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29 juillet 2025
par Gilles Eric Foadey
ETERNAL MANDELA
On retient et on retiendra de Mandela qu’il a su prévenir son pays, violent, de l’implosion. On retiendra qu’il a su faire cohabiter des intérêts antagonistes pour fonder ce que l’Archevêque anglican Desmond Tutu a qualifié de nation Arc-en-Ciel
Ce texte a été publié le 16 juillet 2013, du vivant de Mandela, dans Ouestaf, un site d’informations régionales de référence dirigé par le professionnel des media Hamadou Tidiane Sy. http://www.ouestaf.com/Mandela-la-morale-en-soi-les-etoiles-au-dessus_a4311.html. Il rendait hommage à Nelson Mandela en y célébrant sa vie et son œuvre. Il serait en vie, qu’il célèbrerait ses 107 ans. Je partage à nouveau ledit texte.
South Africa is alive with possibilities
« La morale en moi, le Ciel étoilé au-dessus de moi… » E. Kant
Le 18 juillet prochain, Nelson Mandela, actuellement, souffrant et alité aura 95 ans. Le même jour, le monde entier va célébrer la Journée Internationale Nelson Mandela, Mandela Day, adoptée le 10 Novembre 2009 suite à une résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
La journée consiste à consacrer 67 minutes de son temps à des activités communautaires. Ces 67 minutes correspondent aux « 67 années d’engagement public » de Mandela.
C’est certainement inédit dans l’histoire qu’un personnage de son vivant fasse preuve d’autant de convergence et d’unanimité pour les idéaux pour lesquels il a eu à se battre.
Cet homme, c’est Nelson Mandela.
Alors qu’il n’a pas encore tiré sa révérence, les nécrologies le concernant sont toutes prêtes. Sa stature, en effet, le recommande d’un point de vue journalistique…
Mandela est, et demeurera l’homme de taille qui, au propre tout comme au figuré, a été capable de mettre tout le monde d’accord. Loin d’être un saint, comme il l’a, a maintes reprises, assené, il a su faire de ce paradigme Kantien son credo : « vivre avec la morale en soi et le ciel étoilé au-dessus de soi ».
On se désolera des petites récupérations mesquines en provenance de sa famille biologique et politique au crépuscule de sa vie. Récupérations totalement aux antipodes de sa vision d’un monde juste et solidaire.
Mais, l’essentiel n’est pas là.
On retient et on retiendra de Mandela qu’il a su prévenir son pays, violent, de l’implosion.
On retiendra de Mandela qu’il a su faire cohabiter des intérêts antagonistes pour fonder ce que l’Archevêque anglican Desmond Tutu a qualifié de nation Arc-en-Ciel, qui fait de l’Afrique du Sud un pays appartenant à tous ceux qui y vivent sans discrimination, aucune, de races.
On retiendra de Mandela qu’il a su donner à la Nation dite Arc-en-Ciel un humanisme en la dotant d’une des constitutions les plus abouties au monde en termes de libertés.
Pour y parvenir il a dû ferrailler dur avec les caciques de son parti, l’ANC, qui ont difficilement compris sa propension angélique au pardon après les ignominies subies sous le régime de l’apartheid qui déniait aux Noirs de pouvoir décemment vivre dans leur propre pays.
Mandela pendant la phase de réconciliation, 1990-1994, a dû faire des compromis dynamiques qui fondent aujourd’hui les bases de la première puissance économique du continent.
Il a su renoncer, en effet, à nationaliser une partie de l’économie pour éviter une fuite de capitaux et un effondrement de l’économie. De Mandela on retiendra surtout l’humilité. Une humilité poussée au point ou « comme il faisait son lit il s’y couchait », au grand dam du personnel mis à sa disposition.
Très attaché à l’esprit et à la lettre des lois, il s’est fait Hara-Kiri au cours de son magistère en acceptant des verdicts de tribunaux au cours d’audiences publiques qui n’étaient guère favorables à son gouvernement.
Point imbu de pouvoir, et, alors qu’il pouvait faire deux mandats présidentiels, il a volontairement quitté le pouvoir.
En quittant le pouvoir Mandela a créé les conditions pour l’émergence d’une classe moyenne issue de la majorité noire sans pour autant combler le gap des disparités criardes entre minorité blanche nantie et majorité noire extrêmement pauvre.
Il n’a pas su aussi faire bénéficier au secteur de l’éducation, parent pauvre du développement en Afrique du Sud, du plein potentiel de son aura en poussant pour des réformes drastiques qui auraient pu changer la face de la Nation arc-en-ciel en presque deux décennies de libération.
Aujourd’hui au crépuscule de son inestimable parcours de vie, et au regard des manifestions de sympathie autour de sa personne, surtout en provenance de ses compatriotes, on ose espérer que son esprit et sa magie, « the Madiba Magic » sauront faire raison garder à la majorité des Sud-africains pour qu’ils conservent cet humanisme instillé par Mandela.
Cet humanisme exige que la xénophobie rampante et la violence policière en direction des Africains n’aient plus cours.
Cet humanisme exige que l’arrogance affichée par les politiques et les hommes d’affaires sud-africains se transforment en humilité qui leur permettra de davantage conquérir les marchés énormes de développement du continent dans le cadre de la coopération Sud-Sud et des intérêts bien compris du continent.
En regardant et en observant de près le comportement de la génération Mandela née après 1990, l’espoir demeure, qu’arcboutée sur leur solide Constitution, cette génération saura perpétuer l’esprit et la magie Madiba afin que, Mandela, lorsqu’il rentrera dans l’éternité pour la postérité ait « le sourire aux lèvres ». En attendant que le temps fasse son œuvre afin qu’il aille rejoindre, comme tous les mortels, les prairies célestes à partir de son terroir de Qunu, nous lui souhaitons un joyeux anniversaire et un prompt rétablissement !
Gilles Eric Foadey est journaliste, Consultant media et Interprète-Traducteur de conférence. Il vit entre Johannesburg en Afrique du Sud et Addis-Abéba, en Éthiopie. Il fut responsable de la Communication du NEPAD de 2009 à 2015.
ALERTE SUR LA MENACE DE L’IA
Dans son nouveau rapport, la RAND Corporation, think tank de référence du Pentagone, imagine huit futurs possibles où l'IA générale transforme la géopolitique mondiale, du rêve démocratique au cauchemar technologique
(SenePlus) - Dans un rapport prospectif publié en juillet 2025, l'influent think tank américain explore les conséquences géopolitiques de l'avènement de l'intelligence artificielle générale, de l'hégémonie démocratique au chaos technologique mondial.
L'intelligence artificielle générale (AGI) pourrait-elle redistribuer les cartes du pouvoir mondial ? C'est la question centrale que pose la RAND Corporation dans son dernier rapport intitulé "Comment l'intelligence artificielle générale pourrait impacter l'essor et le déclin des nations", publié en juillet 2025. Ce document prospectif, signé par Barry Pavel et ses co-auteurs, dessine huit scénarios géopolitiques allant de la coopération démocratique idéale à un "Pearl Harbor de l'IA" orchestré par la Chine.
Créée en 1948, la RAND Corporation s'est imposée comme "le principal think tank américain sur les questions militaires, stratégiques et technologiques", rappelle Le Grand Continent. Ses analyses ont régulièrement influencé le Pentagone et la Maison-Blanche, de la guerre froide à nos jours. Si ce rapport ne constitue pas une position officielle des États-Unis, il exprime néanmoins "des scénarios présentés comme crédibles" par des experts étroitement liés à l'écosystème fédéral américain.
L'intelligence artificielle générale, définie comme "un système capable de réaliser l'ensemble des tâches intellectuelles humaines", représente selon la RAND un bouleversement comparable à celui de "la machine à vapeur, de l'électricité ou du pétrole". Cette technologie hypothétique pourrait "redessiner les rapports de force mondiaux, en transformant profondément les capacités économiques, technologiques et militaires des nations".
