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25 mai 2025
MINE DE SABODALA-MASSAWA, ENDEAVOUR MINING GÉNÈRE 162 MILLIARDS DE FCFA EN 2024
Endeavour Mining a extrait 229 000 onces d’or à Sabodala-Massawa en 2024, générant 162,6 milliards de FCFA de recettes. L’entreprise a investi 3,4 milliards de FCFA dans des initiatives sociales et reboisé 520 hectares en partenariat avec ...
Endeavour Mining a extrait 229 000 onces d’or à Sabodala-Massawa en 2024, générant 162,6 milliards de FCFA de recettes. L’entreprise a investi 3,4 milliards de FCFA dans des initiatives sociales et reboisé 520 hectares en partenariat avec l’Agence sénégalaise de la reforestation. Pour 2025, la production est estimée entre 250 000 et 280 000 onces, avec un coût de maintien prévu entre 674 000 et 766 000 FCFA par once.
Dans l’ensemble de ses sites au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, Endeavour Mining a produit 1,103 million d’onces d’or en 2024, consolidant sa position de leader en Afrique de l’Ouest. L’entreprise se félicite d’un environnement de travail sécurisé avec un taux d’incidents de 0,13. L’extension Biox à Sabodala-Massawa et la nouvelle mine de Lafigué en Côte d’Ivoire sont désormais opérationnelles.
En 2024, Endeavour Mining a injecté 1 336 milliards de FCFA dans ses pays d’exploitation (Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso), incluant 809 milliards de FCFA d’achats auprès de fournisseurs locaux et 13,7 milliards de FCFA investis dans des projets sociaux. L’entreprise a également créé 13 491 emplois et augmenté de 33 % la représentation féminine.
Engagée dans la reforestation et la réduction de l’empreinte écologique, Endeavour Mining a reboisé 632 hectares et réduit de 97 % l’utilisation du plastique à usage unique sur ses sites. Par ailleurs, sa fondation a financé 17 projets touchant l’éducation, la santé, la biodiversité et la lutte contre la pollution.
En 2025, l’entreprise ambitionne d’augmenter sa production aurifère de 15 %, atteignant jusqu’à 1,26 million d’onces. Son PDG, Ian Cockerill, souligne l’engagement d’Endeavour Mining à créer de la valeur partagée et durable pour ses partenaires et communautés hôtes.
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AES, UN COUP DE CANIF À L'INTÉGRATION
Le Pr Penda Mbow regrette l’absence de consultation des peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger avant que ces pays ne décident de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le Pr Penda Mbow regrette l’absence de consultation des peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger avant que ces pays ne décident de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Toutefois, l’historienne espère que ces trois pays, à l’origine de l’Alliance des États du Sahel (AES), réintègreront un jour la CEDEAO.
Certes, la CEDEAO a commis des erreurs incontestables dans la gestion des récents coups d’État militaires, mais décider de la quitter n’est pas forcément une solution. Contrairement au Burkina et au Niger, le cas du Mali est particulier dans la mesure où c’est la population elle-même, menée par l’imam Dicko et l’ex-Premier ministre Choguel Maïga, qui a poussé les militaires à prendre le pouvoir.
Selon Penda Mbow, les meneurs de ce soulèvement populaire auraient dû, à un moment donné, faire une pause pour entamer des négociations avec le président Ibrahim Boubacar Keïta, en vue d’une transition civile apaisée, sans intervention des militaires. Ainsi, le pays ne se serait pas retrouvé dans la situation actuelle, marquée par une longue transition militaire et de nombreuses incertitudes.
Dans la même veine, l’historienne déplore la décision unilatérale des militaires du Mali, du Niger et du Burkina de quitter la CEDEAO pour créer l’Alliance des États du Sahel (AES) sans consulter leurs populations par référendum.
Enfin, Penda Mbow estime que cette scission est préjudiciable aux populations, aussi bien de l’AES que de ce qui reste de la CEDEAO, notamment en matière de libre circulation des biens et des personnes. Elle nourrit néanmoins l’espoir que, tôt ou tard, le Mali, le Niger et le Burkina reviendront au sein de l’instance supranationale.
