et financiers, un plan structuré, détaillé et chiffré de relance, adossé à l’Agenda national de transformation systémique du pays.
LES PHARES EN MARCHE POUR ECLAIRER L’HORIZON DE LA QUALITE
Les chefs d’établissements du moyen et du secondaire de la région de Sédhiou étaient en conclave hier, mercredi 23 avril 2025, aux fins d’évaluer le programme dénommé PHARES (Progression harmonisée des évaluations standardisées). Le diagnostic a révélé des succès mais altérés par des contre-performances consécutives à un environnement scolaire jusque-là pollué par des abris provisoires et le déficit en personnel qualifié. Des recommandations seront transmises à qui de droit, pour booster les indicateurs de performance.
Il s’agit en effet de l’évaluation à mi-parcours du PHARES, progression harmonisée débouchant sur les évaluations standardisées dans l’académie de Sédhiou. Des performances sont certes notées ; mais des écueils de taille obstruent ce chemin de la qualité.
L’inspecteur de l’enseignement moyen/secondaire général option mathématiques et point focal de ce programme PHARES a fait savoir que «c’est une instruction du ministre de l’Education nationale depuis 2017. Toutes les évaluations se font de manière harmonisée, ce qui permet, naturellement de créer un mouvement d’ensemble avec toutes les écoles impliquées. Dans l’ensemble, les résultats sont satisfaisants mais dans certaines disciplines nous avons noté des résultats très insuffisants comme en mathématiques, en Allemand, en Espagnol et en Anglais», dixit Samba Ali Ndiaye.
L’environnement scolaire, orné d’abris provisoires et le déficit en personnel, explique en partie un tel état de fait, selon toujours inspecteur Samba Ali Ndiaye. «Dans l’académie de Sédhiou, nous avons toujours beaucoup de lycées qui sont dans les abris provisoires et ce malgré les efforts colossaux que déploie l’Etat du Sénégal. Nous avons également la situation des chargés de cours qui étaient des instituteurs dans l’élémentaire mais avec un bon profil pour enseigner dans les collèges.
Toutefois, la formation requise n’est pas assez consolidée et au demeurant certains présentent des lacunes et expriment même le besoin de renforcement de capacités», indique-t-il. Le proviseur du lycée Ibou Diallo de Sédhiou et coordonnateur de l’antenne régionale de l’Association des chefs d’établissement du secondaire magnifie la plus-value de ce programme PHARES, non sans porter le plaidoyer en faveur de l’amélioration de l’environnement scolaire. «L’évaluation a révélé beaucoup de progrès. Et, à l’heure du bilan, nous pouvons vraiment exprimer notre satisfaction, ne serait-ce que pour une démarche inclusive qui embarque tous dans la même dynamique. Cependant, il nous faut une politique spéciale de réhabilitation des établissements comme le lycée Ibou Diallo où beaucoup de salles suintent», souligne Mamadou Mané.
Et de poursuivre, sous forme de plaidoyer : «il faut également un programme de construction pour la résorption des abris provisoires dans la région de Sédhiou. Nous avons besoin, avec urgence et diligence, d’être accompagnés pour être au même niveau que les autres établissements et produire des résultats».
L’inspecteur d’académie de Sédhiou, Cheikh Yaba Diop, qui a engagé tous les acteurs à relever les défis, fera lecture et transmission de ces recommandations pour que ces PHARES apportent plus de clarté sur ce chemin de la qualité des enseignements/apprentissages dans la région de Sédhiou.
CAP SUR LES STARTUPS ET LES ESPACES D’ACCOMPAGNEMENT
Aly Tandian est chercheur, spécialisé dans les questions de migration, de diaspora et de développement. Il parle de la politique de l’emploi au Sénégal
Propos recueillis par Yves TENDENG |
Publication 24/04/2025
Aly Tandian est chercheur, spécialisé dans les questions de migration, de diaspora et de développement. Il est enseignant-chercheur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis et président de l'Observatoire Sénégalais des Migrations et consultant pour des organisations internationales et des gouvernements sur les questions migratoires.