Pour construire leurs projections, les chercheurs s'appuient sur deux hypothèses de départ : un développement centralisé de l'AGI, dominé par un acteur unique, ou un développement décentralisé impliquant une course entre plusieurs puissances. Ces situations peuvent ensuite déboucher sur quatre résultats distincts : un renforcement de la position américaine, un renforcement des adversaires de Washington, un affaiblissement général, ou un coup d'arrêt au développement de l'AGI.
Scénario 1 : La coalition démocratique idéale
Dans le premier scénario envisagé, plusieurs démocraties développent conjointement l'AGI dans un esprit de coopération. Les États-Unis et leurs alliés exploitent cette collaboration pour "restreindre l'accès aux intrants critiques à leurs adversaires, renforçant ainsi leur avance technologique et économique".
Ce scénario suppose un contexte scientifique particulièrement favorable où "les progrès simultanés sur les algorithmes, le matériel et les méthodes de validation alimenteraient un décollage 'décentralisé' de l'AGI, réparti entre plusieurs pôles de recherche". La RAND y voit le scénario le plus équilibré en termes de risques, où "les applications militaires défensives de l'AGI suivent le rythme des capacités offensives".
Scénario 2 : L'équilibre de la terreur algorithmique
Le deuxième scénario, plus inquiétant, décrit une situation où "les États-Unis et la Chine développent chacun leur propre AGI dans un climat de rivalité exacerbée". Cette course technologique non coopérative fait craindre une escalade vers une guerre chaude, alimentée par "le déploiement de systèmes automatisés toujours plus sophistiqués — drones, avions autonomes, navires de surface, sous-marins et outils de cyberguerre pilotés par IA".
Partant de coordonnées proches de la situation actuelle, ce scénario décrit comment "les tensions géopolitiques sont encore aggravées par la situation conflictuelle autour de Taïwan et en mer de Chine méridionale". La RAND met en garde contre "le potentiel de mauvaises estimations ou d'engagements involontaires impliquant ces technologies de pointe", créant un dangereux "équilibre de la terreur" algorithmique.
Scénario 3 : Le chaos du "cowboy coding"
Le troisième scénario explore les conséquences d'une démocratisation complète de l'AGI. Dans cette hypothèse, "semiconducteurs abondants et bon marché, modèles open source ou piratés" permettent à tous les acteurs - États, entreprises et groupes non étatiques - de "concevoir et déployer librement des modèles d'AGI".
La RAND met en garde contre une "prolifération incontrôlée des technologies et des modèles d'AGI, rendant toute régulation nationale ou internationale pratiquement inefficace". Il en résulte une "géopolitique du cowboy coding" où "le monde se retrouve confronté à une multitude de systèmes d'IA hétérogènes : certains mal alignés, d'autres mal testés, tous capables de provoquer des perturbations graves".
Cette fragmentation créerait un monde particulièrement chaotique où "les États ne parviennent pas à contrôler la prolifération des composantes nécessaires au développement de l'AGI, et ils ne peuvent pas contrôler la diffusion et l'accès à ces modèles une fois développés". Les grandes puissances, y compris les États-Unis, se trouveraient "désarmées face à une multitude de menaces algorithmiques concurrentes".
Vers un "Pearl Harbor de l'IA" ?
Parmi les scénarios les plus alarmants figure celui d'un "Pearl Harbor de l'IA" déclenché par la Chine, où une attaque-surprise technologique bouleverserait l'équilibre mondial. La RAND évoque également la possibilité d'un scénario "à la Matrix" où l'humanité perdrait totalement le contrôle au profit d'une "coalition de machines douées de superintelligence".
Ces projections, bien que "purement spéculatives et reposant sur des mondes fictifs", visent à "alerter les décideurs américains sur les risques géopolitiques de l'AGI". Elles soulignent l'urgence pour Washington de développer une stratégie cohérente face à cette révolution technologique annoncée.
La RAND Corporation, fidèle à sa tradition d'anticipation stratégique, offre ainsi aux décideurs américains une grille de lecture des défis géopolitiques que pourrait soulever l'avènement de l'intelligence artificielle générale. Entre coopération démocratique et chaos technologique, l'avenir de l'humanité pourrait bien se jouer dans les laboratoires de recherche d'aujourd'hui.
PAR Ousseynou Nar Gueye
APARTHEID ET GORÉE, LES NÉGOS DE LA DERNIÈRE CHANCE
En 1987, dans le plus grand secret, Afrikaners et militants de l'ANC se retrouvent sur ce symbole de l'oppression raciale pour négocier l'impensable : la fin pacifique de l'apartheid et l'avènement de la "Rainbow Nation" sud-africaine
Ce vendredi 18 juillet 2025, demain donc, Nelson Mandela aurait eu 117 ans. Mais faisons un détour. Mythe partiel ou vérité parcellaire, l’ile de Gorée est emblématique du Commerce Triangulaire de Trois siècles ou des bateaux négriers venus d’Europe sont venus chercher en Afrique des esclaves, hommes et femmes, pour les transbahuter sur le continent américain (Canada, USA et Amérique Latine et Antilles inclues) pour les soumettre sans rétribution au dur labeur des champs de coton et de canne à sucre ou à l’humiliant travail domestique de Nègres de maison, qui vidaient chaque matin le pot de chambre de leurs maitres et maitresses leucodermes.
Quoi qu’il en soit, Gorée est, reste et demeurera un symbole de l’oppression blanche et européenne sur les peuples noirs, sur tous les autres peuples de la Planète Terre.
Aussi, en cette fin de la décennie 1980, en 1987 précisément, Gorée est le lieu de rencontres secrètes au sommet, entre Afrikaners Boers Blancs sud-Africains richissimes de leur argent ou de leur capital culturel, d’une part ; et de Noirs sud-africains bantoustanisés qui évoluent dans la guérilla et la lutte armée contre le régime blanc d’Apartheid en Afrique du Sud et veulent bien déposer les armes en échange de l’émergence d’une Afrique du Sud arc-en-ciel (la Rainbow Nation, comme l’appellera plus tard le premier président noir Sud-Africain, nous avons nommé Nelson Rohlilala Mandela dit Tata Madiba, Grand-Pa Madiba, et aussi comme la nommera le pasteur anglican enjoué Monseigneur Desmond Tutu), une Rainbow Nation dans laquelle toutes les couleurs de peau seraient désormais égales.
Dans ces négociateurs sud-africains blancs de l'île de Gorée, en ce qui est appelé « la Conférence de Dakar » ou « le Dialogue de Dakar », il y a Frederick Van Zyl Slabbert, député démissionnaire l’année d’avant du Parlement sud-africain qu’il avait fini de juger « inutile », et qui fondera plus tard sur l'île martyre, l’ONG pour les arts, la culture et la démocratie, Gorée Institute en juin 1992, dont il sera Président du Conseil d’Administration. L’Institut de Gorée œuvre ainsi depuis plus de trente ans à renforcer le dialogue politique pour la résolution pacifique des conflits, à contribuer à la consolidation des processus démocratiques et des institutions, et d’encourager la créativité artistique, sociale et économique. Il y a aussi l’écrivain à la plume prolifique et humaniste, Breyten Breytenbach. Il y a les Noirs sud-Africains d’ UUmkhonto we Sizwe, la branche armée de l‘ANC, l’African National Congress, le parti historique de la lutte contre l’apartheid, dont Mandela en prison (il y restera 27 ans, dans une cellule exiguë de Robben Island dont il ne sortait que pour concasser des cailloux en compagnie de ses codétenus, fers au pieds relies par une chaine), Madiba donc, est le leader et la figure morale, même si hors les barreaux, des leaders de l’ANC comme Oliver Thambo ou Walter Sisulu tiennent haut le bâton de maréchal pour commander et mener aux différents fronts de lutte (armée, pacifique , diplomatique, culturelle, politique, de boycott économique ou de boycott du système éducatif en Afrikaans) les innombrables militants de l’ANC, presque encartés de naissance dans cette formation politique. C’est l’époque de la lutte : the struggle. Il y a à ces négociations de Gorée le futur deuxième Président noir sud-africain : l’intellocrate flegmatique Thabo Mbeki. Des pourparlers donc entre l’IDASA de Van Zyl Slabbert (Initiative pour des alternatives démocratiques en Afrique du Sud) et l’ANC.