PAR Vieux Savané
UNIVERSALISER
L’ouvrage de Souleymane Bachir Diagne tombe à point nommé. Il met à nu le monde. Le nôtre, de plus en plus malmené par des particularismes qui ne cessent de se développer entre les nations
«Pour universaliser, il importe que tous soient présents dans l’œuvre créatrice de l’humanité », ainsi s’exprimait Alioune Diop, le fondateur de Présence Africaine, lors du Deuxième Congrès des Ecrivains et Artistes noirs, qui s’est tenu en 1959 à Rome. Quatre ans après la Conférence de Bandung cette position recoupait celle de Césaire, affirmant avec force, que « la victoire sur l’universalisme impérial doit signifier l’avènement de l’universel ». S’inscrivant dans ce sillage, l’ouvrage du Professeur Souleymane Bachir Diagne déroule une réflexion structurée autour d’un appel à un dialogue fécond etrespectueux entre les cultures. Et de nous dire que ce qui permet le dialogue est la reconnaissance de l’autre comme condition de possibilité de mon existence. On le sait : « Je » ne se pose qu’en s’opposant à un « autre » que lui et vice-versa. Du moment que je ne suis que par autrui, il s’avère que c’est l’altérité qui pose l’effectivité de toute existence.
Ce que rend bien compte le concept d’« Ubuntu » qui nous vient d’Afrique du Sud postapartheid. Propulsé par l’archevêque Desmond Tutu et Nelson Mandela, ce mot d’origine bantou ambitionne selon l’ancien président d’Afrique du Sud, de « trouver un moyen de rendre la communauté meilleure ». « Ubuntu » se présente ainsi comme l’expression d’un changement de paradigme dans notre rapport au monde. Il ne s’agit plus, souligne Souleymane Bachir Diagne, de dire « Je pense donc je suis » car cela enferme dans une sorte d’isolat qui nous fait oublier que : « je suis parce que j’appartiens. Je participe, je partage ». Fort de tout cela il invite au contraire à nous inscrire dans une « poétique de la relation » si chère au poète martiniquais Edouard Glissant. Il est question de comprendre que « nous appartenons à un faisceau » et d’avoir conscience « qu’une personne est une personne grâce à d’autres personnes ».
Il ressort de l’ouvrage de Souleymane Bachir Diagne que l’universel, en l’occurrence, ce qui se déploie dans l'entièreté de l'univers, s'oppose à la fragmentation. Voilà deux concepts imbriqués dans une relation indivise et se déployant dans des modalités spatio-temporelles différentes. Là où l'une embrasse le "Tout monde", l'autre se recroqueville plutôt dans un « monde de tribus » qui se dessine comme celui de la division. Aussi Souleymane Bachir Diagne d’inviter à « penser le pluriel et le décentrement du monde », plutôt que de se lancer dans une configuration autre aux allures d’une « juxtaposition de centrismes ».
Cette quête nécessite de se défaire au préalable d’une vision unidimensionnelle qui impose sa matrice à tous les chainons qui la constituent. Une posture qui par conséquent, fait basculer aisément dans le monde de la domination, lequelrécuse toute autonomie, toute différence, sauf à s'aligner et par conséquent à se nier. La réflexion que nous propose Souleymane Bachir Diagne, tend précisément à dire que cet universel de surplomb a signé sa défaite avec la chute des murs de domination qui l’ont rendu possible. Désormais, elle s’ouvre à la différence à travers des apports de créativité qui s'expriment dans la particularité culturelle, dans les réponses que les groupes humains apportent à leurs rapports au monde. A « l’unité excluante », il faut donc substituer « la relation » afin que l’universel puise sa source dans le "premier universel qui est l'humanité ". Une manière de retrouver le fondateur de Présence Africaine Alioune Diop, qui précise avec force que : " pour universaliser, il importe que tous soient présents dans l'œuvre créatrice de l'humanité ». Il s’agit d’un universel décentré qui se nourrit de tous les apports, se dévoilant en humanité partagée parle biais d'identités bienveillantes qui prennent conscience qu'elles ne sont que par les autres. En somme, des identités bienveillantes, loin de tout " tribalisme identitaire", qui prennent conscience qu'elles n'existent que par la relation. Une manière pour elles de signifier que : " S'ouvrir n'est pas seulement accueillir l'autre en l'attendant chez soi, c'est aller à sa rencontre en sachant faire le pas hors de soi qui en est la condition ». Il importe alors de convier à un peu plus d'humanité. Celle qui refuse toute insularité, puisque nul ne peut s'isoler du fait de l’interconnectivité du monde, comme nous le rappellent du reste, les pandémies voire le réchauffement climatique.
