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11 septembre 2025
«BRULER 50 A 70% DES BUREAUX DE VOTE POUR EMPECHER LA TENUE DES ELECTIONS»
Le Pape du Sopi a encore frappé hier lors de la réunion du comité directeur de son parti en décidant de faire le tout pour empêcher la tenue de l’élection présidentielle du 24 février
Apres avoir donné des instructions à la jeunesse de brûler leurs cartes d’électeurs. Ce qui d’ailleurs avait suscité beaucoup de bruits, le Pape du Sopi a encore frappé hier lors de la réunion du comité directeur de son parti en décidant de faire le tout pour empêcher la tenue de l’élection présidentielle du 24 février. Mieux Me Wade a lancé le mot d’ordre de ses militants à qui il a demandé d’envahir les bureaux de vote et de brûler les procès-verbaux le jour du scrutin. Il estime que s’ils brûlent 50 à 70% des bureaux de vote, il n’y aura pas élection.
Très attendu sur une possibilité de soutenir un candidat pour l’élection présidentielle, le comité directeur du pds par la voix de son secrétaire général Me Abdoulaye Wade, a réitéré hier lors de sa réunion son désir de d’empêcher la tenue de l’élection. Qui pour le pape du Sopi est déjà gagnée par le président sortant Macky Sall. Accueilli par une forte mobilisation, Me Abdoulaye Wade est venu accompagner de son bras droit M. Oumar Sarr, de Me Amadou sall, serigne Bara Dolli entre autres. Avant d’aborder le sujet, il a d’abord rendu un vibrant hommage à la presse tout en l’incitant à faire tout son possible afin d’éviter les erreurs car pour lui la presse sénégalaise est la meilleure de l’Afrique francophone. C’est ainsi que le secrétaire général du parti Me Abdoulaye Wade réplique que «le PDS est toujours là malgré toute la tentative de liquidation du parti qui a entrainé la transhumance de beaucoup de militants ». revenant sur une possibilité pour le candidat Macky Sall de truquer les élections, le pape du Sopi informe « si les choses continuent Macky sera élu selon le taux qu’il a voulu, qui est de 55%».
Poursuivant Me Wade d’expliquer « nous PDS, nous avons dit qu’on ne nous a pas associés, il (Macky Sall) a violé les règles du code électoral, donc nous on ne participe pas à cette élection, nous décidons de nous attaquer aux bureaux de vote pour qu’il n’y ait pas d’élection ». pour mieux se faire comprendre à ses militants, il annonce que s’ils brûlent 50 ou 70% des bureaux de vote, il n’y aura pas d’élection. « C’est ça que nous allons faire parce que si nous brulons 50 ou 70% des bureaux des vote, ils seront obligé de recommencer les élections mais dans d’autres conditions », conseille l’ancien président de la république Me Abdoulaye Wade.
Evoquant la question de brûler les cartes d’électeur et d’identité nationale qui a suscité beaucoup de bruits ces temps -ci, le pape du Sopi est revenu sur sa déclaration. il a donné comme nouvelle instruction à ses militants de garder leur carte d’identité nationale, mais en allant partout dans le pays pour perturber la tenue de l’élection présidentielle du 24 février. « Ne brûlez pas vos cartes parce que je n’ai pas assisté à la transformation par laquelle la carte est maintenant devenue une carte biométrique de la CEDEAO », souligne Wade. Poursuivant il explique leur programme qui est défini en trois phases. « D’ici le 23 février, nous allons entamer une tournée nationale, nous allons organiser des marches, des sit-in, des meetings et je dis à la population de ne pas voter parce que le problème c’est que les gens sont tellement furieux contre Macky Sall qu’ils veulent aller voter pour le sanctionner. Mais c’est ce que je vous ai dit personne ne peut l’empêcher de gagner les élections. Si les gens veulent le faire pour le sanctionner, à mon avis ce n’est pas la bonne voie », martèle Me Abdoulaye Wade.
« C’est pas Macky Sall qui m’a battu, c’est l’électronique qui m’a battu »
pour l’ex président Abdoulaye Wade, Macky Sall n’avait pas gagné les élections de 2012. « Les élections sont mises sur un fichier électoral qui donne déjà un avantage à Macky Sall de 352.000 voix. Moi depuis que j’ai quitté la présidence, le numérique a beaucoup augmenté, il s’est beaucoup amélioré », assure Me Wade. poursuivant il affirme « vous savez quand on vous a dit que j’étais battu, ça a étonné beaucoup de Sénégalais mais ce n’est pas Macky Sall qui m’a battu, c’est l’électronique qui m’a battu ».