Mis en place dans les années 40, le système de développement séparé des ''races'' (sic !) en Afrique du Sud, est à l’agonie économique et diplomatique 40 ans plus tard, dans les années 80, partout battu en brèche sur la planète Terre.
Les pressions viennent de toutes parts. Les artistes musiciens, menés par Bono de U2, font une tournée mondiale triomphale sur toutes les grandes scènes de notre planète, pour en appeler à la libération du détenu ayant passé le plus de temps en prison au monde. ‘Free Mandela ! End Apartheid. Now !’.
Le Sénégal n’y est pas en reste dans cette tournée, avec le pas encore trentenaire Youssou Ndour qui y entonne « Nelson Mandela » (chanson, en fait, écrite par son collaborateur au sein du Super Etoile, Kabou Gueye, le fervent talibé mouride qui ne joue plus qu’en studio pour les enregistrements et a cessé de tenir la guitare dans les concerts au Sénégal ou ailleurs dans le monde, du fait du ndigueul le lui prohibant, de son marabout). Boucle bouclée trente ans plus tard quand Youssou nommera d’après Nelson Mandela, son fils eu avec Aïda Coulibaly.
Les pays du monde entier, en ces années 80, boycottent les produits et vivres agricoles en provenance d’Afrique du Sud, avec en plus un embargo total sur les ventes d’armes à l’Afrique du Sud. Sauf l’acariâtre Première Ministre anglaise Margaret Thatcher, Miss Maggie, la Dame de fer au cœur de pierre. En Afrique, le sage, le trop sage Houphouet-Boigny Félix surjoue les patriarches débonnaires en demandant à l'Afrique de garder le contact et de conserver les liens avec l’Afrique du Sud, au nom de l’humanisme (un peu) et de la realpolitik (beaucoup). Sacré Grand-Père Félix ! Qui fait importer d’Afrique du Sud des oranges ou des cigarettes Rothmans. Bon, on doit en tout cas reconnaître à Pa' Houphouët-Boigny, sa conviction sincère et inébranlable que la Côte d’Ivoire devait se construire avec tous les Ivoiriens d’importation de toutes origines possibles qu’on y a vu défiler dans les champs de cacao et de café, à la tête des Directions générales d’entreprises publiques, comme Ministres ou comme chef de l’orchestre national ivoirien…
Bientôt l’Afrique du Sud est exclue de toutes les instances internationales.
A la tête du pays de Chaka Zoulou règne alors, comme depuis toujours, un Président blanc, en la personne de Frederik de Klerk. Lui aussi descendant de ces colons Hollandais qui ont débarqué en Afrique du Sud dans les années 1700, pour ne plus jamais en repartir. Ces Boers se font appeler les Afrikaners (les Africains), c’est tout dire ! Mais, De Klerk sait que l’apartheid n’est plus viable, avec une large majorité noire de millions de personnes dominée par une poignée (symboliquement en tout cas) de Blancs qui accaparent 95% des terres arables et y cultivent tout, y compris de la vigne dont ils font du bon vin, comme s’ils vivaient toujours dans leur bonne vieille Europe !
De Klerk sait qu’il faut sortir par le haut de l’Apartheid ; l’autre seule alternative étant une funeste ‘solution finale’ de guerre civile généralisée, avec extermination des Noirs déjà cantonnés dans des pseudo- États, les Bantoustans. La carte maitresse à jouer pour De Klerk est celle du sort de l’avocat Noir Nelson Mandela, en prison depuis près de trois décennies. Sauf que les émissaires que De Klerk envoie à Mandela pour qu’il accepte de sortir de prison sous conditions, en acceptant notamment de ne plus faire de la politique, Nelson Madiba Mandela y oppose un non ferme et catégorique : il entend bien rester dans et a la tête du « struggle »de son peuple noir et fier, dut-il en mourir en prison.
De Klerk est bien au courant des négociations en cours sur l'île de Gorée en cette fin des années 80 et il n’a pas donné son feu vert, à ces compatriotes blancs qui vont discuter avec un parti interdit. Abdou Diouf lui, a donné son go, sollicité par Breyten Breytenbach a travers la Première Dame de France, la très progressiste Danielle Mitterrandrrand, conscience de gauche de son mari François. Et Ndiol Diouf ouvrira officiellement les travaux de la ‘‘Conférence de Dakar’’.
Les Afrikaners qui viennent à Gorée veulent sauver leurs terres agraires et aussi le tissu économique sud-africain fort de plusieurs industries et PME de grande envergure, pouvant rivaliser en termes de know-how et de ressources humaines avec celles des pays occidentaux.
Depuis les années 70 d’ailleurs, l’Afrique du Sud possède (et c’est le seul pays sur le continent noir à en détenir une, y compris jusqu’à nos jours en 2025), une centrale nucléaire qui alimente le pays, les ménages et surtout les entités économiques, en électricité bon marche, lui permettant d’être compétitifs avec le monde entier. Pour autant que le reste du monde veuille bien consentir de continuer à commercer avec l’Afrique du Sud. Ce qui n’est plus le cas, en cette décennie d’agonie et de collapsus en mode ralenti de l’Apartheid.
Oui, le Sénégal est de la partie : en 1985-1986, alors qu’il est président de l’OUA, notre chef de l’État Abdou Diouf fait en avion la tournée des pays partageant une frontière avec l’Afrique du Sud et leur demande de maintenir la pression sur le pouvoir d’État exsangue Boer et Afrikaner et d’exiger sans discontinuer la libération de Nelson Mandela Rohlilaha Madiba.
Ces pays de la ligne de front sont galvanisés, même si souvent, leurs populations dépendent des cultures vivrières, denrées alimentaires et objets technologiques venant d’Afrique du Sud, et aussi parfois, ils dépendent de Pretoria pour leur alimentation en électricité. Cette tournée d’un pugnace mais souriant Abdou Diouf dans les pays de la ligne de front est un véritable succès diplomatique, politique, médiatique et au plan des symboles.
Oui, De Klerk savait que la seule issue était de sortir de cet Apartheid devenu funeste, par le haut. Et le haut du panier, le haut du pavé, c'était Mandela qu'il fallait sortir de sa geôle. De Klerck visite Mandela en 1989, effet indirect de la « Conférence de Dakar tenue a Gorée’’. Puis, il libère le Pa’ Nelson le 11 février 1990. On voit la Marche triomphale de Madiba, aux côtés et au-devant de la foule, le poing dressé, dans des images dont nous nous souvenons bizarrement comme étant en noir et blanc. Winnie Madikizela-Mandela, la Mère Courage dont nous savons l’issue future en eau de boudin de son mariage fantomatique avec Nelson, aux amours jamais ressuscitées.
Et tout le reste est de l'histoire si bien connue. Mandela premier résident noir de l'Afrique du Sud élu en 1994, pour un mandat unique qu’il n’a pas voulu renouveler. Mandela qui met en place une Commission Justice et Réconciliation, grâce à laquelle les pires bourreaux blancs avouent des crises atroces mais ne sont pas pour autant sanctionnés. Des terroristes noirs en avouent aussi, dans la même impunité de sanctions. Une nation arc en Ciel ou en 2025, les Blancs détiennent toujours 80% des terres, mais ne font que 7% de la population. Une population blanche qui se croit victime de racisme systémique, dans une Afrique du Sud qui est surtout le pays le plus violent de la planète, avec des victimes choisies au hasard sans distinction de couleurs de peau.
Sans les terres, les Noirs y ont toutefois bénéficié du BEE, le Black Economic empowerment, une politique publique qui leur donne des places de cadres, d'actionnaires et d'investisseurs dans les sociétés auparavant exclusivement détenues par les Blancs.