Au cours des dernières années, la politique d’emploi au Sénégal est reprise sous le prisme de l’inadéquation entre formation et marché du travail et de la précarité et informalité. Quelle analyse faites-vous de cette situation ?
Au Sénégal, les politiques d’emploi rencontrent plusieurs limites structurelles et contextuelles, qui freinent leur efficacité et exacerbent les défis socio-économiques. Cela est rendu possible par l’inadéquation entre formation et marché du travail. Des programmes éducatifs et de formation professionnelle ne semblent pas répondre aux besoins réels des employeurs, notamment dans les secteurs porteurs comme les technologies ou l’agro-industrie. Cette inadéquation entraîne un chômage élevé chez les jeunes diplômés et une saturation du secteur informel, où de nombreux jeunes sénégalais occupent des emplois précaires et informels.
Pourtant des politiques publiques se sont penchées sur des initiatives locales
Oui, certaines initiatives gouvernementales ont été prises. Mais il faut préciser que la majeure partie des accords comme la migration circulaire souffrent d’un manque de cohérence, d’efficacité et de suivi. A titre de rappel, les 350 postes offerts par l’Espagne sont insuffisants face à la demande, et les critères de sélection manquent de transparence, favorisant parfois des clientélismes politiques. En plus de cette situation, il faut souligner l’absence de synergie car des actions des ministères du Travail, de l’Éducation ou des Finances ne sont pas harmonisées, limitant l’impact des réformes. La fragmentation et le manque de coordination ne peuvent pas être occultés. A titre d’exemple au Sénégal, plusieurs structures interviennent dans l’insertion des jeunes. C’est le cas de l’ANPEJ, du 3FPT, de la DER/FJ, du FONGIP, du PAPEJ, de la PROMISE, etc. qui sont des dispositifs qui manquent souvent de coordination, une telle situation crée des chevauchements, des doublons et parfois des lacunes dans les services offerts. En résumé, il est bien possible de souligner qu’il n’existe pas de stratégie unifiée et cohérente à l’échelle nationale ou territoriale.
Peut-on alors parler de défis structurels et de gouvernance ?
Oui. Le marché de l’emploi au Sénégal présente un mélange de dynamisme sectoriel et de défis structurels. En 2024, le taux de participation au marché du travail était de 58,6% (en légère baisse par rapport à 2023), avec une disparité notable entre hommes (68,5%) et femmes (49,1%). Le taux de chômage au sens large s’élevait à 23,2% au premier trimestre 2024, en hausse par rapport à 2023, touchant davantage les femmes (36,7%) et les zones rurales (31,7%). Nous assistons à une insuffisance des moyens financiers et humains avec des politiques d’insertion qui bénéficient de budgets limités, insuffisants pour répondre à l’ampleur des besoins alors que chaque année, plus de 200 000 jeunes arrivent sur le marché de l’emploi. Je pense que pour surmonter ces limites, une refonte systémique s’impose. Le Sénégal a besoin de réformer la formation professionnelle en alignant les curricula sur les besoins des secteurs émergents, en ciblant les femmes et les ruraux via des programmes adaptés, en auditant les dépenses et prioriser les investissements productifs, en facilitant l’accès au crédit et moderniser l’agro-industrie.
Avez-vous des propositions spécifiques à titre de réponses efficaces ?