« NOUS AVIONS PREVENU… ».
Pour Birahim Seck, qui présidait un atelier national de suivi-évaluation du PG3C, la sonnette d’alarme a été tirée depuis fort longtemps mais les politiques ont fait la sourde oreille
Etienne Ndiaye correspondant permanent à Mbour |
Publication 14/02/2019
Le Forum Civil a exprimé toute sa solidarité aux confrères violentés lundi dernier à Tambacounda dans l’exercice de leurs fonctions, plus particulièrement lors de la couverture de la campagne électorale pour la présidentielle du 26 février prochain. Plus globalement, le Forum Civil condamne les actes de violence notés à Tambacounda lundi dernier, ayant entrainé la mort de trois individus.
Birahim Seck a tenu ces propos hier (mardi) à Saly en marge d’un atelier national de suivi-évaluation du pg3c qui consiste à évaluer les collectivités locales. Selon le coordonnateur du Forum civil, les signes précurseurs ont été notés depuis mais les appels lancés par son organisation n’ont pas été pris au sérieux. «Depuis octobre 2018, le Forum civil n’a pas cessé d’alerter sur d’éventuelles violences qui pourraient surgir lors de la période préélectorale, électorale et postélectorale. c’est pourquoi, la situation que nous avons constatée à Tambacounda, nous la déplorons avec énergie car la violence n’a pas sa place dans le jeu politique. Nous appelons l’opposition mais également le pouvoir à surveiller leur langage lors des meetings mais également à surveiller l’information qu’ils véhiculent », a conseillé seck. le coordonnateur du Forum civil, en guise de solution, propose la prise en charge par l’état de la sécurité des candidats qui en font la demande. « dans les grandes démocraties, c’est l’etat qui est chargé de gérer la sécurité des candidats maintenant. tout cela entre dans le cadre du financement des partis politiques. les candidats doivent en faire la demande mais il y a des candidats qui vous diront qu’ils ne veulent pas que l’état assure leur sécurité mais toutefois il faut des textes qui encadrent ce choix des agents », a précisé Birahim Seck.
Appréciant l’agression perpétrée sur les journalistes qui étaient dans la caravane du candidat du pur, el hadj issa Sall, le coordonnateur général de la section sénégalaise de « Transparency international » s’est montré catégorique. « La presse constitue un élément fondamental de la démocratie, c’est pourquoi nous appelons l’opposition et l’Etat à protéger ces braves gens qui ne font que recouper l’information et la transmettre aux populations», a-t-il estimé.
’’IDY2019’’ S’ENGAGE À PRENDE EN COMPTE LES PRÉOCCUPATIONS DES PERSONNES HANDICAPÉES
Le porte-parole du candidat Idrissa Seck à la présidentielle du 24 février, Abdourahmane Diouf, assure de l’engagement des partis de la coalition ’’Idy2019’’ à prendre en compte, une fois au pouvoir, les préoccupations de la Fédération sénégalaise des ass
Dakar, 14 fév (APS) - Le porte-parole du candidat Idrissa Seck à la présidentielle du 24 février, Abdourahmane Diouf, assure de l’engagement des partis de la coalition ’’Idy2019’’ à prendre en compte, une fois au pouvoir, les préoccupations de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées (FSAPH) relativement à une meilleure prise en charge du handicap.
"Notre leader Idrissa Seck a clairement écrit dans son programme que lorsque les Sénégalais nous ferons confiance, il s’engage à prendre en compte" les préoccupations des personnes vivant avec un handicap, a-t-il déclaré.
Abdourahmane Diouf, au nom de son candidat Idrissa Seck, a signé mercredi le document d’engagement de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées "pour une meilleure prise en compte du handicap dans les différents programmes proposés" par les candidats à la présidentielle.
Abdourahmane Diouf rappelle que les personnes vivant avec un handicap "sont éligibles aux différents concours nationaux et peuvent travailler dans la fonction publique’’.
Dans ce cadre, le leader de la coalition ’’Idy2019’’ veut promouvoir une "inégalité juste, parce que les personnes en situation de handicap ce sont des individus normaux qui ont le droit de vivre comme tout le monde".