Une Rainbow Nation qui a toutefois trahi le rêve panafricaniste de Mandela et du soutien de l'Afrique à sa lutte anti apartheid, ou on opère des pogroms d'Africains des autres pays du continent noir, appelés péjorativement Makwérékwéré, même les proches voisins zimbabwéens qui n'y échappent pas.
Une Rainbow Nation dans laquelle existe la ville privée d'Orania ou habite exclusivement les Blancs et dont les Noirs sont interdits d'entrée. Un Rainbow Nation dont des Blancs, conviés par Trump, sont partis (49 d'entre eux) profiter de l'asile politique aux USA en 2025. Parions qu'ils en reviendront bien vite, comme les Blancs des premières années post-apartheid, qui ont massivement fui en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Canada (comme la famille d'Elon Musk dont la mère est d’ailleurs canadienne et le père sud-africain), pays dont ils sont revenus en masse quelques années plus tard, réalisant que l'herbe est plus verte dans leur pays, même avec l'épouvantail Julius Sello Malema aux bottes rouges qui chantonne dans ses meetings "Kill the Boers". Chanson que la Cour Constitutionnelle sud-africaine a qualifié de chanson de lutte anti-apartheid qu'on ne pouvait pas interdire donc. Oui, belle démocratie mais pays de violences extrêmes, y compris les violences symboliques. Pays dans lequel, les trois fois où je m'y suis rendu, le personnel des différents hôtels ou je résidais me déconseillait fermement, voire m’interdisait, d'aller dans les rues adjacentes pour y déambuler, car j’aurais alors couru le risque de me faire ‘‘hijacker’’ (braquer au pistolet) alors même qu'on était en plein centre-ville et qu’il était à peine 18h en heure locale.
Pays de vibrante culture qui exporte ses séries et ses films et ses œuvres d’art contemporain dans le monde entier.
Pour finir par Gorée par laquelle nous avons commencé ? J'ai travaillé à Gorée Institute en 2000, pendant une année. J’étais Directeur adjoint du Département Culture ; John Matshikiza en étant Directeur du département. Dans ce Département Culture de Gorée Institut, il y a avait aussi Marie-Noelle Koyo Kouoh, que j’y avais trouvé et qui était sous ma responsabilité hiérarchique. Et ma très chère soeur et amie aimée Aissatou Sow y étant alors une "embattled" Directrice Exécutive de Goree Institute (C'est mon frère Doudou Dia, vétéran de l'ONG depuis plus de 26 ans, qui en est CEO en 2025)
John Matshikiza était écrivain, journaliste, dramaturge, acteur de théâtre et acteur de films et il était apparu dans plusieurs films hollywoodiens. Bougon en diable derrière sa moustache fournie, intellectuel sartrien de gauche communisante, il savait rire aussi. Et racontait de belles histoires africaines dans sa colonne hebdomadaire dans le très réputé journal Mail and Guardian. Matshikiza décédé en 2008 d’une crise cardiaque alors qu'il était attablé en journée au chic restaurant le Monticello dans la belle banlieue de Sandton près de Johannesburg. John avait 54 ans quand il est décédé. Je viens d'en avoir 53...My bad...!
Ousseynou Nar Gueye est Directeur Général d’ Axes & Cibles Com, Directeur Général de Global Com International, Directeur des médias numériques Tract.sn et Tract Hebdo, Président du mouvement politique ‘‘Option Nouvelles Générations – Woorna Niu Gérer’’ ogueye@axes-et-cibles.com www.axes-cibles-com.sn
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DIOMAYE APPELLE À DÉCOLINISER L'UNIVERSITÉ
Infrastructures défaillantes, calendrier chaotique, curricula inadaptés : Le président a dressé ce jeudi un état des lieux critique de l'enseignement supérieur sénégalais en lançant l'ANTESRI 2050, un vaste chantier de transformation
(SenePlus) - Le chef de l'État a officiellement ouvert ce jeudi au CICAD les concertations nationales sur l'Agenda National de Transformation de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, appelant à une refonte complète du système universitaire sénégalais.
"75 ans après notre indépendance, il est temps d'imaginer une université sénégalaise moderne, ouverte aux mutations actuelles mais profondément enracinée dans nos réalités." C'est par ces mots que le président Bassirou Diomaye Faye a donné le ton, ce jeudi au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD), lors du lancement officiel de l'ANTESRI 2050.
Face à un parterre composé de membres du gouvernement, du corps diplomatique, de partenaires techniques et financiers, ainsi que de représentants du monde universitaire, le chef de l'État a dressé un diagnostic sans complaisance du système d'enseignement supérieur sénégalais.
"L'université sénégalaise est traversée par de multiples problématiques qu'elle se doit de résoudre", a déclaré le président, citant notamment les infrastructures défaillantes, l'explosion du nombre d'étudiants, l'inadéquation des curricula, les problèmes de financement et la digitalisation insuffisante.
Le constat est particulièrement alarmant concernant l'instabilité chronique du calendrier universitaire, qui coûte selon lui "annuellement plus de 40 milliards de francs CFA, soit 400 milliards ces 10 dernières années". Face à cette situation qu'il juge "non viable", le chef de l'État a annoncé le lancement imminent d'un plan d'urgence sur les infrastructures universitaires, conformément à ses instructions en conseil des ministres du 27 novembre 2024.
L'un des axes majeurs de cette transformation concerne la "décolonisation" du système d'enseignement supérieur. "Notre système d'enseignement doit être décolonisé et recentré sur nos réalités culturelles, sociales, économiques et environnementales", a insisté Bassirou Diomaye Faye.
Cette décolonisation passe notamment par l'introduction du plurilinguisme dans les curricula, avec une reconnaissance accrue des langues nationales et africaines aux côtés du français et de l'anglais. "Les savoirs endogènes longtemps marginalisés doivent retrouver leur place légitime dans nos contenus pédagogiques", a-t-il ajouté, qualifiant cette démarche d'"acte de souveraineté scientifique et culturelle".
Le président a pointé du doigt l'inadéquation entre les formations dispensées et les besoins réels du développement national. "Les curricula de formation, les compétences que nos établissements d'enseignement supérieur produisent ne sont pas alignés sur les quatre axes de l'agenda national de transformation", a-t-il déploré.
Il a notamment regretté que les établissements sénégalais forment "peu de techniciens supérieurs, très peu d'ingénieurs, peu de licenciés et de masters en sciences et en technologie", qualifiant cette situation de "handicap majeur" pour atteindre les objectifs de transformation du pays.
L'appropriation des nouvelles technologies constitue un autre pilier de cette transformation. Le chef de l'État a appelé l'enseignement supérieur à "former les ressources humaines dans les domaines stratégiques comme l'intelligence artificielle, la cybersécurité, la robotique, les data sciences et la réalité virtuelle".
À cet égard, il a salué les récents succès technologiques du Sénégal, notamment le lancement du premier satellite sénégalais en août 2024, y voyant la preuve d'un "Sénégal des talents qui innove et se projette avec fierté vers le futur".
La réforme s'inscrit dans une vision d'équité territoriale avec la création de huit pôles territoriaux d'enseignement supérieur. "Nous voulons un enseignement supérieur pour tous, quel que soit le lieu", a affirmé le président, prônant une "mobilité institutionnelle des enseignants-chercheurs" comme "seul gage d'une égalité de chances".
Pour mener à bien ces concertations, le Président a salué le choix du professeur Boubacar Diop comme coordinateur du comité de pilotage. "Je sais compter sur votre expérience d'universitaire émérite, sur votre passé syndical et surtout sur votre passion pour l'Afrique", lui a-t-il déclaré.
L'ANTESRI 2050 s'annonce comme un chantier majeur visant à faire de l'enseignement supérieur sénégalais "un levier stratégique de souveraineté, d'innovation et de transformation sociale", aligné sur la vision Sénégal 2050.