Faut-il le rappeler, les réalités économiques varient beaucoup entre Dakar, les régions agricoles comme Kolda ou Kaolack, les zones minières comme Kédougou, ou encore les zones touristiques comme Saint-Louis ou Ziguinchor. Je pense qu’au niveau des zones urbaines comme Dakar et Thiès, il faut mettre en place des incubateurs urbains. Dans ces lieux, il faut encourager les startups dans le numérique, le e-commerce, les services. Il me semble que dans cette partie du Sénégal, les populations ont besoin de formations techniques et digitales pour adapter les cursus à la demande du marché. Au niveau des zones rurales et agricoles et plus exactement à Kaolack, Fatick et Tambacounda, il y a une réelle urgence pour la modernisation de l’agriculture. Il faut former les jeunes en agrobusiness, en irrigation, en conservation et cette offre doit être accompagnée par des coopératives agricoles qui vont favoriser l’accès au foncier, au matériel et à la transformation locale. Quant aux zones minières comme à Kédougou, l’urgence est la formation en métiers miniers, le développement d’activités connexes et des partenariats avec les entreprises minières en vue d’encourager l’embauche localement. S’agissant des zones touristiques comme c’est le cas à Saint-Louis, à Ziguinchor et à Sine-Saloum, il faut des offres en tourisme durable et communautaire. Les populations locales doivent bénéficier de formation en hôtellerie, en artisanat, etc. Le soutien à la création de petites entreprises touristiques serait une excellente chose pour développer des gîtes, de la restauration locale, et l’écotourisme.
LA BNDE PASSE A L’OFFENSIVE
La Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE) du Sénégal a procédé hier, mercredi 23 avril 2025, au lancement officiel de son nouveau Plan stratégique quinquennal, baptisé «ENVOL 25-29».
La Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE) du Sénégal a procédé hier, mercredi 23 avril 2025, au lancement officiel de son nouveau Plan stratégique quinquennal, baptisé «ENVOL 25-29». Ce programme ambitieux a été conçu pour répondre efficacement aux défis économiques actuels et futurs, en mettant au cœur de sa stratégie l’innovation, la digitalisation, une croissance soutenue ainsi que le renforcement de la résilience institutionnelle.
La Direction générale de la Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE) du Sénégal a présenté, hier mercredi, les grandes orientations de son nouveau Plan stratégique quinquennal, dénommé «ENVOL 25-29», qui marque un tournant décisif dans l’évolution de l’institution et inaugure une nouvelle dynamique de développement. À cette occasion, le Directeur général de la BNDE, Mamadou Faye, a dévoilé les cinq (5) axes structurants sur lesquels repose «ENVOL 25-29» à savoir le développement commercial qui passe par une offre bancaire diversifiée, compétitive et accessible à tous les segments de clientèle, avec une attention particulière portée à la diaspora sénégalaise, considérée comme un levier stratégique du développement économique ; l’efficacité opérationnelle. à travers l’amélioration continue de l’expérience client, à travers des services de haute qualité, offerts à des coûts maîtrisés, tout en s’alignant sur les exigences internationales en matière de performance bancaire ; la transformation digitale impliquant l’intégration des technologies de pointe, notamment l’intelligence artificielle, pour élargir l’accès aux services bancaires sur l’ensemble du territoire national et au sein de la diaspora ; le renforcement de la gouvernance qui engage une rigoureuse conformité aux réglementations en vigueur, édictées par la Banque centrale et la Commission bancaire de l’UEMOA, afin de garantir une gestion éthique, transparente et responsable ; et la valorisation du capital humain qui nécessite la mise en valeur des 304 collaborateurs de l’institution, à travers une politique de développement professionnel ambitieuse, considérée comme le socle de la performance collective et de la durabilité des actions engagées.
DES VALEURS FONDATRICES POUR UN ENGAGEMENT DURABLE
Le plan stratégique «ENVOL 25- 29» s’appuie sur des valeurs fondamentales qui guident l’action de la BNDE : transparence, éthique, responsabilité, accessibilité et leadership. À travers cette démarche, la banque entend jouer un rôle moteur dans le financement du développement durable, le renforcement de la souveraineté économique et la transformation structurelle de l’économie sénégalaise. S’inscrivant pleinement dans la dynamique de la Vision Sénégal 2050, ce plan intègre des priorités nationales majeures telles que l’inclusion financière, la digitalisation de l’économie, la promotion de l’emploi et le soutien stratégique aux PME et PMI, par des mécanismes de financement et de conseil sur mesure.