Sans céder à la tentation bisounours, nous voilà conviés à prendre conscience que " nous ne sommes qu’une seule et même espèce vulnérable ». A comprendre surtout que, suivant le vœu de Léopold Sédar Senghor, l’universel milite pour « un effort patient et soutenu « d’accord conciliant », où chaque peuple, mesurant l’orgueil d’être différent au bonheur d’être ensemble, apportera sa contribution à l’édition de la Civilisation de l’Universel »
A ce titre, l’ouvrage de Souleymane Bachir Diagne, « Universaliser », tombe à point nommé. Il met à nu le monde. Le nôtre, de plus en plus malmené par des particularismes qui ne cessent de se développer entre les nations, les populismes qui s'expriment dans la brutalité de l'exclusion, tout en positionnant le différend comme la bête à abattre.
LA TRIADE DU CARÊME CATHOLIQUE
Le Carême est un temps de conversion et de renouveau spirituel, rythmé par trois piliers fondamentaux : le jeûne, la prière et l’aumône.
Le Carême est un temps de conversion et de renouveau spirituel, rythmé par trois piliers fondamentaux : le jeûne, la prière et l’aumône. Cette triade, instituée par le Christ lui-même, constitue un véritable chemin de purification et d’élévation intérieure durant les quarante jours de préparation à Pâques.
Dans la tradition catholique, il ne s’agit pas d’agir indépendamment de l’amour du Christ, mais de permettre à cet amour de se déployer pleinement à travers nos efforts. Ces trois pratiques ne doivent donc pas être envisagées séparément, comme un choix parmi plusieurs options, mais comme un ensemble harmonieux et complémentaire. À l’image d’un tabouret reposant sur trois pieds, l’équilibre de notre vie spirituelle devient précaire si l’un d’eux vient à manquer.
Le jeûne : une pratique souvent mal comprise
Parmi ces trois piliers, le jeûne mérite une attention particulière, tant il est sujet à des interprétations variées. Chez les chrétiens, sa pratique semble parfois moins codifiée que dans d’autres traditions religieuses. Pourtant, selon l’Église catholique, jeûner ne signifie pas une privation totale de nourriture, mais consiste à limiter son alimentation à un seul repas par jour, éventuellement accompagné d’une légère collation si nécessaire. Bien que certains évoquent un « jeûne de télévision » ou un « jeûne de téléphone », il convient de rappeler que, dans son essence première, le jeûne concerne avant tout l’abstinence alimentaire. Cette privation physique joue un rôle fondamental dans la vie spirituelle, car elle engage l’être humain dans son intégralité.
Le corps au cœur de la spiritualité
La modernité tend parfois à réduire la vie spirituelle à une simple réflexion intellectuelle ou intérieure. Or, selon la foi chrétienne, l’homme est un être unifié, où corps et esprit sont indissociables. Le corps ne doit pas être perçu comme un obstacle ou un poids, mais bien comme un instrument permettant d’exprimer notre foi et notre engagement. Les gestes corporels traduisent d’ailleurs la profondeur de nos sentiments : une demande en mariage effectuée à genoux n’a pas la même intensité que celle prononcée de manière désinvolte, les mains dans les poches. De même, un pèlerin ayant parcouru des centaines de kilomètres à pied vivra son arrivée bien différemment de celui ayant simplement pris un bus. Dans cette perspective, le jeûne constitue un moyen privilégié d’engager pleinement notre corps dans notre démarche spirituelle. Il ne s’agit pas d’une simple privation, mais d’un acte signifiant un désir profond de conversion et de communion avec Dieu.
Un jeûne juste et mesuré
Toutefois, le jeûne doit être pratiqué avec discernement. Saint Jean Chrysostome mettait en garde contre une ascèse mal orientée, rappelant que le jeûne peut devenir un danger lorsqu’il est appliqué de manière excessive. L’histoire a montré que certaines privations extrêmes pouvaient engendrer des dommages tant physiques que psychologiques. Le père Régamé, dominicain du début du XXe siècle, proposait cinq critères permettant d’ajuster cette pratique afin d’en conserver toute la valeur spirituelle.