L’AMBASSADE DE FRANCE LANCE UN PROJET DE 656 MILLIONS DE FCFA
L’Ambassade de France met la main à la poche pour le succès des jeux olympiques de la jeunesse de Dakar. Elle a lancé le projet appelé « en route pour les Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar 2026 »
L’Ambassade de France met la main à la poche pour le succès des jeux olympiques de la jeunesse de Dakar. Elle a lancé le projet appelé « en route pour les Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar 2026 » d’un coût de 656 millions, qui vise la réhabilitation de certaines infrastructures, mais également le soutien à la préparation de certains athlètes.
Le Sénégal va accueillir les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) du 30 octobre au 13 novembre 2026. A moins de 500 jours de l’événement, l’Ambassade de France au Sénégal, en collaboration avec le Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS) et le comité d’organisation de cet événement, lance le projet « En route pour les Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar 2026 ».
Doté d’un financement d’un million d’euros, soit environ 656 millions de FCFA, ce projet s’étalera sur deux ans et vise à faire de cet événement une réussite tant sur le plan sportif que social. Selon l’Ambassade, cette vision « s’inscrit dans le cadre du partenariat sportif entre le Sénégal et la France, porté par le continuum entre les jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et les jeux Olympiques de la jeunesse de Dakar 2026, autour de l’Alliance Dioko qui réunit les acteurs engagés pour faire des COJ un catalyseur de développement et d’inclusion par le sport, dans une logique d’héritage », peut-on lire dans le communiqué.
D’ailleurs, le projet repose sur quatre axes comme la « la réhabilitation et la construction d'infrastructures sportives à Dakar et dans d'autres localités (stade Iba Mar Diop, piscine olympique au complexe du Tour de l'œuf, d’autre infrastructure sportive de proximité), le renforcement de la gouvernance et des compétences au sein du mouvement sportif sénégalais; le soutien à la préparation des jeunes athlètes sénégalais, au Sénégal notamment et la promotion du sport comme levier d'éducation et d'insertion socio-économique, notamment pour la jeunesse », poursuit le document. Ce programme qui se veut un levier d’héritage et de transformation pour le sport sénégalais a été lancé fin avril 2025 par le Cojoj avec le soutien du Comité international olympique (CIO), ce programme a pour objectif de « former 419 jeunes Sénégalais aux métiers de l'organisation des grands événements sportifs internationaux: gestion de projet, communication, développement durable, marketing sportif », ajoute le document.
Le partenariat se traduit également par un « appui technique au COJO Dakar 2026, à travers un transfert d'expertise du Comité d'organisation des Jeux de Paris 2024 dans des domaines variés». Dans le domaine de l’héritage, un financement de 153 millions de FCFA a été mis en place. Le renforcement du mouvement sportif sénégalais : l’objectif est de professionnaliser davantage les structures sportives en améliorant la gouvernance et en consolidant les compétences des acteurs du sport national.
Dans la préparation des athlètes, le projet prévoit un accompagnement des talents sénégalais afin d’optimiser leur performance durant les compétitions
ABDOU MBOW SANS DÉTOUR
Le député de l'opposition s’en prend vertement au chef du gouvernement, Ousmane Sonko qui, selon lui, devrait « réserver son énergie pour apprendre à gérer ses émotions »
Le député Abdou Mbow s’en prend vertement au chef du gouvernement, Ousmane Sonko qui, selon lui, devrait «réserver son énergie pour apprendre à gérer ses émotions». Dans cet entretien accordé à «L’As», le porte-parole adjoint de l’Alliance pour la république (Apr) dénonce «la prise d’otages» des chroniqueurs. Il s’est prononcé aussi sur la dernière sortie de Ousmane Sonko, l’achat des véhicules de l’Assemblée nationale et le silence du porte-parole de l’Apr, Seydou Guèye.
Que pensez-vous de la sortie de Ousmane Sonko qui parle d’un problème d’autorité au Sénégal ?
Cette affirmation est non seulement grave mais dangereuse. Ousmane Sonko a un problème avec la société, c’est un homme qui se trompe de pays. S'il pense que ce pays peut être dirigé par usurpation, il se trompe. Le président de la République est investi de pouvoirs constitutionnels et de légitimité tirés du peuple souverain. S’il pense qu’il peut gouverner à sa place c’est parce que jusqu’à présent il ne comprend pas le fonctionnement normal des institutions de la république. L’autorité ne se décrète pas, elle se mérite.
Il s’en est également pris à son parti et à la société civile. Est-ce que l’heure est aux confrontations ?
Il n’en est pas à son premier coup, le président du Pastef est connu pour ses diatribes à l’endroit de tous les acteurs de la société. Avant-hier c’était une volonté d’effacer des personnes, hier le tour des acteurs de la justice et aujourd’hui la société civile qu’il qualifie de « fumiers ». Il est temps qu’il arrête et comprenne enfin que les insultes et insanités ne vont pas remplacer son incapacité à régler les difficultés auxquelles sont confrontées les populations. Quant aux attaques par rapport à son propre parti, cela traduit simplement un aveu d’échec et une crise d’autorité profonde au sein du Pastef. Pour dire simplement que Ousmane s’adresse à lui-même. Sonko doit réserver son énergie pour apprendre à gérer ses émotions. Un homme d’Etat doit être serein, calme et visionnaire au lieu de passer son temps dans des polémiques inutiles.
D’aucuns disent qu’il est impossible pour Sonko de retourner à l’Assemblée nationale s’il quitte la primature. Partagez-vous cet avis ?
Je voudrais juste rappeler la jurisprudence Barthélémy Dias qui est encore fraîche dans nos mémoires. Ousmane Sonko est aujourd’hui condamné définitivement et la loi est suffisamment claire là-dessus. Aussi il faut que les sénégalaises et sénégalais sachent que la nomination de Ousmane Sonko est antérieure aux élections législatives. Il a démissionné de l’Assemblée nationale pour incompatibilité avec son poste de membre du gouvernement. Comment cette personne peut après la perte de son poste de Pm revenir à l’assemblée ? Et je rappelle que cette loi organique dont on parle portant règlement intérieur de l’assemblée nationale n’est même pas encore promulguée. Il peut vraiment dire Adieu à l’Assemblée nationale.
Quel ’avenir pour le duo Diomaye-Sonko ?
Il ne faut pas qu’on prenne les Sénégalais pour des moins que rien. Ces autorités ont montré devant le monde entier qu’elles sont incapables de gérer un Etat en étalant au grand jour leurs divergences. Comment un Premier ministre peut se permettre d’attaquer ouvertement un président de la République élu au suffrage universel. C’est une crise qui risque de retarder davantage l’émergence économique du pays. Au moment où l’économie est pratiquement à l’arrêt, avec un taux de chômage qui ne cesse de grimper, une diplomatie boiteuse, des prises d’otages politiques à foison, on nous sert une crise politique interne qui risque d’écorner ce qui reste de l’image de notre cher pays.
Le chroniqueur Badara Gadiaga a été placé sous mandat de dépôt. Êtes-vous surpris par les charges contre lui ?
Encore une nouvelle farce de mauvais goût. Le seul tort de Badara c’est d’avoir préféré 100 ans de prison à une minute de liberté sans dignité. Je l’ai dit hier, l’emprisonnement de Badara Gadiaga n’est rien d’autre qu’une prise d’otage organisée pour approfondir une tentative de musellement de l’opinion. Il faut libérer Badara Gadiaga , il doit être libéré immédiatement et sans aucune condition.
Est-ce que vous vous attendez aussi d’être «effacé» comme l’ont été Abdou Nguer, Badara Gadiaga, Assane Diouf entre autres ?
Non du tout. Ces personnes ne sont pas effacées, ce sont des otages politiques qui sont arrêtés injustement. Quant à moi, je suis un homme politique qui a commencé à me battre avant l’avènement de Ousmane Sonko sur la scène politique et ce n’est pas lui qui va me dire comment je dois mener mes activités. Il doit se calmer et s’il y’a quelqu’un qui ne doit pas parler dans ce pays c’est bien lui. Les menaces n’atteignent que ceux qui l’écoutent vraiment. Je lui ai dit et en face à l’assemblée, que tant que je serais en vie, personne ne pourra m’empêcher de dire ce que je pense. Qu’il se le tienne pour dit.