DES AMBITIONS CHIFFREES A L’HORIZON 2029
La BNDE s’est fixé, entre autres objectifs majeurs, à l’issue de ce cycle stratégique de : porter le financement de l’économie à 1 300 milliards FCFA, soit une hausse de 51% par rapport aux niveaux actuels ; doubler la taille de son bilan ; devenir le partenaire bancaire de référence pour la diaspora sénégalaise ; intégrer le top 3 des établissements financiers en matière de soutien aux PME/PMI et d’inclusion financière.
UNE INSTITUTION EN PLEINE CROISSANCE
Créée en 2013 et devenue opérationnelle en 2014, la BNDE a pour vocation de faciliter l’accès au financement des petites et moyennes entreprises sénégalaises, en leur proposant des solutions adaptées à leurs réalités économiques. Son capital social, initialement fixé à 11 milliards de FCFA, a été porté à 52,006 milliards de FCFA en novembre 2023. L’État du Sénégal, actionnaire majoritaire avec 81,8% du capital, réaffirme ainsi sa volonté de faire de la BNDE un instrument stratégique de développement national. Forte de cette assise renforcée, la BNDE ambitionne désormais de consolider ses acquis, accélérer sa croissance et s’imposer durablement comme la banque de référence au service du financement du développement économique et social du Sénégal.
L’AMNISTIE NE FERME PAS LA PORTE A LA JUSTICE
«Le juge a estimé que la loi dite "interprétative" va à l’encontre du principe fondamental selon lequel une loi pénale plus sévère ne peut pas s’appliquer de manière rétroactive. Il a aussi rappelé qu’une loi d’amnistie ne peut pas couvrir des crimes
Recueillis par Nando Cabral GOMIS |
Publication 24/04/2025
«Le juge a estimé que la loi dite "interprétative" va à l’encontre du principe fondamental selon lequel une loi pénale plus sévère ne peut pas s’appliquer de manière rétroactive. Il a aussi rappelé qu’une loi d’amnistie ne peut pas couvrir des crimes relevant du droit international.
Le Conseil a simplement dit le droit. Comme je l'avais déjà expliqué, une loi interprétative sert à clarifier un texte existant, pas à le modifier ou à en changer la portée. Si une loi introduite de nouveaux éléments ou en retire, ce n’est plus une loi interprétative. Dans ce cas précis, la loi en question ne se contente pas de clarifier, elle change le contenu de la loi d’amnistie, créant ainsi une inégalité entre les personnes concernées.
Le juge a donc confirmé que cette nouvelle loi modifie réellement le droit en vigueur. Elle devient alors une loi pénale plus sévère, ce qui pose un problème, car elle s’applique à des faits passés ce qui est normalement interdit. Concernant les conséquences, j'avais déjà averti que certains actes, notamment les crimes internationaux, ne peuvent pas être amnistiés. L’amnistie reste très limitée : elle ne peut pas tout couvrir, et elle ne ferme pas la porte à la justice. D’ailleurs, une personne libérée sans jugement pourrait toujours demander à être reconnue innocente. Enfin, le Sénégal est lié par des engagements internationaux qui sont inscrits dans sa Constitution. Il ne peut donc pas faire abstraction de ces obligations. »
« TOUTES LES PERSONNES IMPLIQUEES DANS CE QUI S'EST PASSE PEUVENT FAIRE OBJET DES POURSUITES »