"Si le droit de beaucoup de personnes handicapées est bafoué, c’est parce que la partie concernant la politique du droit des handicapés n’est pas prise en compte", a de son côté fait observer Yatma Fall, président de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées, structure regroupant 29 organisations.
Il réclame donc des "programmes inclusifs" prenant en compte les préoccupations des handicapés, estimant que tout un chacun a un rôle à jouer dans l’amélioration des conditions d’existence des personnes handicapées.
"Nous voulons que tous les acteurs de la vie politique et de la société civile soient impliqués dans le processus qui garantit aux personnes handicapées une accessibilité dans les lieux de vote", a-t-il par ailleurs fait valoir.
Or, selon des statistiques officielLEs, les personnes handicapées représentent 15,5% des quelque 15 millions de Sénégalais, a indiqué M. Fall.
"Nous avons déjà reçu 7 des candidats déclarés à la candidature avant le parrainage, et sur les 5 candidats en lice ? 2 ont déjà signé’’ avant Idrissa Seck, à savoir le président sortant et le candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), El Hadj Sall dit El Hadj Issa Sall, en attendant Madické Niang et Ousmane Sonko, a-t-il fait savoir.
Le président de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées affirme que le parti Rewmi du candidat Idrissa Seck est la seule formation ayant inclu dans ses propositions "un programme spécifique et un engagement clair à appuyer la FSAPH".
Après le Grand prix pour les arts en 2017 et leprix Music in Africa honorary Awards, Baba Maalvient encore d’être distingué pour la partition
qu’il a jouée dans la musique du film «BlackPanther» qui a remporté deux Grammy Awards.
La communauté internationale du cinéma vient de distinguer l’œuvre musicale de Baba Maal dans Black Panther. Selon un communiqué du chargé de communication de l’artiste, le film a en effet remporté deux Grammy Awards dont celui de la meilleure musique de film. Pour le chanteur Baba Maal, «ce Grammy de la musique prouve la portée de la culture africaine». Il invite par conséquent les pouvoirs publics à mettre la culture à la base par un soutien structurel avant de la mettre au sommet du développement. «Le secteur de la musique en est le moteur mais l’appui qu’il attend des pouvoirs publics est de mettre la culture à la base par un soutien structurel avant de la mettre au sommet du développement», a souligné l’artiste. Sorti au début de l’année 2018, le film Black Panther a été fortement plébiscité. Et d’ailleurs, il a cartonné au box-office mondial. Réalisé par Ryan Coogler avec Chadwick Boseman et Michael B. Jordan, le film raconte l’histoire de T’Challa qui, après les événements qui se sont déroulés dans Captain America (Civil War), revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Interviewé par Bbc Afrique, à la sortie du film, l’artiste Baba Maal, qui a fait les enregistrements de la musique du film dans son propre studio à Diamniadio, parlait de sa rencontre avec Ludwig Göransson qui a produit la bande originale du film. «Ludwig a voulu venir en Afrique pour s’imprégner des réalités culturelles de l’Afrique. Yohan Hugo, celui qui a produit mon album Traveler, lui a conseillé de venir me voir. Il nous a suivis dans le Nord, dans beaucoup de villages, il n’a pas dormi dans les hôtels, parfois il a dormi par terre pendant 10 jours alors que j’étais en tournée», raconte le lead-vocal du Dandé Leniol dans cette interview. Au-delà d’une simple musique, il s’agissait surtout pour Baba Maal de raconter l’histoire de l’Afrique. «Je pense que Black Panther, c’est vraiment l’histoire du continent africain. C’est une histoire qui projette l’Afrique vers le futur parce qu’on voit la technologie, on voit toutes les richesses naturelles que nous avons. L’Afrique, ce n’est pas un continent d’hier, c’est un continent d’aujourd’hui et de demain, ça on le retrouve dans Black Panther», disait-il ailleurs dans cet interview. Outre Baba Maal, ce film a fait également intervenir d’autres Sénégalais comme Massamba Diop ou encore le percussionniste Magate Fall qui est né et a grandi aux Etats-Unis. Pour ce dernier, c’était aussi un honneur de faire partie de l’aventure Black Panther. «Ludwig a fait un travail incroyable en mettant ensemble les influences musicales du continent et de la diaspora. Je suis content qu’il ait fait autant de recherches. Il voulait toujours comprendre la signification des rythmes que je jouais. Moi-même je m’assurais que tout ce que jouais avait un lien avec les traditions décrites dans les scènes», confiait-il à la sortie du film. aly@lequotidien.sn
NOTRE ENGAGEMENT EST TOTAL
Idriss Seck a magnifié la démarche de ces femmes avant de les inviter à redoubler davantage d’efforts pour le retour d’une paix durable en Casamance.