Quel bilan tirez-vous de la session ordinaire de l’Assemblée nationale ?
A la clôture de la session, notre groupe parlementaire a organisé une conférence de presse pour faire le bilan. Le groupe a félicité ses membres pour leur participation remarquable aux travaux. On a aussi dénoncé des manquements graves et répétés au respect du Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale. Le groupe TWS a fait part de sa vive préoccupation face aux violations graves et répétées du règlement intérieur par le président de l'Assemblée nationale. Nous avons été témoins à plusieurs reprises, de nombreuses entorses aux règles qui régissent le fonctionnement l’Assemblée nationale entre autres : Le refus d’appliquer dans toute sa rigueur les dispositions de l’article 74 qui permettent à l’auteur d’une question préalable de reprendre la parole ; La participation aux débats du Président de l’Assemblée nationale, en violation flagrante des dispositions de l’article 69 du règlement intérieur pour commenter ou répondre aux députés, notamment ceux de l’opposition, après leur prise de parole. Notre groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal a dénoncé les manquements qui portent atteinte à l’équité et au bon déroulement des débats, et a invité le Président de l’Assemblée nationale à prendre de la hauteur et à se départir de sa stratégie de communication déjà vouée à l’échec.
Êtes-vous pour ou contre l’achat de véhicules pour les députés ?
Nous on a été ni de près , ni de loin associés à ce problème d’achats de véhicules. Ce sont eux qui avaient fustigé l’achat de véhicules pour les députés , aujourd’hui ce sont les mêmes personnes qui défendent le contraire. Mais comme on est en face de populistes qui ne sont là que pour leur confort personnel au détriment des difficultés des sénégalais, les populations doivent en tirer toutes les conséquences.
A quand la disponibilité des véhicules de l’Assemblée nationale ?
Il faut vraiment poser la question à ceux qui gèrent la question notamment la majorité parlementaire. On n'en sait absolument rien.
Que devient le porte-parole titulaire de l’APr ?
Il se porte bien. D’ailleurs, je profite de cette occasion pour féliciter Docteur Seydou Guèye qui vient de soutenir avec brio sa thèse ce samedi à Paris. On travaille en parfaite intelligence.
DES CUMULS EXCÉDENTAIRES ANNONCÉS POUR L’HIVERNAGE 2025
Selon l’Anacim, des cumuls de pluie normaux à excédentaires sont attendus entre août et octobre. L’agence météorologique alerte également sur une fin d’hivernage potentiellement plus tardive que d’habitude.
Des cumuls normaux à excédentaires sont attendus sur une bonne partie du pays pour les mois d’août à octobre, selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). Des tendances qui font planer le spectre des inondations.
Au Sénégal, les prévisions saisonnières des précipitations sont principalement influencées par les conditions de température océaniques ainsi que par la dynamique de l’atmosphère à tous ses niveaux. L’explication vient de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). Dans son Bulletin de prévision saisonnière des précipitations, rendu public, hier, pour la période août-septembre-octobre 2025, elle a livré les tendances futures des pluies. « Des cumuls normaux à excédentaires sont attendus sur une bonne partie du pays », annoncent les prévisionnistes.
Cependant, relève l’Anacim, les excédents pluviométriques devraient être plus marqués à l’est, dans les régions de Matam, Tambacounda et Kédougou. Présentées en mai dernier, les prévisions de l’Anacim annonçaient des pluies extrêmes entre les mois d’août et septembre. « Ce n’est pas pour faire peur, mais c’est une période à surveiller. Vu les tendances de température de surface de la mer, qui vont commencer à se réchauffer à partir du mois de juillet, il y a des probabilités de pluies extrêmes », déclarait Diabel Ndiaye de l’Anacim. En écho, le dernier bulletin signale la probabilité d’épisodes pluviométriques extrêmes dépassant 50 à 100 millimètres, notamment au centre et au sud durant les mois d’août et septembre.
Selon Aïda Diongue Niang, directrice de la météorologie à l’Anacim, avec les changements climatiques, il y aura une intensification des averses. Elles se manifesteront de trois manières : des précipitations dont l’intensité est tellement forte qu’en quelques heures, elles peuvent produire des quantités équivalentes à des pluies de plusieurs jours ; des cas où beaucoup d’eau se déversera dans un endroit donné ; et une succession d’événements pluvieux pouvant être observée. S’agissant de la période de septembre, octobre et novembre, des cumuls normaux à excédentaires sont attendus par endroits, sur une bonne partie du territoire, d’après le bulletin. « Des excédents sont probables au nord-est, à l’est et au sud-est », souligne l’Anacim.
Elle alerte aussi sur la possibilité d’événements extrêmes, en particulier dans la partie centre et ouest du pays au cours du mois de septembre. « L’hivernage pourrait se prolonger, avec une fin de saison de pluie globalement plus tardive que la normale, surtout au sud-est du pays », conclut le bulletin.
BAISSE DE 4,5% DES PRIX DES PRODUITS A L’IMPORTATION ET HAUSSE DE 1,8% DES PRODUITS EXPORTES
Dans son indice mensuel des prix du Commerce extérieur paru hier, l’agence nationale de la statistique et de la démographie(ANSD) révèle un repli de 4,5% des prix des produits à l’importation et un renchérissement des produits exportés.
Dans son indice mensuel des prix du Commerce extérieur paru hier, l’agence nationale de la statistique et de la démographie(ANSD) révèle un repli de 4,5% des prix des produits à l’importation et un renchérissement des produits exportés.
Au moins de mai dernier, les prix des produits importés se sont contractés de 4,5%, comparés au mois précédent. Un recul que les services de l’ANSD imputent à la dépréciation des prix des produits minéraux. En effet, ceux-ci y auraient contribué à 5,8 points de pourcentage, les machines et appareils pour 0,2% et les produits des industries alimentaires pour 0,1%.
Rapportés au mois de mai 2024, les prix des produits à l’importation reculent de 8,0%. Parallèlement, les produits exportés ont connu une bonification de 1,8% au mois de mai 2025. Cette hausse résulte principalement de l’augmentation des prix des produits minéraux qui y ont contribué à 1,2%, des perles fines ou de culture, pierres gemmes ou similaires, métaux précieux (0,8%) et des produits des industries chimiques (0,1%). Cependant, cette hausse des prix des produits exportés est amoindrie par le repli de ceux des animaux vivants et produits du règne animal. Par rapport au mois de mai 2024, les prix de vente à l’extérieur progressent de 3,6%. Sur les cinq premiers mois de 2025, les produits à l’exportation se renchérissent de 3,3%, relativement à ceux de la même période de 2024.
*S’agissant des termes de l’échange, ils ressortent à 1,13 % au mois de mai 2025 contre 1,06% au mois précédent. Un résultat qui s’explique par la bonne tenue de ceux des peaux, cuirs, pelleteries et ouvrages en ces matières, des chaussures et coiffures, des graisses et huiles animales ou végétales des machines et appareils et des matières plastiques et caoutchouc.
EVOLUTION DES PRIX A L'IMPORTATION PAR SECTION
Selon la même source, les prix des produits minéraux se réduisent de 11,9% comparés au mois précédent. Cette dépréciation s’explique par la baisse de 11,3% des prix des produits pétroliers provenant principalement de 44,0% des Pays Bas, ainsi que celle d’huile brute de pétrole originaire du Nigeria (15,6%). Cependant, la hausse de 33,3% des prix des produits pétroliers achetés en Allemagne a amorti cette contraction. Relativement au mois de mai 2024, les prix des produits de cette section reculent de 7,6%. Sur les cinq premiers mois de 2025, ils se bonifient de 1,7%, comparés à ceux de la même période de 2024. On note cette même tendance baissière au niveau des prix des produits des industries alimentaires. Laquelle diminution évaluée à -3,1% est consécutive au repli des préparations alimentaires avec cacao (-5,7%) achetées en France (-24,5%).