« À partir de ce moment, on ne peut pas extraire un crime pour le soumettre dans une loi d'amnistie. Ce sont des actes imprescriptibles. Et même pour aller plus loin, ça dépasse même aujourd'hui les crimes de sang. Aujourd'hui, même les crimes économiques, il y a des crimes qui ne peuvent être frappés par la prescription, ce n'est pas possible. Dès lors, j'avais dit qu'on n'a même pas besoin d'interpréter cette loi. Cela étant, je me réjouis vraiment de cette décision du Conseil constitutionnel. Aucun civil, aucun militaire, aucun membre des forces de sécurité qui aurait commis un acte contraire aux instruments internationaux, ne peut être couvert par une loi d'amnistie. Ce sont des actes qui sont dans la constitution et qui ne peuvent faire l'objet d'une prescription. Ensuite, le juge n’a pas dérogé de ses propres pouvoirs. Car, comme la loi le dit, chaque fois qu'on défait une loi pour inconstitutionnalité, au-delà de la branche qui est visée, s’il considère qu'il y a des éléments qui sont contraires à la constitution, il doit les enlever au nom de la sécurité juridique. Et c’est ce qu’il a fait en précisant que l’alinéa 2 de cet article premier viole la constitution. Car, il touche les crimes et les actes qui sont punis par les instruments internationaux. Par conséquent, c'est une bonne décision qu'il faut saluer. Le juge constitutionnel a montré qu'effectivement, il est là au service de la loi, il n'a fait que dire le droit, il n'a fait que dire la loi. Cette décision a confirmé la non-couverture par la loi d’amnistie des crimes relevant du droit international. Par conséquent, toutes les personnes qui sont impliquées dans ce qui s'est passé peuvent faire objet des poursuites ».
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MANSOUR FAYE FACE À LA TEMPÊTE
Sur les 750 milliards du fonds Covid, il n'en a géré qu'une infime partie, et affirme même avoir économisé 5 milliards à l'État. L'ancien ministre, menacé de comparaître devant la Haute Cour de Justice, s'est longuement expliqué sur sa gestion de la crise
Alors que le ministre de la Justice vient de transmettre une demande de mise en accusation devant la Haute Cour de Justice pour cinq anciens ministres, dont Mansour Faye, dans le cadre du scandale présumé des fonds Covid, l'ancien ministre s'est exprimé sur le plateau de l'émission "Faram Facce" sur TFM pour défendre sa gestion.
Face à l'animateur Chérif Dia, il a fermement contesté les accusations portées contre lui concernant la gestion des fonds alloués pendant la crise sanitaire. "Dans un contexte spécial comme celui du Covid, nous avons pourtant fait preuve de transparence en lançant un appel d'offres malgré l'urgence de la situation", a-t-il affirmé.
L'ancien ministre a détaillé le processus d'achat de 1100 tonnes de riz destinées à être distribuées aux populations vulnérables. Selon lui, la procédure a été rigoureusement suivie : publication de l'avis d'appel d'offres dans les journaux nationaux le 1er avril 2020, attribution transparente par la commission des marchés au prix de 275 francs le kilo, et publication de l'avis d'attribution.
Mansour Faye rejette catégoriquement l'argument central du rapport qui fonde les accusations, à savoir le non-respect d'un arrêté de 2013 fixant les prix. "Cet arrêté était devenu caduc après quatre mois selon l'article 43 de la loi 94-63. Il ne pouvait donc pas être en vigueur en 2020", explique-t-il, estimant que cette base juridique erronée invalide toutes les conclusions du rapport.
L'ancien ministre souligne également l'ampleur de l'opération logistique menée avec succès : "C'était 1100 tonnes de riz, plus de 2000 camions pour livrer dans toutes les communes du Sénégal." Il ajoute que sur un budget global de 69 milliards, moins de 1% a été consacré à cette opération, et que son équipe a même "économisé quasiment 5 milliards pour l'État" en restituant des fonds non dépensés.
Face à ce qu'il considère comme une "manipulation politique", Mansour Faye dénonce un rapport émis par "une seule chambre de la Cour des comptes, même pas signé par le président de l'institution". Il voit dans cette procédure une tentative de "détourner l'attention des Sénégalais par rapport aux problèmes réels qui se posent" dans le pays.