Un effort significatif
Le jeûne doit impliquer une véritable privation et ne peut se réduire à un simple renoncement symbolique.
Un respect des devoirs quotidiens
La privation ne doit pas compromettre nos responsabilités. Un médecin, par exemple, ne doit pas mettre en péril la vie de ses patients en raison d’une faiblesse due au jeûne.
Un adoucissement du caractère
Bien vécu, le jeûne ne doit pas nous rendre irritables, mais au contraire nous aider à reconnaître notre fragilité et à développer l’humilité.
Une liberté d’esprit
Si l’on passe la journée obsédé par la nourriture, on manque l’objectif essentiel du jeûne, qui est de se détacher du matériel pour mieux s’ouvrir à Dieu.
Un accompagnement spirituel
Partager cette démarche avec un guide ou un ami chrétien permet d’éviter toute dérive orgueilleuse et d’être encouragé dans un esprit de charité.
Un jeûne au service de la charité
Le jeûne ne constitue pas une fin en soi, mais un moyen d’approfondir notre amour pour Dieu et pour notre prochain. Il doit être pratiqué avec sagesse, humilité et ouverture du cœur. Jésus lui-même rappelait que ces pratiques ne devaient pas être accomplies dans un esprit de démonstration ou de recherche de reconnaissance. Le véritable jeûne ne réside pas dans la rigidité de l’ascèse, mais dans la sincérité du cœur et le désir profond d’une transformation intérieure authentique.
L’INSTITUT PASTEUR DE DAKAR ENGAGE LA RÉFLEXION SUR LA DIGITALISATION DES DONNÉES
Un dialogue politique sur le renforcement de la digitalisation des données de santé en Afrique, avec un focus particulier sur le Sénégal, s’est ouvert depuis hier, jeudi 6 mars, à l’Institut Pasteur de Dakar
Un dialogue politique sur le renforcement de la digitalisation des données de santé en Afrique, avec un focus particulier sur le Sénégal, s’est ouvert depuis hier, jeudi 6 mars, à l’Institut Pasteur de Dakar. Une occasion saisie par le directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’action sociale pour demander aux acteurs de mettre en place des cadres réglementaires rigoureux et des politiques de cyber-sécurité efficaces afin de prévenir l'usage abusif de données sensibles.
Dans un monde de plus en plus interconnecté, la souveraineté numérique est un enjeu stratégique pour garantir l'indépendance technologique, la protection des données et la résilience des infrastructures. Un enjeu qu’a compris l’Institut Pasteur de Dakar qui tient depuis hier, jeudi, un dialogue politique sur le renforcement de la digitalisation des données de santé en Afrique, avec un focus particulier sur le Sénégal.
Selon le directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, Dr Abdourahmane Sow, cette rencontre réunit le Rwanda, l’Éthiopie, le Nigeria, le Mali. « Cette digitalisation constitue aujourd'hui une opportunité pour tout le renforcement du système de santé, pour l’amélioration des offres de soins. Elle est aussi un outil important de planification sanitaire qui permet vraiment aux décideurs de baser leurs décisions sur des données probantes », a fait savoir Dr Sow.
Et d’ajouter : « l’occasion qui nous est offerte est de discuter, d'abord des enjeux pour faire une analyse de la situation, de constater quel est le niveau de la digitalisation de nos systèmes de santé en Afrique mais aussi de partager des expériences et de formuler des recommandations à travers notre système de santé, à travers nos autorités, pour que les décisions soient basées sur des évidences ».
Au sein du ministère de la Santé et de l’action sociale, le directeur de cabinet du dudit ministère, Samba Cor Sarr, a demandé aux acteurs de mettre en place des cadres réglementaires rigoureux et des politiques de cyber-sécurité efficaces afin de prévenir l'usage abusif ou tout fluide de données sensibles.