Rapportés au mois de mai 2024, les prix des produits de cette section baissent de 4,1%. Ainsi, sur les cinq premiers mois de 2025, les prix des produits des industries alimentaires se contractent de 7,2%, relativement à la même période de 2024. Par ailleurs, la hausse de 4,1% des prix à l’importation des produits des industries chimiques au mois de mai 2025 s’explique par celle des prix des médicaments. Quid des prix à l’exportation par section? On note une augmentation de 4,8% consécutivement à la hausse des prix du ciment qui a connu une hausse de 22,6%, expédiée notamment au Mali(+49,7%). Toutefois, le repli de ceux exportés vers le Bénin de 20,4% et la Gambie de 14,3%) a amoindri l’ampleur de ce relèvement.Rapportés au mois de mai 2024, les prix des produits de cette section reculent de 8,8%. Ainsi, sur les cinq premiers mois de 2025, les prix des « produits minéraux chutent de 10,5%, relativement à ceux de la même période de 2024.
L’ILE VA ACQUERIR DEUX NAVIRES ET UN QUAI
L’Agence nationale des Affaires maritimes a présenté le projet d’acquisition des deux navires dernière génération, ainsi que la construction d’un nouveau quai à Gorée et d’une gare maritime.
L’Agence nationale des Affaires maritimes a présenté le projet d’acquisition des deux navires dernière génération, ainsi que la construction d’un nouveau quai à Gorée et d’une gare maritime. Le projet piloté par les services du Directeur général, Bécaye Diop matérialise la mise en œuvre du volet renforcement de la sécurité de la liaison maritime Dakar-Gorée.
Les quatre kilomètres qui séparent Gorée de Dakar vont bientôt être reliés par deux navires de dernière génération. Maître d’ouvrage du projet avec des partenaires Sud-Coréen, l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) a détaillé, les composantes du projet, de construction d’un quai pour accueillir deux navires nouvelle génération à l’intention des populations de l’Ile de Gorée. Cette présentation des ingénieurs Sud Goréen était un moment d’échange avec les populations de l'île très enthousiastes de voir enfin que leur quotidien va s’améliorer à terme. Les bateaux présentés allient sécurité, confort et respect des normes environnementales.
Pour le Directeur général de l’ANAM, Bécaye Diop, il était temps dans la mesure où les chaloupes qui assurent la navette tombent en panne régulièrement. Ce qui cause un problème de sécurité, qui est très importante dans le domaine maritime auxquelles il faut faire face. Ce projet, confié à ses services, par l’État permet d’acquérir deux navires de «350 places» chacun. Ils sont également, de dernière génération, respectant toutes les conditions écologiques, de sécurité et économe étant hybride roulant à l’électrique et au gasoil. Il vont permettre, dit-il, aux populations et aux touristes de les prendre en toute quiétude. Ils répondent aux normes de qualité, après diagnostic des bateaux en place, et de confort avec un espace grand public et Vip... Ce qui permettra à la destination d’être prisé par les populations et les touristes. Les préoccupations des insulaires sont relatives au transport de produits du quotidien tels que les marchandises et des bombonnes de gaz. M. Diop indique que, c’est les anciens bateaux qui seront aménagés pour le transport de marchandises. Le coût du projet est estimé, par le DG de l’ANAM, à plus de «25 milliards». Il rassure quant à la réalisation du projet. «C’est la liaison Maritime Dakar-Gorée, jusqu’à preuve du contraire», fait-il savoir.
Le nouveau quai qui remplacera, finalement, l’ancien, sera de «110 m de long et dix de large». Le confort, espère le Dg de l’ANAM, ne va pas impacter le coût du transport. Le projet sera livré au plus tard le 31 Décembre 2027, souligne le Dg Bécaye Diop.
L’édile de la ville de Gorée, Augustin Senghor invite, lui, les populations de l'île, qui commencent à voir le bout du tunnel, à prendre leur mal en patience. Ce, d’autant qu’ils vivent les affres de la traversée Dakar Gorée. «A chaque fois, on a eu des promesses qui ne se sont jamais réalisées. On touche, enfin, quelque chose de concret. Une acquisition qui est doublée. La liaison maritime est censée assurer la continuité territoriale de l’ile patrimoine mondiale qui en plus des 2 milles âmes attire des touristes. C’est en ayant un transport sécurisé et un flux maîtrisé que Gorée va changer de visage», dit le maire avant de constater. «Les populations étaient heureuses et ont posé des questions qui n’étaient pas prises en compte dans le projet. Il y aura même une gare maritime, ce qui n’a jamais existé. Quand toutes ses conditions seront réunies, c’est l’économie Goréenne qui va être booster», déclare Augustin Senghor.
Aliou Cissé menace de quitter son poste en Libye
Aliou Cissé envisage de quitter la tête de la sélection libyenne, quatre mois seulement après sa nomination. En effet, l’ancien sélectionneur des Lions n’a toujours pas perçu de salaires depuis son arrivée en mars dernier. Avec la sélection Libyenne, il a déjà dirigé deux rencontres dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 : un match nul face à l’Angola (1-1) et une défaite contre le Cameroun (3-1). Sous contrat jusqu’en 2027, l’ex-coach des Lions de la Teranga n’a toujours pas été payé, alors qu’il figure parmi les sélectionneurs les mieux rémunérés du continent, avec un salaire estimé à 76 000 euros par mois soit (49,4 millions FCFA).
Fatoumata Ndiaye «Fouta Tampi» convoquée
Plus connue sous le nom de «Fouta Tampi», Fatoumata Ndiaye est convoquée demain par la gendarmerie. C’est elle-même qui l’a fait savoir à travers une vidéo qu’elle a publiée sur les réseaux sociaux. Mais Fatoumata Ndiaye n’a pas donné les raisons de cette convocation et parle d’une affaire d’argent, tout en laissant croire que la convocation est purement politique.
Assane Diouf devant la barre aujourd’hui
Assane Diouf sera devant la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Aujourd’hui. Il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et offense à une autorité exerçant tout ou partie des prérogatives du président de la République.
Moustapha Diakhaté et Bachir Fofana restent en prison
Initialement prévu hier, le verdict du procès très suivi de Bachir Fofana et Moustapha Diakhaté a une nouvelle fois été renvoyé. Pour le journaliste poursuivi «diffusion de fausses nouvelles», le parquet avait requis six mois de prison, dont trois ferme, ainsi qu’une amende de 200 000 francs CFA. La demande de mise en liberté provisoire introduite par ses avocats a été rejetée. De son côté, Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, est poursuivi pour «offense au chef de l’État» et à une autorité présidentielle. Arrêté le 10 juin, Moustapha Diakhaté risque la même peine que Bachir Fofana : six mois de prison dont trois ferme, assortis d’une amende de 200 000 francs CFA.
Trafic de Kush
Deux individus dont un de nationalité sénégalaise et l’autre de nationalité étrangère ont été arrêtés par le Commissariat d’arrondissement de Yeumbeul Comico pour détention et trafic de Kush. Selon une note, l’interpellation des suspects fait suite à un renseignement anonyme digne de foi de ce qu’un individu à bord de moto Jakarta aurait détenu de la drogue qu’il s’apprêterait à livrer à un client domicilié à Mbed Fass. C’est sur ces entrefaites, ajoute le texte, que le premier nommé a été interpellé avec huit (08) plaquettes de kush, soigneusement dissimulées. D’après la même source, un deuxième individu a été appréhendé au rond-point Mame Diarra avec un sachet, contenant, après vérification, cent vingt-cinq grammes (125) grammes de Kush en vrac. Les mis en cause ont été gardés à vue pour le motif précité. L’ensemble de la drogue, ainsi que les motos jakarta saisis ont été consignés provisoirement aux fins de mise sous scellé.