"Ma conscience est tranquille", conclut l'ancien ministre, qui affirme avoir agi dans l'intérêt des populations durant cette période exceptionnelle, tout en respectant les procédures administratives.
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POUR AMADOU BA, CEUX QUI PARLENT DE REJET DE LA LOI INTERPRÉTATIVE DE L’AMNISTIE SE TROMPENT
Le député dénonce une "désinformation" autour de la décision du Conseil constitutionnel. "Je ne comprends pas l'agitation de certaines à aller dire au public que la loi d'amnistie a été censurée, c'est faux", défend-il
Le Conseil constitutionnel vient de rendre une décision majeure concernant la loi interprétative 08-2025, déposée par les députés de Pastef et votée le 2 avril dernier. Cette décision, loin de constituer un rejet total comme certains l'affirment, établit un principe fondamental concernant les limites de l'amnistie au Sénégal, selon Amadou Ba, initiateur du texte.
D'après les explications du député, invité de l'émission "Soir d'infos" sur TFM mercredi 23 avril, le Conseil constitutionnel a confirmé que "les crimes de sang, assassinats, meurtres et tortures ne peuvent être couverts par une loi d'amnistie", conformément aux engagements internationaux du pays. Le considérant 31 de la décision marque ainsi, selon lui, une évolution notable par rapport à la jurisprudence antérieure de 2005, qui accordait au législateur un pouvoir quasiment illimité en matière d'amnistie.
Cette clarification juridique ouvre désormais la voie aux victimes et aux familles des personnes assassinées ou torturées pour saisir les tribunaux et faire valoir leurs droits, dès la publication de la décision au Journal officiel, à en croire le parlementaire. "Toutes les victimes vont pouvoir brandir ce considérant 31 et se présenter devant les procureurs des différentes juridictions de ce pays", souligne-t-il.
À l'en croire, le Conseil a certes censuré une partie du texte concernant l'exclusion du bénéfice de l'amnistie pour ceux qui "exerçaient une liberté publique ou démocratique", mais cette censure partielle ne remet pas en cause l'objectif principal visé par les auteurs de la loi.
Le député a également justifié le choix d'une loi interprétative plutôt qu'une abrogation totale, qui aurait pu entraîner le retour en prison de toutes les personnes libérées et provoquer une désorganisation judiciaire conséquente.
Cette décision du Conseil constitutionnel intervient dans un contexte politique tendu, alors que l'Assemblée nationale s'apprête également à examiner la mise en accusation de cinq anciens ministres devant la Haute Cour de Justice, pour des faits qui concerneraient notamment la gestion des fonds Covid.
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REVUE DE PRESSE NATIONALE – 24 AVRIL 2025 : ENTRE DECISIONS CONTROVERSEES ET SECOUSSES POLITIQUES
La presse nationale, dans une diversité de tons et d’angles d’analyse, revient largement sur cette séquence à haute teneur politique. En parallèle, l’économie, le sport et la justice viennent enrichir une actualité déjà dense.
(SenePlus) L’actualité sénégalaise de ce 24 avril 2025 est dominée par une effervescence politique et institutionnelle alimentée par les répercussions de la dernière décision du Conseil constitutionnel. La presse nationale, dans une diversité de tons et d’angles d’analyse, revient largement sur cette séquence à haute teneur politique. En parallèle, l’économie, le sport et la justice viennent enrichir une actualité déjà dense.
UNE DECISION CONSTITUTIONNELLE QUI FAIT DES VAGUES
C’est sans doute le thème central de ce jour : la récente décision du Conseil constitutionnel continue de susciter de vives réactions.
Le Soleil, quotidien d’État, opte pour une approche équilibrée en titrant : « Une décision diversement appréciée », mettant en lumière la pluralité des interprétations et les réactions contrastées, tant du côté de l'opposition que du pouvoir.