Selon lui, la digitalisation des données de santé constitue un levier essentiel pour l'amélioration de la qualité des soins, la prise de décisions basée sur des données probantes et le renforcement de la gouvernance sanitaire. Elle permet une collecte plus efficace des informations en suivi en temps réel et une meilleure planification des interventions sanitaires. Cependant, il a estimé : « les avancées technologiques soulèvent des enjeux majeurs en matière de protection des données personnelles. Vous conviendrez avec moi que la confidentialité et la sécurisation des données de santé sont des impératifs absolus pour garantir la confiance des populations et le respect des droits fondamentaux».
Dans le cadre de cette réflexion, le directeur de cabinet du Msas revenant sur l'expérience du Sénégal en ce qui concerne la digitalisation et les données, a déclaré : « Il faut d'abord dire que surle plan, notre pays a très tôt compris que la digitalisation est un processus immanquable si nous voulons accélérer notre développement. Et à partir de cette optique, depuis 2017, du côté en tout cas du secteur de la santé, il a été mis en place une structure pour coordonner toute la dynamique de digitalisation, en l'encadrant, mais aussi en l'impulsant ».
Et d’ajouter : « le secteur de la santé a un appui conséquent de 30 milliards de francs CFA qui devrait lui permettre au moins, même si c'est largement insuffisant, de poser des actes qui devraient être lancés sur quatre régions. Avec la digitalisation du dossier patient, cela va nous permettre très rapidement, sur le plan de la santé, de maîtriser les données et de pouvoir suivre un patient quel que soit le lieu où il demande le service ».
Rappelons que cet événement est le 3ème dialogue politique transversal dans le cadre de la série de dialogues politiques. Une initiative portée, selon les acteurs, par la Plateforme de l’Observatoire africain de la santé sur les systèmes et les politiques de santé (AHOP), le ministère de la Santé du Sénégal et l’OMSAFRO en collaboration avec l'Institut Pasteur de Dakar.
UNE COLLABORATION FRANCO-SENEGALAISE POUR L’AUTONOMISATION DES FEMMES
Madame Christine Fages, ambassadrice de France au Sénégal, a rappelé l’engagement de la France en faveur de la diplomatie féministe, une initiative portée par seulement 15 pays dans le monde
En prélude à la Journée Internationale des Droits des Femmes célébrée chaque année le 8 mars, le Musée de la Femme Henriette Bathily a accueilli une rencontre de haut niveau hier, jeudi 7 mars, en présence de l’ambassadrice de France au Sénégal, Madame Christine Fages, de la directrice exécutive du musée, Madame Awa Cheikh Diouf, et de la représentante de la ministre de la Famille et des Solidarités Madame Maimouna Dièye. Cet événement, organisé en partenariat avec l’Ambassade de France, s’inscrivait dans le cadre de l’initiative « Égalité en Lumière », visant à mettre en avant les actions en faveur des femmes au Sénégal.
Madame Christine Fages, ambassadrice de France au Sénégal, a rappelé l’engagement de la France en faveur de la diplomatie féministe, une initiative portée par seulement 15 pays dans le monde. Elle a souligné que le soutien à l’écosystème féminin est une priorité pour l’équipe France au Sénégal, notamment dans les domaines de la santé, de l’entreprenariat, et de la lutte contre les violences faites aux femmes. « Nous souhaitons que cet événement soit un des événements majeurs de l’année, au même titre que le Women Investment Forum ou le forum exclusivement féminin », a-t-elle déclaré. L’ambassadrice a également mis en avant les projets concrets soutenus par la France, tels que le fonds Maïssa, dédié aux industries culturelles et créatives, et le projet Finance for All, qui facilite l’accès au financement pour les femmes entrepreneures. « Les femmes sénégalaises sont dynamiques et créent de la richesse. Elles ont juste besoin d’un coup de pouce pour coconstruire des projets bénéfiques pour tous », a-t-elle ajouté.
Une exposition ethnographique mettant en lumière le pouvoir des femmes
Madame Awa Cheikh Diouf, directrice exécutive du Musée de la Femme Henriette Bathily, a présenté l’exposition photo ethnographique intitulée « Égalité en Lumière », réalisée en partenariat avec l’Ambassade de France. Cette exposition met en avant les communautés Adiamat et Tenda du Sénégal, ainsi que les rôles traditionnels des femmes dans l’organisation sociale et politique de ces communautés. « Cette exposition met en exergue le pouvoir des femmes, qu’il soit ésotérique ou politique. C’est la quintessence de ce que nous voulons transmettre », a-t-elle expliqué.