Le candidat de la coalition Idy2019 est passé hier devant l’auditoire de la Plate forme des Femmes pour la Paix en Casamance (Pfpc) pour s’expliquer sur son projet concernant le processus de paix en Casamance.
Après avoir signé ce pacte, Idrissa Seck a soutenu que son engagement pour la paix en Casamance est total. Et qu’il fera revenir la paix en Casamance si les Sénégalais lui font confiance au soir du 24 février. Depuis le début de la campagne présidentielle, les candidats à la présidentielle sont obligés de passer devant l’auditoire de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (Pfpc). Idrissa Seck est le troisième candidat à être entendu.
C’est hier qu’il a été reçu les membres de la Plateforme qui tenaient à l’interroger sur son projet de société pour le retour de la paix en Casamance. Après avoir signé le dossier et reçu le mémorandum, l’ancien maire de Thiès a magnifié la démarche de ces femmes avant de les inviter à redoubler davantage d’efforts pour le retour d’une paix durable en Casamance.
«La fonction première et essentielle d’un Etat, c’est de garantir la paix. C’est un élément central dans une société et c’est la condition première pour que les hommes puissent mener paisiblement leurs activités», a indiqué le leader de Rewmi entouré de ses alliés de Idy2019. A l’en croire, l’implication des femmes dans la recherche de paix à travers le monde est une exigence des Nations Unies (ONU). Sur le plan démographique, souligne Idrissa Seck, le rôle des femmes dans la recherche de paix est primordial.«Car vous constituez plus de la moitié de la population nationale.
En plus de vos rôles de mères, d’épouses et de sœurs, vous êtes meurtries par l’affrontement fratricide de vos fils maris, pères. Je pense que vous avez un rôle déterminant à jouer dans la construction de la paix», dit le président du Conseil départemental de Thiès. «Notre engagement en faveur de la consolidation de la paix est total. Nous voulons une paix définitive et négociée par l’ensemble des acteurs du processus de paix»,dit-il.
A cet effet, il a demandé aux femmes de la Plateforme de lui faire confiance. «Par la grâce de Dieu, si nous sommes élu président de la République, l’une de nos toutes premières activités consistera naturellement à nous occuper de la question de la paix en Casamance, à vos côtés et en vous impliquant pleinement dans les négociations», promet Idrissa Seck.
MAURICE NDOUR «ZAPPE» L’APPEL DE «ADIDAS»
Dernière fenêtre des éliminatoires du Mondial 2019
L’international sénégalais, Maurice Ndour, ne sera pas de la dernière journée des éliminatoires du Mondial 2019, à Abidjan, le 22 février prochain. Dans la liste des joueurs sélectionnés, l’intérieur du club russe de l’Unics Kazan aurait décliné la convocation du coach, Abdourahmane Ndiaye «Adidas».
Pour la dernière fenêtre des éliminatoires du Mondial 2019, prévue en février prochain à Abidjan, l’entraîneur de l’Equipe nationale masculine, Abdou - rahmane Ndiaye «Adidas», qui espérait compter sur les services de l’international sénégalais, Maurice Ndour, devra faire sans lui. L’intérieur sénégalais, qui évolue au club russe de l’Unics Kazan, a décidé de ne pas répondre à l’appel du coach, selon des sources proches de l’instance fédérale. Alors que le natif de Mbour figure pourtant dans la liste des 16 joueurs sélectionnés par le staff technique. «Il ne serapas présent. Nous avons cherchéà l’avoir, malheureusement,ce ne sera pas possible pourcette dernière journée», explique la source fédérale, sans vouloir trop rentrer dans les détails. Toutefois, notre interlocuteur estime que l’ancien pensionnaire des New York Knicks (Nba) devrait revenir en sélection lors des prochaines échéances. «Il ne s’agit pas d’un refuscatégorique. Je crois que c’estjuste parce qu’il n’a pas pu selibérer avec son club. La période est un peu chargée pour toutes les équipes et ce n’est pas vraiment évident de faire le voyage. Je crois qu’il sera là si l’équipe se qualifie pour le Mondial», rassure la source.