Du côté du journal Les Échos, le ton est plus alarmiste. Sous le titre « Les sages retoquent Pastef et Amadou Bâ », le journal évoque une mise à l’écart institutionnelle de certaines figures politiques. Dans le même numéro, il alerte sur la situation économique en titrant : « Les chiffres d’affaires frôlent la catastrophe ».
Sud Quotidien choisit une ligne d’analyse institutionnelle en annonçant que « Les sages récusent l’interprétation », contestant ainsi les lectures opportunistes de la décision rendue.
WalfQuotidien rejoint cette dynamique critique avec un titre sans équivoque : « Les sages freinent Pastef », soulignant une volonté de rééquilibrage politique par la voie juridique.
Le Quotidien parle carrément d’un casse-tête en titrant : « Décision, cent interprétations », traduisant la confusion générale autour des conséquences du verdict constitutionnel.
Plus incisif encore, L’AS parle d’un « camouflet », affirmant que « les sages adoptent un camouflet » contre une certaine tendance politique, tandis que L’Info perçoit une victoire de l'opposition, titrant : « L’opposition crie victoire ». Une vision totalement opposée est portée par Yoor-Yoor, qui voit une opposition désorganisée : « L’opposition se tire une balle dans le pied ».
Pour Le Peuple, les choses sont claires : « Désaveu et revers juridiques », titre qui traduit l’échec d’une stratégie politique dans les couloirs du droit.
DECRYPTAGE ET REACTIONS JURIDIQUES
Le journal Point Actu tente de replacer les débats dans un cadre institutionnel plus large, titrant : « Le Conseil constitutionnel corrige les dérives normatives du législateur », une formule qui vise à réaffirmer le rôle de régulateur suprême joué par l’organe juridictionnel.
Dans la même veine, Source A s’intéresse aux conséquences concrètes : « Ce que risquent les gros bonnets », en évoquant les potentiels démêlés judiciaires pour certaines personnalités influentes.
Le quotidien 24 Heures alerte sur une autre problématique : « Le génie local à l’affût », pointant les limites du développement local face à l’instabilité politique.
JUSTICE ET DOSSIERS SENSIBLES
Le journal Libération se distingue en braquant les projecteurs sur une affaire explosive : « Ismaïla Madior Fall au centre d’un dossier de corruption présumée ». L’ancien ministre et figure intellectuelle du régime serait impliqué dans une enquête dont les implications pourraient être ravageuses.
ÉCONOMIE : CHUTE D’UN EMPIRE COMMERCIAL
Le journal EnQuête s’intéresse quant à lui à l’économie et titre : « La chute des barons du riz ». Ce papier met en lumière les déboires de puissants opérateurs économiques dans le secteur agroalimentaire, dans un contexte de contrôle renforcé de l’État sur certaines filières stratégiques.
POLITIQUE ELECTORALE : CAP SUR AOUT
Le Témoin Quotidien nous rappelle que malgré la tempête institutionnelle, l’agenda électoral suit son cours : « L’Assemblée générale élective fixée au 2 août ». Une échéance cruciale pour la recomposition des instances représentatives.
SPORT : ENTRE DECEPTIONS LOCALES ET ESPOIRS CONTINENTAUX
Côté sport, Record annonce une nouvelle donne en Ligue 1 sénégalaise : « L’US Gorée chute, le Jaraaf peut se détacher ». Les enjeux restent ouverts dans un championnat toujours aussi disputé.
Dans le domaine du football international :
Stades nous apprend que « Fin de saison pour Assane Diao », une blessure qui pourrait coûter cher à l’attaquant.
Point Actu Sport rassure : « Le Sénégal hérite d’un groupe abordable avec l’Ouganda et la Guinée » dans les prochaines compétitions.
Enfin, Les Échos Sport livrent une info Premier League : « Arsenal cale contre Crystal Palace », pendant que Le Quotidien Sport analyse : « Le Sénégal hérite d’un groupe abordable ».