L’exposition, qui se tient à l’esplanade de la Place du Souvenir, présente également les réalisations concrètes des femmes entrepreneures soutenues parles différents programmes mis en place. « Dès l’instant où l’on capacite les femmes et qu’elles acquièrent un savoir-faire, elles peuvent aller de l’avant. Le thème de cette année, ‘Pour toutes les femmes et pour toutes les filles : droit, égalité et autonomisation’, reflète cette volonté de les accompagner financièrement et techniquement », a ajouté Madame Diouf.
Un programme riche en activités
Pendant deux jours, plusieurs activités sont prévues pour célébrer les droits des femmes et leur autonomisation. Un colloque réunissant des experts, des entrepreneures et des représentantes d’ONG abordera des thématiques telles que l’accès au financement, la santé des femmes etla lutte contre les violences basées sur le genre. Des stands d’exposition présenteront les réalisations des femmes dans divers domaines, notamment le sport, l’investissement, et les industries créatives. En marge de l’exposition, des ateliers de formation et de sensibilisation seront organisés pour les femmes entrepreneures, avec un focus sur les compétences techniques et managériales nécessaires pour développer leurs projets. Enfin, une cérémonie de remise de prix récompensera les initiatives les plus innovantes portées par des femmes.
Des avancées concrètes depuis la première édition
Interrogée sur les avancées depuis la première édition de l’événement, Madame Fages a souligné les progrès réalisés dans le cadre du Teranga Club et de l’incubation des femmes dans l’entreprenariat. «Nous avons incubé un nombre important de femmes cette année et continuons à soutenir les ONG dans la santé des femmes et la lutte contre la violence », a-t-elle déclaré.
La représentante de la ministre de la Famille et des Solidarités a salué cette initiative et réaffirmé l’engagement du gouvernement sénégalais à soutenir les femmes dans tous les domaines. « L’autonomisation des femmes est une priorité nationale, et nous travaillons main dans la main avec nos partenaires pour atteindre cet objectif », a-t-elle conclu.
Cette rencontre au Musée de la Femme Henriette Bathily a été l’occasion de rappeler l’importance de la collaboration internationale pour l’autonomisation des femmes. À travers des expositions, des colloques et des ateliers, cet événement a mis en lumière les réalisations des femmes sénégalaises et les défis qui restent à relever. Alors que la Journée Internationale des Droits des Femmes est programmée pour demain, samedi 08 mars, cet événement rappelle que l’égalité et l’autonomisation des femmes sont des enjeux majeurs pour le développement durable du Sénégal et du monde entier.
par Baba Diop
LE PAQUET DE SUCRE
Finalement, Ton’s fut élu, Imam de la mosquée Robinet bagarre. Il était tout guilleret à l’annonce de la nouvelle.
Finalement, Ton’s fut élu, Imam de la mosquée Robinet bagarre. Il était tout guilleret à l’annonce de la nouvelle. Il avait, à l’oreille de Tata, glissé ces quelques mots : « Nos soucis d’argent sont terminés, les Adiya pleuvront non seulement les vendredis mais tous les jours, c’est désormais la règle » : donc poulet au kheud, poulet au ndogou et poulet au souper » Ton’s, d’une manière à peine voilée, avait soudoyé les récalcitrants qui se gaussaient de lui, criant haut et fort qu’il n’était pas la personne indiquée et que dans sa maison, c’était Tata qui portait le pantalon et lui la culotte.
Hier, c’était le grand jour, Ton’s sortit du fond de sa malle le boubou Thiawali hérité de son papa, qui le tenait de son grand-père, qui lui-même le tenait de son arrière-grand-père. Pour dire que la chaine de transmission avait sauté le siècle. Le boubou, pièce de musée, sentait fort la naphtaline. Ni le thiouray de Tata, ni l’eau de Cologne de Tons n’arriva à chasser l’odeur.