Une manière pour notre interlocuteur de taire le différend qui existerait entre le joueur et le coach des Lions lors de la cinquième journée des éliminatoires. Relégué au rang de remplaçant, Maurice Ndour n’avait pas apprécié le choix de «Adidas», au point de décider de ne plus revenir en sélection.
Une absence de taille pour un joueur auteur d’une bonne saison avec son club et très apprécié par ses coéquipiers, mais également par le public sénégalais. Classés deuxièmes pour cette dernière des éliminatoires, les Lions ont besoin d’une victoire sur les trois matchs à jouer, pour décrocher leur ticket pour le Mondial chinois. A noter que les Lions débutent leur préparation ce samedi, à Dakar avec une partie de l’effectif. Le départ pour Abidjan est prévu le 21 février prochain.
THIÈS : OUVRIERS ET VENDEURS DE LA GARE ROUTIÈRE ANALYSENT LES DISCOURS DES CANDIDATS
Des mécaniciens, vendeurs de pièces détachées et autres ferrailleurs officiant dans les environs de la gare routière de Thiès, ont indiqué, à l’APS, n’avoir pas entendu jusqu’ici de propositions de candidats à la présidentielle, les concernant directement
Thiès, 14 fév (APS) - Des mécaniciens, vendeurs de pièces détachées et autres ferrailleurs officiant dans les environs de la gare routière de Thiès, ont indiqué, à l’APS, n’avoir pas entendu jusqu’ici de propositions de candidats à la présidentielle, les concernant directement, hormis de "vagues promesses" d’appui au secteur informel ou aux PME.
Si certains disent ne pas suivre les déclarations des candidats, d’autres qui écoutent leur discours, s’y retrouvent à peine. Le choix des uns et des autres semble, toutefois, ne pas être dicté par les seules propositions de programmes en relation avec leur secteur d’activité.
C’est le cas Modou Ndiaye, mécanicien et vendeur de pièces détachées qui dit d’emblée : "J’ai déjà fait mon choix, je vote Macky". L’artisan dit n’avoir néanmoins vu "aucune amélioration" de son secteur d’activité avec le régime actuel, déplorant le fait que la ruelle qui longe leurs ateliers est inondée pendant l’hivernage au point que les voitures ne peuvent accéder à eux.
Il motive, par contre, son choix du président sortant par ses réalisations, comme les infrastructures routières, l’aéroport ou encore l’arène nationale.
"S’il fait deux mandats, il cèdera la place à un autre qui va poursuivre et il n’emportera pas avec lui ce qu’il a construit", commente-t-il.
Le vendeur de ferraille Malick Thiam qui relève que son secteur d’activité est souvent oublié par les hommes politiques, souhaiterait toutefois que les candidats "appuient davantage les Indiens qui leur achètent la ferraille à un prix meilleur que celui proposé par les Chinois".
Les Indiens achètent le kilo de ferraille à 150 francs, contre 120 francs CFA chez les Chinois, dit-il, ajoutant que’"en plus les Chinois ne prennent que le métal léger, alors que les Indiens prennent tout".
Beaucoup de jeunes gagnent leur pain en achetant des moteurs et autres pièces hors d’usage qu’ils réduisent en ferraille pour les revendre à des fonderies indienne ou chinoise, note-t-il.
Assane Faye, qui n’exerce ce métier qu’en saison sèche, souhaite aussi que les candidats "parlent davantage du développement de l’agriculture", son activité principale.
"Qu’il s’agisse de Macky, Sonko ou Idy, on n’a entendu personne parler du secteur informel", déplore Aly Sène, un mécanicien, la quarantaine.
Pour lui, le secteur informel, notamment les mécaniciens sont abandonnés à leur sort. Il souhaiterait qu’ils soient outillés pour mieux faire leur travail. "Il faut qu’on nous aide, parce que tous les enfants qui ratent leur scolarité nous sont envoyés", plaide-t-il.
Aly Sène, identifie au-delà de l’artisanat, d’autres "problèmes majeurs" dans la santé, l’assainissement, l’eau et l’électricité dans le monde rural, pour lesquels il attend des solutions. Comme son collègue Thierno Bâ, il fonde son espoir sur le candidat Idrissa Seck pour l’appui au secteur informel.
Thierno Bâ raconte que lorsqu’il était Premier ministre et maire de Thiès, "Idrissa Seck avait délocalisé beaucoup de mécaniciens qui s’agglutinaient autour de la gare routière, vers Khelcom Thiès". Nombre d’entre y ont installé leur atelier, tout en y logeant leur famille. "Je crois que s’il est élu, il va nous délocaliser nous autres", note-t-il.