BFEM, 32.171 candidats à Thiès, 60,06% de filles
La région de Thiès compte 32.171 candidats au Brevet de fin d'études moyennes (BFEM) session 2025, contre 33.792 en 2024. Et c'est l'Inspection de l'Éducation et de la Formation (IEF) de Mbour 1, qui arrive en tête avec 9.609 candidats. Cette année encore et comme au Baccalauréat, il y a plus de filles que de garçons. En effet, parmi les candidats il y a 19.322 filles soit 60,06 %, contre 12.849 garçons soit 39,94 % et l'effectif est réparti dans 164 centres abritant 197 jurys. Les candidats à besoins spécifiques sont au nombre de 109. Dans le cadre de cet examen, l'Académie de Thiès a mobilisé 6.191 enseignants. Hier Georges Faye, Adjoint au Gouverneur chargé des questions administratives, accompagné de l'Inspecteur d'Académie, a fait le tour de quelques centres d'examen, pour s'enquérir des conditions de déroulement des épreuves. À l'issue de son marathon, il a laissé entendre que tout est en place et les candidats subissent les épreuves dans de bonnes conditions.
BAC 2025, Thiès en 6e place avec 1.227 mentions
La synthèse provisoire des résultats du Baccalauréat session de juillet 2025 laisse apparaître un taux de réussite de 43,02% dans la région de Thiès. Ce taux place la région en 6e place sur 16 académies, le taux national étant de 42,85%. Dans la région, 20,88% des candidats ayant composé ont réussi d'office tandis que 68,49% des candidats du second tour sont parvenus à décrocher le sésame qui leur ouvre les portes de l'enseignement supérieur. Au total, la région a enregistré 1227 mentions au BAC général dont 16 TB (5 filles), 184 B (80 filles), 1054 AB. Les candidats individuels ont affiché un taux de 13%, ce qui a contribué à la baisse des résultats globaux par rapport à 2024. En ce qui concerne le BAC Technique, Thiès a totalisé un taux de 80,95% avec 27 mentions.
Le présumé meurtrier du «jakartaman» arrêté
La commune de Sindia a été le théâtre d'une agression mortelle, dans l'après-midi du lundi 7 juillet dernier. Ce jour-là, le maçon Ndao avait loué les services du conducteur de moto-Jakarta, Amadou Diallo, âgé de 22 ans, à partir du croisement Saly, pour se rendre à Sindia. Arrivé à destination, entre 17 h et 18 h, Ndao, domicilié à Sandiara, aurait planté plusieurs coups de couteau au « jakartaman », qui a succombé à ses blessures. Mais le présumé agresseur n'a pas réussi à emporter la moto, parce qu'il ne pouvait pas la démarrer, d'après des témoignages recueillis. Il a aussi perdu sa carte nationale d’identité sur les lieux du crime, selon des sources de Seneweb proches du parquet. La brigade de recherches de Saly, sous la direction de l'adjudant Ousmane Ndiaye, a hérité du dossier. Ses gendarmes ont découvert la pièce d'identification du suspect à côté du corps sans vie. Il n'a fallu alors aux enquêteurs que deux jours pour localiser le maçon incriminé à Sandiara où il a été cueilli le 9 juillet puis conduit dans les locaux de la BR de Saly. Ndao a nié les faits, sans convaincre les gendarmes qui ont réuni des indices graves et concordants motivant son placement en garde à vue pour le meurtre d'Amadou Diallo. Au terme de l'enquête, le présumé meurtrier a été déféré avant-hier au tribunal de grande instance de Mbour.
Le vendeur de friperie abusait d’une mineure de 17 ans
Vendeur de friperie de son état, M. Guèye âgé de 26 ans est envoyé en prison pour viol suivi de grossesse sur une fille âgée de 17 ans du nom de A.N, domestique de profession. Cette dernière ayant quitté son village natal pour travailler à Jaxaay a eu la malchance de faire la connaissance du vendeur de friperie qui détient un kiosque dans le quartier où elle travaille. Il a détourné la domestique avant d’entretenir avec elle des relations sexuelles forcées. La patronne de la victime, N. B. constate des comportements étranges de la domestique. Mieux, elle surprend sa domestique en train de vomir dans les toilettes et se plaint de maux de ventre et de maux de tête. Ce qui va davantage éveiller des soupçons chez la dame qui décide alors de conduire son employée chez un médecin pour un test de grossesse qui s'est révélée positif. Interrogée sur l’auteur de la grossesse, elle accuse le vendeur de friperie qui, selon elle, l'aurait contraint à entretenir à deux reprises des relations sexuelles forcées dans sa cantine. Ainsi sa patronne dépose une plainte à la Police de Jaxaay contre M. Guèye. Les limiers ont fait une réquisition pour des examens gynécologiques Les résultats révèlent « une grossesse monoembryonnaire intra-utérine de 06 semaines et 05 jours » et de « multiples déchirures hyménales anciennes ». M. Guèye a nié les faits en disant n'avoir embrassé qu'une fois la fille qui était sa copine. Il sera placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour viol suivi de grossesse.
Adoption en conseil des ministres
Lors du Conseil des ministres hier, le Projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier le Traité d’Entraide judiciaire en matière pénale entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement de la République italienne, signé à Rome le 07 décembre 2017 a été adopté. Par la même occasion, le conseil a adopté le Projet de décret instituant la journée nationale de la diaspora sénégalaise, le Projet de décret fixant le nombre de places mises en concours pour l'admission en classe de 6ème de l'Enseignement moyen général, session 2025 et le Projet de décret modifiant le décret n° 2020-791 du 19 mars 2020 relatif au registre des bénéficiaires effectifs.
Revalorisation des salaires
Dans une circulaire signée ce mardi 15 juillet, le ministre des Collectivités territoriales, Moussa Bala Fofana, annonce la revalorisation des salaires des fonctionnaires territoriaux et l’octroi d’une indemnité transitoire pour les agents certifiés. D’après la note de Moussa Bala Fofana, les fonctionnaires territoriaux verront leur salaire mensuel revalorisé entre 80 000 et 300 000 FCFA, selon leur grade et leur hiérarchie. Un tableau annexe précise les montants exacts par catégorie, assurant ainsi une mise en œuvre transparente et équitable. Les 6 458 agents certifiés recensés bénéficieront également d’une indemnité mensuelle transitoire, étalée sur trois ans : 60 000 FCFA dès 2025, 70 000 FCFA en 2026, 80 000 FCFA en 2027. Pour permettre une mise en œuvre effective, notamment dans les collectivités disposant de moyens limités, un fonds d’accompagnement de 1,5 milliard de FCFA est prévu. Les collectivités souhaitant en bénéficier devront signer une convention avec le ministère, et s’engager à respecter les principes de bonne gouvernance, sous la supervision de la DSPL et de la DCT.
La plateforme MES accompagne les candidats au BFEM
La plateforme «Meilleure école du Sénégal «(MES) accompagne les candidats au Bfem. Elle a participé à sa manière à l'organisation de l'examen. Ses représentants à Saint-Louis ont distribué des sandwichs et de l'eau aux candidats du centre du collège Abdoulaye Mar Diop. Ils ont aussi saisi l’occasion pour échanger avec le secrétaire général de l'IEF et le principal du collège qui ont tous les deux apprécié à sa juste valeur ce geste qui, selon eux , permettra de mettre les bénéficiaires dans de meilleures conditions de travail. Ils estiment que ces gestes doivent être dupliqués et pérennisés. Les candidats qui magnifient l’initiative.
Départ définitif des militaires français
La France restitue complètement ses bases au Sénégal. D’ailleurs, une cérémonie officielle marquant la fin de la restitution des bases des éléments français dans le pays est prévue aujourd’hui au camp Geille de Ouakam, sous la présidence du général de corps d'armée Mbaye Cisse, Chef d'état-major général des Armées. Selon une note, la cérémonie comportera, entre autres, une prise d'armes et les lectures des allocutions du général de division Pascal Ianni, en charge du commandement français pour l'Afrique et du général de corps d'armée, Chef d'état-major général des Armées sénégalaises.