L’ETAT AVANCE SES PIONS POUR LA PÊCHE
Les récentes instructions présidentielles pour des concertations inclusives avec tous les acteurs s'inscrivent dans une vision globale de redynamisation d'un secteur dont dépend une part significative de la population
Pour asseoir la relance et le développement du sous-secteur de la pêche artisanale qui est vitale à l’économie nationale, le Président de la République Bassirou Diomaye Faye a instruit son gouvernement d’engager des concertations inclusives avec les acteurs. Cela pourrait contribuer à la redynamisation de ce sous-secteur qui fait face à d’énormes contraintes, ces dernières années. Ce volontarisme étatique intervient dans la foulée des mesures prises, dès l’arrivée du nouveau régime au pouvoir, pour la relance de la pêche artisanale. Dans cette sorte de « Plan Marshall », on notait l’arrêt de l’accord de pêche avec l’Union européenne, le renforcement des dispositifs de lutte contre les activités de pêche illicite ; la révision et l’application rigoureuse du Code de la pêche entre autres.
La pêche est une des mamelles de l’économie sénégalaise avec une contribution de plus de 200 milliards de francs et plus de 600 mille emplois directs et indirects. Mais, le secteur fait l’objet de nombreuses controverses de la part des acteurs notamment entre les pécheurs et les organisations de la société civile. En effet, les acteurs qui évoluent dans le secteur de la pêche artisanale relèvent un manque réel de politique d’une gouvernance transparente de ces ressources halieutiques au Sénégal. Aujourd’hui, elles sont menacées par une pêche non réglementée caractérisée par de nombreux accords illicites avec des navires étrangers qui s’adonnent à de mauvaises pratiques de pêches. Ce qui représente une menace pourla sécurité alimentaire des Sénégalais. On note pour autant une rareté de la ressource halieutique au niveau des eaux sénégalaises. Du coup, les acteurs déplorent tous la non application des textes réglementaires et des documents stratégiques. Ils attendent ainsi du nouveau régime de faire en sorte que ce pillage des ressources aux larges de nos côtes s’arrête le plus rapidement possible. Eu égard à tous ces contraintes qui plombent le développement du secteur de la pêche au Sénégal, protéger la pêche artisanale de l’incursion des bateaux étrangers est aujourd’hui une nécessité.
Pour revigorer un sous-secteur de la pêche vital pour l’économie et les moyens de subsistance au Sénégal, il est question pour le régime du président Bassirou Diomaye Faye de protéger la pêche artisanale qui emploie plus de 600 000 Sénégalais et qui est capitale dans la préservation des moyens de subsistance locaux. De plus, le renforcement des dispositifs de lutte contre les activités de pêche illicite s’avère crucial pour assurer la durabilité des ressources halieutiques et protéger les intérêts des pêcheurs artisanaux. C’est dans cette dynamique d’ailleurs que le Président de la République Bassirou Diomaye Faye a instruit avant-hier, mercredi 5 mars en conseil, des ministres à son gouvernement d’engager des concertations inclusives avec tous les acteurs concernés en vue d’assoir la relance et le développement de ce sous-secteur important pour l’économie nationale.
Il faut relever que dès mai 2024, le président Bassirou Diomaye Faye avait déjà esquissé un véritable « Plan Marshall » de redynamisation de la pêche sénégalaise. A travers une batterie de mesures touchant les différents segments de ce secteur d’activités, le chef de l’État avait rappelé au gouvernement la place primordiale de la pêche (notamment la pêche artisanale) dans le développement économique et social du Sénégal. Saluant d’abord la publication, le 06 mai 2024, par le ministre en charge des pêches, de la liste des navires autorisés à opérer dans les eaux sous juridiction sénégalaise, en gros 132 navires industriels battant pavillon sénégalais, 19 étrangers, à côté des 17 400 pirogues artisanales, le Président avait requis l’audit du pavillon sénégalais et l’évaluation des accords et licences de pêche. Dans ce même sillage, il avait « requis le recensement et l’évaluation des interventions, subventions et financements de l’État dans le secteur des pêches en termes d’infrastructures réalisées et de soutien aux acteurs ». Non sans demander au Premier Ministre et son gouvernement de « veiller au renouvellement et à la sécurisation de la flotte de pirogues artisanales ». La révision et l’application rigoureuse du Code de la pêche était aussi au menu, en relation avec un programme de relance du sous-secteur basée sur « l’urgence de la définition d’une politique nationale de gestion durable des ressources halieutiques »,
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 7 MARS 2025
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