M. Bâ indique qu’à part la promesse du candidat de "Idy 2019" de "soutenir les PME pour que la jeunesse puisse avoir des emplois et contribuer au développement", il est resté sur sa faim depuis le début de la campagne.
Pour lui, la réhabilitation des chemins de fer, une source d’emplois y compris à temps partiel pour beaucoup de jeunes, aiderait à réduire le chômage à Thiès.
A cette liste d’entreprises en difficulté, que la jeunesse thiessoise souhaite voir redressées, Aly Sène ajoute la Nouvelle société textile du Sénégal (NSTS) et la SIGELEC.
Vendeur de pièce détachées, Moussa Diallo souhaite un deuxième mandat au président sortant, pour lui permettre de "rectifier tout ce qu’il n’a pu faire dès le début".
Il souhaite qu’en cas de réélection, il s’attaque à la baisse des taxes sur les voitures importées ainsi que les pièces détachées. Le vendeur pense que le port étant la source d’approvisionnement des produits utilisés par les mécaniciens auto et métiers connexes, la cherté des taxes se répercute sur tout le monde.
Les mécaniciens, poursuit-il, ont aussi besoin d’être formés en électronique, puisque la quasi-totalité des nouvelles voitures sont électroniques et "le manuel tend à disparaître". Il suggère à ce propos, l’ouverture d’écoles de formation spécialisées.
"Ma campagne, c’est ici (son atelier)", dit pour sa part Bassirou Guèye, vendeur de pièces, disant écouter "un peu et pas de manière exagérée" les déclarations de candidats. A l’image de plusieurs de ses collègues interrogés, il dit attendre le jour du scrutin pour, selon lui, "voter pour le moins mauvais".
Il décline deux critères pour choisir le prochain bénéficiaire de sa carte : "il faut qu’il soit bon pour le pays et pour les musulmans". Concernant ses attentes de la part des candidats pour l’amélioration de ses conditions de travail, Bassirou Guèye note sans ambages ne pas compter sur eux.
"Nous avons vécu sans eux depuis que nous sommes nés", lance-t-il, ajoutant qu’"une bonne partie d’entre eux ont été aux affaires, mais notre vie n’a pas changé".
Les yeux rivés sur son écran de téléphone portable et le casque bien vissé, Ibra Ndiaye, chef d’un garage de mécanique auto, marque un désintérêt total pour la campagne présidentielle, même s’il dit avoir son candidat.
"Franchement la politique n’est pas mon dada. Si vous me parliez de Eumeu Sène - Bala Gaye (des lutteurs), j’aurais beaucoup à dire", lance-t-il, déclenchant les éclats de rire de ses apprentis.
«J’AI ETE SACRIFIE PENDANT 4 ANS EN PRISON… »
« Faire l’apologie du terrorisme ne m’a jamais traversé l’esprit ». Ce sont là les propos de l’étudiant thiessois Ousseynou Diop, qui, après avoir bénéficié d’une liberté provisoire, vient d’être condamné à 3 mois avec sursis, pour apologie du terrorisme.
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 14/02/2019
« Faire l’apologie du terrorisme ne m’a jamais traversé l’esprit et j’ignore même le sens du mot terrorisme ». ce sont là les premiers mots prononcés par l’étudiant thiessois Ousseynou Diop, condamné avant-hier à trois mois avec sursis après une liberté provisoire décrochée au bout de 4 ans d’incarcération pour apologie au terrorisme. en racontant sa mésaventure, il souligne que «c’est d’ailleurs en prison que j’ai fait des recherches pour avoir véritablement des informations précises sur ce mot.
En vérité, c’est un commentaire sur Facebook qui m’a valu cette mésaventure. Ce jour-là, courant 2015, je me suis réveillé le matin et j’ai reçu sur mon compte Facebook, une information selon laquelle il y avait eu la veille un attentat en France, après le match amical entre ce pays et l’Angleterre. J’ai aussitôt commenté le message sans savoir tout ce qu’il y avait derrière. J’ai fait le commentaire de façon spontanée et de ma vie, je n’ai jamais vu un terroriste. Je n’ai d’ailleurs aucun ami étranger, hormis des camarades de classe et je n’ai même pas de passeport ». et Ousseynou Diop de poursuivre : « dans cette affaire, j’ai été sacrifié, pour être resté 4 ans sans poursuivre mes études, alors que je devais passer ma licence de Maths, Physique et Informatique à l’Université Cheikh Anta Diop. S’il n’y avait pas cette parenthèse douloureuse, je serais en année de maîtrise ».
Toutefois, il dit « laisser tout entre les mains de Dieu, tout en me battant pour pouvoir poursuivre mes études. Mais c’est la justice qui m’a condamné à 3 mois avec sursis alors que j’ai fait 4 ans de prison donc c’est à l’Etat de m’aider ». son père, Modou Adama Diop, lui, de s’étrangler : « la famille a été meurtrie de voir un fils promu à un avenir radieux connaître une telle mésaventure. J’ai trop versé de larmes mais je rends grâce à Dieu, non sans rendre un hommage à tous les Thiessois ». il renseigne qu’« au moment de son arrestation, mon fils était étudiant en première année de Mathématiques, Physiques, Informatique (MPI) à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD). Il est issu d’une famille modeste et était un brillant élève, promu à un bel avenir selon ses amis d’enfance et de l’élémentaire jusqu’à l’Université, car étant un excellent élève, qui était toujours le premier de sa classe. Après des études élémentaires à l’école Cheikh Ibra Fall où il a décroché son entrée en sixième, il a obtenu le baccalauréat avec mention au lycée de Médina Fall. A l’UCAD, en première année, il était parmi les 40 meilleurs étudiants de l’Université et parmi les 15 meilleurs de toute sa filière MPI. Au moment de son arrestation en 2015 à Médina Fall, Ousseynou Diop était en train de donner des cours de renforcement gratuits à des élèves de son quartier ».
pour réclamer son élargissement, un mouvement dénommé collectif de soutien pour la libération de Ousseynou et coordonné par le jeune Khar Sène, avait été créé au quartier Médina Fall, avec un agenda de lutte marqué par des marches pacifiques, des visites dans les familles religieuses pour les sensibiliser sur le sort du jeune garçon. Qui aura passé quatre longues années de sa vie pour rien…
OUSMANE SONKO FACE A LA PLATEFORME DES FEMMES POUR LA PAIX EN CASAMANCE
«Je vais rechercher les combattants et les réintégrer dans la société»
Le candidat de la coalition Sonko président s’est engagé à mettre fin au conflit qui mine la Casamance depuis 37 ans. En effet, dans le cadre de l’audition des candidats à la présidentielle par la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (Pfpc), Ousmane Sonko a promis de faire taire les armes. A cet effet, il prévoit de se rendre auprès des combattants pour les réintégrer dans la société afin qu’ils participent au développement de leur pays, le Sénégal.
A la suite du candidat de la coalition Idy2019, c’était autour de Ousmane Sonko d’être auditionné par la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (Pfpc) afin qu’il s’engage dans la résolution du conflit casamançais. Le leader de Pastef a fait davantage en promettant de faire de la résolution de cette crise une priorité. Selon la présidente de la Pfpc, cette crise aux conséquences désastreuses a trop duré et ses victimes sont leurs parents, leurs frères, leurs fils etc.
Même si ces derniers temps, il règne une accalmie, Mme Thiam soutient que cette quiétude est perturbée par des assassinats, des viols, des vols de bétail, des enlèvements entre autres. Compte tenu de tout, elle pense qu’il est urgent d’agir rapidement dans le sud du pays afin que l’Etat et les combattants se retrouvent autour d’une table pour sceller une paix durable. Mme Thiam et ses amies invitent le futur locataire du Palais à les associer à ces négociations transparentes pour un retour définitif de la paix.
Après la remise du mémorandum, Ousmane Sonko s’est engagé à ne ménager aucun effort pour mettre fin à ce conflit. «Nous avons tous vécu la même situation et nous en avons tous pâti. Nous avons tous perdu des proches dans cette guerre qui perdure», dit-il.
Pas de statut spécial pour les régions de la Casamance
Plus des nombreuses pertes en vies humaines, le patron de Pastef invoque l’impact socio-économique qui constitue un frein au développement. Aussi, pour mettre fin à la crise, il promet d’agir sur le développement économique de la Casamance. Auparavant, il compte intégrer les combattants dans la société afin qu’ils contribuent au développement du pays.
«Si je suis élu, je ne vais pas négocier avec les combattants. Je vais les rechercher et les faire sortir du maquis pour qu’ils reprennent leur place dans la société. On ne négocie pas avec ses parents, car ce sont nos frères, nos oncles etc. Il est temps qu’ils comprennent qu’ils ont leur place dans la société pour développer le Sénégal», clame Ousmane Sonko qui désapprouve foncièrement l’idée du statut spécial pour certaines régions.
A ses yeux, ce favoritisme va davantage pose problème. Il en est de même de l’exploitation des ressources naturelles et minières au détriment des populations autochtones qui, parfois, n’ont même d’électricité. «Ce sont ces frustrations accumulée qui peuvent être à l’origine de cette situation notée en Casamance. Il est inconcevable, depuis 59 ans, que le train ne puisse pas arriver à Ziguinchor. C’est par ce que nos dirigeants ignorent les priorités», tranche-t-il en préconisant au passage la division du Sénégal en grands pôles régionaux.
Un véhicule des militants renverses des blessés dont certains dans le coma
Par ailleurs, le candidat de «Sonko Président» est revenu sur l’accident qui s’est produit, avant-hier, sur le chemin du retour de Bignona. L’accident a fait 17 blessés dont trois dans un état grave. Ces derniers souffrent de traumatisme crânien. Après avoir rendu visite hier aux blessés à l’hôpital régional Ziguinchor, Ousmane Sonko a décidé de prendre en charge les soins. Et il dit attendre les résultats des examens pour décider du transfert de certains blessés vers Dakar.
«Aucun candidat ne souhaiterait que des gens, qui se battent pour lui et qui font des kilomètres pour venir à sa rencontre, aient un accident. Je suis d’autant plus touché que ces militants sont tellement dévoués à la cause que ce sont eux-mêmes qui se cotisent pour prendre leur car et venir au lieu de ralliement. Ceux-là ont quitté Kataba pour venir à Bignona, ils sont restés toute la journée jusque tard dans la soirée, c’est dire qu’on peut éprouver quelque part un sentiment de culpabilité suite à un incident de cette nature», se désole-t-il.
Par ailleurs, Ousmane Sonko a réitéré son désir de débattre avec le candidat sortant Macky Sall. Car, dit-il, cela lui permettra de mettre à nu les carences du candidat sortant à diriger le Sénégal.
«CEUX QUI DISENT QUE FOUNDIOUGNE VA ME TOURNER LE DOS ONT TORT»
Le président sortant, Macky Sall continue de sillonner les régions les villes et villages du Sénégal pour présenter son bilan et son programme aux populations afin qu’elles lui accordent un second mandat
Le président sortant, Macky Sall continue de sillonner les régions les villes et villages du Sénégal pour présenter son bilan et son programme aux populations afin qu’elles lui accordent un second mandat.
Ainsi, à ce onzième jour de la campagne électorale pour la présidentielle du 24 février prochain, il a fait l’axe Kaolack - Sokone - Toubacouta - Karang - Passy - Djilor, des localités situées au centre du pays, en alliant caravanes et visites de proximité avant de présider un grand meeting à Foundiougne où il a été accueilli en grande pompe.
Le candidat de la mouvance présidentielle, dopé par la foule nombreuse, a indiqué qu’il n’est pas venu à Foundiougne pour faire campagne mais plutôt pour rendre visite aux populations locales, sous l’approbation de ses alliés et partisans, dont Me El Hadji Diouf, Mimi Touré ou encore Abdoulatif Coulibaly.
« Ceux qui disent que Foundiougne va me tourner le dos ont tort et cette forte mobilisation en est une preuve », déclare-t-il, avant de répéter ici encore, telle une rengaine, sa pique à l’endroit des candidats qui lui font face : « Si les choses continuent ainsi, mes adversaires n’auront aucune voix le jour du scrutin. Il faut, au moins, leur laisser au moins quelques voix comme nous sommes en démocratie. »
En listant ses réalisations dans la zone, Macky Sall a insisté sur le pont qu’il a construit dans cette localité, qui à ses yeux, n’existe nulle part en Afrique. « C’est un pont, explique-t-il, de 1280 mètres pour un coût global de 42 milliards de francs Cfa. Et, il donnera des perspectives économiques très importantes à Foundiougne. »
Avec les découvertes pétrolières à Sangomar, le candidat de Benno Bokk Yakkar, dans ses promesses électorales, annonce également la construction d’un centre sur les métiers du pétrole et du gaz, de la pêche et de transformation des produits halieutiques. Mieux, il s’engage à renforcer le développement de Foundiougne.